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Julien Freund

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Pour les articles homonymes, voirFreund.

Julien Freund
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université de Strasbourg(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Marie-France Freund-Kuder(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jean-Noël Freund(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflit
Maître
Directeur de thèse
Distinction
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes(d) (GR 16 P 235073)
Service historique de la défense - site de Caen(d) (SHD/ AC 21 P 609175)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

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Julien Freund, né le àHenridorff et mort le àColmar[1], est unphilosophe,sociologue etrésistantfrançais.

Freund fut un« libéral-conservateur insatisfait », selonPierre-André Taguieff. Son œuvre de sociologue et de théoricien du politique prolonge celle du juriste constitutionnaliste et théoricien du droitCarl Schmitt. Il fut aussi un médiateur entre les penséesallemande etfrançaise[2]. Il participa aux travaux duGRECE, société savante d'extrême droite.

Parlant lefrancique lorrain du fait de son lieu de naissance, Julien Freund — comme beaucoup de personnes issues de lapartie germanophone dudépartementmosellan — s’exprimait par ailleurs aussi bien enfrançais qu’enallemand. Par ses traductions et ses travaux, il est considéré comme le principal introducteur deMax Weber enFrance même si certaines de ses traductions sont aujourd'hui contestées. Il publia un grand nombre d’articles en français ainsi qu'en allemand et ses œuvres ont été traduites en près de 20 langues.

Biographie

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Né àHenridorff (Moselle) le, d'un père ouvriersocialiste et d'une mère paysanne, Julien Freund était l'aîné de six enfants. Il estbachelier à 15 ans en 1936. Après la mort de son père en 1938, il doit interrompre prématurément ses études et devintinstituteur dès l'âge de 17 ans et secrétaire de mairie dans son village natal.

Son frère Antoine, enrôlé de force comme « malgré-nous » dans laWehrmacht, fut blessé à la bataille d'Orel enRussie et déserta[3], ce qui aurait dû entraîner la déportation du reste de la famille qui œuvrait par ailleurs dans larésistance lorraine et faisait partie de réseaux de passeurs lorrains[4]. Fort heureusement, ils réussirent, grâce à une complicité, à faire disparaître le dossier compromettant détenu par laGestapo.

La résistance

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Pendant laSeconde Guerre mondiale, il participa activement à laRésistance. En juillet 1940, il est pris en otage par l’armée allemande dans son village natal durant trois semaines à la suite d’un attentat commis par des enfants[5]. Il est ensuite membre du mouvement de résistance Libération fondé parJean Cavaillès[6]. Il parvint à passer enzone libre et, dès, membre desGergoviotes, milita àClermont-Ferrand (où s’était repliée l'université de Strasbourg) dans le mouvementLibération d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, puis dans les groupes-francs deCombat[7] animés parHenri Frenay, tout en achevant unelicence de philosophie[8].

Arrêté en à Strasbourg, puis en septembre àLyon, il fut avecEmmanuel Mounier l’un des accusés du procès Combat. Incarcéré à laprison centrale d'Eysses, puis à la forteresse deSisteron, il parvint à s'évader le et rejoignit jusqu'à laLibération les maquisFTP desBasses-Alpes et de laDrôme[7]. Incorporé avec le grade de sergent-chef, il participe aux combats de Séderon (8 août) et de Nyons (22 août)) contre la division SS Oberland[5]. SelonLe Maitron, indigné par des « atrocités commises par des maquisards communistes, notamment l’exécution d’une institutrice innocente précédée d’un viol collectif », Julien Freund se fait démobiliser le 17 septembre[5]. Rentré àStrasbourg en, il se consacra quelque temps au journalisme et à l’action politique, expériences qui furent pour lui une source de déception en même temps que le point de départ d'une longue réflexion.

À la libération, il découvre l’épuration sauvage et les règlements de compte partisans, ce qui le bouleverse profondément[7].

Après la guerre

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Il fut en 1945-46 responsable départemental duMouvement de libération nationale (MLN) de laMoselle, et eut pendant quelque temps une activité de représentant syndical comme secrétaire académique duSNES. En 1945-1946, il fut secrétaire départemental de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance en Moselle[5].

