| Jules Guesde | ||
| Fonctions | ||
|---|---|---|
| Ministre d'État | ||
| – (1 an, 1 mois et 13 jours) | ||
| Président | Raymond Poincaré | |
| Président du Conseil | Aristide Briand | |
| Gouvernement | Briand V | |
| Ministre sans portefeuille | ||
| – (1 an, 2 mois et 3 jours) | ||
| Président | Raymond Poincaré | |
| Président du Conseil | René Viviani | |
| Gouvernement | Viviani II | |
| Député français | ||
| – (16 ans, 1 mois et 27 jours) | ||
| Élection | 6 mai 1906 | |
| Réélection | 24 avril 1910 26 avril 1914 16 novembre 1919 | |
| Circonscription | 7e de Lille(1906-1919) Nord(1919-1922) | |
| Législature | IXe,Xe,XIe etXIIe(Troisième République) | |
| Groupe politique | SOC | |
| Prédécesseur | Eugène Motte | |
| – (4 ans, 7 mois et 16 jours) | ||
| Élection | 20 août 1893 | |
| Circonscription | 7e de Lille | |
| Législature | VIe(Troisième République) | |
| Groupe politique | SOC | |
| Prédécesseur | Geoffroy de Montalembert | |
| Successeur | Eugène Motte | |
| Biographie | ||
| Nom de naissance | Jules Bazile | |
| Date de naissance | ||
| Lieu de naissance | Ancien 9e arrondissement de Paris (royaume de France) | |
| Date de décès | (à 76 ans) | |
| Lieu de décès | Saint-Mandé (Seine,France) | |
| Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise | |
| Nationalité | Française | |
| Parti politique | POF PSdF SFIO | |
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Jules Guesde (prononcé[gɛd] en principe[1] mais on entend la prononciation[gɛzd][2],[3] dans leSud-Ouest de la France), pseudonyme deJules Bazile, né le àParis et mort le àSaint-Mandé, est unhomme politique leadersocialistefrançais et fondateur duParti ouvrier français (POF), premier parti ouvrier organisé deFrance.
Jules Bazile est le fils d’un professeur d’institution privée. Après avoir suivi desétudes classiques et obtenu sonbaccalauréat en 1863, il entre à la préfecture de Paris comme expéditionnaire-traducteur à la direction de la presse.

Il collabore très tôt à des journaux républicains, se signalant par son audace contre lerégime impérial, choisissant alors comme pseudonyme — Jules Guesde — lepatronyme de sa mère, Eléonor Guesde.
Ces années sont celles d’une formation politique de plus en plus marquée à gauche. À un journaliste duMatin venu l'interviewer sur son itinéraire politique en 1893, il répond qu'il est devenu républicain sous l'Empire en lisant en cachette lesChâtiments deVictor Hugo,athée en lisant laCritique de la raison pure deKant et enfin socialiste « parla Commune ».

De fait, c'est deToulouse puisMontpellier, et non à Paris, que le jeune Guesde critique l’entrée enguerre de la France en 1870. Il défend l’opinion républicaine dansLe Progrès libéral de Toulouse en 1868, puis, l’année suivante, jusqu’en 1871, dansLa Liberté etL'Hérault de Montpellier puis dansLes Droits de l’Homme où il est alors secrétaire de rédaction. Il y rencontre d'ailleurs le jeunePaul Brousse.
Après le4 septembre, il soutient la nouvelle République. Guesde est favorable à l'idée desouveraineté nationale contre tout retour à lamonarchie, pour davantage delibertés publiques et laséparation de l'Église et de l'État. Il n'aborde que peu les sujets économiques. Néanmoins, certains de ses textes sont marqués d'une inspirationproudhonienne ou encore influencés par l'Organisation du travail deLouis Blanc. Son engagement dépasse le cadre des journaux. À Montpellier, le 5 septembre, il prend la tête d'une manifestation en soutien à la république.
À partir de, Guesde soutient laCommune de Paris contre l'Assemblée nationale conservatrice deVersailles. Ses articles virulents lui valent diverses condamnations à l’emprisonnement qui le poussent, pour y échapper, à l'exil au mois de juin.
Réfugié enSuisse, dans la ville deGenève, il fréquente les cercles des exilés parisiens ainsi que laSection de Propagande et d'Action Révolutionnaire Socialiste, où il se lie d'amitié avec desanarchistes locaux proches de laFédération jurassienne. Il y découvre également les réseaux de l'Association internationale des travailleurs (AIT). En 1872, il part pourRome où il participe à la création d'une nouvelle section de l'AIT, puis pourMilan, en 1873. Il rencontre dans cette ville sa future épouse, Mathilde Constantini. Il survit en donnant des leçons delittérature.

