LeJuventus Football Club, dite laJuventus (dulatiniuventūs, « jeunesse » ; prononcé : [iuˈvɛntus]), est unclub de footballprofessionnelitalien fondé en àTurin, dans lePiémont, région duNord de l'Italie. LaJuventus de Turin[7], ou plus familièrement laJuve (prononcer : [ˈiuːve]), est surnommée la Vieille Dame (italien :Vecchia Signora) ou bien encore lesBianconeri (les Blanc et Noir). C'est unesociété par actions (d'où le sigle italienS.p.A.). Le club possède également unesection féminine évoluant enSerie A.
Troisième club le plus ancien d'Italie derrière leGenoa GFC et l'Udinese, il a été fondé, sous le nom deSport Club Juventus, par un groupe de jeunes étudiants turinois[8] en tant queclub omnisports. Lié à la puissantefamilleindustrielleAgnelli depuis1923, le club, traditionnellement dirigé par des aristocrates et soutenu par des ouvriers, est devenu un symbole de laculture italienne, de l'italianità (italianité)[note 2],[9],[10] grâce à son succès et sa contribution à l'équipe d'Italie de football, ininterrompue depuis la seconde moitié desannées 1920. Le club compte unebase de supporters considérée comme l'une des plus importantes au monde[11] en raison de l'origine socio-économique des sympathisants du club[note 3] et de leur présence massive dans toutes lesrégions du pays et, à l'étranger, principalement dans les pays avec une présence significative d'immigrants italiens. Ces raisons font de la Juventus l'un des clubs de football les plus populaires au niveau mondial[12].
Ayant connu de nombreuses enceintes durant son histoire (huit depuis1897), la Juve évolue depuis2011 auJuventus Stadium, nouveau stade ultra-moderne de 41 507 places dont elle est propriétaire. L'équipe première ainsi que toutes les autres catégories s'entraînent depuis la saison 2019/2020 à la Continassa, centre d'entraînement faisant partie du J-Village non loin de l'Allianz Stadium[22].
Le club entretient plusieurs rivalités dans la Botte, dont les plus notoires restent sans conteste leTorino, appeléDerby della Mole, ou les rencontres sont d'une grande intensité en raison de la suprématie de la ville, ainsi que l'Inter Milan, appeléDerby d'Italie (surnommé ainsi par le journalisteGianni Brera).
L'équipe est actuellement présidée par Gianluca Ferrero depuis le[23] et est entraînée parIgor Tudor depuis le 23 mars 2025[24].
En1896, un groupe de lycéens turinois duLiceo Massimo d'Azeglio dont certains rentrent d'Angleterre, pratiquent lejeu de la barre puis, plus tard, le football, auDuca di Genova, l'après-midi en dehors des cours et se réunissent autour d'un banc[8] (existant encore aujourd'hui) sur lequel ils posent leurs affaires à l'angle duCorso Re Umberto et duCorso Vittorio Emanuele[26], sur lequel sera créé le futur club. Parmi cette quinzaine d'étudiants figurent les frèresEugenio etEnrico Canfari qui tiennent un magasin-atelier de vente et réparation de bicyclettes auCorso Re Umberto, 42[8], boutique de leur père. C'est dans cette boutique qu'ils tiennent avec leurs amis et camarades la première réunion constitutive concernant la création d'un club multisports.
Les fondateurs en1898 avec le premier maillot du club.
C'est ainsi que le[26] est fondé officiellement par les élèves duLycée classique Massimo d'Azeglio (les plus âgés d'entre eux ont 17 ans et les plus jeunes seulement 14 ans[note 4]) le« Sport Club Juventus » (au départ un club omnisports). Les treize lycéens fondateurs du Sport Club Juventus[note 4]:
Le mot « Juventus » (signifiant jeunesse enlatin[note 5],[26], en référence à la jeunesse de ses créateurs et joueurs), fait partie d'un des nombreux noms que les jeunes étudiants décident d'approuver (parmi d'autres propositions commeIris Club,Società Sportiva Massimo d'Azeglio,Società Via Fort,Società Omnisport Auguste Taurinorum,Forza e Salute ou encoreVigor e Robur[note 4]). Le club fonctionne au départ grâce à une contribution de chaque joueur, fixée au départ à une lire par mois (pour le loyer du local une fois la boutique devenue trop petite, les papiers, ballons (20 lires pièce), etc.), que beaucoup se refusent à payer, abandonnant donc le club.
Les premières couleurs que choisit le club pour jouer sont une chemise rose avec une cravate noire[8], ainsi qu'un pantalon de golf noir, tenue que les étudiants utilisent durant les heures d'éducation physique (les équipements sportifs réservés au football n'existant pas à l'époque). Il faut savoir qu'à l'époque, les clubs de football n'ont pas d'entraîneur officiel, et quede facto, tous les protagonistes de l'équipe sont à la fois les associés, techniciens et joueurs de l'équipe. Ce sont tout d'abord les frères Canfari qui se chargent de s'occuper de la direction et des finances du club. Eugenio, l'aîné, est le premier président du club[8] (de1897 à1898) et choisit Enrico Piero Molinatti (également un des créateurs du club) comme secrétaire. Au bout d'une année, il passe la présidence à son frère cadet Enrico[27].
« L'âme juventina est une manière complexe de sentir, un mélange de sentiments, d'éducation, de bohême, de joie et d'affection, de foi à notre volonté d'exister et de continuellement nous améliorer. »
Le club ne joue au départ que quelques matchs amicaux non officiels contre des équipes locales turinoises, tout d'abord auParco del Valentino en1897, puis auParco del Cittadella l'année suivante. Le club abandonne définitivement sa section omnisports pour se consacrer uniquement au football et change son nom en« Foot-Ball Club Juventus » en1899[26] et s'installe ensuite auStadio Piazza d'Armi (situé dans le quartier deCrocetta) pour ses matchs. Le premier match amical connu de l'histoire de laJuve est une victoire 2 buts à 1 contre leFootball Club Torinese joué le[28].
Après la fondation de laFIGC (fédération italienne) en1898 et l'instauration du premierchampionnat d'Italie de football en1898 (appelé à l'époqueCampionato Federale), les Canfari décident d'inscrire leur équipe et disputent donc leur première compétition officielle lors du championnat1900.
Le Foot-Ball Club Juventus dispute donc son premier match officiel le dimanche 11 mars1900 contre leFootball Club Torinese auPiazza d'Armi[30] lors du groupe éliminatoire régional du championnat.
Ce n'est que lors du deuxième match officiel de leur histoire, lors de la journée suivante, que lesRosaneri (roses et noirs) enregistrent leur première victoire (0-2 à l'extérieur contre leGinnastica Torino). Lors de ce championnat1900, le FBC Juventus finit deuxième des éliminatoires du Piémont et atteint ensuite les demi-finales des phases finales du championnat l'année suivante. À la fin de lasaison 1901, le club se voit remettre une bannière ainsi qu'une médaille de la part de la municipalité de la ville deTurin, lors d'un tournoi entre équipespiémontaises etliguriennes (Gonfalone e Medaglia del Municipio)[8].
L'équipe turinoise change durant cette période deux fois de présidents, avecCarlo Favale (en1901) ainsi queGiacomo Parvopassu (en1902, année où le club remporte pour la troisième année consécutive le tournoi amical de laCoppa del Ministero della Pubblica Istruzione).
C'est durant la saison1902[31] que le club décide de se doter d'un nouvel équipement et de nouvelles couleurs[8], le rose n'étant plus considéré comme assez viril.Ils abandonnent donc leur traditionnelle tenue rose et jouent désormais avec une tenue à rayures blanches et noires, tenue encore d'actualité. C'est un Anglais, négociant en gros et joueur du club, du nom deJohn Savage, originaire deNottingham, qui apporte les nouveaux maillots au club, identiques à ceux de l'équipe anglaise duNotts County Football Club[32], équipe qu'il supporte. Ce nouveau maillot ainsi que leurs nouvelles couleurs sont perçues comme un symbole de « simplicité, d'austérité, d'agressivité et surtout, de pouvoir[32].
Le club réalise enfin les performances attendues en arrivant deux années de suite finaliste du championnat fédéral en1903 et1904 (année où l'équipe abandonne le Campo Piazza d'Armi pour s'installer dans un nouveau stade, leStadio Motovelodromo Umberto I). À la fin de lasaison 1903, lesbianconeri remportent la compétition amicale duTorneo di Trino Vercellese[note 8] (ils battent en finale par un score de 15-0 leForza e Costanza, une équipe deNovare), ainsi que laCoppa Città di Torino pour la deuxième année consécutive.
En1904, la Juve participe à sa première compétition internationale amicale, et remporte laCoppa Universitaria contre leLyon olympique universitaire.
En1905, et ce pour la première fois de la courte histoire du club, un étranger (unSuisse du nom d'Alfred Dick) prend la présidence du club. Riche industriel travaillant dans le textile, il apporte une grande aide financière au club, et commence à faire venir de nombreux joueurs étrangers au club (surtout des Suisses et des Britanniques dont quelques-uns travaillent dans son usine).
LaJuve évolue donc désormais dans une nouvelle enceinte, auStadio Motovelodromo Umberto I depuis1904 (et ce jusqu'en1906), et c'est précisément lors de la saison1905 que lesbianconeri (blancs et noirs) remportent leur premierScudetto (titre de champion d'Italie) dePrima Categoria (première division de l'époque)[26], après seulement huit ans d'existence, tandis que sa réserve (Juventus II) remporte de son côté laSeconda Categoria (deuxième division de l'époque). Le clubjuventino finit son année1905 en beauté en remportant en plus laCoppa Luigi Bozino (qu'elle remporte également l'année suivante).
Un an plus tard, à la fin de la saison1906, le club est finaliste du championnat mais manque de disparaître. On parle alors de le transférer de Turin vers la Suisse selon les souhaits du président suisse de l'époque, Alfred Dick, et de l'appeler leJugend Fußballverein, sans aucune consultation ni discussion avec les autres membresjuventini. Alfred Dick est stoppé à temps dans ses démarches et est contraint de démissionner de son poste mais reste à Turin en fondant son propre club, leFoot-Ball Club Torino[33] (l'intense rivalité des deux clubs pour la suprématie sur la ville de Turin existe dès cette date et le premier match entre les deux équipes) créé le. C'est donc alors que le défenseur turinois (et l'un des créateurs du club)Carlo Vittorio Varetti prend le contrôle du club et y reste jusqu'en1910.
Durant plusieurs années, l'après-Alfred Dick est dur à digérer pour laJuve (malgré un maigre trophée amical, laCoppa Luserna San Giovanni en1907), diminuée financièrement et amputée de certains de ses cadres, partis rejoindre le nouveau club de leur ancien président auFCB Torino (comme les titulairesDiment,Bollinger,Mazzia ou encoreSquair). C'est un peu moins d'un an plus tard, lors des éliminatoires régionales du championnat d'Italie1907, que se tient le premier match le13 janvier entre les deux clubs deTurin, leFoot-Ball Club Juventus et leFoot-Ball Club Torino, premierderby d'une longue série entre les deux équipes (le match entre laJuve et leTorino est appelé leDerby della Mole ouDerby de Turin)[34].
Enoctobre1907, laFIGC interdit aux joueurs étrangers de participer au championnat. Un tournoi parallèle est alors créé, leCampionato Federale F.I.F. (non officiellement reconnu)[35], tandis que le second championnat (officiel), laPrima Categoria (appelé aussi laCoppa Romolo Buni[36]), se tient également la même année[35].
À la suite de cette dissidence avec la fédération, quelques équipes décident de faire partie de ceCampionato Federale F.I.F., dont la Juventus qui remporte les championnats fédéraux de1908 (ainsi que celui de1909[37]) qui sont non reconnus officiellement par la FIGC.
La Juventus pour la première fois champion d'Italie en 1905.
Lors du vrai championnat officiel de1908, lesZèbres sont ensuite éliminés dès le premier tour du championnat, dans les éliminatoires régionaux.
Ledimanche a lieu pour la première fois de l'histoire un match entre lesbianconeri et le nouveau clubmilanais duFoot-Ball Club Internazionale (actuel Inter), créé un an plus tôt en1908. La Juventus remporte le match 2 buts à 0 (doublé d'Ernesto Borel), premier d'une longue série, et entame par la même occasion le début d'une longue rivalité entre les deux clubs nord-italiens, aujourd'hui appelé leDerby d'Italie[note 10].
Les années suivantes sont difficiles (changeant deux fois de présidents avecAttilio Ubertalli en1911[39] etGiuseppe Hess en1913[note 11]), le club ne parvenant plus à s'imposer dans le paysage footballistique italien, voire régional (terminant régulièrement en fin ou au milieu de classement). Malgré une finale atteinte lors duTrophée Sir Thomas Lipton auprintemps1911[note 12], c'est d'ailleurs pendant la saison1912 que le FBC Juventus enregistre les plus lourdes défaites de son histoire (un 8-1 à l'extérieur contre leMilan Football and Cricket Club le14 janvier, et un 8-0 à domicile contre le FBC Torino le16 novembre[note 13]). Lors de lasaison 1913, l'effectif au bord du gouffre, évite même de peu la relégation[note 14], saison lors de laquelle arrivent les frères Boglietti (Ernesto I etRomolo II), premiers joueurs non européens du club (argentins maisitaliens d'origine).
Pendant laPremière Guerre mondiale, à la suite du décret de mobilisation du gouvernement italien, laFIGC ordonne la suspension du championnat. La présidence de la Juventus est alors partagée conjointement entreGioacchino Armano,Fernando Nizza etSandro Zambelli pendant la guerre, où l'effectif est régulièrement remanié. Ce triumvirat (qui crée un hymne et un journal du club, dans le but de maintenir un lien avec les sympathisants de l'équipe) est appelé lecomité présidentiel de guerre.
Du fait de la mobilisation sur le front italien, l'effectifjuventino se retrouve amputé. En effet, lors de la première année italienne du conflit en1915, plus de 24 protagonistes (joueurs, direction, ou autres) du club prennent les armes pour combattre l'Autriche-Hongrie sur les fronts du nord (parmi eux 6 comme simples soldats, et 18 comme officiers, sous-officiers ou autres). Désirant jouer au football, les villesitaliennes et leurs clubs veulent tout de même un tournoi, et c'est ainsi que nait l'idée d'une compétition non officielle, appelée laCoppa Federale (en français laCoupe fédérale). La Juve y prend part et finit seconde. Lesbianconeri cessent ensuite toute activité pendant trois ans[note 15].
Au sortir du conflit (période durant laquelle de très nombreux joueurs de la sociétéjuventina durent partir au front en tant que soldats ou gradés, et en ressortirent parfois décorés, ou parfois tués, comme l’attaquantBenigno Dalmazzo, le milieu de terrainGino Goggio[40] ou encore deux des fondateurs du clubLuigi Forlano etEnrico Canfari, lui qui avait rédigé la première histoire du club,Storia del Foot-Ball Club Juventus di Torino, sortie en1915, quelques mois avant sa mort[41]), c'estCorrado Corradini qui prend les rênes du club, période durant laquelle on note une légère amélioration des résultats du club en championnat.
