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K-19

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Pour les articles homonymes, voirK19.

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Pour le film inspiré par le sous-marin, voirK-19 : Le Piège des profondeurs.

K-19
illustration de K-19
LeK-19, photographié en surface par un avion de l'US Navy en.

Autres nomsSurnom :Hiroshima
TypeSNLE declasse Hotel
ClasseClasse Hotel
Histoire
A servi dans Marine soviétique
CommanditaireMarine soviétique
Chantier navalDrapeau de l'URSSSeverodvinsk
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Mise en service
StatutRetiré du service le
Équipage
Équipage125 personnes
Caractéristiques techniques
Longueur114 m
Maître-bau9,2 m
Tirant d'eau7,1 m
Déplacement• 4 095 tonnes en surface
• 5 080 tonnes en plongée
Propulsion2 réacteurs VM-A (REP) de 70 MW, 2 turbines
Puissance39 200 ch (29 MW)
Vitesse• 15 nœuds en surface
• 26 nœuds en plongée
Profondeur300 m
Caractéristiques militaires
Armement• 3 missilesR-13
• 3 missilesR-21
• 8 tubes lance-torpilles
(4 × 533 mm,4 × 406 mm)
Rayon d'action• 57 500 km à 26 nœuds
• 51 800 km à 24 nœuds(80 %)
PavillonUnion soviétique
Port d'attachePoliarny
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LeK-19 (enrusse :К-19) est le deuxièmesous-marin nucléaire lanceur d'engins de laclasse Hotel (code OTAN /Projet 658) de laMarine soviétique. Entré en service fin1960, il est le premier sous-marin soviétique à être équipé demissiles balistiquesR-13. La conception et la construction du sous-marin sont accélérées, les Soviétiques étant désireux de rattraper le retard accumulé vis-à-vis des sous-marinsaméricains. En effet, contrairement auxSNLE américains, les sous-marins soviétiques ne pouvaient tirer de missile balistique en immersion. Le dispositif de lancement sera modernisé par la suite. Il aura septnavires jumeaux.

Dix ouvriers et marins meurent dans des accidents et incendies pendant sa construction. Après son entrée en service, il connaîtra un grand nombre d'accidents et dysfonctionnements, dont plusieurs menaceront de le faire couler. Lors de son premier voyage, le, il subit une fuite primaire de son réacteur. Ne disposant pas de système auxiliaire, le capitaine ordonne aux membres de l'équipe d'ingénieurs présents à bord de trouver une solution pour éviter la fusion du réacteur nucléaire. Au sacrifice de leur vie, vingt-deux membres d'équipage parviennent à bricoler un système de refroidissement secondaire de fortune et à éviter lafusion du cœur.

LeK-19 connaît plusieurs autres accidents, parmi lesquels deux incendies et une collision, ce qui lui vaudra le surnom d'« Hiroshima ». Il parcourra au total332 396 milles (534 940 km) en 20 223 heures de service opérationnel.

Historique

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Contexte

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À la fin desannées 1950, les dirigeants soviétiques sont déterminés à rattraper le retard accumulé face aux États-Unis en matière de sous-marins et ordonnent la construction d'une flotte de sous-marins nucléaires. La conception des plans et la production de sous-marins se fait alors à un tel rythme que de nombreux officiers supérieurs de la Marine soviétique pensent que ces bâtiments ne seraient pas aptes au combat[1]. L'équipage du premier sous-marin nucléaire de la flotte soviétique est choyé et embarque des mets de qualité (poisson fumé, saucisses, chocolats et fromages), bien meilleurs que ceux fournis aux équipages des sous-marins à propulsion diesel électrique[2].

Une construction endeuillée

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LeK-19 est commandé par laMarine soviétique le[3]. Sa quille est posée le au chantier naval deSeverodvinsk.