Au sein du réseau desinternationalistes, Guesde se familiarise avec l'économie politique. Il y prend parti pourMikhaïl Bakounine dans sa critique qui l'oppose àKarl Marx et son « autoritarisme » qualifié alors de « prussien ». Il lit divers ouvrages sur lesLumières et les premierscommunistes. Trois ouvrages semblent particulièrement l'avoir marqué durant cette période d'exil italien - du moins, ses archives peuvent le laisser à penser. LeQue faire ? du penseur russeNikolaï Tchernychevski,L'Origine des espèces deCharles Darwin ou encore les écrits deThéodore Dézamy ont occupé une bonne partie de son temps. Durant ces années, Guesde tient également un carnet depoésies et commence à produire des écrits de réflexion sur la politique.
En 1876, avec son épouse, ils quittent la ville deMilan pourBruxelles, où il rencontre le socialiste belgeCésar De Paepe. Son passage par la capitale belge le confronte concrètement pour la première fois auprolétariat industriel. Cela l'amène progressivement de l'anarchisme vers le socialisme.
Mais la véritable rupture s'opère après son retour àParis durant cette même année 1876, autour duCafé Soufflet, à proximité duPanthéon. Alors haut lieu de la sociabilité des socialistes parisiens, Guesde y fréquenteCarl Hirsch, José Mesa,Gabriel Deville puisBenoît Malon, qu'il a déjà rencontré en Suisse. Guesde s'y familiarise avec certaines des théories de Karl Marx. Les deux hommes ne correspondront qu'après la fondation deL'Égalité en 1879. Alors que Guesde commence à s'affirmer comme un socialiste influent, il rédige en 1877 enitalienUne lettre ouverte au sénateur Lampertico. Dans cette dernière, il s'attaque à l'approche duchristianisme social. En 1878, il publie son premieressai en languefrançaise,Essai de catéchisme socialiste, qui est loin d'être une publication marxiste[4]. Guesde y présente un système d'éducation libertaire, une méfiance vis-à-vis de l'État et fait appel à l'imagination et aurêve pour penser la société de demain. Cetteutopie arrimée à une rigueur démonstrative le fait connaître dans les courants socialistes. La traduction par l'éditeurMaurice Lachâtre en 1875 du livre I duCapital de Karl Marx accélère sa transformation intellectuelle.
De retour en France en 1876, Guesde vise deux objectifs. D'abord reconstituer lemouvement ouvrier décapité par la répression de laCommune de Paris, et convaincre ensuite l’élite de laclasse ouvrière française du bien-fondé des doctrines dusocialisme scientifique issues de la penséemarxiste.
À cette fin, il lance avecPaul Lafargue[5] le journalL'Égalité qui parait avec quelques interruptions de1877 à1883 et qui diffuse en France des idées se voulantrépublicaines-socialistes, comme l'indique son premier sous titre, avant d'affirmer son unique affiliation au socialisme. Les idées diffusées dans ses numéros commencent à être marquées par lemarxisme mais à l'évidence traversées par diverses influences françaises, deBlanqui àRousseau. Rapidement le journal prend ses distances avec le courant républicain dont le journal prétend démontrer l'hypocrisie envers le monde ouvrier. En janvier 1880, lors de la reprise de la publication, le sous titre indique cette évolution.L'Égalité est désormais l'« organe collectiviste révolutionnaire ». Guesde fait également publier en septembre 1878La Loi des salaires et ses conséquences. Ce texte diffuse dans une certaine mesure la thèse du socialiste allemandFerdinand Lassalle, d'après qui il existe une « loi d'airain ». C'est-à-dire« le salaire moyen ne saurait normalement dépasser letantum de subsistance nécessaire […] pour que l'ouvrier puisse vivre et se reproduire ».
Cette agitation l'emmène devant laXe chambre correctionnelle qui le jugea, ainsi queGabriel Deville,Marie Manière etMarie Bonnevial, pour association non autorisée dans l'organisation d'uncongrès ouvrier international prévu le 5 septembre 1878 à Paris[6]. De cet épisode, Guesde fait publier une brochure accusant lasociété bourgeoise,Le Collectivisme devant la 10e Chambre. Il est envoyé à laprison parisienne de Sainte-Pélagie à Paris, dans laquelle sont passés de prestigieux révolutionnaires avant lui (Blanqui, Raspail, Vallès, etc.). Durant son séjour en prison ou juste après, il commence la rédaction de ce qui deviendra l'une des premières publications synthétisant le collectivisme français :Le collectivisme par la révolution.
Durant cette période, le socialisme français tente de se structurer, à l'image des socialistes allemands, avant l'action deBismarck et leslois anti socialistes. Le groupe « collectiviste » dirigé par Guesde réussit à obtenir la majorité au congrès ouvrier deMarseille de 1879, même si ce dernier réunit une diversité de nuances. Sont présents desrépublicains radicaux, desmutuellistes, desanarchistes et des socialistes de diverses obédiences. Guesde malade ne peut être présent. Il se fait replacer parJean Lombard etEugène Fournière.