Gaulliste de la première heure et régionaliste, comme le rappellentTaguieff et bien d’autres[9], Freund fut comme Schuman, dès le retour de la paix, un partisan de la réconciliation franco-allemande et de l’Europe[10]. Il fut également éluconseiller municipal de la ville deSarrebourg où la mairie[pas clair] lui échappa de peu.

Carrière universitaire

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Dès 1946, il bifurque vers l'enseignement secondaire. Il est reçu à l’agrégation de philosophie en 1949[11], puis enseigne successivement au collège Mangin deSarrebourg (1946-49), au lycée Fabert deMetz (1949-53) et au lycéeFustel de Coulanges deStrasbourg (1953-60).

De 1960 à 1965, il est chargé puismaître de recherche auCNRS[5], spécialisé dans les études d’analyse politique. Il soutient en 1965 à Paris sa thèse de doctorat d’État préparée sous la direction deJean Hyppolite, puis deRaymond Aron,L’essence du politique[5]. L'année suivant la soutenance de sa thèse dedoctorat ès lettres à laSorbonne[12], il est élu professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, où il est le principal fondateur puis le directeur de la faculté des sciences sociales. Il y crée un certain nombre d’institutions, comme l'Institut de polémologie de Strasbourg[6] (témoignage de sa proximité avecGaston Bouthoul), le Centre de recherches et d'études en sciences sociales (en 1967), laRevue des sciences sociales de la France de l'Est (en 1972) ou le Centre de recherche en sociologie régionale (1973). Il enseigne également de 1973 à 1975 auCollège d’Europe deBruges, puis en 1975 à l'université de Montréal.

Nommé en 1979 président de l'Institut international de philosophie politique[5], il prend peu de temps après une retraite anticipée, réprouvant les évolutions de l’enseignement et de l’administration universitaires. Retiré àVillé, il se consacra entièrement à ses livres. Il est également durant cette période un conférencier à l'international.

Dernières années

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Julien Freund avait refusé de quitter saLorraine natale tout comme l’Alsace où il s’était établi pour venir s’installer dans la capitale : « Kant vivait àKönigsberg et non àBerlin », répondait-il à ceux qui s’en étonnaient. Il était amateur de peinture — il avait épousé en 1948 la fille du peintre alsacienRené Kuder (1882-1962), Marie-France, pharmacienne, dont il avait fait la connaissance àGergovie dans la résistance. Ils auront deux fils, René et Jean-Noël.

Il affectionnait aussi la gastronomie régionale :« L’honneur de la cuisine alsacienne est d’être alsacienne, donc à nulle autre pareille, même à l’intérieur de l’Hexagone[13]. »[pertinence contestée]

Il sera enterré à Villé. Il était un homme de foi[14]. Lecteur deChestov et de sathéologie négative, qui enseignait que l’impérialisme du savoir obscurcit le gouffre de la vie, Julien Freund supportait mal que la science envahisse tout et veuille supplanter la métaphysique et la foi religieuse. Après l’éclipse religieuse de sa jeunesse, il était revenu vers la foi de ses parents notamment celle de sa mère. Pour sa messe d’enterrement, il avait souhaité qu’on interprétât leDies iræ, qui fut chanté par la chorale des étudiants de Strasbourg.

Distinctions

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Il est intronisécitoyen d'honneur de la commune deSélestat en 1984 par le maire d’alors[15].

En 1993, Julien Freund s’est vu remettre parPierre Chaunu le prix Émile-Girardeau de l'Académie des sciences morales et politiques pour l’ensemble de son œuvre[16][source insuffisante].

Travaux

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Marqué par la pensée deMax Weber, deGeorg Simmel, deVilfredo Pareto et deCarl Schmitt, auteurs qu'il contribua à mieux faire connaître en France, Julien Freund s'était imposé avec son livre surL'Essence du politique, issu de la thèse de doctorat qu'il avait soutenue le sous la direction deRaymond Aron devant un jury composé notamment deRaymond Polin,Paul Ricœur etJean Hyppolite et du germanistePierre Grappin, le philosophe Jean Hippolyte ayant préféré se récuser de la direction en raison de ses convictions pacifistes et notamment de l'idée défendue dans la thèse qu'il ne peut y avoir de politique sans ennemi[17].