Le sous-marin connut plusieurs accidents, dont les premiers eurent lieu dès la construction. Pendant la peinture des compartiments, un incendie tue deux ouvriers, puis une femme peintre meurt accidentellement. Plus tard, six femmes meurent asphyxiées par des fumées alors qu'elles collaient un revêtement en caoutchouc sur une citerne à eaux[2]. En automne 1960, un marin a été tué par la fermeture du silo à missiles, un autre a été aspiré dans les mécanismes pendant le tournage de l’arbre principal[1].

Origine de la réputation de bâtiment « maudit »

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Le sous-marin est lancé et baptisé le[1]. Contrairement à la tradition, le capitaine de3e rang V. V. Panov de la5e unité d'Urgence est choisi pourbriser la bouteille de champagne sur lapoupe du bâtiment, alors que ce geste est normalement effectué par une femme. La bouteille ne se brise pas, elle glisse et rebondit sur la coque recouverte de caoutchouc. Ce signe est traditionnellement perçu par les équipages comme un mauvais présage[4]. Le capitaine de2e rangNikolaï Vladimirovitch Zateïev est le premier commandant du sous-marin[1].

Premiers incidents

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En, une confusion parmi les membres d'équipage au moment d'un changement de quart conduit à une mauvaise manipulation du réacteur et unebarre de contrôle du réacteur est tordue. Les dégâts occasionnés nécessitent que le réacteur soit démantelé pour réparations. Les officiers de garde sont renvoyés et le capitaine Panov est démis.

Le pavillon du sous-marin est hissé pour la première fois le. Il effectue des essais en mer du au puis à nouveau du au, parcourant 17 347 km. En, leK-19 réussit son premier tir de missile[5]. Son armement principal est constitué de trois missilesR-13 (code OTAN : SS-N-4Sark) d'une masse de 13,7 tonnes au lancement emportant une ogive d'une puissance d'unemégatonne à 600 km. Le bâtiment est considéré comme étant apte au service le[1]. Alors qu'il faisait surface pour recharger ses batteries électriques, l'équipage découvre qu'une grande partie du caoutchouc recouvrant la coque s'était détachée et que celle-ci devait être entièrement recouverte.

Pendant un test de plongée à une profondeur maximale de 300 m, une fuite d'eau de mer est décelée dans le compartiment du réacteur et le capitaine Zateïev ordonne au sous-marin de refaire surface immédiatement, le bâtiment penche alors à bâbord en raison de l'eau qui s'était infiltrée. L'enquête déterminera que, pendant la construction, les ouvriers avaient oublié de remplacer un joint d'étanchéité[1]. En, les marins responsables des repas obstruent le système d'évacuation des déchets de lacambuse en y introduisant des bouts de caisse en bois. Une voie d'eau se déclare et le neuvième compartiment est rempli d'eau à un tiers. En, une fuite deliquide de refroidissement provoque l'arrêt de la pompe du circuit principal. Des spécialistes envoyés depuis Severodvinsk parviennent à la réparer en mer en une semaine.

Le sous-marin est mis en service le. L'équipage est alors composé de 139 hommes, comprenant des officiers artilleurs, des torpilleurs, des officiers responsables du réacteur, des docteurs, des cuisiniers, des commissaires et plusieurs observateurs ne faisant pas partie de l'équipage habituel.

L'accident nucléaire

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En, leK-19 est affecté à laFlotte du Nord. Avec lesK-33 etK-55, il forme une brigade indépendante, base de la future31e division de sous-marins nucléaires. Pendant l'été 1961, il est en préparation opérationnelle, il effectue trois sorties, parcourt 5 892 nautiques en plongée et 529 en surface[5].

Le, sous le commandement ducapitaine de premier rangNikolaï Vladimirovitch Zateïev, le K-19 opère au large de la côte Sud-Est duGroenland. Alors que le sous-marin se trouve en plongée, une fuite sur le circuit primaire du réacteur tribord fait craindre une explosion thermique[6]. La pression relative de l'eau dans le réacteur tombe à zéro et provoque une panne de la pompe primaire.