« Je suis reconnaissant d'avoir accepté comme un honneur la présidence, mais j'espère ne pas vous décevoir en vous confessant que je n'ai aucunement l'intention de juste l'accepter en tant que titre honorifique [...]. Nous devons nous efforcer de bien faire, mais en nous rappelant qu'une chose bien faite peut toujours être mieux faite. »
— Extrait du discours d'Edoardo Agnelli au moment d'être élu président de la Juventus.Turin,[43].
Une anecdote raconte qu'à l'époque où évoluait le défenseur Antonio Bruna, il avait du mal à concilier son statut de joueur au club et d'employé dans les usinesFIAT[44], son patron ne l'autorisant pas à aller s'entraîner[45]. Sandro Zambelli, un des dirigeantsjuventino de l'époque, serait alors allé voir directement le fondateur de l'entrepriseGiovanni Agnelli[46]. Après la réponse positive de ce dernier à laisser jouer le joueur, c'est cet événement qui donna l'idée au fils d'AgnelliEdoardo de racheter le club quelques années plus tard[46].
Un tournant marqua l'histoire du club pour toujours durant le début de l'entre-deux-guerres. L'industrielEdoardo Agnelli de lafamille Agnelli (riche famille aristocratiquepiémontaise créatrice et propriétaire de laFiat[47]) rachète le club le[48], époque du dernier président de l'avant-AgnelliGino Olivetti. Assurant les joueurs du club d'être régulièrement payés avec en prime une automobile de la firme italienne, l'équipe voit alors plusieurs grands noms du football italien rejoindre le club piémontais[26] (commeVirginio Rosetta, qui fut le premier joueur professionnel du club, au centre de l'Affaire Rosetta durant la saison1923-24[note 16]). Edoardo se nomme lui-même président du club, et c'est cette année-là que l'on voit apparaître pour la première fois un entraîneur professionnel (souhait d'Agnelli voulant une structure plus organisée), dont les premiers en date furent les HongroisJenő Károly entre1923 et1926[49] (Il signa un contrat avec le club de 2500lires plus une semaine de congé payé, avec en bonus une prime de 10000 lires en cas de victoire du championnat) puisJózsef Viola de1926 à1928.
Il fit construire un nouveau stade et aida financièrement cette nouvelle et ambitieuseJuve à remporter son deuxièmeScudetto seulement 2 ans après son rachat lors de la saison1926, en écrasant ses adversaires (20 victoires pour 5 nuls et 2 défaites) sans perdre à domicile, et avec la meilleure attaque (84 buts inscrits, surtout grâce à sa paire offensiveFerenc Hirzer[note 17]–Pietro Pastore) et meilleure défense du tournoi (18 buts encaissés, et les butsbianconeri restèrent même inviolés durant 934 minutes[50], record du football italien pour l'époque). C'est cette victoire historique, qui lança véritablement un fort élan de popularité pour le club dans la ville deTurin et ses environs. Pour la première fois, sur la tuniquebianconera est ensuite cousue l'écusson duscudetto (que les équipes championnes en titre portent sur leur maillot).
La saison suivante, le club termine troisième mais se retrouve surtout au cœur d'un des premiers grands scandales du football italien. Lors duderby della Mole dudimanche, un des dirigeants duTorino de l'époque, le docteur Nani, aurait tenté de corrompre le défenseurjuventinoLuigi Allemandi en lui proposant 50 000 lires pour qu'il sabote le match. Le Torino remporta le match 2-1 mais sonscudetto lui fut retiré à la fin du tournoi[51], et Allemandi, au départ radié à vie, vit sa sentence allégée, et dut quitter le clubbianconero. Il fut alors vendu à l'Inter. Cette affaire fut alors surnommée l'Affaire Allemandi[52]. C'est également au cours de l'année1927 que la Juve prend part à sa premièrecoupe d'Italie, remportant son premier match contreCento sur le score de 15-0, la plus grosse victoire du clubbianconero.
Le club termine ensuite second puis troisième de son groupe lors des deux saisons suivantes, avant de finir à la troisième place du premier championnat professionnel italien à poule unique de l'histoire, laSerie A, instauré à partir de lasaison 1929-1930, et remporté par l'Ambrosiana-Inter. À la suite des lois fascistes, il devenait alors de plus en plus difficile aux joueurs étrangers d'évoluer dans le championnat. La vedette hongroisebianconera Ferenc Hirzer rentra alors au pays, et c'est à cette époque que l'on vit débarquer dans la société les premiersoriundi[note 18] du club,Raimundo Orsi en1928 puisRenato Cesarini l'année suivante. Au cours de l'été1929, les piémontais participent à leur première compétition internationale officielle, laCoupe d'Europe centrale 1929 (futurCoupe Mitropa). Pour la première confrontation européenne de l'histoire du club, la Juve rencontre en quarts-de-finale un des meilleurs clubs européens de l'époque, lestchécoslovaques duSlavia Prague, et ce furent ces derniers qui remportèrent le match 3-1 (1-0[note 19] à l'aller puis 3-0 au retour). À la fin de la saison, l'entraîneur-joueur écossais en poste depuis deux ans,Billy Aitken (ayant apporté avec lui d'Angleterre à laJuve ses techniques de préparations physiques avant-gardistes[53], et son système de jeu dit duWM[53], sorte de3-4-3 ou de3-2-2-3), quitte le club (il était connu pour son caractère sympathique, mais également pour ses méthodes d'entraînements très physiques et fatigantes, ce qui provoqua le mécontentement de pas mal de joueurs[54],[55]).
À partir de la saison1930-31, le FBC Juventus réalise une des plus grandes performances du football italien, et sans doute une des plus belles périodes de son histoire, en remportant cinqscudetti d'affilée sur une période de 5 saisons (de1930 à1935), période qui sera surnommée leQuinquennio d'oro (en français leQuinquennat d'or). Premier âge d'or pour la Juve, le club enchaîne alors les victoires et les records, mais devient surtout le premier de l'histoire à remporter 5 titres consécutifs[note 20], grâce à son fameux « Style Juventus » (considéré comme un modèle de rigueur, de discipline et de stabilité, établie par Edoardo Agnelli, et symbolisé par lesTrois S (Simplicité, Serieux, Sobriété), ainsi que par un important soutien destifosi dans tout le pays). C'est grâce à une nouvelle tactique instaurée par l'entraîneurCarlo Carcano, et au renforcement de l'effectif avec les arrivées deGiovanni Ferrari,Luigi Bertolini etGiovanni Vecchina, venus compléter une équipe déjà expérimentée, que la Juventus remporte le premierscudetto de sa série en1930-31.
Madame remporte ensuite le second titre sur les cinq en1931-32 avec 54 points, pour 89 buts inscrits et 38 encaissés (dont 65 buts marqués à domicile, record absolu dufootball italien), et finit meilleure attaque du tournoi. Le29eDerby de Turin disputé auCorso Marsiglia le fut le premier match de football à avoir été retransmis en direct à laradio nationale de l'EIAR (commenté par le journaliste et chroniqueur Nicolò Carosio). Au cours de cette saison, la Juve remporte 10 succès de suite[note 21] (record qui tiendra durant 74 ans), puis atteint pour la première fois les demi-finales de laCoupe d'Europe centrale, contre les tchécoslovaques duSlavia Prague.
La saison suivante, laDame sort de son centre de formationFelice Borel, alors âgé de 18 ans, qui deviendra par la suite un des meilleurs joueurs de l'histoire du club. À la suite d'une phase retour mémorable (13 victoires en 17 rencontres), la Juve est couronnée pour la troisième fois consécutive championne d'Italie, avec notamment ses 16 victoires à domicile sur 17 matchs (plus un match nul), record du football italien.
En1933-34, lesbianconeri emménagent dans une nouvelle enceinte moderne, leStadio Benito Mussolini. Le triple champion national remporte son quatrième trophée de suite, grâce à Borel, qui termine pour la seconde fois d'affilée meilleur buteur du tournoi avec 31 réalisations.
« Le lien entre la famille Agnelli et la Juventus, joints par cinqscudetti au début des années trente, ont posé les bases de ce qui sera le football italien dans la seconde moitié du dernier siècle. Il fera simplement de l'équipebianconera lafiancée d'Italie, la reine indiscutée de notre football, aimée par des millions detifosi du nord au sud de la péninsule [...]. »
— Guido Luguori et Antonio Smargiasse,Calcio e Neocalcio: Geopolitica e prospettive del football in Italia,2003
Ce fut à partir de cette période que l'équipe, désormais la plus soutenue de la péninsule, commença à être surnommée laVecchia Signora (laVieille Dame).
Le décès brutal du présidentEdoardo Agnelli d'un accident d'hydravion àGênes en1935, coïncide ensuite avec la fin de cette période dorée. S'ensuivit alors un exode de plusieurs de ses meilleurs joueurs.
Leszebre champions d'Italie de la saison 1933-1934: le quatrièmescudetto duQuinquennio d'oro du club.
En pleine période deNazio-Juve (surnom donné auxbianconeri champions du monde en1934 avec l'équipe d'Italie), les résultats du club se mettent ensuite lentement à chuter, perdant par exemple 1-3 à domicile contre laRoma le, qui fait chuter la forteresse imprenable turinoise duStadio Mussolini (première défaite à domicile depuis plus de quatre ans).
Lors de la saison1936-1937, le club change pour la seconde fois de son histoire son nom, en passant deFoot-Ball Club Juventus à la simpleJuventus (retrait duFoot-Ball Club qui faisait « trop anglais » pour le régime fasciste, gardant seulement l'appellationlatine à la suite de l'italianisation voulue de la société, donc des noms communs).
Le, l'ancien joueurbianconero et désormais entraîneur du clubUmberto Caligaris décède subitement à l'âge de 39 ans lors d'un match de vétérants[58] (il est le second entraîneur de laJuve à mourir en cours de saison aprèsJenő Károly). Le lendemain,Federico Munerati (également ancien joueur du club) prend le relais par intérim jusqu'à la fin de la saison (le jour même se joue une rencontre de la3e journée avec à la clé une victoire 2-0 contre leGenova 1893).
Pour la saison1941-1942, laVieille Dame emmenée par son entraîneur-joueur Giovanni Ferrari et dotée d'un effectif talentueux commeVittorio Sentimenti III,Ugo Locatelli, l'albanaisRiza Lushta (premier joueur desBalkans à évoluer au club) ou encoreRaúl Banfi (premieruruguayen du club), gagne sa seconde Coupe d'Italie contre leMilan en finale (Ferrari devenant le seul et unique à remporter un trophée à la ‘’'Juve’’' en tant qu’entraîneur-joueur).
LaJuve de la saison 1941-1942, vainqueur de sa deuxième Coupe d'Italie, avec un maillot extérieur noir.
Pour la dernière saison de guerre de la Juventus-Cisitalia, le club arrive en demi-finale du championnat de guerre[note 24], avant que la société n'arrête ensuite toute activité pendant un an, durant laguerre civile italienne.
À la fin de laSeconde Guerre mondiale, la société rechange à nouveau de patronyme pour adopter en1945 le nom deJuventus Football Club[61], toujours utilisé actuellement, son stade changeant quant à lui également son nom, délaissant l'appellation deStadio Benito Mussolini pour le désormaisStadio Communale[62].
Avec un effectif composé de quelques grands joueurs commeSilvio Piola,Giovanni Varglien,Teobaldo Depetrini,Giovanni Viola ou encore les frères Sentimenti (III etIV), les piémontais réussissent, pour leur retour à la compétition, à terminer deux saisons d'affilée vice-champions d'Italie (saisons1945-1946 et1946-1947, cette dernière saison ayant vu les débuts prometteurs d'Ermes Muccinelli mais surtout du jeune formé au clubGiampiero Boniperti, un des plus grands joueurs de l'histoire de laJuve).
Lors de la saison suivante, en1947-1948, c'est le jeuneGianni Agnelli dit « l’Avvocato » (fils d'Edoardo, également supporter et propriétaire du club[63]), qui reprend la tête de la Juventus en tant que président pour le cinquantenaire de l'équipe.
Un an plus tard débarquent dans l'effectif les premiers joueursscandinaves du club, avec les danoisJohannes Pløger et surtoutJohn Hansen (future légendebianconera). C'est lors de la saison1949-1950, avec l'anglaisJesse Carver sur le banc et son jeu orienté vers l'offensif, que laVieille Dame remporte à nouveau un titre de champion d'Italie, son8escudetto (15 ans après son dernier titre de champion acquis lors duQuinquennat d'or). En outre, dans le cadre des retransmissions expérimentales de laRAI (qui émettront officiellement le[64]), la rencontre de Serie A de la saison1949-50 Juventus FC —AC Milan du fut l'objet du premier direct télévisé national (commenté par Carlo Balilla Bacarelli).
L'équipejuventina champions d'Italie de la saison 1951-1952.
LaVecchia Signora continue ensuite à rester sur le podium en terminant pour les deux saisons suivantes à la place de vice-championne d'Italie, toujours aidée par son armada offensive danoise (John etKarl Aage Hansen[66] ainsi queKarl Aage Præst).
Les années suivantes furent pourtant difficiles pour la Juventus, avec tout d'abord un changement de président survenu lors de la saison1954-1955, où un triumviratCraveri-Cravetto-Giustiniani (le premier depuis la saison1915-1916) prend le relais del’Avvocato Agnelli (qui ne peut plus assumer la présidence de la société et à la fois ses autres activités professionnelles), pour une saison avec comme résultat final une décevante7e place.
Umberto Agnelli décide alors de réagir et de redresser saJuve en crise, et, lors de lasaison 1957-1958, investit sérieusement dans le secteur offensif.
Le yougoslaveLjubiša Broćić débarque sur le banc (avec un système de jeu très défensif en 5-3-2 basé sur des contre-attaques), secondé car ne parlant pas l'italien par l'ex-milieubianconeroTeobaldo Depetrini. Un nouvel attaquant argentin en provenance deRiver Plate, est alors acquis, avec l'arrivée de l'oriundoOmar Sívori acheté pour une somme à l'époque record de 160 000 lires[71]. Le deuxième gros transfert est ensuite fait avec l'arrivée de l'attaquant galloisJohn Charles, acheté 65 000 £[66] àLeeds United.
Cette nouvelle paire offensive, ajoutée à l'expérience du capitainejuventinoGiampiero Boniperti (repositionné par Broćić dans un nouveau rôle de milieu offensif, pour lui permettre de mettre pleinement à profit sa vision du jeu et ses qualités techniques), formèrent dès lors un des plus célèbres et efficaces trios offensifs de l'histoire du football, appelé le « Trio magique »[72] (enitalien :Trio Magico), également appelé leTrio Boniperti-Charles-Sívori.