Par ses traductions et ses travaux, Julien Freund est considéré comme le principal introducteur deMax Weber en France avec Raymond Aron[17]. Néanmoins, ses traductions sont contestées par certains sociologues[18]. En effet, le travail d'Isabelle Kalinowski a mis la lumière sur les limites de la traduction de Freund, notamment sur le concept deneutralité axiologique. La plupart des sociologues considèrent aujourd'hui que la notion deWertfreiheit, quand elle est traduite par « neutralité axiologique » est « une traduction équivoque et insatisfaisante ». La problématique de laWertfreiheit ne serait pas celle de l'adhésion en soi à des valeurs, « mais celle de l'usage malhonnête qui peut être fait des valeurs lorsqu'elles sont présentes sans être données comme telles par l'enseignant abusant de la position dominante que lui confère sa position. »[19],[20]

Julien Freund est le second découvreur deCarl Schmitt en France[21]. Comme le souligne David Cumin,maître de conférences à lafaculté de droit de l'université Jean-Moulin-Lyon-III : « Courageusement, Freund a donc été l’avocat de Schmitt… alors que lui-même n’était que partiellement « schmittien » ! C’est ce que révèle la comparaison de leur conception du politique, aussi bien les formes et intentions des ouvrages clés que les approches et les contenus. Malgré des prémisses wébériennes communes, les différences sont sensibles[22]. Au regard de ces analyses évoquer une fascination de Freund pour Schmitt est intellectuellement faux et erroné, car ce serait induire l’idée d’une subjugation de Freund par Schmitt, Freund s'était intéressé au politique avec la relation ami-ennemi de Schmitt et sa théorie du partisan. Ces études révélaient par ailleurs qu'essentiellement pour Carl Schmitt la politique relevait d'une finalité théologale supplantant tout alors que pour Freund elle visait la concorde intérieure et la paix extérieure, sa finalité étant le bien commun[22].

Influencé par Carl Schmitt, il s'efforce dans sa thèse d'analyser les catégories fondatrices du politique, insistant sur la triple relation entre obéissance et commandement, ami et ennemi, public et privé. Il ne cessera, par la suite, de s'intéresser aux invariants de l'esprit humain, qu'il s'agisse de l'esthétique, de l'éthique, de l'économique ou du religieux[17]. Il a également mis en évidence le rôle du tiers en reprenant les théories du conflit posées par Weber et Simmel dans saSociologie du conflit[23]. Julien Freund était essentialiste ; il cherchait les invariants des activités humaines, invariants qui les sous-tendaient, quel que soit le régime politique ou l'époque[17].« Il y a une essence du politique. » De même pour l’économique, l’art, le religieux. Et ces activités sont autonomes. Freund est un réaliste politique caractérisé par sa volonté de penser le réel. Dans ce sens, la critique principale qu'il adresse ausocialisme, c'est d'être une variante de la pensée utopique[24]

Attaché à la démocratie, Freund considère qu’elle est un régime politique et réside dans la manière tempérée d’appliquer la contrainte, mais qu’elle peut se corrompre par « démocratisation » étant entendu que le politique ne doit pas résoudre tous les problèmes. On voit mal le politique résoudre les problèmes de l’art ou du religieux. À l’inverse, il n’appartient pas au religieux d’imposer tous ses principes au politique en démocratie. Il attire également l’attention sur les corruptions du langage et la ruse « La démocratie se décompose quand elle dilapide la sincérité endémagogie et en flatterie »[25]. Il constate que la démocratie « bien qu'elle soit le régime politique le plus humain » n'échappe pas à la violence[26].

Il lui préfère ce qu'il nomme « la mésocratie », terme qu'il emploie pour la première fois en 1978[27] et qui serait « le régime de la mesure »[26]. Pour lui le terme de démocratie a été galvaudé.« Quand tout le monde est démocrate, personne n’est démocrate. »« La mésocratie[28] est comme la racine grecque permet de le deviner, un pouvoir qui respecte une certaine mesure, un pouvoir qui est entouré de contre-pouvoirs. Il n’y a rien de plus terrible que le pouvoir solitaire. » Les contre-pouvoirs doivent contrôler le pouvoir ce qui suppose une constitution. La liberté c’est aujourd’hui et non demain. Plutôt que de parler de la « liberté » J. Freund préfère utiliser le terme de libertés concrètes, de la liberté de la presse, d’association, de conscience. Si l’on ne donne pas d’abord les libertés concrètes, on n’aura jamais la liberté au singulier. Dans la mésocratie telle que la conçoit Julien Freund la séparation des pouvoirs se fait automatiquement du fait qu’il y a plusieurs pouvoirs. Il rappelle également que la politique confisque la violence pour la domestiquer dans une sorte de monopole du pouvoir et elle est la seule à pouvoir le faire sinon ce sera la guerre civile.

