Jules Bianchi, né le àNice et mort le dans la même ville, est unpilote automobile français. Issu d'une célèbre famille du sport automobile, il est le petit-fils deMauro Bianchi et le petit-neveu deLucien Bianchi. Il participe à 34 Grands Prix deFormule 1 entre2013 et2014.
Après des débuts enkarting remarqués, Jules Bianchi passe à lamonoplace en2007. Dès sa première année, il est sacréchampion de France de Formule Renault. La saison suivante, il termine troisième desFormule 3 Euro Series avec une victoire prestigieuse auxMasters de Formule 3. En 2009, sacré champion deFormule 3 Euro Series, il reçoit le soutien de laScuderia Ferrari qui l'intègre dans son académie de jeunes pilotes. En2010, il s'engage enGP2 Series, l'antichambre de la Formule 1. Pour sa première année, très régulier, il termine troisième du championnat. Toujours enGP2 en2011, il parvient, malgré un début de saison compliqué, à renverser la situation et à terminer à nouveau à la troisième place finale.
La saison suivante, il passe enFormula Renault 3.5 Series, antichambre alternative de laFormule 1 et devient pilote de réserve deForce India. Après une dernière course controversée, il termine vice-champion. Sans volantFormule 1 chez Force India pour lasaison 2013, l'équipe lui ayant préféréAdrian Sutil, il est intégré peu avant le premier Grand Prix de la saison au sein de la modeste écurieMarussia F1 Team par laScuderia Ferrari. Au volant d'une monoplace peu compétitive avec laquelle il évolue en fond de grille, Bianchi domine assez largement son coéquipier également novice et obtient pour meilleur résultat en Grand Prix une13e place.
En2014, toujours avec Marussia, il marque les seuls points de l'histoire de l'écurie en prenant la neuvième place duGrand Prix de Monaco. Sa carrière enFormule 1 est brusquement interrompue après un grave accident causé par une collision sous une pluie battante entre sa monoplace et une dépanneuse auGrand Prix du Japon, le. Dans le coma durant plus de neuf mois, il meurt le des suites de ses blessures. C'est le premieraccident mortel d'un pilote enFormule 1 depuis celui d'Ayrton Senna auGrand Prix de Saint-Marin 1994. À la suite de cet accident mortel, laFIA a décidé de revoir les règles de sécurité et de mettre en place leHalo (automobile).
Jules Lucien André Bianchi naît le àNice. À l'âge de trois ans et demi, il demande à ses parents d'essayer lekarting sur la piste de la Siesta, àAntibes[1]. Très vite, son père accepte et le jeune Bianchi s'adapte très rapidement au fonctionnement des karts, en quelques tours[1],[2].
Plus tard, à la fin desannées 1990, le jeune Français roule en karting sur le circuit des Trois-Lacs àPiégut, qui appartient à ses parents[3]. Par la suite, la famille déménage àBrignoles et Bianchi continue le kart sur le circuit de la commune, également propriété de ses parents. À 11 ans, il assiste à la visite du triple champion du monde deFormule 1Michael Schumacher sur ce circuit et participe à une course avec ce dernier[4],[5].
Jules Bianchi participe à son premier championnat de karting à l'âge de dix ans mais ses premières courses sont décevantes, notamment à cause d'un matériel trop limité[6]. Toutefois ces déceptions font« décupler sa motivation » et il parvient à décrocher ses premières victoires[1]. Par la suite, les résultats satisfaisants du Français l'amènent au niveau national et continental. Il s'illustre notamment lors de l'année 2004, durant laquelle il est sacré champion de France junior et vice-champion d'Europe junior[7].
Alors qu'il a une quinzaine d'années, Jules Bianchi, devenu piloteprofessionnel en karting, arrête ses études enclasse de troisième[2]. Il explique :« J'étais déjà pro, en karting. Quand on n'est pas un grand fan de l'école, ce n'est pas facile de concilier les deux. Et les profs ne m'ont jamais aidé. Quand j'étais absent une semaine pour une course et qu'il y avait des contrôles, ils me mettaient zéro directement »[2]. Il continue ses succès les années suivantes, avec notamment pour meilleures performances, le titre de champion d'Asie-Pacifique en 2005[8], puis la deuxième place finale en Coupe du monde l'année suivante[9]. Ces résultats amènentNicolas Todt, le manager deFelipe Massa, à devenir le manager de Bianchi, alors âgé de 17 ans, à la fin de l'année 2006[10].