Un accident distinct ayant désactivé lesystème radio à longue portée, le sous-marin ne pouvait pas avertirMoscou de l'avarie. Bien que lesbarres de contrôle aient été descendues automatiquement grâce au mécanisme deSCRAM, la température du réacteur continue à augmenter de manière incontrôlée en raison de lapuissance résiduelle, atteignant800 °C. La température du réacteur continue à augmenter, un système d'alimentation en eau de secours n'ayant pas été prévu lors de la conception du sous-marin.

Prenant une décision drastique, le commandant Zateïev ordonne aux équipes d'ingénieurs de fabriquer un nouveau système de refroidissement en dérivant par le circuit d'aération une partie de l'eau douce stockée à bord, ce qui permet de refroidir les réacteurs[6]. Une équipe de soudeurs se relaie, au prix de leur vie, pour réaliser cette tâche en étant exposés à de fortes radiations. La rupture du collecteur primaire entraîne une importante libération d'effluents contaminés et fortement irradiants, contamination (irradiante) qui se propage dans l'ensemble du bâtiment à travers le système de ventilation. Le circuit d'eau dérivé parvient finalement à faire baisser la température du réacteur et l'accident nucléaire est évité de justesse.

(en) Comparaison de la radioactivité mesurée à Fukushima, reportée sur un graphe, avec celles relevées au cours d'autres accidents ou incidents de l'histoire de l'industrie nucléaire, ainsi qu'avec les normes ou doses admissibles[Note 1],[Note 2],[Note 3].

L'ensemble de l'équipage, la totalité du sous-marin et certainsmissiles balistiques à bord sont irradiés. Les sept membres de l'équipe d'ingénieurs et leur officier divisionnaire meurent de l'exposition aux radiations dans le mois qui suit. Quinze marins mourront eux aussi des radiations dans les deux ans[7].

Plutôt que de poursuivre la mission, le commandant décide de faire route au sud afin de rejoindre des sous-marins diesel-électriques censés être dans cette zone. Craignant une possiblemutinerie de l'équipage, Zateïev ordonne que toutes les armes à feu soient jetées à la mer à l'exception de cinq pistolets distribués à des officiers de confiance. Un sous-marin diesel,S-270, parvient à capter le signal de détresse duK-19 et à le rejoindre.

Des navires de guerre américains situés à proximité captent la transmission et offrent leur assistance, mais Zateïev, craignant de divulguer des secrets militaires soviétiques à l'Ouest, refuse et fait route en direction duS-270. Il évacue l'équipage et le sous-marin est remorqué vers sa base. Le, il arrive au chantier naval deSevmash où, par décision du conseil des ministres de l'URSS du, débute la réparation avec le remplacement de la tranche réacteur[5].Après son retour au port, le bâtiment contamine une zone de 700 m autour de lui. Pendant les deux ans que dure sa réparation, des ouvriers retirent et remplacent les réacteurs endommagés. Le processus de décontamination fait de nombreuses victimes supplémentaires parmi les ouvriers, souvent mortellement atteints par l'irradiation. La Marine soviétique dépose les compartiments irradiés enmer de Kara[8].

D'après les explications officielles du gouvernement soviétique, les équipes de réparation ont découvert que la catastrophe avait été causée par une soudure défectueuse pendant la construction initiale. Ils découvrent une goutte provenant d'une électrode de soudage à l'intérieur du circuit primaire de refroidissement du réacteur. Certains remettront en doute ces conclusions. Le contre-amiral en retraite Nikolaï Mormoul affirme que lorsque le réacteur a été mis en marche pour la première fois à terre, les ouvriers n'avaient pas attaché une jauge de pression au circuit de refroidissement primaire. Avant que quiconque ne réalise qu'il y avait un problème, les tuyaux du système de refroidissement avaient été exposés à une pression de 400 atmosphères, le double de la limite acceptable. Remplacer les tuyaux aurait été coûteux et mentionner cette négligence aurait pu être préjudiciable à la carrière du capitaine Zateïev, ce qui explique que l'incident ait été passé sous silence. L'accident duK-19 est gardé secret jusqu'à la fin de l'ère soviétique[6], mais il semble qu'un escorteur de la marine américaine ait suivi le sous-marin lors de celui-ci.

