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Karl Liebknecht

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Pour les articles homonymes, voirKarl Liebknecht (films).

Karl Liebknecht
Illustration.
Karl Liebknecht en 1912.
Fonctions
Député auReichstag

(4 ans)
Groupe politiqueSocial-démocrate
Député à laChambre des représentants de Prusse

(4 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceLeipzig (Saxe)
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décèsBerlin
NationalitéAllemande
Parti politiqueSPD,USPD,Ligue spartakiste, puisKPD
PèreWilhelm Liebknecht
FratrieTheodor Liebknecht
Otto Liebknecht
EnfantsRobert Liebknecht
Diplômé deUniversité Humboldt de Berlin
Université de Leipzig
Université Frédéric-Guillaume
ProfessionAvocat
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Karl Liebknecht[kaːɐ̯lˈliːpknɛçt][1]Écouter, né le àLeipzig et mort assassiné le àBerlin, est unhomme politique socialiste et communisteallemand.

Membre duParti social-démocrate d'Allemagne (SPD) comme son pèreWilhelm Liebknecht, il se bat pour le droit des jeunes à faire partie d'organisations politiques et surtout contre le militarisme. Son livreMilitarisme et anti-militarisme lui vaut un procès et une peine de prison de 18 mois, durant laquelle il est élu député auReichstag.

En raison de son opposition à laPremière Guerre mondiale, il est emprisonné et exclu du SPD. Il cofonde avecRosa Luxemburg laLigue spartakiste, puis leParti communiste d'Allemagne (KPD). Deux semaines après la formation de ce parti, il est assassiné avecRosa Luxemburg lors de la répression de l'insurrection de Berlin.

Biographie

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Karl Liebknecht est le fils deWilhelm Liebknecht, militantmarxiste et cofondateur duSPD. Il suit des études de droit à l'université de Leipzig, puis àcelle de Berlin, et obtient son doctorat en 1897. Il ouvre un cabinet d'avocat avec son frèreTheodor à Berlin[2],[3]. Liebknecht effectue son service militaire de 1893 à 1894 en tant quevolontaire d'un an aubataillon du génie de la Garde à Berlin.

Il devient militant du SPD. Il est élu en 1907 président de la Fédération internationale de la jeunesse socialiste[4]. Il publieMilitarisme et anti-militarisme, un pamphlet antimilitariste pour lequel il est condamné pourhaute trahison. Encore emprisonné, il est élu député à la Chambre des représentants de Prusse. Il est député SPD auReichstag à partir de 1912[5].

En octobre 1912, il épouseSophie Ryss (1884–1964)[6]. Julia, sa première épouse qui lui a donné trois enfants est morte l'année précédente[7].

À la veille de laPremière Guerre mondiale, il participe à un rassemblement contre la guerre, organisé avec des représentants des partis socialistes belge, français et allemand àCondé-sur-l'Escaut[8],[9].

En, bien qu'opposé au vote des crédits de guerre, il vote pour par discipline de parti. En décembre1914, il est le premier député du Reichstag à voter contre ces crédits de guerre, passant outre à la consigne de son groupe parlementaire[2].

« En élevant une protestation contre la guerre, ses responsables et ceux qui la mènent, contre la politique générale qui l'a provoquée, contre les plans d'annexion, contre la violation de la neutralité de la Belgique, contre la dictature militaire, contre l'oubli des devoirs politiques et sociaux dont les classes dirigeantes se rendent coupables aussi et surtout maintenant, nous refusons les crédits demandés. »

— Karl Liebknecht,Déclaration au Reichstag,[10]

L'année suivante, il entraîne dans le refus le députéOtto Rühle, puis plus tard une vingtaine de députés socialistes.

Au début de l'année1915, il fonde, avecRosa Luxemburg, laLigue spartakiste, qui devient en 1917 une tendance autonome de l'USPD après l'exclusion des pacifistes par le SPD. Liebknecht milite tout au long de la Première Guerre mondiale en expliquant qu'il ne faut pas combattre les prolétaires d'autres pays, mais les bourgeois de son propre pays. Un tract distribué au mois de porte un slogan dont il est l'auteur :« L'ennemi est dans notre propre pays »[11]. Mobilisé, il refuse de se servir d'une arme. Lors du rassemblement du, appelé par lesspartakistes, il prononce à nouveau un discours contre la guerre[12], est arrêté, accusé de haute trahison et emprisonné.

Libéré en, il est un acteur majeur de larévolution allemande de novembre 1918 : le à 16 heures, il proclame la « république socialiste libre d'Allemagne », d'un balcon duchâteau de Berlin (conservé depuis et incorporé à la façade duStaatsratsgebäude) ; il est cependant pris de vitesse par le social-démocratePhilipp Scheidemann, qui proclame la République allemande (future« république de Weimar ») deux heures plus tôt. LaLigue spartakiste, conduite notamment par Liebknecht et Rosa Luxemburg, réclame un régime où le pouvoir serait détenu par lesconseils ouvriers. Mais les spartakistes sont désavoués par ceux-là mêmes à qui ils veulent donner le pouvoir : le 16 décembre, le Congrès national desConseils d'ouvriers et de soldats, seul pouvoir légitime aux yeux des spartakistes, se réunit et décide qu'il ne lui appartient pas de décider du sort de l'Allemagne, et que cette tâche devra être confiée à une assemblée constituante élue au suffrage universel. Dans la nuit du au, la Ligue spartakiste, qui s'est séparée peu avant de l'USPD, se réunit avec d'autres groupes : les révolutionnaires se constituent enParti communiste d'Allemagne (KPD), qui entend boycotter lesélections du 19 janvier et faire de l'Allemagne une« république des conseils »[13] (Liebknecht était cependant défavorable à ce boycott).