L'année suivante, il rejoint le championnat deFormule 3 Euro Series au sein de l'écurieART Grand Prix codirigée par Nicolas Todt où il a pour équipiers le débutantJon Lancaster, ainsi queJames Jakes etNico Hülkenberg. Durant une grande partie de la saison, il se montre l'auteur de performances encourageantes sans encore gagner avec notamment quatre podiums : un auMugello, un àZandvoort et deux autres auNürburgring[17]. À 18 ans, il obtient son premier succès au mois d', àZolder, lors desMasters de Formule 3, épreuve de prestige hors-championnat[18]. Parti de la deuxième position derrière son coéquipier Hülkenberg, il prend un meilleur départ que l'Allemand et parvient à conserver la tête sur une piste détrempée pour s'adjuger la victoire finale[18],[19]. Cette victoire fait de lui l'un des plus grands espoirs du sport automobile français[20]. En Formule 3 Euro Series, il inscrit sa premièrepole position àBrands Hatch mais ne peut concrétiser en course, devant abandonner[21] sur lecircuit Bugatti auMans[22]. Le lendemain, il remporte sa première victoire deFormule 3 dans le cadre du championnat continental, alors que son coéquipier Hülkenberg est sacré champion[23]. Bianchi remporte également une deuxième victoire dans le championnat à l'occasion de la dernière course se déroulant àHockenheim : durant cette course, le pilote français s'impose alors que les accidents s'enchaînent derrière lui, causant trois interventions de la voiture de sécurité et l'interruption finale de l'épreuve[24]. Il termine finalement troisième du championnat, derrière le champion Nico Hülkenberg et son dauphinEdoardo Mortara et se distingue également en étant le meilleur débutant[24],[25].
Sacre en Formule 3 et entrée dans le giron Ferrari (2009)
En2009, il poursuit avec l'écurieART Grand Prix enFormule 3 Euro Series, avec pour objectif avoué le titre européen[20]. Lors de la première manche àHockenheim, il termine à deux reprises dans les points, avec une troisième place dans la deuxième course[26]. Entre deux manches deFormule 3, il participe à une course deFormule Renault 3.5 Series avecSG Formula, sans succès particulier[27]. De retour enFormule 3, il décroche sa première victoire de la saison sur leLausitzring, après être resté un temps derrière son coéquipierValtteri Bottas avant de le dépasser au septième tour[28]. Il prend ainsi la tête du championnat et confirme son avance en s'imposant lors de la manche suivante auNorisring[29]. ÀZandvoort, il parvient à remporter les deux courses du week-end[30],[31] et est le seul pilote de la saison à réaliser pareille performance[26]. Il continue d'engranger les succès et de se rapprocher du titre continental en s'imposant lors des courses principales àOschersleben sur leNürburgring[32],[33].
Sa saison subit un coup d'arrêt àBrands Hatch, où il ne marque aucun point durant les deux courses[26]. En septembre, il participe à quelques courses duchampionnat de Grande-Bretagne de Formule 3 avecART Grand Prix en tant que pilote invité, ne marquant aucun point pour le classement des pilotes. ÀAlgarve, dans le cadre de ce championnat, il remporte les deux courses du week-end[34],[35]. De retour enFormule 3 Euro Series, Jules Bianchi remporte sa septième victoire de la saison sur lecircuit de Barcelone[36]. Le pilote français aborde ainsi la manche suivante, àDijon, avec la possibilité de s'assurer du titre de champion[37]. Lors de la première course, parti de la pole position, il fait une erreur, gêné par la voiture de sécurité et perd plusieurs positions, ce qui ne permet pas encore à Bianchi de célébrer son titre,Christian Vietoris restant toujours en course après sa victoire[38]. Toutefois, le lendemain, alors qu'il reste encore deux courses à disputer au championnat, il remporte sa huitième victoire de la saison et est sacré champion desFormule 3 Euro Series[39],[40]. Tout juste titré, il est confirmé enGP2 Series pour lasaison 2010 chezART Grand Prix[41]. Toujours enFormule 3, il termine sa saison et célèbre son sacre par une neuvième et ultime victoire sur leHockenheimring[42]. Ainsi, Jules Bianchi est champion desFormule 3 Euro Series avec neuf victoires en vingt courses, alors que son équipeART Grand Prix est également titrée[43].
