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| Formation | Université de Houston Saint Joseph Academy(en) |
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| Représenté par | Sperone Westwater(d), Pace Gallery(en),Artists Rights Society, Galerie Almine Rech(d) |
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Julian Schnabel est unpeintrenéo-expressionniste et uncinéasteaméricain né le àNew York.
Julian Schnabel est né àBrooklyn àNew York. Son père est Jack Schnabel, unJuiftchécoslovaque émigré aux États-Unis à l'âge de 15 ans et sa mère Esta (née Greenberg), prédicatrice duJewish Theological Seminary et présidente de l'Hadassah[1],[2].
La famille de Julian Schnabel quitte New York quand il a 13 ans et il passe son adolescence dans la petite ville deBrownsville auTexas où il découvre l'artmexicain et l'iconographiecatholique dans l'école desfrères maristes. Il étudie lesBeaux-arts à l'université deHouston où il obtient sonBachelor of Fine Arts de1969 à1973, puis obtient une bourse d'études duWhitney Museum of American Art.
Sa première exposition personnelle a lieu auMusée d’art contemporain deHouston en 1976 et elle est intitulée « Retrospective » ; il a 25 ans. En 1978, il visite l'Europe et découvreBarcelone et l'œuvre deGaudi. Sa première exposition personnelle à New York, primordiale dans sa carrière, a lieu en 1979 à laMary Boone Gallery sur laCinquième avenue et va le révéler au monde de l'art[3],[4]. L'année suivante, il participe à laBiennale de Venise en 1980.
Il devient rapidement une figure importante du courantnéo-expressionniste, de laTrans-avant-garde et de la scène new-yorkaise avecDavid Salle. Son travail se caractérise alors par l'utilisation et le collage d'assiettes cassées assemblées en épi sur des supports en bois monumentaux qui les apparentent à des bas-reliefs sculpturaux ou évoquent les céramiques cassées deGaudi[3]. Il est le plus jeune artiste de l'exposition londonienneA new spirit in Painting à laRoyal Academy of Art de Londres. Il peint également sur de grandes bâches militaires très rapidement comme dansPortrait of J.S. in Hakodate (Japan 1934) (Centre Pompidou) toile de 290 x 415 cm.
Son succès foudroyant sur le marché de l'art est cependant remis en question par l'arrivée deJean-Michel Basquiat, son benjamin de 15 ans, ce que Schnabel racontera dans son filmBasquiat. En 1986, au sommet de sa gloire, il écrit son autobiographie. Lacritique d'art se montre alors sévère pour un artiste prolifique, mondain et souvent décrit comme vaniteux[5]. Son style représente alors tous les excès financiers des années1980 d'autant que lemarché de l'art s'est effondré en 1990[6].
En 2017, dans le filmThe Square de Ruben Öslund, Julian Schnabel est caricaturé comme "le Grand Artiste" inconséquent présenté dans le musée. Son personnage est joué parDominic West qui rejoue l'une des conférences de presse égocentrique de Schnabel[7].


En 1996, Schnabel commence une carrière de réalisateur avecBasquiat qui est unfilm biographique sur l'artiste afro-américainJean-Michel Basquiat. Son film suivant,Avant la nuit (Before Night Falls), est l'adaptation du roman homonyme deReinaldo Arenas.Le Scaphandre et le Papillon (The Diving Bell and the Butterfly) réalisé en 2006 est l'adaptation du romanLe Scaphandre et le Papillon deJean-Dominique Bauby. En 2010, il poursuit ses adaptations littéraires avecMiral d'après le roman deRula Jebreal, sa compagne d'alors[8].
Le, il est élu membre de laRoyal Academy de Londres[9].
Depuis 2010, il expose àLondres, àMilan[10] etParis[11], une sélection dephotographies Polaroid prises depuis 2002, qu'il retouche à la peinture pour mieux en souligner les points saillants. Ces photographies sont prises avec unechambre photographique imposante de format50 × 60 construite spécialement parPolaroid[12].
En 2018, son filmAt Eternity's Gate sur la fin de la vie deVincent van Gogh, sur un scénario coécrit avecJean-Claude Carrière, est sélectionné à laMostra de Venise.
Marié plusieurs fois, Schnabel est père de 5 enfants, dont Lola peintre et cinéaste, Stella poétesse et actrice,Vito marchand d'art.
Il vit à New York dans sonPalazzo Chupi 360 West 11th Street, une ancienne écurie réhabilitée et transformée par l'artiste en un palais vénitien rose de 5 étages de parc d'attraction. Le nom provient de la sucetteChupa Chups. La critique d'art s'amuse[13] ou est sévère avec le goût vorace et kitch de la maison du peintre, qu'elle qualifie de Xanadu[14] ou maison de poupée pour Barbie[15].
Julian Schnabel est un proche d'Azzedine Alaïa. Leur amitié débute au début desannées 1980 : Julian et Jacqueline Schnabel sont de passagerue du Parc-Royal chez le couturier et souhaitent faire un échange entre des robes et des œuvres. Le couturier, absent, donne son accord à distance et quelque temps après, il se rend à New York choisir une peinture[16]. Julian Schnabel réalise le portrait d'Azzedine Alaïa en 1983[17]. L'artiste américain devient un habitué rue de Moussy de la cuisine d'Alaïa, lieu primordial pour le couturier[18]. Lorsque Alaïa ouvre une boutique à New York en 1988, Julian Schnabel la décore entièrement et sa femme Jacqueline en prend la direction[19].
Deux ans plus tard, au début de la décennie suivante Julian Schnabel créé les meubles et décors de la nouvelle boutique parisiennerue de la Verrerie/rue de Moussy[20]. Les « Tati Paintings » de Julian Schnabel sont alors à l'origine de lacollection Tati du couturier tunisien[21]. Durant laBiennale della Moda de Florence cinq ans plus tard, Alaïa expose des robes aux côtés d’œuvres de l'artiste[22]. De même, l'exposition « Azzedine Alaïa, une autre pensée sur la mode. La collection Tati » (2019 - 2020) utilise les « Tati Paintings » de Julian Schnabel en fond de présentation des créations d'Alaïa[23]. Entre-temps, à la mort du couturier, le filmAt Eternity's Gate lui est dédié[24].

Son œuvre picturale est présente dans de nombreuses collections et musées américains,Metropolitan Museum of Art;Museum of Modern Art de New York, leWhitney Museum of American Art; leMuseum of Contemporary Art (Los Angeles) (MOCA), Los Angeles où à MadridReina Sofia, à LondresTate Modern ou au Musée d'art moderne et contemporain duCentre Georges Pompidou à Paris.
Mais l'œuvre Julian Schnabel est également présente dans le paysage britannique. En effet, l'artiste a participé à l'exposition "A new spirit in painting" de Londres en 1981, dans laquelle il présentait son projet "Prehistory". On y observe des idées transavantgardes, dont notamment un retour à la peinture délibérément hétérogène qui s'approche d'ailleurs du néo expressionnisme.
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