Origines stylistiques | Makina,gabber,techno hardcore,tech trance,musique industrielle,techno |
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Origines culturelles | Fin desannées 1990 ;Belgique,Pays-Bas |
Instruments typiques | Boîte à rythmes,clavier,échantillonneur,séquenceur,synthétiseur |
Popularité | Faible à répandue |
Scènes régionales | Allemagne,Australie,Belgique,France,Italie,Pays-Bas,Pologne,Russie |
Genres dérivés
Tekstyle,melbourne bounce
Lejumpstyle est unsous-genre musical dérivé de latechno hardcore, ayant émergé enBelgique et auxPays-Bas, et par la suite popularisé enEurope, comme enIrlande, auRoyaume-Uni et enFrance. La danse typique au jumpstyle est appelée jumpen (du motanglaisjump — sauter — et du suffixe verbalallemand/néerlandais -en, signifiant également« sauter »).
Le terme désigne également un type dedanse accompagnant le genre musical, popularisé vers la fin desannées 1990 dans le nord de l'Europe, essentiellement par le danseurPatrick Jumpen, et par des artistes musicaux tels que, Chicago Zone,Coone,Headhunterz, Ronald-V, E-Max,Lobotomy Inc., Atomik V et Gave qui sont toujours des références dans ce style musical.
Les origines stylistiques du jumpstyle peuvent être retracées à la fin desannées 1990, à la même période que l'émergence massive des musiquestechno hardcore etgabber auxPays-Bas[1]. Ce genre musical, prôné parDa Boy Tommy[2],[3], commence par s’exporter en dehors des frontières belgo-néerlandaises jusque dans les pays frontaliers comme laFrance, et même lespays nordiques tels que leDanemark, laNorvège, laSuède, laFinlande ou encore laLituanie[4]. À la fin des années 1990, son expansion continue vers des destinations comme l’Espagne à travers descompilations musicales de discothèquesmakina telles quePont Aeri etXque, puis partout enEurope.
Dès2005, le jumpstyle se popularise vivement à l'international, et principalement enBelgique[5]. De nombreux groupes émergent tels queScooter,DJ Furax etCoone qui aident par la suite à la popularisation du genre. En2007, le genre musical fait une grande réapparition à l'international grâce à une danse nomméetecktonik, une danse émergente desannées 2000[6]. Parallèlement, le jumpstyle atteint un pic de popularité entre 2007 et 2008 grâce au succès des vidéoclipsThe Question Is What Is The Question etJumping all over the World du groupe Scooter, menant leur13e album à accéder aux classements britanniques[7]. Pendant cette même période, Patrick Jumpen atteint les classements néerlandais avec ses musiquesHoliday etThe Secret[8]. Aux Pays-Bas, des groupes tels queJeckyll and Hyde font paraître des musiques à succès telles queFrozen Flame etFreefall[9],[10]. Du côté nord-américain, le groupe originaire deLos Angeles Captain Ahab, tente d'amener le jumpstyle auxÉtats-Unis, à cause du manque d'audience associé à la musique, en composant leur albumCaptain Jumpstyle, notamment[11].
En2012, Da Boy Tommy, considéré par les médias comme le père fondateur du jumpstyle, décède à la suite d'un accident de voiture, après avoir été maintenu dans un coma artificiel à l'hôpital Sint-Jan de Bruges[2],[12].
Le jumpstyle se caractérise principalement par des lignes dekicks courts et semi-distordus axéeshard house[13] ettechno hardcore, et plus précisément orientéesgabber[3], dont letempo oscille généralement entre 140 et 160BPM, selon les sources[5].
Le jumpstyle, en soi un genre musical, est également un type de danse, aussi appelé jumpen, composé de petits pas sautés[14] effectués sur letempo (défini par la fréquence dukick)[3]. Lorsque les pieds du danseur touchent le sol, ils sont soit joints (marque le début de la danse, souvent deux temps avant un couplet de chanson), il est dit que le danseur saute sur place, soit écartés vers l’avant et l’arrière (pied gauche en avant, pied droit en arrière, et inversement). La première variante est d’avoir un pied, au choix, au sol et l’autre en l’air, le genou légèrement plié[3].
Le jumpstyle fait partie de la famille deshard dance. Ce style de danse attire un certain nombre de fans au niveau international grâce, entre autres, aux vidéos mises en ligne parPatrick Jumpen, dans lesquelles il montre la manière de réaliser les premiers pas de base, ainsi que plusieurs de seschorégraphies[15]. Également, des concours internationaux de danse sont de temps à autre organisés dans des pays comme l'Australie, laRussie, l'Allemagne et l'Espagne[16]. Grâce àInternet, le genre se propage partout dans le monde, et une variante du jumpstyle se créée avec le temps comme le hardjump dansé sur duhardstyle ; il comprend plusieurs variantes incluant oldschool, hardjump et ownstyle[17]. Plusieurs tutoriels de particuliers sont disponibles sur les réseaux sociaux[18].
Le journal françaisLibération considère le jumpstyle comme« une version mondialisée et bien peignée duhakken », le type de danse typique desgabbers[19]. PourTélérama« le jumpstyle est une danse ultra dynamique qui dure initialement 20 à 30 secondes, enchaînement de sauts et de mouvements saccadés[1]. » Ce type de danse« solitaire et apolitique », évolue selon les pays, influencée directement par les danses traditionnelles :« en Europe de l’Est, les sauts sont plus aériens, tandis qu’en France, en Espagne ou en Italie, les mouvements sont plus ancrés dans le sol[1]. »
Au niveau des évènements, beaucoup sont organisés principalement par le label d'évènements belge Bassevents ou encoreQ-dance. Ces évènements sont animés pour la plupart par des MC reconnus dans le milieuhard dance. ÀTournai, enBelgique, quelques discothèques comme Complexe Cap'tain[20] et Pulse Factory organisent des soirées jumpstyle. The Oh!, dont DJ Pedroh en est le disc-jockey résident, une boîte de nuit située àOstende organise plusieurs soirées à variantes musicales dont lehardstyle, le hardcore, et le jumpstyle.
Du côté des arts du spectacle, l'école de danse contemporaine deMontréal propose en 2015 une chorégraphie des quinze étudiants en dernière année montés par le collectifparisien(La)Horde, intituléeAvant les gens mouraient, qui réinterprète les gestes du hakken et des danses du jumpstyle et du hardstyle. Sa création s'effectue en 2014, et la chorégraphie est présentée les 8 et à la Maison des pratiques artistiques amateurs de la Ville de Paris[21]. En2018, le collectif propose des spectacles relatifs à cet art, en regroupant sur scène des autodidactes de toute l’Europe pour To da Bone[1],[22]. Fort de son expérience dans To Da Bone, Kevin Martinelli aka MrCovin fonda la compagnie Post Neo[23] en 2019, qu'il dirige avec Thomas Hongre aka ToPa puis Romain Genna aka Cyber àVilleneuve-d'Ascq. Post Neo est la première compagnie de danse autour des hard dance fondée par des danseurs autodidactes de ces danses, dont le jumpstyle[24]. Elle se positionne en acteur de l'évolution contemporaine du Jumpstyle à l'échelle internationale[25]. Kevin Martinelli dirigera notamment la création de la pièce chorégraphique One Step Harder en 2023, avec l'aide duCentre de développement chorégraphique national de Roubaix et de laDirection régionale des Affaires culturelles desHauts-de-France, mettant en scène le jumpstyle comme danse tribale[26].
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