En, des rumeurs rapportées par laBBC évoquent que Bianchi pourrait remplacerLuca Badoer, suppléant deFelipe Massa chezFerrari, gravement blessé à la tête lors duGrand Prix de Hongrie[44]. Son agent,Nicolas Todt, convainc l'écurie italienne de faire participer le Français aux séances d'essais pour les jeunes pilotes organisés début décembre sur lecircuit de Jerez. Lors de sa première journée au volant de laFerrari F60, il réalise le cinquième temps à 468 millièmes du meilleur temps d'Andy Soucek surWilliams FW32. Le lendemain, il réalise le neuvième temps à1 s 868 deGary Paffett surMcLaren MP4-24[45]. La Scuderia Ferrari annonce à cette occasion avoir signé un contrat à long terme avec le Français qui est le premier pilote à intégrer laFerrari Driver Academy, une académie destinée à préparer les meilleurs jeunes pilotes à laFormule 1[46].
Saisons dans les antichambres de la Formule 1 (2010-2012)
EnGP2 Series, Jules Bianchi signe la première pole position de sa carrière dans la discipline, à l'occasion de la première séance de qualifications de la saison, sur lecircuit de Barcelone[51]. Toutefois, le reste du week-end est désastreux pour le Français qui abandonne lors de la première course et termine hors des points à la deuxième[52]. ÀMonaco, il termine quatrième et marque ses premiers points, avant d'inscrire son premier podium lors de la deuxième course[53]. Ce prometteur week-end monégasque est suivi par une manche ratée àIstanbul avec aucun point marqué[52]. ÀValence, Jules Bianchi, après une longue bataille avecPastor Maldonado et une course entrecoupée de sorties de piste et d'interventions de la voiture de sécurité, termine deuxième de la course principale[54]. ÀSilverstone, malgré une pole position[55], le Français doit s'incliner en course pour terminer à nouveau deuxième[56]. Lors des courses suivantes, il enchaîne les classements dans les points, avec une cinquième place lors de la deuxième course de Silverstone, une cinquième place puis une quatrième place àHockenheim[52].
Toutefois, sa série s'arrête violemment lors de la course principale sur leHungaroring, où il est impliqué dans un carambolage avecDani Clos etHo-Pin Tung[57]. En plus de déclarer forfait pour la course du lendemain, il souffre de douleurs au dos et d'une fracture d'unevertèbre[58],[59]. Presque un mois plus tard, Bianchi est déclaré apte à courir pour la manche deSpa-Francorchamps, ne manquant ainsi aucune manche du championnat[60]. Son retour est difficile et il n'arrive pas à finir dans les points lors des deux courses[52]. ÀMonza, Jules Bianchi retrouve le podium, à l'occasion de sa deuxième place lors de la course principale[61], avant de terminer quatrième lors de la deuxième course[62]. ÀAbou Dabi, pour la dernière manche de la saison, il termine cette saison en dents de scie sur deux courses hors des points[52]. Finalement, Jules Bianchi se classe troisième desGP2 Series, meilleur débutant, sans aucune victoire, mais avec quatre podiums, alors que son équipeART Grand Prix termine troisième du championnat des Équipes[63].
Quelques jours plus tard, il prend part aux deux journées d'essais pour les jeunes pilotes organisés sur lecircuit Yas Marina, àAbou Dabi[66]. Lors de sa première journée au volant de laFerrari F10, il n'effectue qu'un tour rapide afin de tester de nouvelles pièces en préparation du championnat 2011 et réalise le douzième temps, à 4,2 secondes de la meilleure performance deDaniel Ricciardo (Red Bull RB6). Le lendemain, il améliore son temps et n'est plus qu'à 1,8 seconde de l'Australien[67],[68],[69]. Il déclare n'être« pas encore très à l'aise » avec les monoplaces deFormule 1, mais« commence à acquérir de l'expérience »[70].
Fin, Jules Bianchi est confirmé pour lasaison 2011 chezART Grand Prix dans les championnats deGP2 Asia Series et deGP2 Series[71]. Pilote le plus rapide lors des essais de pré-saison[72], il remporte la première course desGP2 Asia Series àAbou Dabi, devant son compatrioteRomain Grosjean et termine huitième lors de la deuxième course[73]. Les manches deSakhir sont annulées et le championnat se voit réduit à deux manches, avec un épilogue àImola[74]. Troisième lors de la première course, Bianchi abandonne lors de la deuxième course[75]. Il doit donc laisser le titre à Grosjean, mais est tout de même sacré vice-champion[76].