Le parti créé, il faut maintenant lui donner un programme. Guesde part alors pourLondres, où il rencontre Karl Marx pour la première fois. Celui-ci ouBenoît Malon participe, peut-être, à sa rédaction. Marx en rédige néanmoins les « Considérants ». Ce programme est contresigné par les rédactions deL'Égalité, deLa Revue socialiste et par trois rédacteurs duProlétaire, auxquels se joignent plusieurs groupes, cercles et syndicats. Leur répartition révèle que la carte géographique du collectivisme s'inscrit dans le quart Sud-Est, avec comme centres Marseille,Lyon,Saint-Étienne,Vienne etGrenoble ; larégion parisienne est timidement présente, ainsi que les centres industriels deMontluçon et duCreusot. Parallèlement, une bataille idéologique s'engage avec les anarchistes et les coopérateurs au sein des diverses fédérations. Le congrès duHavre de novembre 1880 apporte des clarifications. La scission avec les coopérateurs est consommée, le programme collectiviste est adopté mais des concessions ont été faites auxlibertaires. Le Congrès proclame qu'au cas où lesélections municipales etlégislatives de 1881 se solderaient par un échec, ce serait la dernière expérience électorale du parti ouvrier qui se bornerait, dès lors, à l'action révolutionnaire.Paul Brousse etBenoît Malon introduisent également deuxamendements en lien avec lesocialisme municipal[7].
La fondation en 1882 duParti Ouvrier. Le PO est ensuite dénomméParti ouvrier français en1893. Le POF reste jusqu'au bout dans la visioninternationaliste. Dans les années 1880, Jules Guesde est l'une des rares voix en France à s'élever contre lecolonialisme. Il dénonce par exemple, lors de laconquête de la Tunisie,« la responsabilité du sang versé en Afrique et des infamies commises, [qui] retombe sur la tête de la bourgeoisie » (décembre 1881)[8].
Très vite, apparaissent des divergences entre les dirigeants concernant les conditions de la prise du pouvoir et les relations du parti avec la jeune République. Pour les « possibilistes » menés parBrousse etAllemane,il convient de faire, au plus tôt, les« réformes possibles » plutôt que d'attendre une révolution dont la réalisation, liée à une hypothétique grève générale, apparaît alors moins que probable[réf. souhaitée].
À cette époque, Guesde incarne la ligne dure du militantisme ouvrier, opposée à tout compromis avec les « forces bourgeoises »[réf. souhaitée]. Tout au long de cette genèse de lagauche française,il incarne un archétype[réf. souhaitée], celui du militant pauvre, incorruptible, qui voyage sans répit pour faire connaître dans toute la France lesocialisme révolutionnaire. Mais sonmarxisme n'est pas sans critique,Friedrich Engels lui même alors gardien de l'orthodoxie, depuis la mort de Marx en 1883, considère que« ce que l'on appelle marxisme en France est certes un article tout spécial », au point que Marx dit, notamment à propos de la pensée dePaul Lafargue et de Jules Guesde qui se disent marxistes :« Ce qu'il y a de certain, c'est que moi je ne suis pas marxiste »[9].
Outre son activité politique inlassable, Guesde publie beaucoup de livres, brochures, articles et anime au premier rang, en dépit de sa santé incertaine, les nombreux meetings socialistes et se révèle bon organisateur. Il incarne les premiers professionnels de la politique définis parMichel Offerlé.Guesde et les cadres du parti structurent rigoureusement le parti selon une logique pyramidale, chaque niveau étant animé par des militants, souvent d’origine ouvrière, totalement dévoués, sinon soumis, à la« discipline guesdiste », qui, par sa rigidité, étonne partisans et adversaires[réf. souhaitée].
Par ailleurs, le Parti ouvrier estinternationaliste, ses liens sont étroits avec les partis étrangers, notamment lasocial-démocratie allemande qui est à l'époque le principal parti socialiste dans le monde. Guesde via Paul Lafargue, maitrisant la langueallemande, maintient un lien permanent avec l'Allemagne. Les liens se consolident mais le transfert est très largement unilatéral. Il s'agit pour lesFrançais de prendre le modèle sur« l'avant-garde du socialisme ». De plus, être en contact avec Hermmann Grimpe,Clara Zetkin,Eduard Bernstein,Wilhelm Liebknecht permet à Guesde de maintenir son prestige tant en France qu'à l'international. Ces contacts participent de la réunion à Paris en 1889 dessocialistes internationalistes, donnant naissance à laSeconde Internationale.
