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L'ensemble est utilisé principalement avec lessystèmes d'exploitationGNU/Linux etBSD. Le projet est également disponible avec un support variable, mais croissant[réf. souhaitée], sous :Mac OS X, quelques autres UNIX (Solaris notamment), ainsi queWindows. Pour sa version 4, l'équipe KDE propose sa version pour Windowsvia un simple installeur. Lesexécutables Windows et Plasma devraient donc pouvoir s'ouvrir sur cette plateforme.
KDE est inclus dans la plupart desdistributionsGNU/Linux populaires. Il est l’environnement de bureau par défaut de certaines commeopenSUSE,Mageia ou encoreKaspersky Rescue Disk. D'origine allemande (mais ses développeurs sont actuellement répartis sur tout le globe), KDE est traduit en plus de 100 langues.
KDE est avecGNOME la principale alternative libre et grand public aux interfaces des systèmes d'exploitation plus répandus (c'est-à-direWindows etMac OS X). Ses logiciels sont généralement publiés sous la licenceGNU GPL, et ses bibliothèques sous laGNU LGPL.
Lamascotte du projet est un dragon vert appelé Konqi.
KDE était le sigle de « K Desktop Environment » (« Environnement de bureau K »), leK n'ayant pas vraiment de signification. Aux débuts de KDE, le mot « Kool » a été utilisé, mais les développeurs du projet ont renoncé à ce mot. Ils se sont alors contentés de remarquer que dans l'alphabet latin, le K est voisin duL deLinux. Ce nom évoqueCDE (pourCommon Desktop Environment), l'environnement graphique très répandu sur les machines Unix des années 1990. Finalement, la communauté KDE annonce en 2009 que ce terme ne recouvre plus de signification particulière. L'explication donnée est que qualifier KDE d'environnement de bureau est ambigu, obsolète, voire source de confusion : KDE est devenu unécosystème complet bien au-delà d'un environnement de bureau, et pouvant s'exécuter sur de nombreuses plateformes y compris mobiles.
Capture d'écran de KDE 5.5.3 avecKonqueror, un navigateur Web et gestionnaire de fichiers (en bas à droite), Amarok, un lecteur de musique (en haut à gauche).
Le projet KDE a été lancé en octobre1996 parMatthias Ettrich, qui souhaitait offrir aux utilisateurs de systèmes Unix une interface unifiée, gommant les différences entre les nombreuses boîtes à outils graphiques en usage sous le systèmeX Window. Le choix de la bibliothèqueQt, qui à l'époque n'était pas libre, et dans une moindre mesure l'importance du langageC++ dans le développement de KDE, ont conduit à la création du projet concurrentGNOME en août 1997.
L'année suivante, KDE 1.0 est sorti. Cette version contenait unebarre des tâches intégrant un lanceur d'applications, un bureau sur lequel déposer des icônes, le gestionnaire de fichiersKfm et un grand nombre d'utilitaires. KDE 2.0, sorti en 2000, a été l'occasion d'une réécriture presque complète. Cette version introduisait leshell graphiqueKonqueror, et plusieurs technologies destinées à intégrer les applications entre elles, à commencer par KParts etDCOP. La barre des tâches a également été remplacée par le tableau de bord, oukicker, offrant davantage de fonctionnalités.
La version 3.0, publiée en 2002, est une évolution de KDE 2. KDE 3.4, sorti en, poursuit le développement en apportant son lot de corrections de bogues et d'améliorations à tous les niveaux, telles qu'une meilleure prise en charge des différentes versions deCSS parKHTML, de l'accessibilité notammentvia KTTS pour lasynthèse vocale (KTTS est un sous-système de conversion en paroles) ou encore le début de l'utilisation deHAL (couche d'abstraction matérielle) etDBUS pour suivre les recommandations defreedesktop.org.
KDE 4, utilisantQt 4, proposait une refonte du systèmemultimédia, de la gestion des périphériques, de l'interface graphique et de plusieurs autres composants majeurs.
La publication du manifeste deMatthias Ettrich en marque le point de départ du projet, qui se réalise début, avec la version 1 de KDE, composée d'unéditeur de texte, d'ungestionnaire de fenêtres, d'un explorateur de fichiers, etc. et bien sûr d'un émulateur de terminal pour accéder auShell.
