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Karin Keller-Sutter | |
![]() Portrait officiel, 2024. | |
Fonctions | |
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Présidente de la Confédération suisse | |
En fonction depuis le | |
Élection | 11 décembre 2024 |
Prédécesseur | Viola Amherd |
Conseillère fédérale | |
En fonction depuis le | |
Élection | 5 décembre 2018 |
Réélection | 11 décembre 2019 13 décembre 2023 |
Département | DFF(depuis 2023) DFJP(2018-2022) |
Prédécesseur | Johann Schneider-Ammann |
Conseillère aux États | |
– | |
Législature | 49e et50e |
Groupe politique | libéral-radical (RL) |
Commission | CER,CPE etCSSS |
Successeur | Benedikt Würth |
Présidente du Conseil des États | |
– | |
Conseillère d'État ducanton de Saint-Gall | |
– | |
Élection | 12 mars 2000 |
Département | Sécurité et justice |
Députée auConseil cantonal de Saint-Gall | |
– | |
Législature | 1996-2000 |
Biographie | |
Nom de naissance | Karin Sutter |
Date de naissance | (61 ans) |
Lieu de naissance | Uzwil |
Origine | Kirchberg (SG) Jonschwil (SG) |
Nationalité | suisse |
Parti politique | PRD /PLR |
Diplômée de | Université de Fribourg Université de Montréal London School of Economics |
Profession | Enseignante Interprète |
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Karin Keller-Sutter (parfois abrégé en KKS), née le àUzwil (originaire deKirchberg etJonschwil), est unepersonnalité politiquesuisse, membre duParti libéral-radical.
Ancienneconseillère d'État etconseillère aux Étatssaint-galloise, elle estconseillère fédérale depuis le, à la tête duDépartement fédéral de justice et police jusqu'en 2022, puis de celuides finances. Elle estprésidente de la Confédération en 2025.
Karin Keller-Sutter naît Karin Sutter le à Uzwil, dans le canton de Saint-Gall. Elle est originaire de deux autres communes du même canton, Kirchberg et Jonschwil[1]. Elle grandit àWil, dans le canton de Saint-Gall, avec ses parents restaurateurs[2]. Elle y fait sa scolarité avant de partir pourNeuchâtel. Elle suit ensuite une formation detraductrice et d'interprète de conférence à laDolmetscherschule Zürich[3].
Après ses études, elle travaille comme interprète de conférence indépendante. Elle suit également des études desciences politiques àLondres et à l'Université de Montréal. Elle obtient enfin un diplôme detroisième cycle enpédagogie à l'Université de Fribourg et travaille comme enseignante dans les écoles professionnelles commerciales de Saint-Gall et Wil[3].
Elle est mariée à Morten Keller, ancien médecin et directeur des services de santé de la ville deZurich depuis 2014[4]. Ils n'ont pas d'enfants[5].
Les médias font parfois référence à Keller-Sutter en utilisant ses initiales, KKS[6],[7],[8],[9]. Dans les semaines avant sonélection au Conseil fédéral, laNeue Zürcher Zeitung y voit également la phrase« keiner kann stoppen » (litt. personne ne peut l'arrêter)[10]. Plusieurs médias lui confèrent également le titre de« dame de fer » (en référence àGolda Meir etMargaret Thatcher)[11],[12],[13],[14], et ce dès 2010 alors qu'elle estconseillère d'État du canton de Saint-Gall[15]
Elle commence sa carrière politique comme conseillère municipale de Wil entre 1992 et 2000 ; elle préside l'assemblée municipale en 1997[3].
De 1996 à 2000, elle est députée auparlement saint-gallois. Dans le même temps, de 1997 à 2000, elle préside le Parti radical-démocratique saint-gallois. Élue augouvernement cantonal le, elle prend en charge le département de la sécurité et de la justice ; elle est aussi vice-présidente de la conférence des directeurs cantonaux de justice et police. En2006-2007, elle préside le gouvernement[3].