Les succès du Parti Ouvrier sont rapides. Le premier à la chambre des députés du mouvement est Emile Basly. Celui-ci est élu dans la Seine en 1885. En 1888, lors des élections municipales, plusieurs municipalités ont à leur tête un maire affilié au parti. Comptant à peine 2 000 membres en 1889, il gagne en audience — 20 000 militants en 1902 — et conquiert ensuite plusieurs grandes municipalités, notammentRoubaix qui reste le sanctuaire du guesdisme — la « Rome du Socialisme » — jusqu’en 1914[réf. souhaitée][10]. Le PO atteint son plus haut électoral aux législatives de 1893[11].
L'année 1893 est marquée par deux événements pour le petit monde du Parti Ouvrier : d'une part celui-ci est renommé en « Parti Ouvrier Français », une nuance qui affirme le caractère national du parti. D'autre part, Jules Guesde est élu à laChambre des députés dans la circonscription deRoubaix, dont il n'est pas originaire, pouvant apparaître comme parachuté, mais où il installe le parti. Le parti s'investit notamment dans les coopératives en imitant le modèle belge duVooruit deGand. La municipalité de Roubaix passe sous contrôle guesdiste en 1892 sous la présidence d'Henri Carrette. Le contexte politique marqué par lescandale de Panama ainsi que des grèves locales propulsent sa candidature, bien qu'attaquée par ladroite nationaliste pour sa proximité avec l'Allemagne. Guesde salue alors cette victoire révolutionnaire portée par lesuffrage universel. Une fois élu, les lettres dedoléances affluent envers celui qui porte les espoirs de ses électeurs.
Guesde rejoint à la Chambre la cinquantaine de députés se regroupant sous l'étiquette socialiste. Lui se présente comme un homme nouveau contre les vieillesélites traditionnelles et, avec lui, le marxisme français fait son entrée dans l'hémicycle. Ce nouveau salaire lui permet par ailleurs de sortir de ses difficultés matérielles. La tribune de l'assemblée lui donne l'occasion de jouer la carte de lalégalité pour faire entendre sa pensée et celle du groupe/laclasse qu'il représente. C'est également là qu'il professe des « petits traités de pédagogie marxiste » en citant Marx et d'autres théoriciens plus ou moins dans le texte. Il défend les revendications ouvrières immédiates, comme lajournée de huit heures, s'oppose auxlois scélérates et stigmatise l'action des anarchistes. Guesde souhaite par l'action législative faire reconnaître lalutte des classes et amener progressivement à une République sociale, telle que rêvée en 1848 ou encore en 1870-1871. Mais cette douce transition n'est possible qu'à l'unique condition qu'aucune provocation ne vienne des conservateurs et dupatronat, ce qui pourrait avoir pour conséquence unerévolution violente.
Il est battu en 1898 alors qu'il pensait sa réélection acquise. Ce retournement s'explique en partie par son absence dans sa circonscription de Roubaix. Guesde est soit malade, soit donnant des conférences dans toute la France. Son adversaire y est également nouveau. Guesde affronteEugène Motte, un patron local tenant d'unrépublicanisme modéré et aux convictions libérales. Celui-ci dispose du soutien des petits commerçants et desprofessions libérales. Si certains avaient voté pour Guesde en 1893, ses prises de position à la Chambre ont fait basculer cetélectorat vers le défenseur de la petite propriété. De plus, la mécanique guesdiste, postulant une inexorableprise de conscience des travailleurs, est ici mise à l'épreuve puisque nombreux sont les ouvriers qui sont partagés entre lesocialisme leur promettant un avenir meilleur et lelibéralisme ambiant, tout aussi attirant.
Il est réélu en 1906, et conserve son siège jusqu'à sa mort en 1922.
Durant ces années à la Chambre, Guesde etJean Jaurès se rapprochent. Jaurès est d'ailleurs présenté dans le journal guesdisteLe Socialiste comme un député du parti en 1893, car il s'est fait élire sur le programme du Parti ouvrier. Jaurès y publie d'ailleurs plusieurs articles entre 1893 et 1896. Ce moment influence le député du Tarn dont le discours est de plus en plus marqué par la rhétorique de lalutte des classes, même s'il ne sera jamais en accord avec les thèses économiques et le matérialisme simpliste de ses camarades. Au congrès du parti, àNantes en 1894, Guesde et Jaurès apparaissent ensemble à la tribune.
Parallèlement, le parti adopte un nouveau discours. Il faut désormais partir à la conquête desterroirs et, pour ce faire, il faut insister sur la défenses des « petits » contre les « gros ».
