Pour les articles homonymes, voirFournier,Pierre Beaudry etBeaudry.
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Jules Fournier (pseudonyme :Pierre Beaudry), né le àCoteau-du-Lac et mort le àOttawa, est unjournaliste, un écrivain et uncritique littérairequébécois[1].
Jules Fournier naît àCoteau-du-Lac en 1884. Il est le fils de d’Isaïe Fournier, cultivateur, et de Marie Durocher[2]. Il étudie à partir de 1897 auséminaire deValleyfield. L'abbéLionel Groulx lui enseigne la rhétorique et lui remet le premier prix d'histoire en 1902. Groulx décrit son jeune protégé dansMes mémoires comme ceci :
« Un élève brillant, difficile, exigeant et un peu frustré, infatigable liseur en avance sur ses condisciples et la plupart de ses professeurs, d’où cet esprit frondeur qui s’était développé en lui. »
— L'abbé Lionel Groulx
En décembre 1902, l’abbé Pierre-Avila Sabourin, le directeur de l'institution, dont Fournier s’est moqué, le force à quitter le collège[2]. Jules Fournier continue de s'instruire par lui-même[3].
Il devient reporter pourLa Presse en 1903 et 1904 et publie sous le pseudonyme de « Pierre Beaudry ». De 1904 à 1908, il est courriériste parlementaire, reporter politique et rédacteur au journalLe Canada. Il voyage enNouvelle-Angleterre, pour enquêter sur la situation économique, politique et religieuse desFranco-Américains. À partir de 1906, toujours sous le pseudonyme de « Pierre Beaudry », il collabore au journal de son amiOlivar Asselin,LeNationaliste. Il en devient le directeur en 1908. En 1907, il est attaqué en justice parAdélard Turgeon, puis en 1909 parLouis-Alexandre Taschereau etLomer Gouin. La même année, il subit son procès et écope de trois mois de prison à laPrison de Québec. Il en sort après dix-sept jours[2],[4]. Ce temps passé à l'ombre lui inspireSouvenirs de prison, qui est publié en 1910. Il collabore ensuite avecLa Patrie etLe Devoir. « Mon encrier », un de ses articles les plus célèbres, est publié en première page du premier numéro duDevoir. Le texte débute ainsi :
« C'est un bel encrier tout flambant neuf, rempli jusqu'au bord de bonne encre fraîche et claire. Oh ! le merveilleux liquide ! Comme il fera d'agréables éclaboussures sur de certains visages ! »
— Jules Fournier,Le Devoir, 10 janvier 1910[5].
En, il fonde l'hebdomadaireL'Action. Parmi ses collaborateurs on compte notamment son ami Olivar Asselin, Arthur Beauchesne, Ferdinand Paradis,Édouard Montpetit,Marcel Dugas, Robert La Roque, René Chopin,Albert Lozeau etPaul Morin. En 1915, le style polémique de Fournier lui vaut les reproches du maire deMontréal,Médéric Martin[2]. Ses collègues de l'époque font remarquer qu'il n'était pas comme les autres journalistes canadiens, tirant ses inspirations des classiques français. Libéral sans être anticlérical, son confrère Olivar Asselin le compare àArthur Buies.
Le, il épouse Thérèse Surveyer avec qui il a un fils[4].
En 1917, il devient traducteur auSénat canadien. Il meurt le 16 avril 1918, àOttawa, d'une pneumonie[4], à l'âge de trente-trois ans. Le 18 avril, il est inhumé auCimetière Notre-Dame-Des-Neiges à Montréal[6]. En 1922, sa femme et Olivar Asselin font paraître le recueilMon encrier, qui rassemble ses textes les plus importants[7].
Le littérateurBerthelot Brunet le classe parmi les meilleurs journalistes canadiens.
Une biographie de Jules Fournier a été écrite par Adrien Thério en 1954 et une autre par Alonzo Leblanc en 1980.
Depuis 1980, leprix Jules-Fournier est remis en son honneur par leConseil de la langue française[8].
Rochefort,Brunot,La Bruyère,Fontenelle,France,De Gourmont,Lemaître,Pascal,Racine,Rivarol,Paul Stapfer,Taine,Louis Veuillot,Voltaire.