Le, l'ancienprésident de l'Union soviétiqueMikhaïl Gorbatchev propose dans une lettre envoyée auComité Nobel norvégien que l'équipage duK-19 soit nommé pour lePrix Nobel de la paix pour son action du[9]. Fin,Nikolaï Vladimirovitch Zateïev est proposé formellement pour ce prix.

Liste des victimes de l'accident

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Plusieurs membres d'équipage reçoivent des doses mortelles de radiation pendant l'opération de dérivation du système de refroidissement du réacteurno 8. Tous mourront entre une et huit semaines après l'accident desyndrome d'irradiation aiguë. Une dose de 4 à 5Sv (Sievert) a 50 % de risques d'être mortelle[10].

NomRangDose d'irradiationDate de décèsJours survécus
Korchilov, BorisBoris KorchilovLieutenant54Sv (Sievert)[11] = 5400rem[12]6
Ordotchkine, YouriYouri OrdotchkineStarshina,1re classe11 Sv = 990 röntgen21
Kashenkov, EvgeniEvgeni KashenkovStarshina,2e classe10 Sv = 845 röntgen6
Penkov, SemyonSemyon PenkovMarin10 Sv = 890 röntgen6
Savkine, NikolaïNikolaï SavkineMarin11 Sv = 930 röntgen14
Tcharitonov, ValeriValeri TcharitonovMarin11 Sv = 935 röntgen9
Povstiev, YouriYouri PovstievCapitaine-lieutenant,
Commandant du compartiment de propulsion
7,5 Sv = 629 röntgen11
Ryzhikov, BorisBoris RyzhikovMaître Starshina8,6 Sv = 720 röntgen18

De nombreux membres de l'équipage recevront également des doses de radiations supérieures aux niveaux acceptables. Ils subissent un traitement médical pendant l'année qui suit. Le traitement est supervisé par le Professeur Z. Volynski et comprend des greffes demoelle osseuse et destransfusions sanguines. Le Lieutenant-maître Mikhaïl Krasichkov et le capitaine de3e rang Vladimir Yenine, sont sauvés alors même qu'ils avaient reçu des doses considérées comme potentiellement mortelles. Pour des raisons de secret d’État, les autorités médicales soviétiques parlent non pas de syndrome d'irradiation aiguë mais desyndrome d'éveil non-répondant. Ce diagnostic volontairement erroné compliquera la vie et la carrière ultérieure des survivants.

Membres d'équipage décorés

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Le, 26 membres d'équipage sont décorés pour leur courage et leur bravoure manifestée lors de l'accident.

Lien avec la crise des missiles cubains

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Articles principaux :Crise des missiles cubains etB-59.

Pendant l'accident nucléaire, l'officier de marineVassili Arkhipov officie en tant quecommandant en second à bord duK-19. Le, Arkhipov est à nouveau commandant en second du sous-marin diesel-électrique soviétique declasse FoxtrotB-59, armé de missiles à ogives nucléaires, pendant lacrise des missiles cubains. Arkhipov commande une flottille de quatre sous-marins soviétiques envoyés enmer des Sargasses après que le président Kennedy ait décrété l'embargo sur Cuba. Ses batteries étant quasiment épuisées, le sous-marin doit faire surface et est repéré par les avions de reconnaissance de l'US Navy, pris en chasse, il est « invité à faire surface » au moyen de charges de profondeur d'entraînement[13]. Le commandant du sous-marin avait pour ordre de n'utiliser ses torpilles nucléaires qu'en cas d'attaque sur son sous-marin[14]. Sans nouvelles de l'état-major soviétique depuis trois semaines, le commandant ignorait si une guerre avait éclaté. La décision de tirer nécessitait l'accord de trois officiers : le commandant du sous-marin, lecommissaire politique et le commandant de la flottille (Arkhipov). Les deux premiers souhaitaient procéder au tir mais Arkhipov oppose son veto, craignant le déclenchement d'une guerre nucléaire[13].Thomas Blanton, le directeur de laNational Security Archive à l'époque, dira lors d'une cérémonie en 2002 qu'« un homme dénommé Vassili Arkhipov sauva le monde »[15].