Mais, ces années 1893-1896 sont surtout marquées par le rapprochement entre les divers courants et partis dusocialisme français. Jean Jaurès,Édouard Vaillant, Jules Guesde,Jean Allemane assistent au banquet deSaint-Mandé présidé parAlexandre Millerand afin de célébrer les victoires des socialistes aux municipales. En parallèle, depuis la formation de laCGT en 1895, lesyndicalisme est devenu un encombrant allié car, comme l'affirme Guesde au congrès deLondres de 1896 : « Seul le parti constitue la véritable école du socialisme ».

En janvier 1898, parait le célèbre article « J'accuse… ! » d'Émile Zola dansL'Aurore. Chaque responsable politique doit alors faire un choix et le justifier. Guesde, le POF et les socialistes français sont partagés sur la posture à adopter. Guesde soutient quecette affaire n'est pas celle desprolétaires. Guesde souhaite faire du socialisme et rien que du socialisme[12]. Par ailleurs, quelques années auparavant, dans plusieurs prises de positions, Guesde a été ambigu sur lesJuifs et participe à l'antisémitisme ambiant en faisant le lien entrecapitalisme,élites, riches etJuifs (cf l'Usure (finance)). Cependant comme le rappelle Claude Willlard, dans une brochure électorale Jules Guesde émet une défense de Dreyfus qu'il croit innocent (cf aussi le chapitre ci-dessous : Les problèmes bourgeois aux bourgeois) mais se refuse à participer activement à ce mouvement car il souhaite faire du socialisme et rien que du socialisme[12].
Mais en 1898-1899, Guesde ne pratique plus cette rhétorique. En outre, même s'il est soutenu par la figure d'autorité qu'estWilhelm Liebknecht, par ce geste, il s'isole de Jaurès et de ses soutiens ainsi que des figures montantes dusocialisme international que sontKarl Kautsky,Rosa Luxemburg etGueorgui Plekhanov. La première participation à un gouvernement de socialistes, en 1899, dans legouvernement Waldeck-Rousseau accentue la rupture avec la famille socialiste qui participe à ce moment républicain. Ce qui provoque divers remous. Les guesdistesfrancs-maçons partent[Où ?] et se rapprochent des positions de Jaurès. Guesde et le POF perdent leurhégémonie politique sur le mouvement socialiste mais cela ne signe nullement leur disparition. Guesde souhaite revenir à la bonne vieille tactique de l'indépendance. C'est-à-dire revenir au POF d'avant le rapprochement entre les organisations socialistes. Les discussions avecPaul Lafargue sont vives sur ce point.
Néanmoins, cette participation de Millerand à un gouvernement dont le ministre de la Guerre est legénéral Galliffet, chargé de la répression de laCommune, entraîne quelques revirements chez ses détracteurs : Kautsky, Luxemburg ainsi qu'Édouard Vaillant ne peuvent cautionner ce gouvernement. Le POF ainsi que plusieurs groupes socialistes dont le Parti socialiste révolutionnaire de Vaillant signent alors un manifeste commun le 16 juillet 1899 « à la France ouvrière et socialiste ». En août est réuni un congrès àÉpernay. Celui-ci condamne Millerand mais une partie du groupe fait scission. La fin de l'année est encore marquée par le Congrès général des organisations socialistes dit Congrès de la salle Japy. Il y est question de la marche vers l'unité entre l'ensemble des forces socialistes françaises, en dehors desanarchistes. L'hégémonie du POF y est certes contestée mais il s'opère un rapprochement avec ceux qui refusent Millerand. Les groupes de Guesde, Vaillant et Allemane se rapprochent. Mais le projet d'unité du socialisme français n'est pas abandonné un congrès est projeté l'année suivante pour discuter de cette question.
La tension entre Guesde et le socialisme jaurésien s'illustre bien par les répliques que l'un et l'autre se lancent. La presse socialiste atteste de ces reconfigurations politiques.LaPetite République jusqu'alors sous influence guesdiste retourne dans les mains de Jaurès qui souhaitait en faire le journal regroupant l'ensemble des écoles socialistes. Maiscette idée[Laquelle ?] fait long feu. En réplique, les guesdistes cherchent également à se doter d'un quotidien. Ils se rapprochent du propriétaire duMatin,Alfred Edwards, et fondentLe Petit Sou. Les attaques contre la personne de Jaurès y sont nombreuses.
C'est alors que démarre enAllemagne ce que l'historiographie appelle la querelle du « révisionnisme ». Celle-ci, amorcée par la publication parEduard Bernstein desPrésupposés du socialisme, arrive rapidement en France. Alors que Millerand soutient le transfert des théories et pratiques de Bernstein, Guesde se tenant éloigné depuis longtemps des débats théoriquesrien encore une fois à la périphérie[pas clair]. Mais en Allemagne,Karl Kautsky doit désormais composer avec les deux ailes duSPD et, en France, Guesde n'est plus l'interlocuteur privilégié.