Année de publication
KDE
Qt
Nouveautés
12 juillet 1998
1.0
Initialisation, contient une base : le projet comporte un éditeur de texte, un terminal, un gestionnaire de fenêtres, un explorateur de fichiers
1.1
1.4
2.0
2.2
2.2
Implémentation d'un explorateur de fichier, qui a induit une refonte en profondeur de l'architecture de communication des processus inter et extra (X11,kernel...) avec l'ajout de KIO, KParts,DCOP, aRts et surtoutKonqueror navigateur internet et afficheur universel.
note: les applications restent basiques et avec des bugs.
3 avril 2002
3.0
3.0
Amélioration progressive de l'ergonomie et de la simplicité.
Ajout de nombreuses applications.
3.1 - 3.5
3.1-3.3
11 janvier 2008
4.0
4.3
Version majeure avec portage sur Qt4 des applications ouvrant des possibilités d'un cross plateforme sous lenom KDE SC
KDE 4.0 est sorti le. Cette nouvelle version majeure est l'occasion de changements importants[6], comme :
le passage àQt 4, plus rapide, moins gourmand en mémoire, avec des capacités graphiques largement améliorées grâce à son nouveau moteur de rendu,Arthur ;
la refonte deKicker (le tableau de bord de KDE),KDesktop (l'application qui gère lefond d'écran) et de SuperKaramba (une application permettant d'utiliser le fond d'écran pour afficher des mini-programmes pouvant donner la météo, le nombre de courriels non lus, la liste de contacts connectés, etc.) dans une seule et unique application :Plasma ;
création deNEPOMUK, un système permettant de créer et d'indexer des relations entre les objets. Concrètement, ce système permet de savoir qu'une image a été téléchargée de l'article KDE deWikipédia puis envoyée par courriel à un contact. De plus, Tenor permettra la recherche rapide de fichiers, à l'instar duSpotlight d'Apple ;
un nouveau thème d'icônes par défaut nomméOxygen (des icônes plus « rafraîchissantes » );
L'intégration d'effets visuels, regroupés sous le nom de Coolness ;
intégration d'une nouvelle interface d'abstraction entre les applications et les moteurs multimédias (GStreamer, aRts,Xine, etc.) avec le projet Phonon ;
le projet Solid, pour une meilleure intégration du matériel.
Les versions mineures suivantesont depuis permis à KDE4 de devenir mature et son utilisation est recommandée par ses développeurs[non neutre] pour tous les utilisateurs finaux depuis la version 4.2[source secondaire souhaitée].
Toute application provenant deGNOME (commeGIMP ouInkscape) ou de tierce partie (commeMozilla Firefox,LibreOffice ouÉclipse) peut être utilisée sous KDE. Mais la richesse de KDE est la profusion d'applications qui ont été écrites spécialement pour lui, et sont donc particulièrement bien intégrées et légères lorsqu'elles sont utilisées sous KDE (respect des conventions et des particularités de cet environnement et réutilisation des bibliothèques et autres composants déjà présents en mémoire).
La suiteCalligra (2010-),dérivée deKOffice (2000-2011), est le sous-projet le plus important de KDE. Il s'agit d'unesuite bureautique composée de nombreux composants, parmi lesquels figurent untraitement de texte (Words - anciennement KWord), un logiciel de traitement d'image (Krita) et un logiciel gérant des bases de données (Kexi). Chaque composant est utilisable également en tant qu'application indépendante.