Dans lechampionnat principal avec ART, Jules Bianchi est nommé comme le favori pour le titre parPastor Maldonado, tenant du titre[77]. Il commence sa saison par un podium àIstanbul[78]. ÀBarcelone, il décroche sa première pole position[79], mais est ensuite pénalisé de dix places sur la grille de départ pour avoir ignoré des drapeaux jaunes[80]. Il parvient à remonter dans les points, jusqu'à la septième place[81]. Les courses suivantes sont plus difficiles : àMonaco et àValence, il ne marque aucun point, abandonnant à trois reprises en l'espace de cinq courses[82].
ÀSilverstone, Jules Bianchi retrouve le succès en décrochant la pole position sous la pluie[83], avant de confirmer sa victoire lors de la course principale[84]. Cinquième lors de la course sprint à Silverstone et quatrième lors de la course principale auNürburgring[82], Jules Bianchi manque de peu de décrocher une seconde victoire lors de la deuxième course en Allemagne, menant du deuxième à l'avant-dernier tour avant de commettre une erreur et de devoir terminer au deuxième rang final[85]. Sur leHungaroring, le pilote français continue sa série d'entrée dans les points, finissant septième lors de la course principale et sixième lors de la course sprint[82]. ÀSpa-Francorchamps, il termine deuxième lors des deux courses, derrièreChristian Vietoris puis derrièreLuca Filippi[86],[87]. Pour la dernière manche de la saison, àMonza, Jules Bianchi termine huitième de la course principale et finit son championnat sur un podium lors de la course sprint[88]. Grâce à sa deuxième moitié de saison marquée par dix courses dans les points consécutives dont cinq podiums, Jules Bianchi termine troisième du championnat des Pilotes, derrièreRomain Grosjean et Luca Filippi, alors que son équipeART Grand Prix se classe cinquième des Équipes[89].
Fin avril, il participe aux essais sur leMugello[96]. Durant lasaison de Formule 1, il participe à neuf séances d'essais du vendredi matin avec Force India, où il fait bonne impression face aux titulaires, de qui il se rapproche progressivement en matière de performance pure, faisant de lui un candidat de choix pour une titularisation chez l'équipe indienne en2013[97].
EnFormula Renault 3.5, Jules Bianchi franchit la ligne d'arrivée en premier auMotorland Aragon[98], mais est disqualifié à cause d'une anomalie technique de sa voiture[99]. Sans aucun point après la première manche espagnole, le pilote français termine deuxième de la course deMonaco derrièreSam Bird[100]. ÀSpa-Francorchamps, une semaine plus tard, Bianchi termine à nouveau deuxième, derrièreMarco Sørensen[101]. AuNürburgring, après avoir décroché la pole position[102], il domine entièrement la course pour finalement remporter sa première victoire[103]. AuMoscow Raceway, il termine deuxième de la première course[104] et remporte la pole position dans la deuxième séance de qualifications[105], avant de terminer à une septième place cette course[106].
ÀSilverstone, dans des conditions climatiques dantesques et changeantes, Jules Bianchi remporte sa deuxième victoire de la saison[107]. Malgré une pole position lors de la course du lendemain[108], il doit s'incliner et finir troisième, se replaçant dans la course au titre face àRobin Frijns ouSam Bird[109]. Sur leHungaroring, le pilote français décroche un nouveau podium[110], avant de terminer neuvième de la deuxième course[106]. En France, aucircuit Paul-Ricard, Bianchi termine quatrième de la première course[106], avant de prendre la pole position de la deuxième course[111] et de s'imposer pour la troisième fois de la saison, prenant la tête du championnat[112]. ÀBarcelone, pour la finale de la saison, malgré une pole position[113], il termine seulement septième de la pénultième course de la saison, Frijns en profitant pour prendre les rênes du championnat[114]. Lors de la dernière course de la saison, Bianchi reprend virtuellement en tête du championnat, mais est poussé par Frijns hors de la piste, le forçant à abandonner la course et le titre[115]. Pénalisé pour cette action, le pilote néerlandais conserve néanmoins son titre de champion, au détriment de Bianchi[116]. Dans cette houleuse fin de championnat, Jules Bianchi est vice-champion avec trois victoires, alors que son équipeTech 1 Racing est sacrée championne des Équipes[117]. Le pilote français reste fortement amer de cette fin de saison[118], réclamant des changements dans le règlement, arguant que« c'est trop facile de gagner un championnat comme ça. [Frijns] méritait plus qu'une pénalité »[119].