Le 26 novembre 1900, un débat opposeJean Jaurès à Jules Guesde àLille, à l'initiative du maire de la villeGustave Delory. Cette controverse est retranscrite immédiatement dansLa Petite République et publiée en brochure. L'orateur deCarmaux parle davantage et développe plus longuement ses arguments face à un Guesde répétant avant tout, et pour une large part, une doctrine déjà bien connue. Dans la tradition socialiste, cette conférence contradictoire s'intitule « Les deux méthodes ».
En novembre 1901, lors du Congrès d'Ivry, le Parti Ouvrier Français fusionne avec leParti socialiste révolutionnaire d'Edouard Vaillant (blanquiste) pour former leParti socialiste de France (PSDF). Pour les deux figures, l'unité est désormais réalisée. En parallèle, les socialistes dit « indépendants » se regroupent autour de Jaurès. En mars 1902, ils fondent àTours leParti socialiste français (PSF). Lors des élections de 1902, les résultats du PSDF sont décevants. Roubaix, « la Mecque » du guesdisme n'est pas reprise. Par ailleurs, le nombre de titres de journaux affiliés au nouveau parti baisse. Tout cela n'empêche pas qu'à laChambre, des députés du PSF soient régulièrement décrochés par les députés guesdistes et les vaillantistes pour voter avec eux. L'inverse est beaucoup moins vrai.
Alors que Jaurès vient de faire publier sous sa directionL'Histoire socialiste de la France contemporaine, les publications guesdistes font bien piètre figure et Guesde — sollicité par Jaurès, pour rédiger l'époque héroïque de laConvention nationale — refuse. Peut-être craint-il de ne pas être à la hauteur du verbe jaurésien. Cette période est néanmoins marquée par plusieurs publications guesdistes. La brochure de Kautsky parue initialement en 1883La lutte des classes en France en 1789, est traduite à l'initiative de Guesde, qui refuse cependant d'en rédiger la préface. Il fait également paraître certaines de ses interventions à la Chambre dansQuatre ans de lutte des classes à la chambre. Son vieuxCatéchisme socialiste est également rééditée. Il semble se désintéresser des controverses autour de l'héritage de l’œuvre de Marx. Le débat théorique lui échappe et se développe dans des cercles de revues extérieures au parti.Le mouvement socialiste d'Hubert Lagardelle, auquel contribueGeorges Sorel, présente comme stériles les guesdistes et leurs théoriciens. Lafargue est leur cible de choix. Mais le mouvement gagne également de nouvelles figures, attirées par sa tradition insurrectionnelle ; en particulier, l'anti-intellectualisme imprégné d'une forte méfiance à l'égard des hommes politiques issus de l'élite et venant des grandes écoles républicaines les attirent[réf. souhaitée].Le jeuneCharles Rappoport, certes méfiant à l'égard du marxisme vulgaire et fervent admirateur de Jaurès, dénonce les idéalistes, Jaurès en tête, devenus pratiques alors que les matérialistes, marxistes, défendent pour lui farouchement l'idéal socialiste.[pas clair]
C'est également durant ces années que sont éditées des cartes postales de Guesde, des épingles de cravates avec des effigies de Delory.
C'est alors que l'opposition franco-française est exportée sur la scène internationale. La revendication de Guesde, que cette unité se fasse sur la base de la condamnation de toute tactique « participationniste », est adoptée puis confortée en1904, lors duCongrès socialiste international d'Amsterdam[13]. Mais les sociaux-démocrates n'entendent pas fermer la porte aux autres socialistes français. La devise « Travailleurs de tous les pays unissez-vous » est ainsi rappelée. L'appel à l'unité dusocialisme français est une nouvelle fois rappelé lors du congrès du SPD de Dresde par Kautsky etBebel. Le congrès d'Amsterdam passe pour être unevictoire à la Pyrrhus. Si la ligne des guesdistes et vaillantistes sort consolidée, les appels à l'unité du socialisme français se font de plus en plus pressants.
Cependant, en dépit de ces succès partisans, le courant réformiste deJean Jaurès, « socialiste indépendant », gagne inexorablement du terrain en France. En1905, le Parti socialiste de France et leParti socialiste français fusionnent pour fonder laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
La fusion du POF dans la SFIO était liée au refus, validé par la nouvelle organisation, du « participationnisme ». Pourtant, en dépit de ce succès tactique, le déclin du courant représenté par Guesde devient rapidement une évidence. Si les « guesdistes » apportent à la SFIO leur capacité militante, leurs publications et leur appareil doctrinal, ils connaissent un déclin inexorable, sans doute accentué par l'état de santé de Guesde, de plus en plus précaire, qui l'empêche de jouer un rôle décisif.