Dans une nouvelle période de gloire, lesturinois, après deux victoires de suite enCoupe de l'Amitié, et cette fois ci entraînés parRenato Cesarini (ancien grand joueurjuventino), entament cettesaison 1959-1960 avec succès. John Charles finit3e auBallon d'or 1959 avec 24 points[82], et Omar Sívori termine avec ses 28 buts meilleur buteur du championnat, que la Juventus remporte avec succès à nouveau devant la Fiorentina. En plus de cetteSerie A, la Juventus devient le second club de l'histoire du calcio (après le Torino en1942-1943) à réaliser ledoubléCoupe-Championnat en une saison[83],[84] (devenant également le premier clubitalien à remporter la Coupe d'Italie deux saisons de suite).
Ce fut au terme de cette saison que le capitaine Giampiero Boniperti, ditMarisa[86], choisit de prendre sa retraite à l'âge de 33 ans (donnant son brassard à Omar Sívori), jouant son dernier match lors d'une victoire historique 9-1 sur son rivallombard de l'Inter le (plus grosse victoirebianconera de l'histoire sur l'Inter[87]), avec un sextuplé de Sívori[note 31]. Le départ de Boniperti (auteur de 181 buts toutes compétitions confondues sous les couleurs de laJuve, qui resta le meilleur buteur de l'équipe pendant 45 ans) marqua donc la fin duTrio magique, l'un des plus célèbres trios d'attaquants de tous les temps.
« Dans cette équipe, il y avait la puissance galloise de John, la fantaisie argentine de Sívori et la sagesse tactique italienne de Boniperti. »
La saison suivante, malgré des performances nationales médiocres, lesjuventini parviennent tout de même jusqu'en quarts-de-finale de laCoupe des clubs champions, parvenant à faire chuter le grandReal Madrid deDi Stéfano etPuskás chez lui àSantiago Bernabéu devant plus de 100 000 spectateurs (laJuve étant le premier club de l'histoire à battre le Real à domicile en C1). C'est également au cours de cette saison que la consécration individuelle arrive enfin,Omar Sívori devenant le premier joueur de l'histoire du club à recevoir leBallon d'or[89],[note 32], le[90].
Vice-championne national en1962-1963 et vainqueur de laCoupe des Alpes 1963[note 33] grâce aux méthodes innovantes de l'entraîneur brésilienPaulo Amaral et son4-2-4 (premier non européen de l'histoire sur le banc du club) et à son nouveau maître à jouer en la personne de l'espagnolLuis del Sol (premierjuventino à remporter l'Euro sous les couleurs du club, en1964 avec l'Espagne), laMadama, désormais présidée parVittore Catella, commence une série de quelques saisons sans succès.
La Juventus dumovimiento de la saison 1964-1965 posant avec le trophée de sa cinquième Coupe d'Italie.
Ce n'est que lors de lasaison 1964-1965 que l'effectif, mené sur le banc par l'inflexible et caractériel paraguayenHeriberto Herrera (surnomméHH2 et réputé pour son système tactique très physique, athlétique et toujours en mouvement, lemovimiento[91], sorte de précurseur du « football total »), remporte à nouveau un titre avec unecoupe d'Italie. Cette saison (au cours de laquelle pour la8e année consécutive finit au moins un joueur de laJuve au classement duBallon d'or), la dernière d'Omar Sívori (qui à la suite de trop nombreux changements et concessions sur le terrain ainsi qu'à l'entraînement, quitte le club à cause de ses nombreuses mésententes avec Herrera, habitué lui aux conflits avec ses joueurs car peu apprécié de ces derniers[91]), voit ensuite lesbianconeri pour la première fois être finalistes de laCoupe des villes de foires (ancêtre de la C3), première finale continentale d'une compétition majeure. LaFidanzata d'Italia d'Herrera porte donc tout de suite ses fruits, avec des entraînements très durs et parfois exténuants, mais sur un fond qualifié parHH2 de « humble et travailleur, mais solide et compacte »[91], et, après une saison1965-1966 en demi-teinte (malgré une participation pour la première fois de son histoire à la C2, laCoupe des coupes), remporte enfin un nouveauscudetto en1966-1967, le premier depuis la fin de l'èreTrio magique. Ce titre marque une page de l'histoire de l'équipe, dès lors surnommée la « Juve Operaia »[92],[93] (laJuve travailleuse en français).
C'est donc à partir de cette année1967 que se forgea la désormais célèbre et intense rivalité entre le club piémontais et les lombards de l'Inter dans un match appelé lederby d'Italia (les deux régions du nord se partageant à l'époque la suprématie sur le calcio).
Après une nouvelle troisième place, les zèbres continuent ensuite avec une saison1968-1969 décevante quant aux de résultats malgré l'arrivée dans l'effectif de deux grands joueurs, le milieu offensif allemandHelmut Haller et l'attaquant sicilienPietro Anastasi.
La saison suivante sonne comme celle de la révolution pour la Juventus qui termine finalement sur le podium, remplaçant tout d'abordHH2 (et son système à bout de souffle dumovimiento ne portant plus ses fruits) par l'argentinLuis Carniglia (lui-même remplacé durant la saison parErcole Rabitti), avant d'accueillir en son sein de futurs grands joueursbianconeri comme les défenseursFrancesco Morini etAntonello Cuccureddu (acheté pour la somme de 400 millions de lires), mais surtout l'un des plus grands milieux défensifs de l'histoire,Giuseppe Furino.
Le club commence ensuite sa saison1970-1971 cette fois menée par le jeune entraîneurArmando Picchi (qui décèdera d'une maladie durant la saison[95], remplacé alors par le tchécoslovaqueČestmír Vycpálek, alors entraîneur des jeunes de laJuve) avec deux nouveaux futurs grands joueurs de laGoeba, le milieuFranco Causio et l'attaquant turinois pur jus formé au clubRoberto Bettega, lors d'une saison au cours de laquelle les piémontais arrivent4e deSerie A mais pour la seconde fois de leur histoire finalistes enCoupe des villes de foires (perdue contre les Anglais deLeeds), compétition lors de laquelle ils se payèrent même le luxe d'écraser en32e-de-finale le club de l'US Rumelange par 11-0 (avec un 7-0 à l'aller et un 4-0 au retour).
Ce retour en force dans le football Italien consolida alors la popularité du club et de ses joueurs clés dans le paysage footballistique italien dès le début desannées 1970.
La Juve à la conquête de l'Europe et du monde (1971-1975)
Lesbianconeri champions d'Italie de la saison 1971-1972, le premier triomphe duCiclo Leggendario (1972-1986).
Le a lieu un évènement qui va changer l'histoire du club, avec l'arrivée au poste de président de l'ancienne gloirebianconeraGiampiero Boniperti[97] (jusqu'alors superviseur technique au club). Recruté pour son sérieux, son efficacité et sa passion, Boniperti, adepte du « Style Juventus » (réunissant la discretion, le labeur et l'humilité), s'investit dès lors grandement dans le club de son cœur, inscrivant laJuve dans un nouveau cycle victorieux (durant sa présidence, il n'hésitait pas à diminuer le salaire des joueurs s'ils ne remportaient pas à la fin de la saison lescudetto[98]).
Le travail de Boniperti porte tout de suite ses fruits puisque lesbianconeri, après un quarts-de-finale lors de la toute nouvelleCoupe UEFA, terminent champions d'Italie de laSerie A 1971-1972, pour un nouveau trophée en vitrine attendu àTurin depuis cinq ans.
La saison suivante reste également très aboutie puisque laJuve (qui achète l'oriundoJosé Altafini ainsi que l'un des plus grands gardiens de l'histoire du calcio,Dino Zoff), pour ses 75 ans et en plus d'être parvenue jusqu'en finale de la coupe, remporte sur le fil lors des dernières minutes du match de l'ultime journée son secondscudetto de suite à un point duMilan (ce qui n'était plus arrivé depuis la saison1960-1961) avec un but deCuccureddu à la87e minute contre laRoma (score final 2-1).
Mais le principal fait marquant de cette saison reste sans conteste la première qualification de l'histoire pour une finale de C1. Le a donc lieu àBelgrade la finale de laCoupe des clubs champions 1972-1973 contre la machine de l'Ajax et son « football total[99] », une des plus talentueuses formations de l'histoire du football comptant parmi ses rangs quelques-uns des plus formidables joueurs de leur génération commeNeeskens ouCruijff. C'est le néerlandaisRep qui inscrit l'unique but du match, donnant la victoire au club d'Amsterdam.
À la suite de cette première grande finale européenne, la Juventus se révèle enfin aux yeux de l'Europe, étant désormais crainte et respectée sur la scène continentale.
En1973-1974, le clubjuventino achète le futur grand défenseur centralClaudio Gentile et Zoff termine second au classement duBallon d'or 1973[100], pour une saison où le club ne termine cette fois que vice-champion national, mais dispute pour la première fois de son histoire un match officiel contre une équipe non européenne.
Ensuite, l'ancienne légende du club,Carlo Parola, prend place sur le banc pour la seconde fois (prenant le relais deVycpálek, qui lui, reste au club en tant qu'observateur[102]), et le départ à la retraite du capitaineSandro Salvadore est compensé par l'arrivée du libéroGaetano Scirea (repéré par le recruteur de jeunes du clubLuciano Moggi).
Une saison plus tard, une nouvelle future légende vient grossir les rangs de l'effectif, le milieu défensifMarco Tardelli, mais lasaison 1975-1976 se termine vierge de titres pour la Juventus (qui termine seconde enchampionnat malgré les rivalités de vestiaire qui rongèrent l'effectif durant toute la saison).
Giovanni Trapattoni, entraîneur le plus titré avec laJuve, 14 titres en 13 saisons passées au club.
Lasaison 1976-1977 marque une nouvelle ère dans l'histoire du club, avec l'intronisation sur le banc du jeune et ex-entraîneur duMilanGiovanni Trapattoni, inexpérimenté mais très apprecié deBoniperti. Le « Trap » garde comme assistantRomolo Bizzotto (à l'instar de ses deux prédécesseurs) et opte pour un fort renouvellement de l'effectif (arrivée notamment de l'arrière gaucheAntonio Cabrini ou encore de l'attaquantRoberto Boninsegna).
Son équipe entre dans l'histoire, lorsque les4 et, la Juventus Football Club remporte (quatre ans après une première finale européenne en C1) le premier titre international officiel de son histoire, avec laCoupe de l'UEFA 1976-1977[103], en battant les basques de l'Athletic Bilbao (victoire 1-0 àTurin devant 75 000 spectateurs puis défaite 2-1 àSan Mamés). LaVieille Dame, en plus d'être le premier club de l'histoire à remporter une C3 avec un effectif composé à 100 % de joueurs locaux, et également le premier (et encore actuellement le seul) club italien à gagner unecoupe d'Europe avec uniquement des joueurs italiens[104],[105], devient surtout la première équipe italienne à remporter la C3[16] (unanimement saluée par l'ensemble de la péninsule).
« Dans la capitale de la Biscaye, la Juventus représentait l'Italie, aussi en tribune de presse nous nous sentions tous bianconeri. »
Aussi quatre jours après son succès continental et l'affirmation internationale des clubs italiens enEurope[107], lesjuventini remportent unscudetto spectaculaire et mémorable (qualifié par la presse d'enthousiasmant et d'inoubliable[108]) avec 51 points (un record pour laSerie A à 16 clubs), soit un de plus que leur rivaux duTorino.
CeTriumviratBettega-Boniperti-Trapattoni à la tête du club rentre alors enfin laJuve dans le gratin européen.
L'équipe est solide avecDino Zoff dans les buts et d'autres joueurs tels queCabrini ou encoreRossi qui remportera leBallon d'or avec le club en1982.
C'est cette même année que l'international françaisMichel Platini rejoint le club et finira trois fois de suite Ballon d'or (un record) en1983,1984 et1985 (record également pour le club avec quatre Ballons d'or de suite entre1982 et1985). En l'espace de cinq ans, ils vont s'imposer comme le meilleur club européen. Ils perdront tout d'abord une seconde finale de Coupe des champions, face àHambourg SV en1983, mais remporteront l'année suivante laCoupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe ainsi que laSupercoupe de l'UEFA et laSerie A.
L'équipe se montrera rapidement imbattable. Elle gagnera enfin sa première Ligue des champions (1 à 0 face auLiverpool FC), dans l'épouvantable cauchemar duHeysel, où 39 supporters italiens trouvèrent la mort, étouffés lors d'échauffourées. Elle terminera l'année1985 en beauté en remportant également laCoupe intercontinentale, équivalent de la Coupe du monde des clubs, reconnu avec document officiel da la FIFA[109],[110].
À partir de la fin desannées 1980, le départ des cadres (Zoff, Rossi, Platini, Boniek) signera ensuite le déclin du club (malgré les coupes de l'UEFA1990 et1993) qui s'effacera progressivement au profit duSSC Napoli deMaradona, duMilan AC ou de l'Inter Milan.
Le début desannées 1990 furent difficiles pour le club piémontais, malgré quelques gros coups sur le marché des transferts comme l'attaquant international italienRoberto Baggio acheté en1990 (sous l'impulsion du vice-président de l'époqueLuca Cordero di Montezemolo[113], nommé au poste après lacoupe du monde 1990 enItalie, mais jugé par la suite trop dépensier). En1991, le club atteint les demi-finales de laCoupe des coupes.
LaTriade, la deuxième fois au sommet du monde (1994-2006)
* Titres 2005 et 2006 annulés (scandale Calciopoli)
Marcello Lippi, avec 405 rencontres, est le secondentraîneur avec le plus de matches dirigés sur le banc de la Juventus[114].
LaVieille Dame ne reviendra au sommet de sa gloire qu'avec l'arrivée deLuciano Moggi comme directeur général et deMarcello Lippi au milieu desannées 1990.
Alessandro Del Piero, détenteur des plus grands records de présence et de buts dans l'histoirebianconera.
Enmai 2006, la Juventus (avec laSS Lazio, l'ACF Fiorentina, leMilan AC et laReggina) sera au centre d'unscandale majeur concernant la désignation des arbitres dans le championnat italien.Luciano Moggi démissionnera de son poste de directeur général et sera mis en examen.Le tribunal requerra une relégation enSerie C (troisième division) ainsi qu'une pénalité de 6 points, puis sera finalement rétrogradée enSerie B avec une pénalité de 17 points puis, finalement, de 9 points.Ses titres de champion des saisons2004-05 et2005-06 seront annulés, et le titre de la saison sera finalement attribué à l'Inter de Milan. La suite de l'enquête sur Calciopoli montre plusieurs appels deMassimo Moratti, l'ancien dirigeant interisteGiacinto Facchetti, d'Adriano Galliani et d'autres dirigeants italiens à des arbitres et membres de la fédération italienne.
Le19 mai2007, en l'emportant sur le terrain de l'Arezzo (5 à 1), la Juventus remontera enSerie A et terminera championne deSerie B un an après les révélations qui déclenchèrent le scandale duCalciopoli.Le26 mai Didier Deschamps démissionnera du poste d'entraîneur de la Juventus et sera remplacé le4 juin parClaudio Ranieri.