Produire et faire utiliser unesuite bureautique est une tâche extrêmement difficile, surtout pour un projet commeCalligra disposant de ressources financières et humaines très limitées.Le secteur de la bureautique est principalement occupé par deuxpoids lourds :
La version 2 deKOffice ne dispose pas des mêmes fonctionnalités que ces deux suites logicielles. Pour néanmoins trouver sa niche d'utilisation, le projet KOffice a poursuivi à partir de 2005 la stratégie suivante :
Mettre en avant l'intégration avec son environnement de prédilection KDE où il ne peut être concurrencé. En tant que vraie application KDE, toute application Calligra apporte à l'utilisateur de KDE les bénéfices suivants : standardisation des comportements, des menus, des icônes, des raccourcis claviers ; transparence réseau grâce à la technologie KIO ; intégration avec d'autres applications notammentKonqueror grâce à la technologie KParts ; légèreté du fait de la réutilisation des bibliothèques de KDE. Toutefois, un projet travaille sur l'intégration deLibreOffice dans KDE ;
Parier sur le succès d'OpenDocument. SiMicrosoft Office domine le secteur bureautique, c'est aussi du fait de l'omniprésence de ses différentsformats de fichierpropriétaires de cette suite qui renforce son monopole et réciproquement (voirExternalité positive). Calligra n'a pas comme LibreOffice de support quasi complet des formats Microsoft (.doc, .xls, .ppt, etc.), et a utilisé son propre format de fichier ouvert. Pour rompre cet isolement, Calligra a donc adopté le format OpenDocument. En étant la première suite juste avant OpenOffice.org à annoncer un support (variable suivant les composants) de ce format, Calligra lui permet d'être plus que simplement le format d'OpenOffice (tout standard doit faire l'objet d'au moins deux implémentations distinctes) et pourra profiter d'un éventuel succès d'OpenOffice.org notamment sousMicrosoft Windows ;
Innover en matière d'ergonomie. Peu connu par rapport aux deux mastodontes plus complets et utilisés, Calligra ne pourra trouver son public que s'il simplifie la vie de ses utilisateurs[non neutre], notamment pour les tâches simples et pour les grands documents. Le projet KOffice a donc organisé un concours qui s'est terminé début 2006.
Le travail accompli sur KDE peut se mesurer en quelques chiffres :
Le référentielSVN du code source de KDE contient actuellement (2009) plus de 4 millions delignes de code[7] (pour comparaison, lenoyau Linux 2.6 contient environ 13,5 millions de lignes de code[8]) ;
KDE a plus de 106 miroirs FTP officiels dans plus de 39 pays[9].
Un projet commeOpenOffice.org,équivalent à un seul sous-projet de KDE (KOffice) est à lui tout seul légèrement plus gros en nombre de lignes de code. L'explication avancée par le projet KDE est une architecture bien pensée, un aspect rarement remarqué par les utilisateurs, mais qui rend les développeurs productifs. Cette architecture se décompose en plusieurs sous-systèmes :
à la base, la bibliothèque libreQt produite et supportée par l'entrepriseNokia ;
Kde-i18n est un paquet de traduction pour les applications de KDE.
KIO, une technologie d'abstraction des entrées-sorties. Elle permet à Konqueror et aux autres applications KDE d'accéder à des systèmes de fichiers réseaux (parSSH par exemple), aux périphériquesBluetooth, auxfichiers compressés, etc. sans que ces applications aient à remarquer qu'il ne s'agit pas de fichiersnormaux. Les utilisations sont nombreuses, soit par les applications de manière interne, soit par l'utilisateur[10] ;
KParts : un système permettant de créer et de réutiliser des composants logiciels ;
DCOP (pourDesktop Communication Protocol) s'occupe des communications entre programmes KDE. L'utilisateur avancé désirant s'éviter des manipulations répétitives peut aussi s'en servir pour piloter n'importe quelle application[11]. DCOP est remplacé parD-Bus dans KDE 4 ;
Kiosk : système utile dans un environnement contrôlé, permettant de désactiver à volonté certaines fonctionnalités de KDE ;
KHTML : unmoteur de rendu HTML, principalement utilisée par leNavigateur webKonqueror, mais n'importe quelle application peut s'en servir à l'exemple d'Amarok qui s'en sert pour afficher les notices bibliographiques de Wikipédia. Une version dérivée de KHTML, connue sous le nom deWebKit, est également utilisée parApple pour son navigateurSafari et par Google pour les navigateurs Chrome et Chromium. KDE (depuis 4.4) et Qt (depuis 4.4) offrent aussi la possibilité d'utiliser WebKit comme remplacement à KHTML;
KConfigXT : produit à partir d'un fichier XML le code source s'occupant de gérer les configurations de l'application, notamment son interaction avec sa boîte de configuration ;
XML GUI : permet la définition d'éléments de l'interface (menus, boîte de dialogues) dans un fichier XML ;
Ktts (text-to-speech) : synthèse vocale ;
aRts : plate-forme multimédia et serveur de sons, remplacée par Phonon dans KDE 4.