Son courant est isolé — les amis d'Édouard Vaillant ne le soutiennent plus — notamment sur les questions internationales mais plus encore sur la direction des syndicats. L'adoption en 1906 de laCharte d'Amiens, qui défend le principe de l'indépendance vis-à-vis des organisations politiques, fruit de la mise en minorité des guesdistes au congrès, à la fois par les révolutionnaires et les réformistes, et consacre ainsi la rupture définitive de la CGT avec laFédération syndicale internationale.

Quelques coups d'éclat sont encore toutefois à l'initiative de Guesde. Ainsi en, en accord ponctuel avec laCGT, il est le seul député SFIO à voter contre la loi des retraites ouvrières et paysannes, qualifiée par lui, à cause du prélèvement opéré sur les salaires pour les financer, de « vol législatif » ajouté « au vol patronal ». Il dénonce« cet article 2 qui, en instituant un prélèvement sur les salaires ouvriers, aggrave la misère ouvrière, rend plus pénible aux travailleurs le poids du jour et réduit les ressources familiales déjà insuffisantes. », comme l'avait faitPaul Lafargue au congrès de la SFIO de 1910[14].
Par ailleurs, Guesde est opposé à lafranc-maçonnerie, qu'il considère comme« alliée à la bourgeoisie » et« nuisible de la classe ouvrière », comme il le rappela lors du Congrès socialiste deLimoges en 1906. Pour autant, de nombreux francs-maçons étaient adhérents du POF au point d'apparaître constituer un courant au sein du mouvement.
En 1914, trois jours après la mort de Jaurès, et en accord avec lemanifeste du POF de 1893[15][pas clair], il vote « l'Union Sacrée » de tous les partis dans la défense du pays.
En effet, dans le manifeste du POF de 1893, il affirmait son combat pour la paix, mais pas à n'importe quel prix[16] :« l'internationaliste n'est ni l'abaissement ni le sacrifice de la patrie », et« La France n'aura pas de plus ardents défenseurs que les socialistes du mouvement ouvrier. ».
Guesde devient ministre d'État de1914 à1916 (cabinetsViviani etBriand). Il adopte des positions patriotiques comme le firent lesJacobins à leur époque :« Je n'ai pas la même crainte de l'avenir. La guerre est mère de révolution »[17] (1914).
Jules Guesde pensait en effet que, comme sous laRévolution française, la guerre accoucherait d'unerévolution sociale en France et serait ainsi le point le départ d'une révolution internationale ;« Pour cette renaissance sociale, il faut vaincre, si lente qu'elle puisse être à venir et quelque sang qu'elle doive couler »[17] (). À ce prix, il y eut effectivement des révolutions, notamment en Russie (Révolutions defévrier et d'octobre 1917) et en Allemagne (Révolution Spartakiste en 1919).
Guesde etSembat vont également s'opposer en conseil des ministres à l'arrestation des « défaitistes » que demandent les autorités civiles ou militaires[17].

Après l'armistice, lecongrès de Tours le voit choisir la « vieille maison » SFIO à la suite deLéon Blum etJean Longuet, contre la majorité qui crée la Section française de l'Internationale communiste, futurParti communiste. Pourtant, ses dernières réflexions politiques s'adressent à larévolution bolchevique alors encore incertaine enRussie, même s'il est en désaccord avec larévolution d'Octobre contrairement àcelle de février. Il dit :« Veillez sur la révolution russe. »

Malade, Guesde meurt àSaint-Mandé le[19]. Ses cendres reposent aucimetière du Père-Lachaise, (case 6323 ducolumbarium)[20].
Sa fille, Louise Bazile est la mère de l'actrice Lilian Louise Hélène Volpert, diteLilian Constantini (1902-1982), qui épouse le riche industrielCharles Schneider (1898-1960).
Jean-Marie Benoist (1942-1990), écrivain, philosophe et universitaire, membre du trèsdroitierClub de l'horloge, figure également au nombre de ses descendants.

De très nombreuses rues sont dénomméesJules-Guesde. D'après une étude du magazineSlate réalisée en 2016[21], le nom « Jules-Guesde » fait partie des 200 noms de personnalité les plus donnés aux rues françaises, étant attribué à près de 400 rues[22], surtout présentes dans larégion lilloise, lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais et enrégion parisienne[23].
Unlycée de Montpellier porte son nom, ainsi qu’une école primaire deMontauban, une autre àHouilles, uneplace et unestation du métro àMarseille.
Un timbre à son effigie a été émis en France en 1957[24].


La portée du « guesdisme » interroge aujourd'hui l'histoire du mouvement ouvrier à travers les traces qu'il a laissées dans toutes les composantes actuelles de la Gauche française. Jules Guesde reste cependant une personnalité historique et un lien très fort entre les partis communiste et socialiste avant Guerre.Bracke etCachin sont tous deux « guesdistes ». Ce lien existe encore aujourd'hui malgré le rejet des cadres des partis.