Le, pour son grand retour en Serie A, la Juventus écrase Livourne sur le score de 5-1 (triplé deDavid Trezeguet, doublé deVincenzo Iaquinta). Lors du championnat2007-2008, l'équipe se battra avec les meilleurs. De nouveaux talents écloront commeAntonio Nocerino ouRaffaele Palladino. Les anciens sont restés et une grande équipe est alors construite, capable de battre l'Inter de Milan, l'AC Milan ou l'AS Roma.Alessandro Del Piero, emblème du club, devient le joueur ayant disputé le plus de matches avec la Juventus.
La saison2007-2008 voit la Juventus revenir définitivement vers le podium. David Trezeguet, manifestement très efficace, devient le plus grand buteur français de l'histoire de la Serie A, passant devant Michel Platini.Pavel Nedvěd reste un terrible milieu offensif, et Del Piero, 34 ans, est au sommet de sa forme. Del Piero et Trezeguet, 21 et 20 buts, sont les deux meilleurs buteurs de Serie A. La Juventus finit troisième du Championnat, derrière l'Inter et l'AS Roma, elle se qualifie donc pour le3e tour préliminaire de la Ligue des champions.
David Trezeguet, meilleur buteur étranger de l'histoire du club.
Durant le mercato estival, la Juventus montre son envie d'être compétitive : elle est très active sur le marché des transferts et renforce son effectif en vue de la Ligue des champions. En plus de l'attaquantAmauri, du défenseurMellberg et du rugueux milieu de terrainPoulsen, la Juve compte également faire confiance à ses jeunes joueurs et plus particulièrementMarchisio,Giovinco, ou encoreDe Ceglie. Ceux-ci auront tous un rôle important à jouer lors de la nouvelle saison. Tout comme le SuédoisAlbin Ekdal.
Lors de leur retour en Ligue des champions après deux ans d'absence, la Juventus montrera des difficultés à battre leZénith Saint-Pétersbourg, mais finira par gagner ce match grâce à un coup franc botté par le capitaineAlessandro Del Piero qui, une fois de plus, montrera son importance pour l'équipe. Elle battra par la suite le Real Madrid par deux fois avec, encore une fois, trois buts du capitaine Del Piero qui recevra une standing ovation mémorable dans le stade du Real par les supporters du club espagnol. En ce mois denovembre 2008, malgré son âge, Del Piero était redevenu l'un des plus grands d'Europe.Elle se fera ensuite éliminer sur le fil contreChelsea, finissant comme l'une des meilleures équipes européennes de cette année2009.Finissant2e du championnat malgré des victoires en cours de saison contre l'AS Roma et l'AC Milan, elle prépare la suite en remplaçantRanieri parCiro Ferrara sous la pression destifosi juventini.
La saison2010-2011 marque un total renouveau pour la Juventus avec l'arrivée d'Andrea Agnelli aux commandes qui succède àJean-Claude Blanc. Le,Giuseppe Marotta (qui avait permis à laSampdoria d'accrocher la4e place synonyme deLigue des champions) est nommé officiellement nouveau directeur sportif général et prend ses fonctions le1er juin[120] avecFabio Paratici comme bras droit. Il est accompagné deLuigi Del Neri (qui quitte également la Sampdoria) qui devient le nouvel entraîneur de laVieille Dame. Malgré de bons résultats en première partie de championnat, la Juventus reste fébrile sur la scène européenne et quitte prématurément laLigue Europa au stade de la phase de groupe, éliminée parManchester City et les Polonais duLech Poznań, deuxième. Le club enchaîne ensuite les mauvais résultats et décide de renforcer son attaque lors du mercato avec le prêt d'Alessandro Matri en provenance deCagliari Calcio, mais elle ne réussira pas à se qualifier pour la ligue des champions en terminant septième,Luigi Del Neri est alors remercié pour faire place a Antonio Conte
Domination absolue en Serie A et nouveau cycle européen (2011-2020)
Avec la saison 2011-2012, la Juventus entame un cycle de 8Scudetti consécutifs. La Juventus attaque en effet la saison 2011-2012 avec un nouvel entraîneur,Antonio Conte, et recruteAndrea Pirlo. La Juventus remporte le championnat sans perdre le moindre match mais échoue néanmoins en finale de la Coupe d'Italie, s'inclinant 2-0 contre Naples. Elle remporte le championnat avec 4 points d'avance sur le Milan AC et avec la meilleure défense (20 buts encaissés), réussissant ainsi un retour au sommet après les deux années consécutives à la septième place.
En 2012 le recrutement du jeune françaisPaul Pogba un des grands espoirs du football français de son club formateurManchester United, symbolisera un renouveau pour la Vieille Dame afin de retrouver le niveau des grand clubs européens. Ainsi, de nouveaux joueurs commeArturo Vidal,Carlos Tévez ont été recrutés par la suite.
Juventus - Barcelona (1-3)
La Juventus remporte à nouveau le championnat en 2013 et en 2014. Durant la saison 2013-2014, elle réalise un parcours décevant en Ligue des champions, marqué par la défaite face au Galatasaray. Repêchée en Ligue Europa, la Juventus arrive jusqu'en demi-finale mais échoue face au Benfica Lisbonne sur les scores de 2-1 au Portugal et de 0-0 au Juventus Stadium.
Lors de la saison 2014-2015, Antonio Conte laisse le banc du club en direction de la Nazionale, c'est alorsMassimiliano Allegri, ex-entraîneur du Milan AC, qui reprend le banc des bianconeri. La Juventus remporte le championnat d'Italie et la Coupe d'Italie. Sur la scène européenne, le club turinois s'incline en finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone (3-1) après avoir notamment éliminé les champions en titre madrilènes en demi-finale. Le mercato estival est marqué par la vente de plusieurs cadres comme Arturo Vidal au Bayern, Tevez au Boca Juniors ou encore Pirlo au New York City FC. Elle comble ces départs avec l'achat de Khedira,Mandzukic, Dybala ou encore Alex Sandro.
Lors de la saison 2015-2016, la Juventus parvient à conserver le titre pour la cinquième saison consécutive, et ce malgré un départ raté (une victoire et quinzième place au classement après six journées), grâce à une série impressionnante de 25 victoires en 26 matchs, seulement entrecoupée d'un nul 0-0 à Bologne. En Ligue des champions, la Juventus manque de peu de sortir le Bayern Munich en huitièmes de finale, ces derniers égalisant à 2 partout dans les arrêts de jeu à Munich (match aller à Turin: 2-2), avant de s'incliner finalement par 4 buts à 2 dans la prolongation. La Juve affronte également l'AC Milan en finale de Coupe d'Italie le 21 mai, match qu'elle emporte 0-1 après prolongation. Lors du mercato estival, elle vend Paul Pogba à Manchester United pour une somme record de 105 millions + 5 millions de bonus. Morata quitte également le club, racheté par le Real Madrid. Elle achète Gonzalo Higuain du Naples pour 90 millions d'euros, faisant de lui le joueur le plus cher du club. Pjanić et Benatia font également partie des achats du mercato.
Les Turinois champions d'Italie de la saison 2016-2017, à leur sixièmescudetto historique consécutif.
La saison 2016-2017 est marquée par un changement de système avec notamment le passage deMario Mandžukić en ailier. La Vieille Dame remporte à nouveau le championnat et la coupe pour la troisième année consécutive et parvient même jusqu'en finale de Ligue des champions en ayant battu le FC Porto, Barcelone et Monaco. Cependant elle perd face au Real Madrid en finale sur le score sans appel de 4-1, 2 ans après avoir battu cette même équipe en demi-finale en 2015. Durant la saison, la société décide de changer le logo de la Juventus et de donner un nom commercial à son stade, appelé Allianz Stadium.
Feuille de match Juventus vs Real Madrid 2017
Pour la campagne 2017-2018, la Juventus fait face à la concurrence deNaples sur la scène nationale. À la mi-saison, le Napoli vire en tête avec un point d'avance sur la Juve. Au soir de la27e journée, les coéquipiers deMarek Hamsik sont encore devant la Vieille Dame qui compte toujours un point de retard, mais avec un match en moins. En parallèle de laSerie A, les Bianconeri réalisent un parcours mouvementé en Ligue des champions. Après avoir terminé deuxième de la phase de poule derrièreBarcelone dans le groupe D, les italiens héritent deTottenham en huitième de finale. Tenue en échec 2 à 2 au match aller à l'Allianz Stadium, la Juventus est en ballotage défavorable. Menée 1-0 à la mi-temps du match retour qui se déroule àWembley, le sextuple champion d'Italie en titre retourne la situation en 3 minutes grâce à son duo sud-américain. L'égalisation sur un but de l'argentinGonzalo Higuain à la64e et le but de la victoire de son compatriotePaulo Dybala à la67e offrent la qualification au club italien. En quart de finale, la Juventus retrouve leReal Madrid et va subir une leçon de la part du club madrilène au match aller àTurin, avec en apothéose un superbe ciseau retourné deCristiano Ronaldo, qui lui vaudra les ovations et les applaudissements lors de sa sortie. N'ayant plus rien à perdre au match retour, les turinois sont proches de l'exploit de réussir une improbable remontée àMadrid, menant 3 à 0 dans les arrêts de jeu, la Vieille Dame sera finalement éliminée sur un penalty à la dernière seconde, très contesté par les turinois et notamment son capitaine,Gianluigi Buffon. Ce dernier, terminant sa grande carrière en Italie sur un dernier doublé national, quitte lePiémont pour leParis SG. Une page se tourne avec le départ de son capitaine mais, durant l'été, les dirigeants de la Juventus parviendront à chiper au Real Madrid, l'immense star et quintupleBallon d'or,Cristiano Ronaldo pour environ 105 millions d'euros dans ce que les médias italiens ont appelés "l'affaire du siècle".
Ce transfert est réalisé alors que les recettes de la Juventus ont plus que doublé en cinq ans (+107 %), en passant de 195 millions d'euros en 2012 à 406 en 2017[121]. Lors des huitièmes de finale de laligue des champions 2018-2019 battu 2-0 par l'Atletico Madrid auWanda Metropolitano, unCristiano Ronaldo des grands soirs permet à la Juve de se qualifier sur le score de 3-0 au retour. Lors des quarts de finale, la Juve trouve les bourreaux du triple tenant du titre, l'Ajax Amsterdam, après avoir accroché le match nul 1-1 à laJohan Cruyff ArenA, les Bianconeri, bien qu'ayant ouvert le score, se font éliminer par les Ajacides sur le score de 2-1.
A partir des années 2020, la Juventus entre dans une période de déclin relatif et laisse son trône à d'autres clubs de Serie A. Le club rencontre des difficultés sportives et financières et ne parvient plus à lutter pour le titre en dépit d'investissements importants.
En, lors de lasaison 2022-2023, la Juventus est sanctionnée de 15 points de pénalité par la Cour d'appel de laFédération italienne, en raison de fraudes comptables lors de transferts de joueurs entre 2018 et 2021 ; le club annonce faire appel[122]. Le club est auditionné[123] en avril 2023, et la pénalité de 15 points est suspendue[124]. En mai 2023, La Juventus écope d'une pénalité de 10 points[125] en raison de fraudes comptables.
« J'ai joué à Nancy car c'est le club de ma ville, à Saint-Étienne car c'est le meilleur club de France, et à la Juventus car c'est le meilleur club du monde. »
Après sa première participation auchampionnat d'Italie de football en1900 (où le premier club remporte la première compétition de son histoire avec laCoppa del Ministero della Pubblica Istruzione), la Juventus remporte son premier trophée officiel avec un titre de champion national en1905. À l'issue de la saison2019-2020, le club totalise 36 titres de champion[note 34], le dernier datant de la saison2019-20. La Juventus détient ainsi le record du nombre de victoires en championnat italien. Le club reste régulier au plus haut niveau à l'exception desannées 1910 et1940 marquées par les deux guerres mondiales, la Juventus est championne d'Italie au moins une fois dans chaque décennie.
La salle des trophées du club (1897-2013) au Juventus Museum.
Le palmarès de la Juventus FC, le club le plus titré d'Italie[13], est l'un des plus impressionnants au monde et fait partie des dix équipes les plus prestigieuses et titrées de l'histoire du football mondial[14].Vainqueur de son premier titre officiel en1905, le club détient le record du nombre dechampionnats remportés (36, synonyme de troisétoiles d'or sur le maillot)[128] et le record du plus grand nombre de championnats remportés d'affilée (neuf entre2012 et2020). Un championnat deSerie B remporté lors de la saison2006-07 est également à ajouter au palmarès de laVieille Dame.
Le club détient le record du nombre de victoires enCoupe d'Italie (15, synonyme d'une étoile d'argent officieuse), la principale compétition de coupe nationale dans le pays[129], et a été le premier club dans l'histoire du tournoi à remporter la compétition deux années consécutives (1959 et1960)[129]. La Juventus détient également le record du nombre de victoires enSupercoupe d'Italie (9), ce qui porte donc à un total de 59 trophées nationaux dans des compétitions nationales (record italien), et totalise 11 victoires dans des tournois internationaux (deuxième après l'AC Milan), ce qui en fait donc le club italien ayant le plus grand nombre de titres officiels (71), alors qu’il est aussi le club du « Big 3 » (Inter et Milan AC) à avoir le moins de titres en Ligue des Champions et moins de coupes intercontinentales.
LaVieille Dame fut la première à arborer sur son maillot une seuleétoile d'or cousue sur le maillot en1958 (une étoile d'or équivaut à 10 championnats nationaux remportés), la première à en mettre une seconde en1982, puis une troisième en2012 (provoquant une controverse à cause des deux titres retirés).
Au niveau international, lesbianconeri ont remporté leur premier titre international en1977 (Coupe UEFA, premier clubitalien à la décrocher[16]. La Juventus a été le premier club (et reste l'unique) au monde à avoir remporté toutes les compétitionsconfédérales etinterconfédérales[19], et devient en1985 la première équipe dans l'histoire du football européen à remporter les trois compétitions majeures organisées par l'Union des associations européennes de football, recevant ainsi laPlaque UEFA[17],[111].La Juventus est le deuxième club italien ayant connu le plus de succès dans les compétitions de l'UEFA et est actuellement la quatrième équipe du continent, ainsi que la septième équipe au monde avec les titres internationaux qu'elle a remportés[130].
La Juventus fut le premier club italien à avoir deux fois réalisé ledoublé coupe-championnat lors de la même saison, lors des saisons1959–60 et1994–95 et est l'un des trois seuls clubs italiens à avoir fait à deux occasions ledoublé championnat-coupe internationale en remportant lechampionnat et laCoupe UEFA en 1977 puis lechampionnat et laCoupe des vainqueurs de coupe en 1984.Le club détenait jusqu'en2015[note 35] le record du nombre deCoupe UEFA remportés (3)[16].
