Pour l’article homonyme, voirJoseph Juran.
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Juran (chinois traditionnel :巨然 ; Wade :Chü-Jan), originaire de la région deNankin, est unpeintrechinois duXe siècle, principalement actif vers 960-980[1].

AuXe siècle, dans la région duFleuve Bleu, deux grands peintres,Dong Yuan et Juran, jouent un rôle important dans l'histoire du paysagechinois et font même figure de patriarches de ce qu'on appellera plus tard l'École du Sud. Les œuvres de Juran, moinebouddhiste, sont connues dès sa jeunesse dans toute laChine.
Quandle dernier empereur de ladynastie des Tang du Sud, est amené, en 975, comme prisonnier à la capitale desSong,Kaifeng, Juran le suit et rentre au monastère de Kaibao, dans cette même ville. On distingue ainsi deux périodes dans son œuvre, d'abord les paysages de sa province natale qui se caractérisent par les lignes allongées des montagnes et les rondeurs des bosquets, puis, loin de chez lui où son style s'épure et se spiritualise. Contemporain et disciple deDong Yuan, Juran peint la même nature que lui, avec la même techniqueimpressionniste, mais sans doute encore plus floue.
Pour Juran, la nature, toutefois, semble plus paisible, moins contrastée et l'encre dont il se sert s'en trouve donc plus légère et plus souple. Collines et montagnes sont autant d'ondulations pures et nuancées par les dégradés de l'encre, sur lesquelles se détachent, en touches sombres et denses, des arbres au feuillage luxuriant. L'œil se laisse volontiers guider par la délicatesses des formes et la subtilité de la matière : les herbes poussent spontanément et le chemin serpente à notre insu.
Guo Ruoxu, dans sonTuhua Jianwenzhi (1074), le décrit comme «un habilepaysagiste, dont l'encre et le pinceau sont riches. Il excellait dans les atmosphère de brume (qixiang), et les vastespanoramas de montagnes et de rivières»[2]. Ces montagnes, construites en masses rondes superposées, sont interrompues pas des terrasses de végétation dont l'échelle est proportionnelle à la distance, et leur modelé sans contours est parfois souligné par des taches noires.
Parmi les œuvres qui lui sont attribuées, le rouleauÀ la recherche duDao dans les montagnes d'automne est sans doute l'un des plus authentiques. En bas de la montagne arrondie qui constitue tout le paysage, court le long d'un torrent un petit chemin conduisant à des chaumières isolées dans les pins. Plus haut, les bosquets et les buissons masquent les multiples accidents du terrain qui est rendu enPima cun, c'est-à-dire rides en fibre de chanvre, d'une touche légère et douce du pinceau. Il en émane une impression d'évanescence et d'irréalité.
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