Du au de la même année, il participe aux essais réservées aux jeunes pilotes organisés sur lecircuit de Nevers Magny-Cours : au volant d'uneFerrari F2012 lors de la première journée, il réalise 87 tours et le meilleur temps en1 min 18 s 070, avec cinq dixièmes d'avance sur son proche poursuivant, le BrésilienLuiz Razia[120]. Le lendemain, à bord de laForce India VJM05, il accroît à une seconde son avance et améliore son temps d'une seconde et demi[121]. Enfin, lors de la troisième journée, il domine à nouveau la séance avec la F2012, toujours à une seconde d'avance sur les autres pilotes[122]. Il pilote une dernière fois la F2012 pour des essais aérodynamiques en novembre, peu avant la fin duchampionnat[123].
Jules Bianchi participe aux essais de pré-saison avecForce India avant d'être engagé parMarussia.
En, dans unkart aux couleurs de l'équipeForce India, il remporte leDesafio Internacional das Estrelas, une course prestigieuse annuelle organisée parFelipe Massa[124],[125]. L'écurie indienne le fait également participer aux essais hivernaux pour lasaison 2013 de Formule 1, Bianchi étant favori pour être titularisé aux côtés du BritanniquePaul di Resta[126]. Le Français, qui s'est préparé de façon intensive, pense même que 2013 est l'année idéale pour intégrer la discipline-reine du sport automobile :« Personnellement, je pense que je n'ai plus rien à apprendre du poste de troisième pilote. Je l'ai fait pendant deux ans, une année chez Ferrari et l'autre chez Force India. Cela ne m'apporterait pas grand chose de faire une nouvelle saison comme cela, d'autant plus que je roulerais encore moins puisque je ne participerais à aucun championnat. Honnêtement, je me sentirais moins prêt pour laF1 en 2014. Pour moi, 2013 est l'année idéale pour faire mes débuts en Formule 1 »[127]. Pourtant malgré le soutien de laScuderia Ferrari, qui souhaite fournir ses moteurs à Force India en 2014, l'écurie indienne titularise l'AllemandAdrian Sutil, jugé plus expérimenté[128].Vijay Mallya, qui n'a d'ailleurs pas confirmé Bianchi comme troisième pilote, espère cependant continuer de collaborer avec le jeune pilote[129].
Deux jours plus tard, le, grâce au soutien de la Scuderia Ferrari, de laFédération française du sport automobile, de ses sponsors et de son managerNicolas Todt, il est titularisé chez la petite écurie russeMarussia F1 Team où il remplace le BrésilienLuiz Razia, recruté pourtant trois semaines auparavant mais dont le contrat a été rompu plus tôt dans la journée, ses sponsors n'ayant pas réglé le deuxième paiement dû en échange de son baquet[130],[131]. Il était en concurrence avec l'IndienNarain Karthikeyan et le FinlandaisHeikki Kovalainen[132]. Il se retrouve le lendemain au volant de laMarussia MR02 pour effectuer deux jours d'essais au volant de sa nouvelle voiture, avant de visiter l'usine de l'écurie àBanbury, enAngleterre. Afin de mieux répartir les masses d'une monoplace moribonde qui utilise le système de récupération d'énergie cinétique pour la première fois, alors que l'ensemble des autres voitures du plateau en disposent depuis 2011, les ingénieurs de Bianchi lui demandent de perdre deux kilos avant le début du championnat, le[133].
Pilote d'une écurie de fond de grille qui n'a pas inscrit le moindre point depuis son arrivée enFormule 1 en 2010, Bianchi, qui lui apporte un budget inférieur à celui de Chilton et à celui dont aurait disposé Razia, ne peut avoir pour objectif que de battre son coéquipier, le BritanniqueMax Chilton, lui aussi débutant et les pilotesCaterham F1 Team,Giedo Van der Garde etCharles Pic. Toutefois, Nicolas Todt estime qu'il devait commencer à un moment ou un autre sa carrière dans la discipline :« Le choix de Marussia n'est pas forcément le bon. Mais, à un moment donné, un pilote doit décider d'entrer dans l'arène. Il doit engranger des kilomètres, se frotter au peloton, travailler la stratégie de course, les changements de roues, mémoriser tous les circuits, participer aux choix techniques, au développement de la monoplace. Jules n'a plus 18 ans mais 23. Il a couru contre tous ses copains qu'il va retrouver sur la grille de départ, et, pour la plupart, il les a battus. Il a donc sa place en F1. Il n'aura évidemment pas les mêmes chances qu’un débutant chez Force India, Williams, Lotus ou Sauber, mais, au moins, il va apprendre le dernier volet de sa profession. Il n'y a aucune raison pour qu'il n'en profite pas à l'avenir s'il fait du bon boulot »[134].