De manière à faire cohabiter différents environnements,Freedesktop.org a été créé (en 2000) avec pour objectif d'être une zone informelle de collaboration entre eux (mais ouverte aux autres) et visant à harmoniser l'infrastructure commune comme les raccourcis claviers, la détection du matériel, l'échange de données entre applications (comme avec lecopier-coller,couper-coller etglisser-déposer), etc. C'est ainsi que depuis plusieurs années les applications KDE fonctionnent sous GNOME et inversement. Il reste néanmoins des choix d'ergonomie différents et des fonctionnalités pas toujours correctement intégrées.
Lorsque des programmes de GNOME et KDE sont utilisés de manière simultanée, les deux bibliothèques graphiques sont chargées. Aujourd'hui cela pose rarement un problème en ce qui concerne la mémoire vive, mais nuit à l'efficacité ducache sur lemicroprocesseur.
En 2005,Linus Torvalds fait parler de lui lorsque dans la liste de diffusion de GNOME[12][source insuffisante], il encourage les gens sous GNOME à passer sous KDE. Il écrit dans un autre message que GNOME semble programmé par des « nazis[13] de l'interface »[14][source insuffisante]. Ceci fait suite à une dispute sur l'ajout ou non de fonctions avancées dans le logiciel d'impression de GNOME. Cette attaque n'est pas du goût des responsables de KDE et Aaron Seigo (un important développeur de KDE) appelle au calme en disant qu'il est normal et nécessaire que les deux environnements fassent des choix d'interface différents et que le dénigrement d'un bureau ne contribue pas à renforcer l'autre, mais au contraire, lui nuitvia la polémique que ce genre d'interventions génère inévitablement, alors même que GNOME et KDE ont à travailler ensemble, notamment pour obtenir le soutien des entreprises de développement indépendantes, de meilleurspilotes, l'amélioration deX11 et un Freedesktop plus fonctionnel[15].
Début 2009, peu avant la sortie de KDE 4.2 et sans pour autant revenir sur ses déclarations précédentes,Linus Torvalds annonce utiliser GNOME sur sa distribution personnelle (Fedora)[16]. La raison de ce changement, pour cet utilisateur habitué à KDE, a été la sortie de KDE 4 qui est, selon lui, un désastre dans l'état actuel des choses. Il a cependant envisagé de tester à nouveau KDE quelques mois plus tard afin de voir les progrès réalisés. La rupture entre KDE 3 et 4, bien que compréhensible (nécessité de remplacer à terme desicônes statiques par deswidgets dynamiques), a été menée, toujours selon lui, de manière trop abrupte et maladroite, là où les développeurs de GNOME en auraient discuté plus ouvertement, et auraient probablement revu leur copie.
KDE neon(en) est une distribution Linux qui intègre les versions des plus récentes de KDE Plasma, proposant aussi une branche contenant les versions qui ne sont pas encore stabilisées.
Neon (KDE) a débuté comme un ensemble de paquets regroupés autour d'Ubuntu,Plasma etWayland dans le cadre des projets KDE[17]. Bien que ses créateurs se défendent de le présenter commedistribution Linux, on peut l'installer exactement comme si c'en était une. En, la version en cours est la 5.7[18].PC World fournit sur elle en 2016 un avis très favorable[19].
Dans la version de Stefan Spatz, Konqi est dragon vertrendu en 3D. Il ne porte rien d'autre qu'unbandana rouge autour ducou, sur lequel est inscrite la lettre K encapitale blanche. Dans la version plus actuelle, Konqi est dessiné en 2D avec un style épuré.
Konqi est apparu dans lesversions 3.x de KDE. Ainsi, il était notamment présent sur lesplash screen de la version 3.0 beta.
Toutefois, bien que la mascotte des versions 2.x fût unsorcier appelé Kandalf, Konqi s'y manifestait déjà dans lesboîtes de dialogue signalant qu'uneapplication avaitplanté.
↑Le termenazi est utilisé de manière plus générique aux États-Unis où il n'a pas le même poids qu'en Europe ; il faut donc le considérer dans le cas présent comme un synonyme d'intégriste.