Si la question syndicale a été définitivement tranchée par laCharte d'Amiens, la relation d'un parti révolutionnaire avec le système parlementaire est restée au centre des problématiques de cette époque. Cette difficulté, mal résolue, a été, par les scissions et affaiblissements qu'elle a provoqués au sein du POF, une des explications majeures de son déclin.
L'opinion publique a peu à peu, comme les militants, avalisé les choix stratégiques des « Indépendants » tels Millerand et surtout Jaurès qui apparaît, à la veille du conflit mondial et bien plus que Guesde, comme le chef de file des socialistes de France. À la croyance en une crise rapidement suivie de la révolution, s'est substituée peu à peu la foi en l'imminence de la victoire parlementaire.
Guesde a campé jusqu'en 1914 sur son positionnement de non-conciliation avec labourgeoisie.
Au moment de l’affaire Dreyfus, s'il croit le capitaineDreyfus innocent et s'affirme publiquement dreyfusard, il refuse de s'associer activement aux campagnes dreyfusardes. Il indique en novembre1900 :« Voilà comment j'ai été dreyfusard, c'est-à-dire dans la limite de la lutte contre le militarisme débordé, allant jusqu'à menacer, sous le couvert d'un gouvernement complice, d'un véritable coup d'État »[25]. L'affaire brise le rapport de confiance entre Jules Guesde etPaul Lafargue, ce dernier voulant effectivement s'impliquer :« Le Parti ouvrier, qui est un parti politique, ne peut se désintéresser des questions politiques qui agitent le pays… »[26].
Les guesdistes considèrent cette affaire comme un conflit interne à la bourgeoisie dont ils n'ont pas à se mêler. C'est d'ailleurs l'occasion pour Jules Guesde de s'opposer àJean Jaurès et ses amis : en effet, il existe deux lignes principales au sein du mouvement socialiste, l'une partisane de certaines alliances électorales pragmatiques avec des bourgeois de gauche (Jaurès), l'autre, plus intransigeante et doctrinaire, qui refuse tout accommodement au nom de la lutte des classes (Guesde).« Aux yeux de Guesde, Jaurès et les siens avaient abandonné le terrain de la lutte des classes » note l'historienMichel Winock. Expliquant son refus de défendre Dreyfus, Guesde écrit ainsi :« Cette victime-là, c'est un des membres de la classe dirigeante, c'est un capitaine d'état-major ; c'est l'homme qui en pleine jeunesse, fort d'une richesse produit du vol opéré sur les ouvriers par sa famille […] a choisi ce qu'il appelle la carrière militaire ». Michel Winock commente :« Les socialistes n'avaient pas à défendre "cette victime là". Guesde redoute l'embourgeoisement d'une classe ouvrière, distraite de sa tâche révolutionnaire, pour sauver "la République de ses maîtres" »[12].
La même distance est marquée en 1892-1893 lorsque éclate l'affaire de Panama.
Enfin, sur le plan théorique, quoique « marxiste », le mouvement guesdiste n'a jamais défini sa politique sur une base théorique ou philosophique, mais sur des critères concrets.« Le collectivisme ne se distingue pas du communisme scientifique, tel qui est sorti de la critique maîtresse de Karl Marx. Si cette appellation a prévalu en France, c’est que, pour les besoins de notre propagande, il y avait lieu de nous distinguer des divers systèmes communistes qui, forgés de toutes pièces par des hommes de plus ou moins de bonne volonté ou de génie, versaient tous dans l’utopie »[27].
Les discours de Guesde, comme la plupart de ses articles, restent très peu influencés par les théories de Marx, sinon dans quelques mots d'ordre qui paraissent relever deslogans plutôt que d'une réflexion profonde, argumentée et serrée, respectueuse des idées dusocialisme scientifique[28]. Jules Guesde se veut pédagogue d'abord pour la masse prolétarienne, puis depuis la chambre des députés pour l'opposition et le peuple en général.
Des intellectuels socialistes de premier plan, dontLucien Herr ouCharles Andler, ont pu être rebutés par des simplifications incapables d'aboutir à des apports théoriques majeurs, hors cette espérance quasi messianique, entretenue et incarnée par le chef du POF, de la sortie prochaine des prolétaires du « bagne capitaliste ».
N. MacInnes déclare que Guesde n'avait pas compris le marxisme, et que sa « mixture » avec leblanquisme « favorisait l'incompréhension » du marxisme. Il note d'ailleurs que« Guesde ne s'est jamais fait passer pour un théoricien marxiste »[29]. Cependant, comme le fait remarquerJean-Numa Ducange :« Le marxisme de Jules Guesde est oral, ce qui est important quand on veut s’adresser au peuple »[30].
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