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Jules Simon

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Pour les articles homonymes, voirSimon.

Jules Simon
Illustration.
Jules Simon.
Fonctions
Président du Conseil des ministres français
etministre de l'Intérieur

(5 mois et 5 jours)
PrésidentPatrice de Mac-Mahon
GouvernementSimon
LégislatureIe législature
PrédécesseurJules Dufaure
SuccesseurAlbert de Broglie
Sénateur inamovible

(20 ans, 5 mois et 26 jours)
Député de la Marne

(4 ans, 10 mois et 5 jours)
Député de la Gironde

(1 an, 3 mois et 12 jours)
Député de la Seine

(5 ans, 10 mois et 27 jours)
Député des Côtes-du-Nord

(11 mois et 24 jours)
Ministre de l'Instruction publique, des cultes et des beaux-arts

(4 mois et 26 jours)
GouvernementDéfense nationale
PrédécesseurJules Brame
SuccesseurEugène Pelletan
Biographie
Nom de naissanceFrançois-Jules Suisse
Date de naissance
Lieu de naissanceLorient,France
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décèsParis,France
NationalitéFrançaise
Parti politiqueRépublicain
Diplômé deÉcole normale
ProfessionProfesseur

Signature de Jules Simon
Présidents du Conseil des ministres français
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Jules-François-Simon Suisse ditJules Simon est unphilosophe ethomme d'Étatfrançais, né le[1] àLorient (Morbihan) et mort le dans le8e arrondissement de Paris. Acclamé de son vivant par plusieurs milieux intellectuels, il fut, selonMarc Angenot, un véritable« maître à penser » pour les« masses bourgeoises et petites-bourgeoises » de la fin duXIXe siècle[2].

Biographie

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Jeunesse et formation

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Jules-François-Simon Suisse[3] est le fils d'Alexandre-Simon Suisse, marchand de drap originaire deLoudrefing enLorraine (1768-1843), d'abord établi àLorient, puis àSaint-Jean-Brévelay (1818) et enfin àUzel.Protestant, il a abjuré sa religion pour épouser en secondes noces une Bretonne catholique, Marguerite Vincente Fontaine (1775-1845), qui est la mère de Jules Simon.

Après de bonnes études aux collèges deLorient et deVannes (aujourd'huicollège Jules-Simon), il devient répétiteur au lycée deRennes. Il commence, de bonne heure, à collaborer à laRevue de Bretagne. Il entre à l'École normale en1833 et devient professeur dephilosophie àCaen (1836) puis àVersailles (1837). Agrégé puisdocteur en philosophie, il suppléeVictor Cousin dans sa chaire à laSorbonne, où il donne un cours très suivi sur les philosophes grecs, notammentPlaton etAristote.

Débuts républicains

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Jules Simon collabore à laRevue des Deux Mondes et fonde, avec son amiAmédée Jacques, laLiberté de penser (1847). Ayant songé à la politique et, malgré une campagne électorale des plus actives, il échoue auxélections législatives àLannion en1847 contre la coalition des partis d'extrême droite et d'extrême gauche. Il prend sa revanche le. Le département desCôtes-du-Nord l'envoie à laConstituante où il siège parmi les modérés.

Député républicain à l'Assemblée constituante de 1848, il publie des études sur la question universitaire et la liberté de l’enseignement.

Opposant au Second Empire

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Jules Simon photographié parNadar, vers 1855-1859.

Le, quelques jours seulement après lecoup d'État du 2 décembre instaurant leSecond Empire, Jules Simon se rend à son cours de la Sorbonne et prononce l'allocution suivante, devenue célèbre :

« Messieurs, je vous fais ici un cours de morale. Je vous dois aujourd'hui non une leçon, mais un exemple. La France est convoquée demain dans ses comices pour blâmer ou approuver les événements qui viennent de se passer. N'y eût-il qu'un vote de blâme, je viens vous dire publiquement que ce sera le mien. »

Il est révoqué le lendemain et privé, par suite, de sa conférence de l'École normale supérieure. Il se retire d'abord àNantes où il emploie ses loisirs à des recherches historiques. Pour marquer son opposition à l'Empire, il publieLe Devoir (1854) dont le retentissement est énorme. Bientôt suiventLa Religion naturelle (1856),La Liberté de conscience (1857),La Liberté (1859), et une série de conférences sur des questions de philosophie, de droit puis enfin d’économie politique. Son ouvrageLa Liberté politique sera lu et traduit par les démocrates japonais des années 1880, notammentChōmin Nakae[4].