Durant son mandat, elle s'est engagée pour le nouveaudroit d'asile et des étrangers puis en faveur de son exécution cohérente au niveau cantonal, où elle met en place des accords d'intégration avec les étrangers. Elle a aussi créé une protection spéciale pour les victimes deviolence conjugale, mis en place avec la police un service de lutte contre la violence des jeunes, et favorisa une présence policière accrue dans l'espace public[2].
En2011, elle est élue au premier tour auConseil des États. Elle y siège à laCommission de l'économie et des redevances (CER), à laCommission de politique extérieure (CPE) et à laCommission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS)[1]. Elle est réélue en2015. Le, elle accède à la présidence du Conseil des États[16].
Elle est notamment membre duconseil d'administration deBâloise Assurances (depuis 2013), membre du comité de l'Union patronale suisse et présidente du comité de l'Association des commerces de détail de taille moyenne en Suisse[17].
Selon laRadio télévision suisse, elle n'a pas souhaité dévoiler le total de ses revenus, mais son mandat pourBâloise Assurances lui rapporte 181 000 francs par an[18]. Elle détient aussi 2 600 actions du groupe, pour une valeur de 365 000 francs[18].
Le, elle annonce sa candidature auConseil fédéral afin de succéder àHans-Rudolf Merz[19]. Sa candidature est retenue par le groupe libéral-radical de l'Assemblée fédérale avec celle deJohann Schneider-Ammann[20], mais elle échoue au quatrième tour de l'élection remportée par son colistier[21].
Le, à la suite du retrait de Johann Schneider-Ammann du Conseil fédéral, elle annonce sa candidature pour lui succéder[22]. Le, elle est élue par l'Assemblée fédérale avec 154 voix sur 244 dès le premier tour[23]. Elle devient ainsi la deuxième représentante féminine duParti libéral-radical élue au Conseil fédéral aprèsElisabeth Kopp et le119e membre du Conseil fédéral de l'histoire[24]. Elle prend la tête duDépartement de justice et police[25].
Le, elle est réélue au Conseil fédéral avec 169 voix[26]. Au cours de ce nouveau mandat, elle s'oppose avec véhémence à l'introduction d'une loi fédérale encadrant les dérives des multinationales suisses à l'étranger[27]. Elle promet l'adoption d'une réglementation coordonnée au niveau international, mais demeure passive après le rejet de l'initiative, faisant de la Suisse l'un des derniers États européens sans régulation[28].
Elle reprend leDépartement des finances le à la suite de la démission de l'UDCUeli Maurer[29]. En mars 2023, le Conseil fédéral valide son plan de soutien à UBS pour le rachat de Crédit Suisse. Ce plan se compose de 250 milliards de francs d'emprunts ou de garanties d'emprunt, auxquels s'ajoutent 9 milliards de francs de garanties à UBS en cas de pertes[30]. Le 11 août 2023, UBS résilie l'ensemble des contrats de garantie et de prêts sans que la Confédération ou la BNS n'aient de pertes à assumer. Au contraire, Crédit Suisse a versé 193 millions d'intérêts à la Confédération et 537 à la BNS[31].
Le Conseil fédéral et Karine Keller-Sutter valident durant la même période des projets de coupes dans les dépenses d'assurance-chômage, de rentes de veuves et les infrastructures ferroviaires - permettant une économie de 600 millions de francs par an[32]. Parallèlement, Karin Keller-Sutter prône une renonciation à l'impôt sur le bénéfice des sociétés maritimes, offrantde facto un privilège fiscal aux armateurs et sociétés de négoce sises en Suisse[33]. Le, elle est réélue conseillère fédérale et éluevice-présidente du Conseil fédéral pour l'année 2024[34]. Elle est élue le11 décembre 2024,présidente de la Confédération pour l'année 2025[35].
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