« Dans l'histoire du football, la Juventus est un club sans comparaison. »
À partir de1897, et ce incluant les frères Canfari[note 38] comme premiers présidents du club, pas moins de 29 présidents se succèdent à la tête du club, dont certains également en qualité de propriétaires. C'est sous la présidence deGiacomo Parvopassu que le club joua sous ses nouvelles couleursbianconere (le blanc et noir à la place du rose). Jusque dans lesannées 1920, le club est principalement présidé par des joueurs ou des proches du club.Gino Olivetti (au club entre1920 et1923) fut le dernier présidentbianconero de l'avant-Agnelli. C'est à partir de1923 et l'acquisition desAgnelli que les différents membres de la famille ainsi que leurs proches assurent la présidence, par exempleUmberto Agnelli qui est président de1955 à1962 et par la même occasion le plus jeune président jamais nommé au club à seulement 21 ans[67]. Le club est deux fois présidé conjointement, une première fois pendant laPremière Guerre mondiale parGioacchino Armano,Fernando Nizza etSandro Zambelli entre1915 et1918, puis une seconde fois de1954 à1955 avecEnrico Craveri,Nino Cravetto etMarcello Giustiniani.
Le TurinoisAndrea Agnelli (fils d'Umberto), faisant partie de la dynastie desAgnelli, a été président du club du au.
L'actuel président est, depuis le,Gianluca Ferrero. Né à Turin, il est membre du Conseil d'Administration de la Banque du Piémont et d'Italie Independent Group. Il est aussi Commissaire des Comptes de la Holding Fenera.
Après l'annonce surprise de la démission d'Andrea Agnelli et de tout le Conseil d'Administration de la Juventus, les Bianconeri se sont mis en quête d'un remplaçant. Et ce dernier aurait été trouvé, en la personne de Gianluca Ferrero. Une décision motivée par les difficultés traversées par la Juventus, et l'enquête qui viserait notamment l'ancien président des Bianconeri, mais aussiPavel Nedved.
Liste des présidents dans l'Histoire de la Juventus FC[141]
Le club turinois dispose d'entraîneurs professionnels depuis l'arrivée du HongroisJenő Károly, qui prend les rênes de l'effectif en1923[note 39].
À la suite du décès de Károly d'uninfarctus[142] peu avant la fin de lasaison 1925-26, son compatriote milieu de terrainJózsef Viola le remplace en catastrophe, et devient, bien qu'intérimaire, le premier entraîneur-joueur de l'histoire du club.
L'entraîneur le plus célèbre et le plus titré du club estGiovanni Trapattoni[143], qui, en 13 saisons passées au club de1976 à1986 puis de1991 à1994, remporte 14 trophées. D'autres grands entraîneurs ont marqué l'histoire de la Juventus, commeMarcello Lippi avec 13 titres entre1994 et1999 puis2001 et2004[143],Carlo Carcano (surnommé « l'entraîneur aux mille victoires ») avec quatre titres entre1930 et1934[143] (seul entraîneur à avoir remporté quatre championnats consécutifs dans l’histoire du football italien),Fabio Capello avec deux titres entre2004 et2006[143],Heriberto Herrera et saJuve Operaia avec deux titres entre1964 et1969[143] (premier entraîneur non européen du club à remporter un trophée), ou encoreDino Zoff avec deux titres entre1988 et1990[143].
L'actuel entraîneur de la Juventus estMassimiliano Allegri, de retour dans cette fonction en 2021 après l'avoir précédemment occupée de 2014 à 2019 (période durant laquelle il avait remporté notamment 5championnats d'Italie et accédé à deux finales deLigue des Champions).
Depuis l'instauration des entraîneurs au club avec l'arrivée des Agnelli en1923, 46 entraîneurs (31 italiens et 15 étrangers) durant 48 périodes différentes se sont succédé à la tête de laVieille Dame. Le tableau suivant retrace la chronologie des entraîneurs du club.
Le premier tableau liste l'effectif professionnel de la Juventus FC pour la saison2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel de la Juventus FC pour la saison 2025-2026[145]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
Selon ses cycles, le clubpiémontais a logiquement composé avec de nombreux joueurs ayant marqués son histoire depuis sa création. Plusieurs grands noms, parfois passés par le centre de formation, ou bien recrutés en Italie et à l'étranger ont marqué l'histoire de laJuve, dont beaucoup d'entre eux furent également internationaux.
La Juventus est connue pour avoir toujours eu une politique de recrutement orientée vers des joueursitaliens, et s'est souvent basée uniquement sur des joueurs Italiens pour son effectif (une des raisons pour lesquelles l'équipe est autant aimée à travers le pays). La première saison officielle de l'histoire du club en1900, composa uniquement avec des joueurs italiens, et le premier étranger n'arriva qu'une saison plus tard, avec l'anglaisJohn Savage. La première décennie du club vit bien arriver quelques joueurs suisses (du fait de la proximité duPiémont avec laSuisse et de l'influence du président suisse du club en1905,Alfred Dick) ou britanniques, mais restant minoritaires face aux italiens. Fondé par des étudiants, le club comporte également à ses débuts uniquement des jeunes joueurs.
L'un des premiers joueurs marquants de l'histoire du club est le capitaineCarlo Bigatto, un milieu gauche qui effectua toute sa carrière à la Juventus de1913 à1931, remportant deux titres de champion d'Italie en1926 et1931.
Le galloisJohn Charles (à laJuve entre1957 et1962) devient le premier britannique à véritablement rencontrer un succès dans le clubturinois. Il forma avecGiampiero Boniperti et l'oriundoOmar Sívori (premierbianconero à recevoir leBallon d'or en1961) un des plus célèbres trios de l'histoire du calcio, le « Trio magique »[150], quelques années avant l'arrivée àTurin du premier espagnol de l'histoire de l'équipe,Luis del Sol (au club de1962 à1970), devenue par la suite une légende du club.
La familleAgnelli tente une nouvelle politique commencée vers la fin desannées 1960, avec l'acquisition de joueurs originaires duMezzogiorno pour satisfaire les nombreux ouvriers de laFIAT originaires du sud-italien (ettifosi de laVieille Dame), en proie à de nombreuses grèves à cette période. C'est donc au cours de ces années qu'arrivent dans l'équipe les siciliensPietro Anastasi etGiuseppe Furino, le sardeAntonello Cuccureddu ou encore l'apulienFranco Causio.
Le premier joueur français à s'imposer au club reste sans contesteMichel Platini (au club de1982 à1987), vainqueur de sept titres avec laJuve et élu meilleur footballeur français duXXe siècle[151].
Le plus jeune joueur à avoir évolué sous les couleursbianconere est l'attaquantPietro Pastore à l'âge de 15 ans et 222 jours, tandis que le joueur le plus vieux à avoir porté les couleurs du club est le gardien de butGiuseppe Romano (jouant son dernier match à 38 ans et 138 jours).
Le club a établi en2010 une liste des 50 joueurs les plus importants ayant marqués l'histoire du club, élus par les membres du fan club reconnu par le club et le programmeJuventus Membership sur la base des statistiques (les matchs joués et les buts marqués) et les trophées au cours de leur période à la Juventus (tant avec le club qu'en équipe nationale). Cette liste est nomméeLe 50 leggende bianconere[159].
Quatre joueurs français figurent parmi ce classement (représentant la nationalité étrangère la plus représentée), à savoir tout d'abord le milieu offensifMichel Platini (qui remporta sept titres officiels sous les couleurs du club), puis le milieu défensifDidier Deschamps (qui en a lui remporté neuf à la Juve), le milieu offensifZinédine Zidane (avec cinq trophées remportés), et enfin l'attaquant de pointeDavid Trezeguet (ayant officiellement gagné quatre trophées avec le club, mais six sportivement).
Ajouté à ces quatre joueurs, seul 9 sur les 50 (dont 3oriundi) sont des non italiens, à savoir le défenseur central et avant-centre galloisJohn Charles, le milieu défensif néerlandaisEdgar Davids (qui remplace l'attaquant polonaisZbigniew Boniek au départ choisit à sa place), l'ailier gauche espagnolLuis del Sol, l'attaquant et ailier gauche danoisJohn Hansen, le défenseur central uruguayenPaolo Montero, ainsi que l'ailier gauche et milieu offensif tchèquePavel Nedvěd.
« Quand tu es de la Juve, tu l'es pour toujours. »
Dans toute l'histoire de laVieille Dame, 20capitaines se sont passé le relais pour le port du brassard, de1922 à aujourd'hui[note 45].
Le joueur marquantCarlo Bigatto fut le capitaine de l'effectif en1922, etVirginio Rosetta (capitaine de1929 à1935) fut le premier à être en même temps capitainebianconero et champion du monde avec l'Italie.Luis Monti (troisième capitaine entre1935 à1938) est le premier à être né sur le sol étranger (bien qu'oriundo) et le premier capitaine du club à remporter unecoupe d'Italie. Le cinquième capitaine de l'effectifbianconero,Pietro Rava (qui porta le brassard de1942 à1949) est le premier joueur formé au club devenu par la suite capitaine.
Plusieurs joueurs de la Juventus (officiellement 6 mais officieusement 7 si l'on compteFabio Cannavaro en2006[note 46]) ont obtenu leBallon d'or lorsqu'ils évoluaient au club. Jusqu'en2007, Le club disposait du plus grand nombre de Ballons d'or (8), avant d'être égalé par l'AC Milan puis dépassé par leFC Barcelone en2013 et leReal Madrid en2014:
Historiquement, la Juventus est le club possédant le plus de joueurs ayant évolué sous les couleurs de lasélection italienne[165] (136 au[166]), dont le club en est fortement lié, de près ou de loin, et est la seule équipe ayant contribué à toutes les sélections italiennes en Coupe du monde depuis leMondial 1934[167] (premièreCoupe du monde européenne, et première participation italienne).
L'effectifbianconero devient le « club de l'Italie »[170], grâce à ses victoires nationales et au nombre important de joueurs décisifsjuventini ensélection italienne lors de ses victoires encoupe internationale 1933-1935, demeurée dans lamémoire collectiveitalienne, favorisant un phénomène de «nationalisation», identité nationale à travers le sport ayant permis à la sélection de se développer.
LaJuve a fourni tout au long de son histoire un nombre considérable de joueurs italiens lors des campagnes enCoupe du monde, correspondant souvent avec des périodes de succès du club deTurin, comme le « Quinquennio d'Oro », de1931 à1935 où laSquadra sera surnommée la « Nazio-Juve »[171] ou le « Ciclo Leggendario », entre1972 et1986, où l'équipe fut surnommée le « Blocco-Juve »[172].
« À la Juve s'acquiert une habitude mentale de sacrifice qu'il n'y a nulle part ailleurs. À la Juve, ils t'enseignent que le match le plus important est toujours celui à venir. À la Juve, ils t'enseignent à avoir toujours « faim » de victoires, à ne jamais t'en contenter. Ce n'est pas un hasard si les chances de la Nazionale ont toujours coïncidé avec la large présence de bianconeri en azzurro. »
La Juventus est également constituée de joueurs d'autres pays ayant remporté la Coupe du monde.Zinédine Zidane et le capitaineDidier Deschamps jouaient au club lorsqu'ils remportèrent leMondial 1998 avec laFrance, portant à 24 le nombre de joueurs de laJuve ayant remporté un Mondial, plus qu'aucun autre club au monde. Trois joueurs de la Juventus ont également remporté l'Euro avec un autre pays que l'Italie,Luis del Sol en1964 avec l'Espagne, ainsi que les FrançaisMichel Platini etZinédine Zidane, respectivement en1984 et2000[178].
Au total, laVieille Dame, avec 24 de ses joueurs sacrés champions du monde (dont 22 italiens) est la première équipe au monde au classement des clubs ayant fourni le plus de vainqueurs de la coupe du monde aux diverses sélections nationales[179].
Le tableau suivant donne la liste actualisée au des joueurs de laJuve en sélection italienne, le nombre de sélections et la période correspondante, ainsi que le nombre total de sélections durant la carrière du joueur :
Les joueurs inscrits engras sont les joueurs faisant partie de l'effectif du club tandis que les joueurs enitaliques sont toujours en activité internationale.
Actuellement, le joueur de laJuve le plus capé avec laSquadra Azzurra est le gardien de butGianluigi Buffon avec 128 sélections (dont 148 au total), tandis que le meilleur buteur est luiAlessandro Del Piero avec 27 buts inscrits en 91 sélections (pour le même total).
Après ses deux premières années (où le club évolua auParco del Valentino puis auParco Cittadella), le club joua jusqu'en1908 auStadio Piazza d'Armi, appelé aussiCampo Piazza d'Armi (arène où eut lieu le premier match officiel du club en1900), sauf entre les saisons1904 et1906 où la Juve s'installa auStadio Motovelodromo Umberto I, stade ouvert en1895 et situé dans le quartier deCrocetta, qu'elle louait à la municipalité et qu'elle fut forcée de quitter, après des problèmes avec son ex-présidentAlfred Dick qui quitta le club pour créer leTorino FC, qui lui s'installa avec son nouveau club auMotovelodromo Umberto I.
De1909 à1922, lesbianconeri évoluèrent lors des compétitions internationales auStadio di Corso Sebastopoli (stade d'environ 10 000 places construit en bois et considéré comme le premier véritable stade du FBC Juventus), mais, pour les autres matchs, ils jouèrent jusqu'en1933 auStadio di Corso Marsiglia (stade d'environ 15 000 places, le premier construit enbéton armé), date à laquelle ils déménagèrent dans le tout nouveauStadio Municipale di Torino Benito Mussolini, un des nombreux stades inaugurés pour lacoupe du monde de football 1934 accueillie par l'Italie (stade moderne doté d'environ 65 000 places pour la plupart debout, avec une haie métallique séparant les tribunes du terrain), et qui fut par la suite renomméStadio Comunale Vittorio Pozzo après laguerre et la chute durégime fasciste.
Enaoût 2006, leStade des Alpes ferme pour être rénové, avant d'être démoli en2009. En attendant la reconstruction de son nouveau stade de 41 507 places, appelé leJuventus Stadium, propriété à 100 % du club, la Juventus joua durant plusieurs saisons auStadio Olimpico di Torino, ramené à 27 994 places (anciennement leStadio Communale puis renommé en stade olympique après sa rénovation pour lesjeux olympiques d'hiver de 2006), stade habituel de son grand rival duTorino FC depuis1958, et où la Juve n'avait plus évolué depuis plus de quinze ans.
Le, le club a rendez-vous avec l'histoire, en inaugurant son tout nouveauJuventus Stadium (appelé aussi laJuventus Arena), enceinte prévue pour accueillir 41 507 spectateurs, l'une des plus modernes d'Europe, lors d'un match de gala contre le club invité de3e division anglaise duNotts County FC, club lié malgré lui aux turinois depuis1903, ces derniers leur ayant empruntés leur couleurs blanches et noires[182].
Ce centre, propriété de la sociétébianconera fut inauguré enaoût2006 et réalisé par GAU et par les studios d'architectes de Shesa[185].
LeJuventus Center est détenu parCampi di Vinovo S.p.A., contrôlé par le Juventus Football Club S.p.A à 71,3 %[186].
Le centre inclut notamment un centre médical (dont un centre dephysiothérapie), unepiscine (permettant la nage à contre-courant), le centre de formation pour les équipes de jeunes, ou encore les locaux de la chaîne de télévision destinée au club de laVieille Dame, laJuventus Channel.
C'est également auJuventus Center qu'ont lieu les conférences de presse officielles du club, et son siège social se situe à laVia Stupinigi 182,Vinovo (TO).