Il est un des premiers libéraux à s’intéresser à la question ouvrière, dont il dénonce les abus dans une série de livres très populaires en leur temps.

Élu, le, député du département de la Seine, Jules Simon rejoint au Parlement le groupe de l’opposition libérale, alors dirigée parJules Favre. Ses convictions libre-échangistes le font choisir par les habitants de Bordeaux pour les représenter à la députation : le, Jules Simon est élu député de la Gironde[5].

Membre du gouvernement de la Défense nationale

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Pendant laguerre de 1870, il devientministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts dugouvernement provisoire au lendemain du. « Il n'y a pas d'école neutre », disait-il, « parce qu'il n'y a pas d'instituteur qui n'ait une opinion religieuse ou philosophique ».

Responsabilités parlementaires et ministérielles sous laIIIe République

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Jules Simon photographié parCharles Gallot.

Jules Simon, sachant être autoritaire sous des formes douces et aimables, remet de l'ordre dans l'Université et oblige à démissionnerFrancisque Bouillier etOctave Feuillet. Il dépose le projet d'enseignement primaire obligatoire. Il est l'un des artisans de la généralisation des écoles normales primaires en France,dont l'école normale d'instituteurs de Paris. Brusquement, il se retire le à la suite d'un discours officiel où il attribue à Thiers tout seul l'œuvre de la libération du territoire, discours qui soulève à l'Assemblée nationale d'assez vives polémiques.

Il est élusénateur inamovible le et, le même jour, membre de l’Académie française.

Le, il prend laprésidence du conseil et le portefeuille de l’Intérieur. Dans le discours annonçant son programme ministériel, qu’il prononce pour obtenir l’investiture de l'Assemblée, une phrase est devenue historique, celle où il se déclare « profondément républicain et résolument conservateur ». Âgé de 21 ans,Paul Deschanel, futurprésident de la République, est son secrétaire particulier[6].

Jules Simon (v. 1889)

Dans la période d’instabilité que le pays traverse alors, Jules Simon représente une politique de conciliation entre la droite et l’extrême gauche, très agitées par la question religieuse. Il crée par une circulaire de 1877 lelivret de famille. Simon ne peut maintenir longtemps la balance égale entre les partis et son ministère prend fin à la suite de lacrise du 16 mai 1877.

Jules Simon, au Sénat, continue à s'occuper surtout des questions d’enseignement et combat les décrets sur les congrégations. Lors de sa dernière mission officielle, il représente la France à laconférence internationale de Berlin sur le Travail du. Il a à cette époque comme secrétairePaul Redonnel[7].

De 1889 à 1896, Jules Simon devient le premier président de l’Association Valentin Haüy, créée en 1889 parMaurice de La Sizeranne pour venir en aide aux aveugles. Il est le premier président de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance créée en 1887 (UFSE) et le président d'honneur de laLigue nationale contre l'athéisme. Il est également président de la société savante : laPomme[8].

Jules Simon s'est marié à Louise, Marie, Émilie Boissonnet[9]. Il est le père de l’écrivain et journalisteGustave Simon et du dramaturgeCharles Simon.

Les papiers personnels de Jules Simon sont conservés auxArchives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 87AP :Inventaire du fonds.

Jules Simon a été inhumé le aucimetière de Montmartre21e division[10].