Carrière ultérieure

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Le sous-marin reprendra du service affublé du surnom : « Hiroshima ». Entre le et le, soit pendant 910 jours, il est en réparation et en essais au chantier naval de Sevmash, la tranche réacteur est découpée et remplacée, leK-19 est modifié en projet 658м /classe Hôtel-II. Le, il est remis à l'eau. Le, débutent des essais au cours desquels il tire unmissile R-21 et parcourt 1 714 nautiques. Les missiles R-21 possèdent une portée deux fois supérieure aux R-13 embarqués précédemment. Le, signature de l'acte de recette avec le système d'armes D-4[5].

Il n'effectue entre le et le qu'une seule patrouille opérationnelle de 41 jours. Il remporte un des premiers prix du Commandant en Chef de la marine pour le meilleur tir missile. Entre et, interruption pour entretien et réparation et modification en projet 658M. En, leK-19 est affecté à la18e division de la12e escadre de sous-marins de flotte du Nord, basée dans labaie d'Olenia[5].

En, ses réacteurs sont rechargés.

Entre et le, leK-19 est converti en projet 658S, avec notamment l'installation d'une antenne remorquée VLF Zalom. Le, leK-19 est reclassé en tant que « grand sous-marin ». En, il est affecté à la18e division de la12e escadre (Olenya Guba). Le, il est reclassé « grand sous-marin de transmissions ». Le de la même année, il est renomméKS-19 (КС-19)[5].

Il est opérationnel entre 1980 et 1988, à quai et en mer, avec des travaux de modernisation[5]. Il va effectuer les essais de plusieurs équipements deradiocommunication jusqu'en.

Collision

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Le àh 13, il heurte le sous-marin américainUSS Gato en mer de Barents à une profondeur de 60 m. Le sous-marin fait immédiatement surface en évacuant l'eau desballasts en urgence. La collision fait peu de dégâts, car sa coque résistante supporte le choc. La coque externe avant, au niveau des tubes lance-torpille, et le dôme sonar sont néanmoins endommagés[5].

Incendies

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Le, au retour d'une mission opérationnelle enAtlantique Nord, à 8 jours de l'arrivée, un incendie éclate dans les8e et9e compartiments alors que le sous-marin se trouve en plongée à 120 m de profondeur à 1 300 km deTerre-Neuve. Douze hommes resteront enfermés dans le10e compartiment jusqu'au. L'envoi de secours est retardé par le mauvais temps et les sauveteurs ne purent atteindre le compartiment arrière en raison des conditions à l'intérieur du compartiment de la propulsion. L'incendie fait 28 morts et deux hommes mourront après avoir été transférés à bord d'un navire de secours. LeK-19 est remorqué sur 2 160 nautiques jusqu'àSeveromorsk qui est atteint le[5],[6].Entre le et le, le sous-marin est en réparation àZviozdotchka. L'enquête officielle affirmera que l'incendie avait été déclenché par la fuite d'unfluide hydraulique sur un filtre chaud.

Le (ou 1979 selon les sources[5]), un autre incendie se déclare dans le compartimentno 6, mais il est éteint au moyen de réactifs chimiques sans faire de victime.

Le, pendant les travaux de réparation dans le compartiment des batteries, plusieurs personnes sont brûlées, dont l'une — V. A. Kravchouk — décède à l’hôpital cinq jours plus tard[16].

Mise hors service

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Le, il est rayé de la liste navale et stocké àPoliarny à partir de 1991. En, il est photographié à quai à Ura Guba (BS-19). Il est démantelé en 2003-2004 au SRZ-Nerpa àSnejnogorsk dans l'oblast de Mourmansk, après mise sur dock flottant en puis démantelé en 2006[5]. Seul lekiosque de 9 mètres de long et 11 mètres de haut a été racheté et devait être transformé en musée à Moscou[17]. Il est racheté en 2006, par l'homme d'affairesVladimir Romanov, qui a servi comme conscrit à bord duK-19, avec l'intention de« le transformer en un lieu de rencontre à Moscou pour établir des liens entre les anciens sous-mariniers russes et ceux venant d'autres pays. » Jusqu'à présent, ce projet reste en attente et beaucoup de survivants duK-19 se sont prononcés contre[18].