Roberto Bettega dans la section jeune de la Juventus en 1964.
La section jeune (en italien :settore giovanile) de la Juventus (considéré comme une des meilleures productrices de jeunes talents enItalie[187]) est composée de 17 équipes masculines évoluant au niveau national et éventuellement international dans leur tournois de catégorie respective. Pour tous, leur terrain d'entraînement se situe auJuventus Center, centre sportif propriété de la sociétébianconera située àVinovo (près deTurin).
Similaire au système entrepris par le clubnéerlandais de l'Ajax Amsterdam, la Juventus a mis en place des écoles de football sous la forme de clubs-satellites[188] et de camps (Summer Camps) dans toute l'Italie (réservés aux jeunes de 8 à 16 ans) et à l'étranger, précisément enAngleterre (de 11 à 16 ans)[189].
Il existe aussi des projets comme laJuventus University, premièreuniversité de football au monde (avec le soutien de l'Université de Turin)[190], laJuventus National Academy qui s'adresse, grâce à la création d'un réseau d'écoles de football sur le territoire national et à l'étranger (àMalte) pour les garçons de 6 à 12 ans[191], ainsi que le programmeJuventus Soccer Schools International à travers la gestion d'écoles de football auxÉtats-Unis,Canada,Mexique,Angleterre,Grèce,Arabie saoudite,Australie,Belgique[192], etSuisse[193].
Historiquement, la Juve a toujours eu un bon réseau d'observateurs de jeunes talents (commeLuciano Moggi ou encoreFranco Causio) sur tout le pays et à l'étranger[188].
Tout au long de son histoire, laVieille Dame a fait évoluer en équipe jeunes, a formé et fait débuter en équipe première (parfois en les prêtant à d'autres clubs pour leur faire acquérir de l'expérience) plusieurs dizaines de joueurs, et ce dès les années1900 (où il existait à l'époque une sorte de réserve pour les plus jeunes).
Voici donc une liste de joueurs formés durant leur jeunesse par la Juventus:
Le club est tout d'abord fondé sous le nom deSport Club Juventus en1897 en tant queclub omnisports, avant que seule la section footballistique ne subsiste au bout de deux années. Le mortSport fut donc supprimé du nom du club pour être remplacé parFoot-Ball à partir de1900, le club étant désormais dénommé leFoot-Ball Club Juventus.
En1923 est recrée une section omnisports de la société (Ltd), laJuventus – Organizzazione Sportiva S.A., appelée également laJuventus Organizzazione Sportiva Anonima (qui fut active jusqu'en1949). Le club fut fondé par l'« avvocato »Edoardo Agnelli avec l'objectif d'impulser auFoot-Ball Club Juventus d'autres activités sportives, comme labocce, lehockey sur glace, lanatation et letennis[198],[199].
La Juventus O.S.A. opérant au départ à l'intérieur duStadio di Corso Marsiglia[200], à la suite de la fusion avec laManifatture Bosco – Compagnia Industriale Sportiva Italia (Cisitalia)[201], elle est transférée en1943 auCorso IV novembre (actuelCorso Giovanni Agnelli). Dans ce nouveau siège, l'entrepreneurturinois et ex-joueurbianconeroPiero Dusio, alors président de l'association, entreprit d'améliorer la gestion interne de la société, en impulsant la construction de terrains appropriés pour le développement des activités sportives de l'O.S.A. (parmi lesquelles, notamment un nouveau terrain d'entraînement pour l'équipe defootball), organisant des événements au niveau national et international, et en promouvant également le développement de nouvelles activités sportives comme lebasket-ball, lewater-polo et lepatinage[202].
Après laSeconde Guerre mondiale eut lieu le progressif déclin de l'omnisports en raison de la crise économique de la firme automobile Cisitalia, finalement placée en liquidation judiciaire au mois defévrier1949[203],[204].Ultérieurement, les deux sections survivantes à la dissolution de la société, en fait les plus victorieuses[205], furent séparées : la section footballistique fut rajoutée à ladynastieindustrielle desAgnelli à partir de1947 avec l'avènement à la présidence du club de l'« Avvocato »Giovanni, et la section de tennis fut reconstruite en tant qu'organisation sportive indépendante à travers l'intervention de la S.I.S., laSocietà Iniziative Sportive (propriété à l'époque du président de l'Associazione Calcio TorinoFerruccio Novo), jusqu'en1957, année au cours de laquelle elle fut refondée sous le nom deCircolo della Stampa – Sporting[202].
Depuis le, la Juventus Football Club S.p.A. est unesociété par actions (italien :società per azioni)[206] et depuis le, le club est coté à laBorsa Italiana[207] Avec laLazio et laRoma, laVieille Dame est l'un des trois seuls clubs italiens cotés à la Bourse d'Italie (stock exchange italien). Actuellement, les parts desactions de la Juventus sont distribuées à 60 % pourExor N.V. (ouIFI -G.Agnelli A)[208], leholding de lafamille Agnelli (une compagnie duGroupe Giovanni Agnelli & C.S.a.p.a)[209],[210], à 7,5 % à une compagnie étrangère d'investissement libyenne[211], et à 32,5 % à d'autres actionnaires[211].
Le, la direction de la Juventus annonce avoir signé un nouveau contrat avecBetClick Ent. Ltd., compagnie qui devient sponsor officiel du club à partir du, et ce jusqu'au.
La Juventus est également la seule association de football du pays membre de la "STAR" (Segment of Stocks conforming to High Requirements, enitalien :Segmento Titoli con Alti Requisiti), un des principauxmarchés de segmentation au monde[212].
Le club est aussi un des membres fondateurs del'ECA - Association Européenne des Clubs, organisation internationale construite sur les cendres duG14 (auquel le club avait été déjà un membre fondateur) et composé des principaux grands clubs européens réunis dans un consortium, afin d'obtenir une tutelle commune des droits sportifs, juridiques et de la télévision devant laFIFA[213].
L'actuel siège se trouve depuisjanvier 2001 auC.so Galileo Ferraris, 32.De sa création jusqu'aujourd'hui, le club a à partir de1898 vu pas moins de 14 sièges se succéder[216]:
C'est le lors d'un match de championnat contre laRoma, que la Juventus porte pour la première fois de son histoire le nom de son équipementier sur le maillot (Kappa, à l'époqueRobe di Kappa Sport)[217],[218] (lorsque laLega Calcio autorise les équipes à montrer la marque des sponsors techniques sur la partie droite des maillots et shorts, ainsi que sur les chaussettes). La marque italienne Kappa équipa en tout lesbianconeri pendant près de 22 saisons (plus longue période entre un équipementier et le club).
Le, lors d'un match amical contreArsenal, l'équipe turinoise porte sur son maillot pour la première fois de son histoire le nom d'un sponsor (Ariston)[219]. La marque italienne de matériels électroménagers sponsorisa en tout lesbianconeri pendant près de 8 saisons (plus longue période pour un sponsor sur le maillot au club).
L'actuel maillot (domicile et extérieur) du club est sponsorisé par le constructeur automobile américainJeep depuis2012, et équipé par l'équipementier allemandAdidas depuis2015[220],[221].
Le club est sponsorisé depuis1979 et s'est vu équipé par 4 différents équipementiers, il est actuellement sponsorisé par plus d'une dizaine de sponsors:
LaJuve possède son propre journal, leHurrà Juventus, mensuel existant depuis le, et entièrement consacré au club.
Juventus Channel
Depuis2004, il existe également une chaîne de télévision émettant 24h/24 et 7j/7 appartenant au club qui est entièrement consacrée à laVieille Dame, laJuventus Channel, qui retransmet des matchs en direct ou plus anciens, passe des émissions sur l'histoire du club ainsi que des interviews des joueurs.
Durant son histoire, le club a acquis un certain nombre de surnoms, dontla Vecchia Signora[note 51] (« la Vieille Dame ») en est le meilleur exemple. Le mot « vieille » est un jeu de mots en référence à laJuventus qui signifie « jeunesse » enlatin, qui fut dérivé ainsi à cause de l'âge des joueurs clés de la Juventus vers le milieu desannées 1930. Le mot « dame », quant à lui, vient du fait de la grande affection que portaient les fans envers leur club dès lesannées 1920. On commença véritablement à appeler le club ainsi, en référence à la longévité de la Juve (un des plus vieux clubs du pays), ainsi que par sesscudetti acquis durant lesannées 1930 grâce à des trentenaires d'expérience (les joueursLuigi Bertolini,Giovanni Ferrari etLuis Monti avaient tous plus de 30 ans)[223].
Le club est aussi appeléla Fidanzata d'Italia (La fiancée d'Italie), en référence à l'époque où l'équipe commença à recevoir un fort soutien de la part des autres régions d'Italie, surtout des immigrés venus du sud du pays (principalement de laCampanie et dePalerme), arrivés àTurin pour travailler à laFIAT depuis ladécennie 1930. Le surnom defiancée d'Italie trouve son origine dans l'aspectsocial généré après le premier grand cycle de victoires du club (leQuinquennat d'or entre1930 et1935), pour les succèsjuventini toujours de plus en plus soutenus dans la péninsule, jusqu'à ce que le club devienne le plus supporté du pays.
On surnomme également l'équipei Bianconeri (les blancs et noirs), ou encorele Zebre (leszèbres[note 52]) en référence aux couleurs de la Juventus, ou encorei Gobbi (les bossus), à cause des dos bossus des « vieilles dames ».
Letaureau sur fond bleu, emblème de la ville deTurin.
L'emblème officiel de la Juventus Football Club a changé au fil de l'histoire, subissant quelques modifications depuis ladécennie 1920. L'avant-dernière modification du logo de laVieille Dame fut entreprise juste avant la saison2004–05. Les deux animaux pouvant se raccorder comme emblématiques du club de la Juventus sont letaureau, symbole de la ville deTurin[224], ainsi que lezèbre, surnom des joueurs du club, en référence à leurs maillots rayés en blancs et noirs[225].
Dans le passé, la section convexe de l'emblème était de couleur bleue (autre symbole de Turin) et, de plus, sa forme étaitconcave. L'écu de style vieux français ainsi que la couronne murale, également dans la partie basse, étaient bien plus grands qu'à présent. Les deuxétoiles furent situées au-dessus de la partie concave et convexe de la Juventus. Durant lesannées 1980, l'emblème du club fut la silhouette d'unzèbre, avec les deux étoiles autour de la tête de l'équidé, et, au-dessus du logo, le nom du club formant unarc.
Il y eut également un taureau noir sur une couronne murale, au-dessus d'un triangle sphérique, en souvenir d'Augusta Tourinorum, la vieille ville de l'époque de l'ère romaine, à présent la capitale duPiémont.
Avant2004, le club usait d'un emblème quelque peu similaire, avec la silhouette d'un taureau noir superposé sur un écu doré, surmonté d'une couronne murale dorée, le tout entouré d'or autour de l'écu, lui-même surmonté de deux étoiles dorées.
Jusqu'en 2017, l'emblème du club est unécu ovale divisé en cinq bandes verticales, deux bandes blanches et trois bandes noires, à l'intérieur duquel on trouve les éléments suivants : dans la partie haute, on peut voir le nom de la société (JUVENTUS) superposé sur unrectangle convexe blanc, le tout au-dessus d'une courbure dorée (l'or signifiant l'honneur). La silhouette blanche d'untaureau cabré[note 53] se trouve dans la partie basse, superposé sur un bouclier noir de type écu français, au-dessus duquel se tient une couronne noire.
Le 16 janvier 2017Andrea Agnelli annonce un changement d'identité avec la présentation d'un nouveau badge utilisé dès juillet 2017. Ce badge est formé du mot « Juventus » surmontant un double « J ». Selon Agnelli, cette nouvelle identité capture l'ADN de la Juventus en rappelant les lignes noire et blanche du maillot, le scudetto de la victoire ainsi que la lettre « J » emblématique du club[226].
La Juventus eut en tout 5 hymnes officiels durant son histoire, dont deux furent sortis enLP, leJuventus primo amore. Storia sportiva e romantica della Juventus (en1972), fait par le journaliste sportif Sandro Ciotti avec la collaboration de ses collègues Enrico Ameri et Bruno Mobrici[note 54].Le tout premier hymne de l'équipe fut écrit par le poète et lettréCorrado Corradini en1915 et joué lors de tous les matches de l'équipe à domicile auStadio Comunale de1963 à1972[228].
« Juventus, Juventus, la squadra dei grandi sei tu che non tramonta più.
La gioventù, di cui portiamo il nome, ci pulsa appien nei muscoli e nel cuor sappiam goder ma pur sappiamo come si debba oprar sui campi dell'onor.
[...]
Noi riderem di quei vecchioni nel nome della gioventù eternerem le tradizioni del Club che non tramonta più! »
En1972, la maison de disquesDurium sort en 45 tours le second hymne du club,Juve, Juve, composé par les musiciens Lubiak et Renzo Cochis. En1991, la maison de disquesEraora publieSempre Juve, qui reste l'hymne officiel du club jusqu'à la fin de la saison1997-98[229], date où il est remplacé par leGrande Juve, bella signora, publié par le labelFonit Cetra[230].
Une autre version de l'hymne résonne à chaque fois que l'équipebianconera dispute une partie à l'extérieur[232].
Il y eut également de nombreuses chansons non officielles écrites en l'hommage du club, comme notammentIl cielo è bianconero,Vecchia Signora,Juve facci sognare ou encoreMagica Juve, dont certaines furent écrites par Francesco De Felice[233]. On peut noter également leJuvecentus, opéra composé par Pierangelo Bertoli en1997, à l'occasion du centenaire de la fondation du club[234].
La Juventus joue lors de ses matchs à domicile sous un maillot à rayures noires et blanches, ainsi qu'un short et des chaussettes noires ou blanches, et ce depuis1902[31].
À l'origine, elle évolue tout d'abord avec un maillot rose à cravate noire et un pantalon noir. Le père d'un des joueurs leur avait confectionné ces premiers jeux de maillots, perdant par la suite petit à petit leur couleur d'origine, constamment délavés après chaque lavage.
C'est alors que la direction se décida à remplacer ses maillots[236]. Selon la légende, un Anglais du nom deJohn Savage, joueur de la Juventus et négociant en gros de produits textiles àTurin, vit les maillots de couleur rose pâle des joueurs (la couleur originairement adoptée venait de l'exigence des fondateurs du club qui souhaitaient se distinguer des autres sociétés footballistiques), et leur proposa de changer leur uniforme (le club lui demanda s'il n'avait pas de contacts au pays qui pourrait l'approvisionner en nouveaux maillots, avec une couleur résistante), achetant enAngleterre un lot nouveau et plus complet de maillots roses avec bords blancs similaires à ceux utilisés par le club deNotts County[237]. Une fois le colis reçu, Savage se mit de suite en contact avec une fabrique de textile deNottingham et commanda un nouveau lot de vieux maillots usés roses et noires. Il vit le maillot rose coloré, avant de penser qu'il serait mieux en blanc et noir. Par chance, ces couleursbianconere étaient portées par le club nottinghamien et supporté par un de ses amis deNotts County, une des plus vieilles équipes duchampionnat anglais de football et rivale historique desGaribaldi reds[237], et il pensa donc bien faire en faisant envoyer en Italie une dotation de maillots identiques à ceux desMagpies.