Prenant deux jours de congé enAustralie pour prendre du recul par rapport à un début de saison très mouvementé, celui qui se voyait rester troisième piloteForce India en 2013 avoue que ses attentes vis-à-vis de sa monoplace étaient« beaucoup plus basses que la réalité » et a finalement été« très surpris » lorsqu'il l'a pilotée pour la première fois. Il pense toutefois pouvoir améliorer ses performances et les réglages de la MR02, notamment parce qu'il n'a participé qu'à une journée et demie d'essais hivernaux avec Marussia et qu'il connaît donc peu sa monture, par rapport à Chilton[139],[140].
Tout au long de sa carrière enFormule 1, Jules Bianchi se montre plus compétitif que Max Chilton, son coéquipier chez Marussia.
ÀSakhir auGrand Prix de Bahreïn, Jules Bianchi est remplacé par le VénézuélienRodolfo González, le pilote de réserve de Marussia, lors des essais libres du vendredi matin[150]. Alors que la MR02 souffre de problèmes d'équilibre, le Français se qualifie en20e position, en1 min 36 s 178, battu par la Caterham de Charles Pic pour neuf dixièmes, mais devançant Chilton de deux dixièmes[151],[152]. Parti19e eu égard à la pénalité infligée àEsteban Gutiérrez pour avoir causé un accident en Chine, il termine à cette même position, à un tour de Vettel et devancé par Pic. Il explique cette mauvaise performance par la forte dégradation de ses pneumatiques sur ce circuit, bien qu'il ait réalisé le14e meilleur tour en course[153],[154],[155].
Trois semaines plus tard, enEspagne, le Français, en difficultés avec une monoplace manquant d'équilibre dans les virages rapides ducircuit de Barcelone, malgré une meilleure adhérence, réalise le20e temps qualificatif en1 min 24 s 713, battu pour cinq centièmes par la Caterham deGiedo Van der Garde[156],[157]. Au départ, une touchette avec un autre pilote l'oblige à changer d'aileron avant. Alors dernier en sortant des stands, il doubleMax Chilton et tente de revenir au contact de Pic etValtteri Bottas, mais l'usure de ses pneumatiques le contraint à renoncer, franchissant l'arrivée en18e position, à deux tours du vainqueur Fernando Alonso[158]. Bianchi estime qu'il aurait pu lutter avec le Finlandais si son aileron avant n'avait pas été endommagé[159].
Malgré un début de saison européenne un peu plus délicat que le début du championnat, Bianchi considère qu'il a« vécu un assez bon début de saison chez Marussia », d'autant que« la voiture ne cesse de progresser et c’est très encourageant », même s'il reste des détails à régler au niveau du baquet[170]. Pour son patron, John Booth, il se dit très chanceux d'avoir le Français à ses côtés et que les performances de son écurie sont supérieures à ce à quoi il s'attendait, Marussia dominant Caterham pour la première fois et étant parfois en mesure de rivaliser avec Williams[171]. Cet avis est partagé par Max Chilton,« le premier à admettre qu'il est au top niveau » et qui apprend beaucoup en comparant ses données avec celles de son équipier[172].
LeGrand Prix de Grande-Bretagne, qui se tient fin juin àSilverstone n'est pas plus satisfaisant. Ayant peu de temps pour régler sa monoplace sur une piste sèche après des essais libres disputés sous la pluie, Bianchi est dominé une nouvelle fois par Pic en qualifications, le Français ne réalisant que le20e temps, en1 min 34 s 108, mais devance Chilton de plus de 1,8 seconde. Il gagne une place sur la grille à la suite de l'exclusion dePaul di Resta, saForce India VJM06 ne respectant pas le poids réglementaire[173],[174]. En course, il prend un mauvais départ et est dépassé brièvement par son équipier. Le pilote Caterham, au volant d'uneCT03 plus performante que la MR02, ne permet jamais à Bianchi de le dépasser, ce dernier finissant16e, à cinq secondes de son compatriote et à 36 secondes du vainqueurNico Rosberg, ce faible écart s'expliquant par l'intervention de la voiture de sécurité à dix tours de la fin de l'épreuve[175],[176].