Au cours de sa carrière, leK-19 a parcouru 332 396 milles nautiques en 20 223 heures de marche. Il a accompli 6 missions opérationnelles pour un total de 276 jours de navigation. Il a passé au cours de sa carrière 4 085 jours en entretien, réparation et modification[5].

Dans la culture

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Le film américainK-19 : Le Piège des profondeurs (titre original :K-19: The Widowmaker)[19], sorti en 2002 et réalisé parKathryn Bigelow, a popularisé l'histoire de l'accident duK-19. Les acteursHarrison Ford etLiam Neeson jouent dans ce film. En, les producteurs demandèrent d'avoir accès au sous-marin pour y filmer quelques scènes mais cela leur sera refusé par la Marine russe. Le surnom du sous-marin dans le film « The Widowmaker » (enfrançais :faiseur de veuves) appartient à la fiction[2].

Notes et références

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Notes

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  1. Main gate = Entrée principale. Les autres relevés (MP-1, MP-2, MP-3, MP-4) proviennent d'autres points de mesure en limite de site.
  2. L'image a plusieurs niveaux de zoom, pour y accéder, cliquer dessus
  3. Relevé non exhaustif de toutes les données radiologiques provenant de Fukushima Daiichi

Références

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  1. abcde etf(en) « 1958-60 : The Construction of K-19 »,K-19: The History, National Geographic,‎(lire en ligne, consulté le)
  2. ab etc(en) MattBivens, « Horror of Soviet Nuclear Sub 61' Tragedy Retold »,The Los Angeles Times,‎(lire en ligne, consulté le)
  3. (ru)Historical overview
  4. (en)RobertMcNamara, « Ships, Champagne, and Superstition », surAbout.com(consulté le)
  5. abcdefghijk etl« Severodvinsk Chantierno 402 SEVMASH (8) »(consulté le)
  6. abc etdYves Simon, « Genèse des sous-marins nucléaires soviétiques », surnet4war et « K 19, le Maudit »,Thalassa,France 3,
  7. (en) « Epilogue : Tragedy Upon Tragedy »,K-19 : The History, National Geographic,‎(lire en ligne).
  8. (en) NormanPolmar,Cold War Submarines. The Design and Construction of U.S. and Soviet Submarines, Potomac Books, Inc,(ISBN 1-57488-530-8),p. 112.
  9. (ru)« Оружие: К-19 – достойная награда спустя 45 лет (Weapon : K-19 – distinguished award after 45 years) », old.lenta.ru.
  10. United States Nuclear Regulatory Commission "Lethal Dose" definition
  11. Convert from Roentgen (R) to rad or from Roentgen (R) to rem?
  12. (ru)СУБМАРИНА, СБЕРЕГШАЯ МИР TPYд. 21 novembre 2002
  13. a etb(en)« The Submarines of October »,George Washington University, National Security Archive(consulté le)
  14. (en)« The Cuban Missile Crisis, 1962 : Press Release, 11 october 2002, 5:00 pm »,George Washington University, National Security Archive,(consulté le)
  15. (en) MarionLloyd, « Soviets Close to Using A-Bomb in 1962 Crisis, Forum is Told »,Boston Globe,‎, A20(lire en ligne)
  16. Sergueï Varchavtchik, « La fallacieuse aventure romantique des submersibles »,RIA Novosti,(consulté le)
  17. « Le légendaire sous-marin soviétiqueK-19 sera transformé en musée »,RIA Novosti,(consulté le)
  18. (en) AnthonyHaggerty, « Jambos chief Vlad splashes out on sub »,The Daily Record,‎(lire en ligne[archive])
  19. « K-19 » (présentation de l'œuvre), surl'Internet Movie Database

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
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