LeKarnataka (en canarais oukannada :ಕರ್ನಾಟಕ ;ISO 15919 :karnāṭaka) est unÉtat situé dans le sud de l'Inde. Créé le, sous le nom d'État deMysore, il a pris son nom actuel en 1973. Sa capitale,Bangalore, est le centre de la « nouvelle économie » indienne, fondée sur le développement des nouvelles technologies.
En décembre 2006, quarante-six personnes accusées d'avoir brûlé vifs septintouchables au village de Kambalapalli ont été acquittées, provoquant l'indignation d'une partie de la population[2].
En 2019, plus de 80 % des districts de l’État sont touchés par la sécheresse, appauvrissant les paysans[3].
Leschutes de Jog sont les plus hautes chutes d'eau de l'Inde, formées par la rivièreSharavati.
Sur le plan physique, on distingue trois grandes régions, qui sont, d'ouest en est : lacôte de Kanara, région côtière, leMalnad, région montagneuse appartenant à la longue chaîne desGhâts occidentaux, et le Maidan, à l'est des montagnes, sur leplateau du Deccan.
La côte de Kanara est fortement arrosée. On y trouve de nombreux cocotiers et des rizières[4].
Le Bayaluseeme, ou Maidan, dans l'est, est une composée de plateaux. Isolée de la mer par les montagnes, elle est bien plus sèche que les deux régions précédentes. On y distingue deux aires différentes, le Maidan septentrional, le plus aride, et le Maidan méridional, où se trouve Bangalore.
La façade maritime du Karnataka est humide et irriguée par une multitude de cours d'eau et de fleuves, tels que laSharavati, laKali, laNetravathi et l'Aghanashini, alimentés par des conditions pluviométriques importantes et leclimat tropical de mousson[5]. Tandis que l'arrière-pays canarais, constituant la majorité du territoire, est sur lesbassins versants des grands fleuves du Deccan que sont laGodavari, leKrishna et laKaveri, dont les deux derniers traversent respectivement le nord et l'extrême-sud de l'état. Cependant, leclimat semi-aride voirearide y est prédominant, le sud de l'arrière-pays et les piémonts des Ghâts occidentaux connaissant unclimat tropical sec et humide.
Au pouvoir de 2018 à 2023, leBharatiya Janata Party (nationaliste hindou) mène une politique axée sur la lutte contre les musulmans (13 % de la population), en supprimant le quota de 4 % qui leur était réservé dans les emplois publics et les établissements scolaires, en interdisant le port du voile à l’école, en interdisant l’abattage des vaches, en se livrant à une forte polarisation religieuse. Les chrétiens ont aussi été accusés de convertir les hindous[6]. Le parti duCongrès reprend le pouvoir à l'issue des élections de 2023[6].
Le Karnataka est un état assez diversifié d'un point de vue culturel. La langue canaraise est parlée par une majorité de la population, mais elle ne constitue pas la seule langue parlée dans l'état. En effet de nombreuses autres langues sont recensées, tels que les languestoulou etkodava dans le sud-ouest, lekonkani tout le long du littoral, lemarathe dans le nord, letélougou à l'est et au sud-est et letamoul dans le sud. Les communautés musulmanes hors du littoral sont égalementourdouphones (variante deccani notamment), tandis que les populations banjaras sont lambadiphones (langue apparentée aurajasthani).
Lesnationalistes hindous duBharatiya Janata Party adoptent en 2021 une législation visant à restreindre les conversions auchristianisme. La minorité chrétienne, en constante diminution, représente moins de 3 % de la population de l’État[7]. Entre janvier et novembre 2021, 39 attaques visant des chrétiens ont été recensées dans l’État. Ces violences sont le fait de membres d’organisations extrémistes hindoues, telles que leRashtriya Swayamsevak Sangh (RSS)[8].
Au recensement de 2001, l'agriculture occupait 56 % de la population active. De nombreuses autres activités se sont développées, notamment àBangalore, capitale de l'État, qui est devenue au cours de ces dernières années la capitale indienne de la haute technologie, accueillant des multinationales attirées par le faible coût et la qualification de la main-d'œuvre.
L'Association des paysans du Karnataka (KRRS) est connue internationalement comme une organisationaltermondialiste. Les paysans indiens s'y sont organisés depuis1992 pour lutter contre les multinationales, qu'ils accusent d'avoir organisé l'effondrement des prix de la production, de s'approprier la majorité des terres et d'utiliser des techniques et technologies destructrices pour l'environnement.
L'art du Karnataka s'exprime particulièrement dans l'architecture etsculpture : qu'il s'agisse des piliers musicaux deHampi, qui sont inscrits auPatrimoine mondial par l'UNESCO[10], de lastatue monolithique (ekashila) de GommateshvaraBahubali choisie par suffrage public come l'une des sept merveilles de l'Inde[11] duFort de Chitradurga (Fort des Sept circuits) se découpant au milieu des collines, ou de la profusion de bas-reliefs ornant les sanctuaires (garbhagrihas) de ses temples, tous bâtis en pierre locale, les édifices du pays reflètent une multitude de savoir-faire (shaili) et de croyances.