À Turin, lorsque fut ouvert le gros paquet postal, les quinze maillots à bandes verticales blanches et noires avec un col blanc ne plurent pas au départ, mais, avec le début duchampionnat approchant, il n'y eut pas d'autres alternatives pour lesjuventini, et durent donc les porter avec des pantalons et chausettes de couleur noire, avec parfois des lacets à la hauteur du col. Ce maillot dont on disait qu'il « portait bonheur » fut alors l'officiel de l'équipe turinoise[236], avant de devenir un des plus célèbres au monde:
« [La] Juve porta les maillots [bianconeri] depuis lors, étant donné les couleurs agressives et fortes. Un exemple de comment le Notts a contribué à modeller un des plus grands club au monde et la preuve de ceci est que le maillot de la Juventus est immédiatement reconnaissable dans le monde entier. »
— Partie de l'histoire officielle duNotts County et article publié dans le quotidien anglaisDaily Mail[237].
Le club a conservé ces couleurs jusqu'aujourd'hui, les considérant comme « agressives et synonymes de pouvoir »[236].
La formationjuventina qui remporta sonpremierscudetto en1905, trois ans après l'abandon du maillot rose, portait sur la poitrine huit bandes qui changèrent successivement: avec un minimum de sept et un maximum de neufs comme durant les formations du mythiqueQuinquennio d'oro (de1930-31-1934-35). Durant ces années, le maillot subit une retouche: uncol « V » qui remplace désormais le col Danton. Les shorts deviennent blancs avec deux bandes blanches introduites sur les chausettes noires sous legenou.
Durant lesannées quarante est introduit un ras de cou blanc et, suivant le règlement de laFIGC à l'époque, des numéros dans le dos pour identifier les joueurs. Ainsi, la première série de numéros furent imprimés en blanc sur un fond noir dans le dos.
Durant lesannées cinquante etsoixante furent introduites des bandes plus larges accompagnées de numéros rouges (premier élément nouveau introduit depuis1903). Lors de la saison1956-57, le col change et est adopté définitivement la couleur blanche pour les chausettes, tandis que le maillot, lui, devient en tissu non élastique avec des bandes amples (maillot qui reste inchangé durant dix ans, excepté la première étoile cousue lors de la saison1958-59).
Les bandes plus étroites (au nombre de onze, en hommage aux onze titulaires de l'équipe, furent ajoutés lors de la seconde moitié desannées soixante-dix. Les numéros deviennent blancs et inscrits dans un carré noir au dos, le tout avec short blanc et chausettes blanches, où leur fut ajoutées deux bandes noires) arrivent durant la période « trapattonienne », où les maillots deviennent plus cintrés avec des numéros blancs sur fond noir, et où le maillot voit apparaître pour la première fois en1979 le nom de l'équipementier. La seconde étoile est ajoutée en1982-83.
Au cours desannées quatre-vingt-dix, la Juventus délaisse le coton pour se doter de maillots en matière synthétique « plus lucide et agressif ». En1997-98,Kappa réalise un des maillot les plus particuliers de l'histoire du club, avec de très larges bandes (seulement cinq et seulement devant), un short et des chausettes noires, et où l'emblème de la société apparaît pour la première fois sur le maillot (sur la manche gauche). La saison suivante, on assiste à un retour des numéros rouges sur le dos.
En2000, les numéros redeviennent noirs sur fond blanc avec l'équipementierLotto, avant queNike n'arrive en2003-04, y introduisant les numéros jaunes.
En 2004-2005 apparaît un col opale sur un maillot à sept bandes, qui passe ensuite à neuf l'année suivante (où une petite bande tricolore apparaît sur le dos du col), puis à onze en 2006-2007.
La saison suivante pour le retour enSerie A, est réintroduit le « col V » blanc et les numéros rouges, avec sept bandes, avant que les numéros ne redeviennent jaunes la saison suivante.
Durant la saison 2009-2010, le maillot revient comme soixante-quinze auparavant aux neufs bandes avec bords blancs (et short blanc avec une bande latéralebianconera ainsi que le nom du club imprimé sur les chausettes au niveau du mollet)[238]. Une saison plus tard, le club arbore des bandes plus amples et zigzagantes[239], avant que ne s'opère un retour au short et chaussettes blanches la saison d'après, avec des bandes effrangées[240].
Pour2012-13, les bandes redeviennent larges et réapparaît les numéros noirs sur carré blanc[241]. À la suite de la polémique avec lafédération concernant lesscudetti remportés furent enlevées les deux étoiles et fut inscrit: « 30 SUL CAMPO » (30 sur le terrain) sous l'écusson du club[242].
De1994-95 à1997-98, le second maillot fut bleu avec une grande étoile placée en haut des épaules (presque toujours bleue entourée en jaune, sauf en1995-96 où l'étoile était jaune entourée de banc).
En2000-01, le second maillot est gris, puis rose et bleu en2004-05. En2007-08, saison du retour en première division, le maillot fut de nouveau bleu, en hommage au trentième anniversaire du premier succès européen lors de lacoupe UEFA 1976-77.
Pour la saison2009-10, le club porte un maillot extérieur de couleuracier à bande diagonale noire et blanche sur le devant, avant de porter la saison suivante un maillot tout blanc avec une bande verticale tricolore au milieu du maillot. En2011-12 revient un second maillot rose d'origine, puis un noir en2012-13[243].
Pour les maillots du gardien, les premiers furent historiquement noirs, comme ceux portés parLucidio Sentimenti IV etGiovanni Viola, puis gris (couleur préférée deDino Zoff qui utilisait également un maillot gris enItalie) ou parfois blancs comme durant les périodes deGianpiero Combi,Giuseppe Vavassori etCarlo Mattrel. Récemment, les sponsors techniques ont eu plus de libertés dans le design, commeAngelo Peruzzi (et son maillot jaune à étoile bleue sur les épaules) ouEdwin van der Sar[244] et son maillot noir.Gianluigi Buffon utilisa de nombreux maillots différents (rose en2003-04, bleu en2004-05, rouge à bande tricolore verticale en2005-06, ou noir en 2006-07). En2010-11, les gardiens endossèrent un maillot blanc avec bandes tricolores sur les manches[239],idem la saison suivante mais avec un maillot noir[240].
« La Juventus est l'unique femme de nôtre vie qui ne nous a jamais trahi. »
— Giampiero Mughini
LaJuve est un club soutenu dans tout le pays, où des supporters se joignent aux Turinois lors des déplacements du club à l'extérieur. LaVieille Dame est également l'équipe ayant le plus de supporters en déplacement lors de chaque match[258]. Dans la ville deTurin, le club est le deuxième quant au nombre de supporters après leTorino Football Club considéré au départ comme moins élitiste et plus populaire.
Dès sa création, le club déchaîne donc les passions en ce qui concerne la popularité. Ainsi, le lors d'un match joué à domicile contre leGenoa, la rencontre finit par être interrompue (les piémontais menant alors 1-0) à la suite d'une invasion du terrain par les supporters turinois menant ensuite à une bagarre (ce qui devient la première invasion de terrain de l'histoire du calcio)[259].
« Qu'a fait hier la Juve? [...] Et tu prétends faire la révolution sans savoir les résultats de la Juve? »
Le premier vrai groupe structuré de supporters de la Juventus Football Club arrive vers le milieu desannées 1970. Les deux premiers groupes étaient appelésVenceremos (nous vaincrons) etAutonomia Bianconera (autonomie blanche et noirs), affiliés tous deux politiquement àgauche[298]. C'est en1976 que les deux premiers groupes d'ultras furent fondés, lesFossa dei Campioni (fosse des champions) et lesPanthères. Un an plus tard en1977, leGruppo Storico Fighters fut fondé par Beppe Rossi, qui s'avèrera plus tard être l'un des plus grands groupes de supporters de laVieille Dame[298].
Vers le début desannées 1980, d'autres groupes seront créés :Gioventù Bianconera,Area Bianconera ou encore lesIndiens. C'est également dans cette période que seront créés deux groupes d'ultras extrêmes : lesViking et leNucleo Armato Bianconero (N.A.B.)[299]. Ces deux groupes se firent connaître et respecter à l'intérieur et à l'extérieur du stade de par leur animosité, leur ambiance et leur violence, et sont également considérés par beaucoup comme comportant les premiershooligans du club (à l'origine de nombreuses bagarres avec les supporters adverses). En1987, leGruppo Storico Fighters sera même dissous par la fédération en raison de conflits sérieux avec les ultras de laFiorentina àFlorence[298]. Un certain nombre de membres desFighters iront alors rejoindre lesIndiens et lesGioventù Bianconera, qui formeront un nouveau groupe, l'Arancia Meccanica (Orange mécanique), inspiré par lefilm anglais deStanley Kubrick, puis qui adoptera le nom plus italien desDrughi (en raison d'une haine envers les Anglais à la suite du Heysel)[note 56].
Le Caval d'Brons (cheval de bronze) de laPiazza San Carlo, point de rendez-vous destifosi de la Juventus àTurin.
LesDrughi devinrent le plus important groupe de supporters de l'équipe avec pas moins de 10 000 membres entre1988 et1996[300], étant même le sujet d'un documentaire sur les hooligans à travers le monde de la sérieHooligans FC (enanglais:The Real Football Factories International) pour laBBC (émission sur les ultras en Italie), animé par l'acteurDanny Dyer[301]. En1993, quelquesDrughi, anciens membres desFighters, reformèrent un autre groupe, ce qui provoqua des affrontements pendant plusieurs années avec lesDrughi, pour savoir qui pouvait prendre le contrôle de laCurva Scirea[note 57] duStadio Delle Alpi et, finalement, lesDrughi vinrent s'installer dans laCurva Scirea, à la gauche desFighters[300]. En1997, les leaders desFighters et desDrughi avec d'autres groupes de laCurva Scirea[note 57] décidèrent de fusionner sous le nom deBlack And White Fighters Gruppo Storico 1977[298].
C'est lors de cette période que d'autres gros groupes de supporters comme lesIrrudicibili Vallette notamment, auront de plus en plus de succès et d'influence dans laCurva Nord du stade. Ce groupe a été créé en1990 par des habitants d'un quartier deTurin, Vallette. Ce groupe fut placé dans laCurva Nord, à l'autre bout desFighters, et fut très bien organisé, jusqu'en1998 où ils se renommeront lesViking et prendront le contrôle de laCurva Nord.
LeStadio Olimpico di Torino, lorsqu'il était le stade d'intérim de laVieille Dame[302], composait avec lesDrughi, groupe leader de laCurva Sud[302], lesViking Juve,Arditi,Nucleo 1985,06 Clan,Noi Soli,Gruppo Marche 1993 (aussi connus sous le nom de GM),Bruxelles Bianconera (composés de supporters deBelgique et duLuxembourg[303]),Gruppo Homer (aussi connu sous le nom de GH),Assiduo Sostegno et lesBravi Ragazzi (composé d'anciensIrriducibili). LesFighters, plus grand groupe d'ultras, étaient à laCurva Nord[302], et changèrent pour le nom deTradizione Bianconera en2005[304].
La Juventus s'étant rapidement dès sa création montrée compétitive, d'abord dans lePiémont, puis plus tard au niveau national, elle entretint donc bien entendu tout au long de son histoire des rivalités avec d'autres équipes du pays plus ou moins fortes selon l'époque (selon les cycles en cours) avec les clubs forts du moment, donnant lieu à des rivalités aussi bien sur le plan sportif et médiatique qu'historique.
La Juventus FC entretient une grande rivalité avec deux clubs, dont le premier étant avec l'autre club de la ville deTurin, leTorino Football Club[305]. Lederby entre les deux clubs est appelé lederby della Mole (en référence à laMole Antonelliana, monument en maçonnerie de 167,5 m qui symbolise la ville deTurin), ou également lederby de Turin (enitalien :Derby di Torino). Cette rivalité existe depuis la création duTorino FC en1906, l'importance de ce derby étant accentuée par le fait que les deux clubs sont directement liés de par leur histoire. En effet, la rivalité locale est renforcée par le fait que leTorino a été créé par un ex-présidentjuventino,Alfredo Dick, qui fut forcé de quitter le club, créant alors son club à couleurgranata sous le nom deFoot-Ball Club Torino.
Le premier match officiel entre les deux formationsturinoises eut lieu le dimanche (seulement un an après la création du Torino) lors d'un match de championnat disputé auStadio Motovelodromo Umberto I, match qui se solda par une victoire duToro par 2 buts à 1 (c'est d'ailleurs durant un derby turinois que la Juve enregistra la plus lourde défaite de son histoire, un 8-0 à domicile le).
L'antagonisme est aussi lié à l'image des deux clubs. LaVieille Dame est la propriété des industrielsAgnelli depuis lesannées 1920 et fut longtemps vue comme l'équipe de la bourgeoisie, bien que par la suite, les nombreux ouvriers originaires duMezzogiorno travaillant pour laFiat se rallièrent vite à sa cause. En face, leToro revendique quant à lui avec fierté un esprit « plusturinois etpiémontais », ainsi que plus prolétaire et populaire[306], dans une ville un peu plus acquise à la cause du Torino, la Juve, elle, étant plus soutenue dans le reste du pays qui entretient aussi une certaine défiance à son égard[307].
La première confrontation de l'histoire entre les deux équipes eut lieu ledimanche (un an et demi après la création de l'Inter) lors d'un match auStadio di Corso Sebastopoli comptant pour le championnat1909-1910, se soldant sur une victoire 2 buts à 1 pour les turinois. Le derby est nommé ainsi car, selon certaines sources, la Juve et l'Inter sont les deux plus grands fournisseurs d'internationaux, ainsi que les deux clubs les plus titrés du pays.
Cette rivalité (donnant lieu à un des matchs les plus intenses et suivis d'Europe) prend sa source dans lesannées 1960 mais s'accentue véritablement à partir desannées 1990[309] et la remontée en puissance de l'Inter. Elle atteint son paroxysme à la suite de la rétrogradation endeuxième division desbianconeri et de l'annulation de leurs deuxScudetti de2005 et2006, ce dernier ayant été donné sur tapis vert à l'Inter[310]. Cet épisode accentua une haine déjà présente que se vouent les supporters des deux équipes, ceux de l'Inter considérant la Juve comme un club de tricheurs (à cause de l'épisode du procès du Calciopoli, appelé par certains fans de laVieille Dame leFarsopoli[311],[312],[313]), tandis que les fansjuventini qualifient l'Inter comme un club de voleurs, car étrangement blanchi de tout soupçons lors de l'affaire[314], et considérant leurs récents titre comme une imposture, ayant eu besoin des problèmes des uns (en partie la descente enSerie B de la Juventus) pour enfin pouvoir s'imposer en championnat.
