Kamakura revêt une importance historique pour le Japon. En 1192, leshogunMinamoto no Yoritomo décida d’installer sa nouvelle capitale à Kamakura[3], qui n'est alors qu'un simple bourg[4], y déplaçant du même coup le centre politique du Japon. C'était l'époque où lesshoguns prenaient le dessus sur l'empereur (Mikado). Le gouvernement de Kamakura domina le Japon pendant plus d'un siècle, jusqu’en 1333 (voirPériode Kamakura). À cette date la ville compte environ cinquante mille habitants[4].
Aujourd’hui, Kamakura est une ville balnéaire, touristique et bien tranquille pour le touriste arrivant en train depuis Tokyo. Elle présente de nombreux points d'intérêt pour les visiteurs. L’été, sa longue plage est fréquentée.
Parmi les nombreux temples, mausolées et monuments historiques de la ville, le monument le plus célèbre aujourd'hui est très certainement le grand bouddhaAmida, souvent appelé « Bouddha de Kamakura » ouDaibutsu de Kamakura. Il se trouve dans le temple duKōtoku-in, et c'est l'une des représentations de Bouddha les plus connues au Japon, qui attire plus d'un million de visiteurs par an[6]. On doit son érection au premiershogun de Kamakura,Minamoto no Yoritomo (1147-1199) qui voulut donner à la ville une statue colossale de Bouddha, à l'image duDaibutsu qu'il avait vu au temple duTōdai-ji àNara, qui avait été restauré en 1185[6]. Il décéda prématurément et son projet fut repris par une dame de la cour et un moine du nom de Jôkô.
Il s'agit d'une sculpture en bronze dont la fonte débuta en 1252 et qui nécessita douze années supplémentaires de travail pour être achevée[6]. Elle mesure 13,35 m de haut et pèse 93 tonnes[6]. Les mains du Bouddha sont présentées dans une des formes dumudrā jo-in, ledhyanamudra oumudra de la méditation, typique des représentations d'Amida[6],[7]. Sa tête est couverte de 656 boucles stylisées, et elle est plus large que les proportions ne l'exigeraient afin de ne pas paraître trop petite pour les gens qui la voient depuis en bas[6].
Le bâtiment qui abritait ce grand bouddha de Kamakura fut détruit en 1495 par untsunami. Toutefois, la vague ne fut pas assez puissante pour renverser la statue[6]. Mais les fonds manquèrent pour la réparer et elle se dégrada de plus en plus, jusqu'à ce qu'un moine parvienne à réunir les fonds nécessaires pour sa restauration, qui fut réalisée en 1712[6]. Elle a nouveau été réparée après le grandséisme du Kantô de 1923, et encore une fois en 1960-1961[6].
Au cœur de la ville, face à la mer et séparé d'elle par une longue allée plantée decerisiers et bordée de lanternes de pierre, se trouve le sanctuaireshintô deTsurugaoka Hachiman dédié àHachiman, dieu de la guerre, divinité tutélaire duclan Minamoto.
À l'arrière de la ville, dans des collines protégées de la construction, on trouve de nombreux temples entourés de leurs larges domaines ; certains sont le siège d'écoles du bouddhismezen japonais. On trouve aussi leGokuraku-ji, temple de la secteShingon et l'un des plus célèbres de la ville, fondé en 1259 parShigetoki Hōjō(en) (1198-1261) et un prêtre appeléNinshō (1217-1303). Il a été restauré et rebâti plusieurs fois depuis cette date.