Pour l'historien des idées espagnolJerónimo Molina Cano (es) qui a consacré une thèse au philosophe du politique français, l'élément fondamental de la pensée freundienne de la liberté est le principe ordonnateur de lalimite. C'est ce principe qui s'oppose à la démesure dans tous les domaines de l'action humaine[29] La distinction entre le privé et le public, selon Freund, « sous-tend toutes les structures politiques connues »[17]. La communauté sociale ou politique ne couvre jamais toutes les activités ou relations sociales. Certaines de ces activités ou relations restent en dehors de la sphère publique et en tant que telles sont décrites comme privées. Si la frontière qui sépare le public du privé varie ainsi à travers l'histoire, aucun système politique ne peut mettre fin à cette distinction « sans périr lui-même». Un pouvoir qui supprime totalement le privé en s'introduisant partout devient « totalitaire »[17].

En 1984 paraîtLa Décadence, qui fait suite àLa Fin de la Renaissance (1980). L'ouvrage est une somme, selon l'expression de Taguieff. Il sort à peu près en même temps quePlaidoyer pour une Europe décadente de Raymond Aron. L'ouvrage traduit l'esprit de synthèse de Julien Freund.

DansRacisme Antiracismes (1986), ouvrage qu'il codirige avecAndré Béjin, il s'efforce de montrer que l'antiracisme comme le pacifisme peuvent être manipulés, jugeant qu'« il est aussi stupide de nier l'existence duracisme que de le voir partout »[30]. Il prend parfois position sur des questions d'actualité comme l'affaireRushdie, auteur desVersets sataniques : ce qui serait en jeu ce serait la liberté de création, présentée comme une espèce d'absolu dans la littérature ou dans l'art. Freund n'approuve ni l'un ni l'autre au motif que toute civilisation a pour fondement une hiérarchie des valeurs et des normes qu'un absolu réduirait à néant. Quelle que soit la civilisation, les valeurs ne se valent pas, ou bien elle devient moribonde[31]. En cela il rejoint la pensée de Max Weber sur « Le polythéisme des valeurs », mais se distancie de la pensée prédominante.

Philosophe de formation, Freund souhaitait remettre la philosophie à l’honneur et notamment la métaphysique[32]. Il y œuvra dansPhilosophie Philosophique. Sa dernière œuvre achevée seraL'essence de L’Économique. Il mourra peu après.

Ses travaux ont fortement influencé plusieurs de ses anciens élèves, la philosopheChantal Delsol et le sociologueMichel Maffesoli[33], mais aussiPierre-André Taguieff qui considère que Freund compte parmi les rares penseurs du politique que la France a connus auXXe siècle[34].

Proximité avec la Nouvelle Droite

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Article connexe :Nouvelle Droite.

Son appropriation d'un certain nombre de concepts deCarl Schmitt, indissociable de son approche fondamentalement agonistique du politique, de même que son engagement dans la revueNouvelle École duGroupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE ; il fait partie du comité de patronage de la revue) et sa publication dans la revueNationalisme et République ainsi que dans « Thule Seminar » dePierre Krebs font de lui pourAlain Bihr un penseur engagé auprès degroupuscules d’extrême droite[Lesquels ?].[réf. nécessaire]

Ainsi, Julien Freund participe au Congrès du GRECE en 1975 et en 1984. Le thème de ce dernier congrès est alors « Des élites pour quoi faire ? ». Freund y intervient aux côtés de Alain de Benoist, Pierre Bercot, Jacques Bompaire et Armin Mohler (ancien secrétaire d'Ernst Jünger et longtemps conseiller deFranz Josef Strauss). Sa contribution portait le titre de « Plaidoyer pour l’aristocratie »[35].