Dans les premiers jours de janvier, le limogeage dupréfet de police de BerlinEmil Eichhorn, membre de l'aile gauche de l'USPD, provoque une manifestation massive de l'USPD et du KPD. Des manifestants en arme occupent les locaux de plusieurs journaux, et le bruit court que des régiments berlinois et des garnisons extérieures se sont soulevés. L'information est fausse mais elle détermine Karl Liebknecht à appeler à l'insurrection pour maintenir l'occupation des journaux, inciter les ouvriers berlinois à la grève et faire tomber le gouvernement. Malgré les protestations de plusieurs membres du comité central du KPD et notammentRosa Luxemburg qui juge l'action dangereuse, l'option de Liebknecht est approuvée, déclenchant la « révolte spartakiste »[14]. L'insurrection, lancée sans plan précis, est un échec ;Gustav Noske, un des dirigeants duSPD, reçoit les pleins pouvoirs duprésident Ebert pour mener la répression, et s'appuie pour cela sur lescorps francs. Le, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, arrêtés chacun de leur côté, sont tous deux roués de coups puis assassinés par les militaires qui étaient censés les conduire en prison.

Karl Liebknecht est enterré aucimetière central de Friedrichsfelde de Berlin.

Citations

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  • « Je ne puis tout préciser, je ne puis que me hasarder ; je ne puis pas récolter mais seulement semer et fuir ; je ne puis souffrir l'heure de Midi : une aurore, un couchant, que telle soit ma journée ! » (D'une lettre antérieure auxLettres du front et de la geôle[15])

Principales œuvres

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Hommages

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Littérature, théâtre, musique et peinture

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Cinéma et télévision

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Philatélie allemande

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De 1949 à 1974, le souvenir de Karl Liebknecht est entretenu par l'administration postale de laRDA.
Dès1949, la poste de la zone d'occupation soviétique édite un timbreIn Memoriam du. Il y est associé à la figure deRosa Luxemburg, comme lors des émissions postérieures réalisées enRDA qui se chiffrent à cinq :

  • en 1955, dans une série de sept valeurs dédiée à la gloire des dirigeants dumouvement ouvrier allemand, il est associé àRosa Luxemburg,August Bebel,Franz Mehring,Ernst Thälmann,Clara Zetkin, etWilhelm Liebknecht ;
  • en 1959, dans une série de deux valeursin memoriam 15.1.1919, l'une d'elles le représente, l'autre timbre présentant Rosa Luxemburg ;
  • en 1966, dans un bloc de deux timbres pour l'anniversaire de la conférence fondatrice du groupespartakiste de 1916 (Reichskonferenz der Spartakusgruppe), il figure sur l'un en médaillon à côté de Rosa Luxemburg, l'autre timbre reproduisant le Manifeste spartakiste ;
  • en 1967, dans une série de trois valeurs émise pour le cinquantenaire de la révolution de en Russie (50.Jahrestag der Novemberrevolution), il est de nouveau associé à Rosa Luxemburg, les deux autres vignettes célébrantLénine et la création du journalDie Rote Fahne (Le Drapeau rouge) ;
  • en 1971, une série de deux timbres en paire émise à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de Rosa Luxemburg rappelle son souvenir ainsi que celui de Rosa Luxemburg.

Lieux

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APotsdam se trouve, dans le quartier deBabelsberg, leKarl-Liebknecht-Stadion.A Cluj une place porte son nom, rive droite du Somes.

Notes et références

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  1. Prononciation enhaut allemandstandardiséretranscrite selon lanorme API.
  2. a etbClaudie Weill, « LIEBKNECHT Karl », surmaitron.fr.
  3. (de) Kai-Britt Albrecht, « Karl Liebknecht 1871-1919 », surdhm.de, Lebendiges Museum Online (Musée historique allemand),.
  4. Liebknecht 1970,p. 27
  5. Liebknecht 1970,p. 13
  6. Briefe aus dem Gefängnis, Bibliotheca Augustana, hs-augsburg.de.
  7. https://www.dhm.de/lemo/biografie/karl-liebknecht
  8. Martine Pottrain,Le Nord au cœur : historique de la Fédération du Nord du Parti socialiste, 1880-1993, SARL de presse Nord-Demain, 1993, p. 23.
  9. « Discours de Karl Liebknecht le 12 juillet 1914 à Condé-sur-l’Escaut », surcritique-sociale.info
  10. Liebknecht 1970,p. 133
  11. CécileDenis,Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne)(présentation en ligne)
  12. Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht,À bas la guerre ! À bas le gouvernement ! Le procès Liebknecht,Éditions de l'Épervier, 2010.
  13. Serge Berstein, Pierre Milza,L'Allemagne de 1870 à nos jours, Armand Colin, 2010, p. 70-71.
  14. Heinrich August Winkler,Histoire de l'Allemagne,XIXe – XXe siècle, Fayard, 2005, p. 328-329.
  15. Liebknecht, Karl,1871-1919. (trad. de l'allemand),Lettres du front et de la geôle, 1916-1918, Paris, Sandre,, 203 p.(ISBN 978-2-914958-63-9 et2914958633,OCLC 261201553), p. V
  16. Alfred Döblin,Novembre 1918. Une révolution allemande : Karl & Rosa, traduit de l'allemand par Mayvonne Litaize et Yasmin Hoffmann, Agone, 2008,(ISBN 978-2-7489-0079-8)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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