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LeJurassic National Monument (littéralement enfrançais :« monument national du Jurassique ») est unsite fossilifère au statut demonument national américain.
Il est constitué par lacarrière à dinosaures de Cleveland-Lloyd, située dans leSan Rafael Swell, près deCleveland enUtah, auxÉtats-Unis. Ce site est mondialement connu car il contient la plus forte concentration de fossiles dedinosaures duJurassique jamais trouvée. Plus de 15 000 ossements ont été exhumés de ce « piège à prédateurs » du Jurassique et il reste encore à extraire des milliers d'autres ossements.
Il a été désigné comme site national naturel en[1] et commemonument national en 2019[2],[3].
La carrière a probablement été trouvée par des bergers qui conduisaient leurs animaux dans la région au cours de la fin duXIXe siècle. En 1927, une équipe du département degéologie de l'Université de l'Utah, sous la direction du son président, F. F. Hintze, a visité la région et recueilli 800 os. En 1939, un groupe de géologues de l'Université de Princeton dirigé par William Lee Stokes a commencé à exploiter le site. En trois étés, ils ont rassemblé 1 200 os. À cause de la proximité de la ville de Cleveland, dans l'Utah, et aussi parce que ces expéditions avaient été financées par un mécène du nom de Malcolm Lloyd, ce gisement de fouilles paléontologiques commença plus tard à être connu sous le nom de « Carrière de Cleveland-Lloyd » (enanglais :Cleveland-Lloyd Quarry[4]). Après 1941, la carrière n'a été exploitée à nouveau qu'à partir de 1960, aussi par William Lee Stokes mais cette fois avec l'assistance d'un jeunepaléontologue local nommé James Henry Madsen Jr, récemment nommé professeur de recherche adjoint de géologie et de géophysique de l'Université de l'Utah. En 1974, Madsen découvrit un nouveau dinosaure, faisant de lui la première personne à découvrir un nouveau dinosaure de laFormation de Morrison en75 ans. Il lui donna le nom deStokesosaurus clevelandi (en honorant ainsi son mentor, William Stokes). En 1976, Madsen a trouvé dans la carrière un autre dinosaure. Il l'a nomméMarshosaurus bicentesimus en honneur du célèbre paléontologue américainOthniel Charles Marsh (1831-1899). En 1987, des paléontologues de laBrigham Young University y ont découvert unœuf de dinosaure fossile, à l'époque le plus ancien exemplaire d'œufs jamais trouvé.
Au fil des ans, des fouilles menées par l'Université de l'Utah et le Musée d'histoire naturelle de l'Utah ont abouti à la collecte de plus de 12 000 ossements fossiles dans la carrière. Si la plupart des originaux se trouvent actuellement au Musée d'Histoire Naturelle de l'Utah, de nombreuses copies de squelettes de dinosaures faites à partir des restes de Cleveland-Lloyd sont maintenant exposées dans plus de 65 musées du monde entier. Les spécimens originaux de la carrière sont exposés au public dans l'Utah, au musée d'histoire naturelle de l'Utah (enanglais :Utah Museum of Natural History) àSalt Lake City, au musée de préhistoire du Collège de l'Utah oriental (enanglais :College of Eastern Utah Prehistoric Museum) et au musée dessciences de la Terre de laBrigham Young University àProvo.
Le ministère américain de l'Intérieur (Bureau of Land Management (BLM)) a ouvert un centre d'accueil à la carrière de Cleveland-Lloyd en 1968. Ce fut le premier centre d'accueil du BLM. Le, de nouvelles installations beaucoup plus grandes ont été consacrées, ce qui a mis à jour les expositions. Le nouveau centre des visiteurs produit sa propre électricité à partir des panneaux solaires sur le toit.
Dans les premiers mois de 2019, ce site fossilifère a acquis le statut officiel de « monument national » sous le nom deJurassic National Monument[2],[3].
La carrière fait partie du bassin de Brushy de laformation de Morrison. La zone à fossiles, qui a pu être un piège à prédateurs, se compose d'unemudstone demontmorillonite et decalcairessmectites qui s'est accumulée dans cette plaine inondable parcourue decours d'eau anastomosés (c'est-à-dire composé de plusieurs canaux interconnectés bordés de digues et séparés les uns des autres par des cuvettes.) Le milieu de la carrière est une cuvette de mudstone formée par de l'argile qui venait s'y déposer.

Les dinosaures se retrouvaient piégés dans cette boue collante lorsqu'ils venaient boire ou chasser dans la région. La faune retrouvée là se compose de presque tous les types de dinosaures, la plupart étant des dinosaures carnivores, commeAllosaurus (44 individus représentant près de 67 % de tous les restes),Torvosaurus (1),Ceratosaurus (1),Stokesosaurus (2),Marshosaurus (2), et peut-être unOrnitholestes. Les dinosaures herbivores comprennentCamarasaurus (5),Haplocanthosaurus (1),Barosaurus (1),Amphicoelias (1),Mongolosaurus (1), un sauropode non identifié,Camptosaurus (5),Stegosaurus (4), un possibleAnkylosaurus (1) et unornithopode non identifié. La faune non-dinosaurienne comprend uncrocodile (Goniopholis), 2tortues (Glyptops), 4 genres degastéropodes (escargots), et 4 genres decharophytes.
Le rapport atypique ratio proie/prédateur (1:3) trouvé dans la carrière peut s'expliquer par la tendance desAllosaurus à chasser en groupes. Le pourcentage élevé de petits allosaures suggèrerait que les jeunes coordonnaient leurs efforts pour capturer et tuer leur proie. Ils peuvent avoir poursuivi leurs proies dans les marais et par la suite s'être embourbés eux-mêmes. La proximité spatiale des éléments de crâne (la plupart appartenant àAllosaurus) appuie cette hypothèse. Desthéropodes plus grands se sont presque certainement embourbés en tentant de venir dévorer des carcasses d'autres dinosaures piégés (Richmond et Morris, 1996). Selon une autre interprétation, l'accumulation de restes de prédateurs sur ce site ne serait pas due à une chasse en meute mais au fait que ces prédateurs, qui se réunissaient pour se nourrir de congénères handicapés ou morts, ont parfois été tués dans le processus. Ceci pourrait expliquer la forte proportion de juvéniles trouvés, car ils étaient davantage tués que les adultes.
Les taxons fossiles découverts sur le site comprennent :