Il intervient ainsi dans le premier numéro de la revueElemente (pendante de la revueÉléments du GRECE) et qui compte plusieurs plumes historiques de l’extrême-droite. Communiste libertaire et spécialiste de l’extrême droite[36],[37],Alain Bihr voit dans cette collaboration à la revueElemente la preuve d’un engagement de Julien Freund aux côtés de nostalgiques du nazisme. En effet, selon Bihr,« cautionner une revue publiant des textes de dignitaires nazis ne semble pas avoir particulièrement dérangé Julien Freund »[38].

Cette accusation, compte tenu du passé reconnu de résistant et déporté de Julien Freund, a entrainé de vives réactions parmi ceux qui le connaissaient. Julien Freund lui-même a récusé le nazisme sous toutes ses formes sa vie durant[réf. nécessaire]. Il s’agit d’une conclusion isolée d’Alain Bihr[réf. nécessaire] qui pose la question de sa pertinence, car on n’en trouve aucune autre équivalente dans la littérature extrêmement abondante consacrée à Julien Freund, ne serait-ce dans les deux recensions quasi exhaustives dePiet Tommissen (de). Jean-Paul Sorg le défend en excipant de« son expérience même de maquisard et puis de militant politique, si brève fût-elle »[39].

Jean Hur dansBiographie alsacienne Heimetsproch rapporte cette remarque de Julien Freund :« C’est avec le sourire que j’accumule les diverses manières de me classer politiquement, depuis l’extrême-gauche jusqu’à l’extrême-droite »[40].

Ouvrages

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  • L’Essence du politique (Sirey, 1965 ; Dalloz, 2003, 870 p.)
  • Sociologie de Max Weber (PUF, 1966 et 1983).
  • Europa ohne Schminke (Drückerei Winkelhagen, Goslar 1967).
  • Qu’est-ce que la politique ? (Seuil, 1968 et 1978).
  • Max Weber (Collection « Sup-Philosophie » PUF, 1969).
  • Le Nouvel âge. Éléments pour la théorie de la démocratie et de la paix (Marcel Rivière, 1970).
  • Le Droit d’aujourd’hui (PUF, 1972).
  • Les Théories des sciences humaines (PUF, 1973).
  • Pareto. La théorie de l’équilibre (Seghers, 1974).
  • Georges Sorel. Eine geistige Biographie, Siemens-Stiftung, Munich, 1977.
  • Les Problèmes nouveaux posés à la politique de nos jours (Université européenne des affaires, 1977).
  • Utopie et violence (Marcel Rivière, 1978).
  • Il luogo della violenza (Cappelli, Bologna 1979).
  • La Fin de la Renaissance (PUF, 1980).
  • La crisis del Estado y otros estudios (Instituto de Ciencia política, Santiago de Chile 1982).
  • Idées et expériences. Les activités sociales : regards d’un sociologue (Institut des Sciences Politiques et Sociales de l’U.C.L., Louvain-la-Neuve 1983).
  • Sociologie du conflit (PUF, 1983).
  • Idées et expériences (Institut de sociologie de l’UCL, Louvain-la-Neuve 1983).
  • La Décadence. Histoire sociologique et philosophique d’une catégorie de l’expérience humaine, Sirey, 1984 ; rééd.Éditions du Cerf, contributionPierre-André Taguieff, préf. Jéronimo Molina Cano, 588 p., 2023(ISBN 978-2204137492)[41]
  • Philosophie et sociologie, Cabay, Louvain-la-Neuve, 1984.
  • Politique et impolitique, Sirey, 1987.
  • Philosophie philosophique, Découverte, 1990.
  • Études sur Max Weber, Droz, Genève, 1990.
  • Essais de sociologie économique et politique, Faculté catholique Saint-Louis, Bruxelles 1990.
  • L’Aventure du politique. Entretiens avec Charles Blanchet (Critérion, 1991) ; rééd. Perspectives Libres, 2021.
  • D’Auguste Comte à Max Weber, Economica, 1992.
  • L’Essence de l’économique, Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 1993.
  • Diritto e Politica. Saggi di filosofia giuridica, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1994.
  • Il Terzo, il nemico, il conflitto. Materiali per una teoria del Politico, Giuffrè, Milano,1995.
  • Warfare in the modern world: a short but critical analysis, Plutarch Press, Washington D.C., 1996.
  • Voci di teoria politica, Antonio Pellicani Editore, Roma, 2001.
  • Vista de conjunto sobre la obra de Carl Schmitt, Struhart & Cía., Buenos Aires, 2002.
  • Lettres de la vallée : Méditations philosophiques et politiques, posthume, texte inédit établi et annoté par Gilles Banderier,La Nouvelle Librairie, coll. Éternel Retour, Paris, 302 p., 2021(ISBN 978-2491446642)
  • Die Industrielle Konfliktgesellschaft (1977).
  • Der Unauffindbare Friede (1964 Berlin pour le75e anniversaire de Carl Schmitt).
  • Die Politik als Heillehre (1974).
  • Die Demokratie und das Politische (Berlin 1967, 288 pages).
  • Die neue Bewertung des Krieges als Mittel der auswärtigen Politik nach 1870 (1970).