Distinctions et hommages

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  • Jules Simon, médaillon de Jules Chaplain.
    Jules Simon, médaillon deJules Chaplain.
  • Médaillon par Joseph Vallet.
    Médaillon parJoseph Vallet.
  • Statue de Jules Simon par Denys Puech, place du Guatemala, Paris.
    Statue de Jules Simon parDenys Puech,place du Guatemala, Paris.
  • Statue restaurée.
    Statue restaurée.
  • Tombe de Jules Simon et de sa famille au cimetière de Montmartre division 21
    Tombe de Jules Simon et de sa famille au cimetière de Montmartre division 21
  • Cimetière de Montmartre - Tombe de Jules Simon - Buste.
    Cimetière de Montmartre - Tombe de Jules Simon - Buste.
  • Stèle vue de gauche.
    Stèle vue de gauche.
  • Stèle vue de droite.
    Stèle vue de droite.

Décorations

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Œuvres

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Première de couverture deLe Devoir.

Notes et références

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  1. « État civil de la commune de Lorient, naissances de 1813 à 1817, page 175 / 509 »
  2. Marc Angenot,1889. Un état du discours social, Longueuil, Le Préambule,,p. 124-125
  3. BaseLéonore.
  4. Eddy Dufourmont,Rousseau au Japon. Nakae Chômin et le républicanisme français (1874-1890), Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux,, 257 p.(ISBN 979-1030002768)
  5. a etbÉdouardFéret,Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde. Tome 3, Partie 1, Bordeaux ; Paris,Féret et fils ; G. Masson ; É. Lechevalier,, 1878-1889(lire en ligne),p. 576
  6. Thierry Billard,Paul Deschanel, Paris,Belfond,, 298 p.(lire en ligne),p. 33-38.
  7. Guy Barral (2009),Études héraultaises,no 12.
  8. « Adhésion »,Le cidre et le poiré,‎,p. 5(lire en ligne)
  9. Acte de mariage de son fls, Gustave Suisse, dit Gustave Simon sur archivesenligne.paris.fr, page 9,no 75].
  10. Cimetière de Montmartre-Répertoire annuel d'inhumation : Poirson-Simon (1895-1899),p. 31
  11. Musée des beaux-arts de Bordeaux,Jules Chaplain dans les collections
  12. Ruth Fiori (photogr. Gilles Fiori),Paris déplacé. DuXVIIIe siècle à nos jours : architecture, fontaines, statues, décors, Parigramme,(ISBN 978-2-84096-665-4 et2-84096-665-4,OCLC 723437516,lire en ligne).
  13. « Carte détaillée Rennes - plan Rennes - ViaMichelin », surwww.viamichelin.fr(consulté le)

Voir aussi

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Jules Simon photographié parNadar.

Bibliographie

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Iconographie

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  • Jules Simon - homme d'État - Atelier Nadar
    Jules Simon - homme d'État - Atelier Nadar
  • Jules Simon - Atelier Nadar
    Jules Simon - Atelier Nadar

Articles connexes

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Liens externes

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GuerreJean-Auguste Berthaut
Marine etColoniesMartin Fourichon
FinancesLéon Say
Instruction publique et Beaux-ArtsWilliam Waddington
Travaux publicsAlbert Christophle
Agriculture etCommercePierre-Edmond Teisserenc de Bort
Liste des sous-secrétaires d’État
(← DUFAURE IV) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE BROGLIE III →)
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Sous laprésidence d'Adolphe Thiers
JusticeJules Dufaure


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Intérieur
Finances
Guerre
Marine etColoniesLouis Pierre Alexis Pothuau
Instruction publique, Cultes et Beaux-Arts
Travaux publics
Agriculture etCommerce
CultesOscar Bardi de Fourtou (1873)
Liste des sous-secrétaires d’État
(← DEFENSE NATIONALE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE BROGLIE I →)
v ·m
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Vice-présidentJules Favre


Louis Jules Trochu
Chef du gouvernement
Affaires étrangèresJules Favre
IntérieurLéon Gambetta
GuerreAdolphe Le Flô
Travaux publicsPierre-Frédéric Dorian
Justice
Marine etColoniesMartin Fourichon
Instruction publique, Cultes et Beaux-ArtsJules Simon
Agriculture etCommercePierre Magnin
FinancesErnest Picard
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