Pendant la pause estivale, Luca Baldisserri, qui dirige laFerrari Driver Academy, juge satisfaisant les débuts de son protégé enFormule 1 et déclare réfléchir sur l'évolution de sa carrière, conscient que le Français est incapable de se battre en milieu de peloton avec l'écurie russe. Il dit aussi se« concentrer sur la gestion du stress » de Bianchi, domaine dans lequel« il a déjà effectué de gros progrès »[192]. Alors que John Booth souhaite conserver son duo de pilotes pour 2014, le Niçois pense que l'arrivée du moteurScuderia Ferrari chez Marussia constitue une« bonne option que de rester dans cette équipe », alors que des rumeurs font état de son remplacement par le DanoisKevin Magnussen, membre duMcLaren Young Drivers Programme, s'il est amené à rejoindre une autre écurie la saison prochaine[193],[194],[195].
Deux semaines plus tard, àMonza enItalie sur un« circuit qu'il aime », Bianchi sort dans les graviers dans le deuxième Lesmo lors de la deuxième séance d’essais libres après avoir laissé son baquet àRodolfo González le matin[201]. Pénalisé par un moteurCosworth en retrait face aux autres moteurs du plateau sur le plus rapide tracé du championnat et par une voiture mal équilibrée, Bianchi rend une demi-seconde aux pilotes Caterham et ne réalise que le21e temps qualificatif, en1 min 27 s 085, ne battant que son équipier[202],[203]. Malgré un bon départ qui lui permet de doubler Pic et van der Garde, le pilote Marussia leur rend leurs positions dès la fin du premier tour. Se plaignant de l'équilibre de sa monoplace, il parvient toutefois à lutter brièvement avec le Néerlandais à mi-course, mais il franchit la ligne d'arrivée en19e position, juste devant Chilton, dernier et, à un tour de Vettel[204],[205].
Le manque de développement de laMarussia MR02 par rapport à laCaterham CT03 se fait encore ressentir àSingapour, son premier Grand Prix disputé de nuit. Faisant face à des problèmes desous-virage, Bianchi se qualifie à nouveau en21e position, en1 min 48 s 830, rendant une demi-seconde aux monoplaces malaisiennes[206],[207]. Malgré un bon départ qui lui permet de prendre le meilleur sur Charles Pic, mais à son premier arrêt au dixième tour, il perd les rapports de sa boîte de vitesses. Retournant rapidement aux stands pour changer de volant, le Français fait la course en dernière position, puis profite de la sortie de la voiture de sécurité à mi-parcours pour revenir dans le tour de ses concurrents. Il rattrape son compatriote à sept tours de l'arrivée, mais ses pneumatiques ne lui permettent pas de doubler Chilton et il finit18e, à un tour de Vettel et derrière son coéquipier, qui le bat pour la première fois de la saison[208],[209].
Deux semaines plus tard, en marge duGrand Prix de Corée du Sud disputé sur leCircuit de Yeongam, Marussia annonce avoir prolongé le contrat de Jules Bianchi pour une saison supplémentaire, qui dit se sentir« comme à la maison » dans la petite écurie russe[210]. Espérant que sa MR02 soit plus compétitive sur le tracé sud-coréen, il laisse à nouveau son baquet à Rodolfo González le vendredi matin[211]. En qualifications, alors21e temps devant Chilton en1 min 41 s 169, il gênePaul di Resta dans son tour rapide et ce dernier se plaint auprès des commissaires de piste. Bien que le Français soit dans son droit, car lui aussi dans un tour rapide, il écope d'une pénalité de trois places sur la grille de départ, le reléguant en22e et dernière position. Il espère néanmoins être dans le rythme de Pic et van der Garde en course[212],[213],[214]. Au départ, il se débarrasse rapidement de Chilton et se retrouve en lutte avec les pilotes Caterham. Longtemps devant van der Garde, il est contraint de préserver ses pneumatiques et de le laisser passer, finissant16e à1 min 7 s de Vettel, quatre secondes des Caterham, mais juste devant Chilton[215],[216].
Une meilleure fin de saison pour une dixième place au championnat des constructeurs
Au Japon, Bianchi et van der Garde s'accrochent au premier virage et finissent leur course dans les graviers.