Traductions

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Autres publications

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Son œuvre comprend aussi un nombre très important d’articles, d’essais, de préfaces et de communications. On en trouvera la liste dans une bibliographie de Julien Freund établie parPiet Tommissen (de), qui va jusqu'en 1984 et qui figure en annexe dePhilosophie et Sociologie (Cabay, Louvain-la-Neuve, 1984,p. 415-456 : « Julien Freund, une esquisse bio-bibliographique »).

Bibliographie

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Revues

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Henridorff, « Bulletin municipalno 20 »[PDF] cf. page 58 du bulletin (page 59 du pdf).
  2. Jean Hur « Julien Freund, philosophe, sociologue et ethnologue ; médiateur entre les pensées allemande et française », dansBiographie alsacienne, Heimetsproch, 1993.
  3. Déserteurs recherchés par la Gestapo :archives de la Moselle, Metz, Cote 4 AR 14. En liste 1, KUGLER Hermann 20.7.1921 Forbach SKT GEORG mari de Émilie Freund ainée des sœurs de Julien Freund, et en liste 2, Freund Antonius Heinrichsdorf disparu à Heinrichsdorf (no 3). Les noms ont été germanisés.
  4. Joseph Dillenschneider, « Les passeurs lorrains »,Souvenirs de Guerre de passeurs et de résistants au pays de Sarrebourg et de Dabo 1940-1945, Éditions Pierron (Sarreguemines), décembre 1979 Dépôt légal : 79/4-N° 337.
  5. abcdef etgLéon Strauss,Julien Freund, maitron.fr
  6. a etbRémi Soulié,Julien Freund, maître oublié, lefigaro.fr, 26 janvier 2008.
  7. ab etcPaul-François Paoli, « Julien Freund, l'«inconformiste» capital »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  8. MarionDacko, ArnaudPocris et YannDeberge,Les Gergoviotes: des étudiants en résistance, Presses universitaires Blaise-Pascal,(ISBN 978-2-38377-271-2)
  9. Le Républicain Lorrain du 12.09.1993, article nécrologique de Gérard Stricher intitulé « Disparition d’un grand penseur ».
  10. Dernières Nouvelles d’Alsace (date ?), Festival européen des écrivains à Strasbourg, article signé Christian Lutz-Sorg : « Julien Freund à l’honneur, Prix européen de l’écrivain d’Alsace ».
  11. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », surCNRS(consulté le).
  12. « Notice détaillée », surSudoc(consulté le).
  13. La Cuisine alsacienne et la Cuisine à l’alsacienne. Citation de J. Freund par Gilles Pudlowski dansLa jeune cuisine d’Alsace, Albin Michel,(ISBN 2-226-02816-1).
  14. Julien Freund Le maître de l’intelligence du politique et notre ami à l’« enfance éternelle » Ifocap Philosophie 1993.
  15. « Le Doyen Julien Freund », dansBiographie alsacienne Heimetsproch de Jean Hur.
  16. « L’hommage à Julien Freund »,Républicain Lorrain du 31.12.1993, .
  17. abcde etf(en) Jean-Michel Le Bot,Julien Freund and the Essence of the Political, a “Mediationnist” Reading,Tétralogiques, N°20, Politique et morale.
  18. Jean-PierreGrossein, « Max Weber « à la française » ? »,Revue française de sociologie,vol. 46,no 4,‎,p. 883(ISSN 0035-2969 et1958-5691,DOI 10.3917/rfs.464.0883,lire en ligne, consulté le).
  19. PhilippeRoman, « Max Weber, Isabelle Kalinowski, La science, profession et vocation. Suivi de "Leçons wébériennes sur la science & la propagande" »,Lectures,‎(ISSN 2116-5289,lire en ligne, consulté le).