Il existe également une rivalité avec un autre grand d'Italie, leMilan AC[305],[315], les deux équipes se montrant très tôt compétitives, et ce dès leur création. Cette rivalité s'accentue vers la fin desannées 1980 et au début desannées 1990 lorsque le Milan se remet à enchaîner les victoires enSerie A et dans les compétitions européennes[316].
Une autre rivalité importante existe avec l'équipe duSSC Naples[317],[318] (depuis lesannées 1980 et l'arrivée au sommet du calcio de ces derniers), perçu comme un affrontement entre leNord et leSud de l'Italie. Le club deNaples est souvent considéré comme le seul club méridional à pouvoir rivaliser avec laJuve, qui possède de nombreux supporters au Sud de la péninsule.
Une rivalité existe aussi avec le club toscan de laFiorentina[305],[319], qui prend sa source dans lesannées 1970 et1980, lors d'une lutte pour leScudetto 1981-1982 ; à égalité de point à la dernière journée de championnats, la Viola termine sur un match nul à la suite d'un but refusé, alors que la Juventus remporte sa rencontre à la suite d'un pénalty accordé à un quart d'heure du terme. En 1990, le transfert deRoberto Baggio avait provoqué des émeutes dans la capitale toscane. De fréquents affrontements entre supporters des deux équipes marquent encore leurs rencontres, ravivés par les récents transferts de talents florentins vers le Piémont :Federico Bernardeschi (2017, 40 M€),Federico Chiesa (2020, 60 M€),Dusan Vlahovic (2022, 80 M€)[320]. Cette opposition se traduit aussi par des liens d'amitié entretifosi de laViola et du Torino FC.
Il existe également une rivalité non négligeable avec le club piémontais deNovare (dans un match appelé leDerby du Piémont[321],[322]), ainsi qu'avec le club de la capitale de l'AS Roma[305],[225], très animée dans lesannées 1980[323], mais surtout avec le club génois duGenoa CFC[324]. Ce dernier derby date desannées 1900 lorsque les deux clubs étaient régulièrement à la lutte pour remporter le titre[note 58] et est renforcé par la rivalité entre les deux régions.
À l'échelle européenne, une rivalité, voire parfois même une haine, existe envers leLiverpool Football Club[325] ainsi que les clubs anglais en général. Cette rivalité, également partagée par d'autres clubs italiens, provient de l'opposition entre les deux sélections nationales, et est accentuée par ledrame du Heysel survenu en1985[note 59].
Un jumelage existe également avec les supporters de laSalernitana, aussi bien pour leur rivalité avecNaples dans leDerby de Campanie que pour la forte présence de supporters de laVieille Dame àSalerne.
« […] Parce que la Juventus, après déjà un siècle d'histoire, est devenue une légende. Une légende qui est sortie d'un lycée de Turin, et qui a fini par conquérir neuf, dix millions de tifosi en Italie et surement autant à l'étranger, connu comme un nom, un maillot, et des couleurs connues partout dans le monde. »
La Juventus est un club fortement soutenu dans toute la péninsule. C'est le club le plus populaire enItalie avec environ 12 millions desupporters dans le pays[330] (32,5 % des fans italiens) et dans le monde, totalisant plus de 170 millions de fans à travers le monde[330] (dont 43 millions en Europe) selon un sondage d'août 2008 publié parLa Repubblica. Le club est surtout très populaire dans les pays méditerranéens (Europe, Maghreb, Proche-Orient)[330], ainsi que dans les endroits où existe une importante diaspora italienne (Amérique du Sud et duNord[331],Allemagne,France,Belgique,Suisse, etc.), mais également àMalte ainsi que dans tout lesud de l'Italie[332], surtout enSicile, àNaples ou enCalabre, la ville deTurin composant avec une importante immigration venue du sud du pays pour travailler dans les usinesFIAT.
À noter aussi que les couleurs du club et celles du maillot de l'équipecarioca duBotafogo de Futebol e Regatas, un des plus grands clubs duBrésil, sont directement inspirées de celles de laJuve[333]. En effet, le créateur des premiers maillots et également l'un des créateurs du club,Itamar Tavares, était devenu supporter du club deTurin lors d'un séjour enItalie pour ses études[334].
Le club australien desMelbourne Zebras (qui porte les mêmes couleurs que la Juventus) fut fondé en1948 sous le nom deBrunswick Juventus par des émigrés italiens en l'honneur de laVecchia Signora[335].
Le maillot du club irlandais desWexford Youths Football Club tient également ses couleurs en hommage à celles de laJuve, le président du club, Mick Wallace, étant un fervent supporter de laVieille Dame[336].
Selon un sondageDoxa publié dans le magazineL'Espresso enavril 2002, laVieille Dame est l'équipe italienne la plus supportée en Italie : elle compterait environ 11 040 000 supporters, soit 31 % du total.
« La Juventus a été une des raisons de ma vie. J'aime cette équipe, cette société et ces couleurs. »
La Juventus n'est cependant pas l'équipe la plus supportée dans sa ville natale (même si la situation tend légèrement à s'équilibrer depuis lesannées 1990). En effet, àTurin même, la population soutient davantage l'autre club, leTorino FC, vu comme le club prolétaire populaire et représentatif duPiémont, la Juventus étant davantage liée à la bourgeoisie industrielle (familleAgnelli du groupeFIAT propriétaire du club depuis plus de 80 ans et dont le holdingIFI détient majoritairement le capital).
Ce fut à partir de la première moitié desannées trente (avec ses 5 titres remportés consécutivement), que le club commença à être aimé dans toute l'Italie (n'étant auparavant soutenu qu'à Turin, voir au mieux dans le Piémont). La popularité grandissante de la sociétébianconera selon l'historien turinois Aldo Agosti, était « le résultat d'une série particulière de facteurs: un enchaînement de succès, propice à un jeu spectaculaire, une contribution décisive aux succès de lasélection italienne ayant remporté lacoupe du monde 1934, et aussi un imaginaire collectif, alimenté par une diffusion croissante des chroniques sportives au quotidien ».
Sous lefascisme désirant une centralisation du pays, la Juventus devint un des nombreux symboles de cette dualité entre lacapitale et laprovince, cette dernière gardant un certain niveau d'admiration pour lasquadra bianconera dans quelques provinces du nord, mais surtout dans les régions lointaines deTurin, dans lesud du pays.
« [...] La Juventus joue bien, gagne toujours et n'est ni lombarde, ni émilienne, ni vénète, ni toscane: elle appartient à une région [Piémont] ayant renforcée l'armée et la bureaucratie nationale: dans cette région, la capitale fut également capitale d'Italie [...] Aucune ville périphérique n'avait de haine envers eux [Turin] à l'époque des Communes [Italie non unifiée]. Elle combattait désormais les équipes décadentes duQuadrilatère [quatre régions citées plus haut] et offraient aux autres italiens la satisfaction d'humilier les principales villes qui régnaient depuis le Moyen-Âge: les romagnoles étaient ravis lorsque Bologne était battue par la Juventus tout comme certains lombards étaient ravis lorsque les milanais venaient battre Bergame, Brescia ou Crémone, ces mêmes lombards ayant leur propres équipes, et qui se voyaient être régulièrement vengés par la Juventus. »
↑Extrait de sa biographie, écrite àTurin en1914, et publiée dans la revue du club turinoisHurrà Juventus,.
↑Joueur appelé aussiChapiron selon certaines sources.
↑Disputé àTrino près deVerceil, tournoi où tous les matchs sont disputés le 11 octobre, remporté par la Juventus.
↑Trophée amical (du nom de l'ex-joueur et dirigeant du club duGenoa Cricket and Football ClubHenri Dapples) mais d'une valeur importante à l'époque, qui a lieu de1903 à1909 et lancé par leGenoa CFC, sous la forme d'un ballon d'argent, où le détenteur remet son titre en jeu à chaque match contre l'équipe défiante.
↑L'intense rivalité, tant sur le plan sportif que médiatique entre les deux clubs de la Juventus et de l'Inter Milan ne commence en réalité que plusieurs décennies plus tard. L'expression deDerby d'Italia est inventée en1967 par le journaliste sportif italienGianni Brera.
↑Il reste le seul président étranger à diriger le club jusqu'au FrançaisJean-Claude Blanc en2009.
↑Compétition qui se tient deux fois à Turin en1909 et1911, où la Juve atteint une première fois la troisième place sous la forme d'une équipe nommée leTorino XI, composée des meilleurs joueurs turinois, surtout de la Juve et duTorino. Le club atteint deux ans plus tard la finale lors de la seconde édition, sous ses vrais couleurs.
↑Le club joue alors avec seulement 10 joueurs sur le terrain.
↑Durant ce championnat d'Italie1912-1913, le premier de l'histoire à voir apparaître le système de relégation, la Juventus termine à la dernière place du groupe éliminatoirepiémontais avec 3 points en 10 journées. À la suite de protestations virulentes de tous les clubs censés être rétrogradés, la Juventus comprise, laFIGC, au cours d'une assemblée préparant le championnat suivant, décide de reformuler son tournoi, élargissant le nombre de participants, donc, repêchant tous les relégués. La fédération choisit de séparer les clubs de Ligurie du groupe lombard-ligure. Mais avec trop de clubs dans ce nouveau groupe, leNovare Calcio, avant-dernier du groupe du Piémont, est transféré chez les Lombards, puis suivi par la Juventus, à la place du néo-promu lombard, leBrescia Calcio, qui lui, est placé dans le groupe vénète. Cfr. Davide Rota et Silvio Brognara,Football dal 1902 – la storia della Biellese, éd. Il Biellese, Biella1996.
↑Jusqu'en1919 à la fin du conflit, il n'y a plus aucune compétition sur le sol du pays, en raison du déroulement désastreux de la guerre côtéitalien. Bien que quelques matchs amicaux eurent lieu entreseptembre1916 etmai1917.
↑Des problèmes ressurgirent à la suite du transfert record pour l'époque (50000lires) deRosetta en passant duPro Vercelli à la Juventus, qui valut au club une pénalité de 9 points durant la saison.
↑Hirzer est le premier joueurjuventino de l'histoire à terminer meilleur buteur (capocannoniere) du championnat, avec 35 buts, devenant par la même occasion le joueur du club ayant inscrit le plus grand nombre de buts en championnat sur une saison.
↑Pour contourner leslois fascistes rendant difficile l'accès aux joueurs étrangers au championnat, un moyen est trouvé pour acquérir des joueurssud-américains. C'est ainsi que de nombreuxargentins,brésiliens,uruguayens, ou autres, d'origineitalienne, appelés lesoriundi, se virent dôtés de la nationalité italienne pour venir évoluer dans le pays d'origine de leurs parents (certains étaient même nés en Italie avant d'immigrés outre-atlantique), en championnat et parfois en sélection. Le termeoriundo s'applique également aux sportifs autre que sud-américains.
↑Appelé enitalienCampionato Alta Italia 1944, seule compétition de la saison1944 à laquelle la Juventus-Cisitalia prit part. Ce tournoi à phases éliminatoires remplace laSerie A suspendue enavril1943 à cause de laguerre. Lesalliés ayant conquis la moitié du pays, seul le nord de l'Italie encorefasciste de laRSI, put organiser une compétition de football (non officielle et non reconnue par laFIGC), leCampionato Alta Italia, équivalent d'un championnat de guerre.
↑Égalant le record établit en1923-1924 de 9scudetti par leGenoa Cricket and Football Club, et portant également à 11 en tout le nombre de trophées officiels pour lasquadra bianconera (9championnats et 2coupes), ce qui fit donc de l'équipe la plus titrée du pays (et qui ne fut plus jamais rattrapée par un autre club quant au nombre de titres), record encore inégalé à ce jour.
↑Ce match fut pour la Juventus la première séance detirs au but de son histoire (oùBologne remporta le match par tirage au sort, les deux clubs n'ayant pas su se départager après les tirs au but (4-4), le).
↑Le premier des deux matchs joués contre leWiener Sport-Club, disputé le àTurin (victoire 3-1), est officiellement la première rencontre européenne de la Juventus depuis la création de l'UEFA.
↑Égalant le record du nombre de buts inscrits par un seul joueur dans un match enSerie A (détenu parSilvio Piola et établit le contrePro Vercelli).
↑Bien que laCoupe des Alpes ne soit pas reconnue comme un trophée majeure, ce trophée tend à être considéré comme le premier trophée international de l'histoire de la Juventus.
↑Le zèbre est la mascotte officielle de la Juventus à cause des rayures verticales noires et blanches sur son maillot à domicile, rappelant les rayures du zèbre.
↑Sandro Ciotti, Enrico Ameri et Bruno Mobrici, trois journalistes sportifs qui furent les créateurs d'un des hymnes officiels du club. Ciotti écrivit le livreJuventus primo amore. Storia sportiva e romantica della Juventus en1972.
↑Au décès du célèbre ténor italien, la Juventus publia sur son site :« Ciao Luciano au cœur blanc et noir ».
↑Inspiré du filmOrange mécanique,Drughi (Droogs) était enitalien le nom d'un gang dont un personnage du film, Alexander De Large, faisait partie.
↑Dont le fief se situe dans la petite ville deVillar Perosa, dans les montagnespiémontaises à environ 40 km deTurin. Ce lieu fut le centre d'entraînement de la Juventus jusqu'à la fin desannées 1980, et accueille encore aujourd'hui un match amical chaque été entre l'équipe premièrejuventina et l'équipe B, devant des milliers de supporters. Cfr(it)www.specialissimo.it — Villar Perosa: ecco la Juventus.
↑Cette idée de l'étoile vint d'Umberto Agnelli avec l'approbation duCONI (Comité national olympique italien), de coudre au-dessus de l'écusson du club et sur le maillot une étoile jaune-dorée à cinq pointes, appelée enitalien laStella d'oro al Merito Sportivo. Cette étoile sportive fut dès lors adoptée à partir de ce moment, à chaque fois qu'un club italien remporterait 10 titres dechampion d'Italie. Cfr.Système d'attribution des étoiles en Italie.
↑a etb« FIFA Club World Cup 2017 - History »,Fédération Internationale de Football Association,Zurich,, pages 15, 40, 41, 42.(lire en ligne[PDF])
↑a etbBien qu'elle ne favorise pas l'unification statistique des tournois, c'est-à-dire que le nom de la Coupe intercontinentale n'a pas été changé, la FIFA est la seule organisation ayant compétence mondiale sur les confédérations continentales et, par conséquent, la seule à pouvoir conférer un titre de ce niveau, ergo, le titre attribué par la fédération mondiale elle-même aux vainqueurs de la Coupe Intercontinental est officiellement un titre mondial de la FIFA. cfr.(en) « FIFA Statutes »[PDF],p. 5p. 19. cfr.
↑ab etc(en) « Black & White », Site officiel du Notts County F.C., Article pris de l'Official History of Notts County et partiellement reproduis dans leDaily Mail.
↑Phrase enitalien :Cos'ha fatto ieri la Juve? [...] E tu pretendi di fare la rivoluzione senza sapere i risultati della Juve?. Cfr. Citation dans le livre de Giacomo Papi,Il ragazzo che portava il pallone, Diario della settimana n. 13/14, 8 avril 2004.