  20. « Weber, savant et politique », surL'Humanité,(consulté le) :« Si Freund etAron s'étaient attachés à transmettre la mise en garde de Weber sans déformation, ils auraient fait oeuvre pieuse. Mais en en faisant un principe de « neutralité axiologique », ils ont, intentionnellement ou non, forgé la machine de guerre dont l'Université française avait besoin pour mieux faire barrage à une vision marxiste de l'économique et du social qui, dans les années soixante, se montrait particulièrement conquérante intellectuellement. »
  21. Muller Pierre : Carl Schmitt et les intellectuels français. La réception de Carl Schmitt en France, Mulhouse, Éditions de la Fondation alsacienne pour les Études historiques et culturelles, 2003p. 55-104.
  22. a etbDavid Cumin, « Le concept du politique : Carl Schmitt et Julien Freund comparés », p. 203 à 216,inGil Delannoi, Pascal Hintermeyer, Philippe Raynaud et Pierre-André Taguieff (dir.),Julien Freund : la dynamique des conflits, Paris, Berg International,coll. « Dissonance »,, 314 p., 15,4 × 23,9 cm(ISBN 978-2-917-19136-1)
  23. Hervé Coutau-Bégarie,Julien Freund. Sociologie du conflit (compte-rendu),Politique étrangère, Année 1984, 49-2, pp. 452-453.
  24. Pierre-André Taguieff, Julien Freund, au cœur du politique, La Table ronde, 2008, p.124.
  25. La démocratie et ses dégénérations, Julien Freund dans Spécial démocratie.Revue GéopolitiqueNo 11, automne 1985, préface de M.-F. Garaud.
  26. a etbJean-René Tréanton,Freund Julien, Le Nouvel âge. Eléments pour une théorie de la démocratie et de la paix. Schmitt Carl, La notion de politique. Théorie du partisan. (compte-rendu),Revue française de sociologie, Année 1973, 14-3, pp. 420-423.
  27. LA MÉSOCRATIE : CRITÈRES MontréalNo 22, 1978p. 31-46.
  28. http://agora.qc.ca/dossiers/Mésocratie Site consulté le.
  29. (es) Jerónimo Molina Cano,Julien Freund, lo político y la política, Sequitur, Madrid, 1999.
  30. Racismes, antiracismes by André Béjin, Julien Freund (compte rendu),Esprit, No. 126 (5) (Mai 1987), pp. 67-69.
  31. Lettre d’Europe, Faux raisonnements sur l’affaire Rushdie » par Julien Freund, L’Analyste 27/automne 1989 (revue du Québec).
  32. Julien Freund,Vive la philosophie !, Idées, 1990) « On attend d’elle (la philosophie) qu’elle soit ce qu’elle a toujours été : l’illustration du monde et de l’être par les idées ».
  33. Paul-FrançoisPaoli, « Michel Maffesoli : Julien Freund, penseur libre et non libre penseur »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  34. Julien Damon,Julien Freund réhabilité,Commentaire, 2011/4, Numéro 136, pages 1187 à 1188.
  35. Alain Bihr, « Julien Freund : De la résistance à la collaboration »,H&A,no 7, 1994.
  36. Sylvain Laurens etAlain Bihr, « L’extrême droite à l’université : le cas Julien Freund », surcairn.info,Agone,.
  37. « Alain BIHR », surUQAC.
  38. Sylvain Laurens, Alain Bihr, « L’extrême droite à l’université : le cas Julien Freund »,Agone,‎,p. 13-26(lire en ligne).
  39. Jean-Paul Sorg, « Julien Freund, ou de la difficulté de penser la politique ! », réponse à Alain Bihr dansHistoire et Anthropologieno 8, juillet-septembre 1994.
  40. Julien Freund, philosophe, sociologue et ethnologue, médiateur entre la pensée allemande et française, chapitre « Un esprit singulier et non conformiste ».
  41. Gilles Banderier,La Décadence de Julien Freund : un livre prophétique !, revuedesdeuxmondes.fr, 25 septembre 2023
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