Lors de l'épreuve japonaise àSuzuka, le week-end de Grand Prix commence mal pour Bianchi qui encastre sa monoplace dans un mur de pneus dans le virage Degner après huit tours couverts durant les essais libres[217]. Disposant du châssis de réserve pour le reste du Grand Prix, il se qualifie en dernière position en1 min 34 s 958, battu de près d'une demi-seconde par les pilotesCaterham etMax Chilton, qui le devance pour la première fois de la saison. Pénalisé de dix places sur la grille pour avoir reçu trois réprimandes, tout commeCharles Pic, il part néanmoins de la21e place sur la grille, profitant de la pénalité infligée àAdrian Sutil pour avoir changé de boîte de vitesses, les pénalités s'appliquant en fonction de leur ordre d'application[218],[219],[220]. En course,Giedo Van der Garde accroche dès le premier virage l'aileron arrière de laMarussia MR02 de Bianchi, qui reste coincé dans les graviers et le contraint à l'abandon. Pour celui-ci,« au final je pense que c'est un week-end qui n'était pas fait pour bien se passer pour moi, ce qui est dommage parce que j'adore le circuit de Suzuka »[221],[222].
À l'issue de la saison, le pilote français termine à la19e place finale duchampionnat du monde des pilotes 2013, avec aucun point et pour meilleur résultat, une13e place, devançant son coéquipierMax Chilton,23e ; son écurie russeMarussia F1 Team termine à la dixième et l'avant-dernière place du championnat du monde des constructeurs, devançant Caterham pour la première fois de son histoire, soit son meilleur résultat en Formule 1[241]. Satisfait de cette« année importante pour [lui] », le Niçois, qui a largement dominé son équipier tout au long du championnat, n'est plus considéré par les observateurs comme étant un pilote brouillon, eu égard à quelques maladresses lors de ses passages en formules de promotion. Restant en 2014 dans une écurie où il se sent comme chez lui, où il est source de motivation pour celle considérée comme le petit poucet du plateau, il espère marquer rapidement son premier point enFormule 1 tandis que laScuderia Ferrari réfléchirait à le placer dans une équipe de milieu de grille si ses performances restent de bonne facture en 2014[242].
De l'exploit de Monaco à la course fatale de Suzuka (2014)
En2014,Cosworth s'étant retiré de laFormule 1, Marussia bénéficie d'un partenariat moteur avecFerrari. Toutefois, l'avenir de l'écurie russe semble incertain lors de l'intersaison. En effet, le propriétaire de Marussia, Andreï Cheglakov, tente sans succès d'acheter les parts deToto Wolff dans l'écurieWilliams, puis envisage de fusionner son équipe avec l'écurie suisseSauber. L'inscription de Marussia au championnat 2014 n'est confirmée que début février, l'écurie ayant payé au dernier moment les 378 000 euros de droits d'inscription[243],[244].
Lors de l'intersaison, Jules Bianchi participe avec Marussia et Ferrari aux essais des nouveaux pneumatiquesPirelli à Bahreïn endécembre 2013. Il est également annoncé comme participant à laFlorida Winter Series, un championnat de Formule Abarth organisé enFloride par laFerrari Driver Academy, mais il n'y participe finalement pas[245]. En, il prend part à laDesafio Internacional das Estrelas, course de karting organisée auBrésil parFelipe Massa[246].
La nouvelle monoplace, laMR03, effectue peu de roulage lors des essais hivernaux en raison du retard pris sur l'assemblage de la voiture et d'uncheval de Troie qui a paralysé les systèmes informatiques de l'écurie deBanbury[247],[248]. Néanmoins, Marussia, qui dispose du plus modeste budget du plateau, espère« entrer enQ2 régulièrement et ce grâce au facteur performance » lors des qualifications et marquer régulièrement des points cette saison[249],[250]. Les observateurs estiment que l'écurie russe a beaucoup progressé, notamment grâce à une monoplace améliorée, un nouveau moteur et un duo de pilotes inchangé : le piloteMcLaren RacingJenson Button pense même que« les gens vont être surpris à quel point ils seront compétitifs »[251].
Lors de la manche inaugurale, disputée enAustralie, Bianchi se qualifie en18e position en1 min 34 s 794, devancé d'une demi-seconde par son équipier, en raison de problèmes électroniques et de boite de vitesses[255],[256]. Le lendemain, les deux pilotes, perturbés par des coupures de moteur, s'élancent depuis la voie des stands ducircuit de l'Albert Park. Bianchi, dont le problème de moteur persiste sur sa monoplace, retourne aux stands dès le début de l'épreuve et repart avec six tours de retard sur les leaders de l'épreuve. Non classé, il termine finalement à huit tours du vainqueurNico Rosberg (Mercedes). S'il ne s'attendait« pas à rouler » en course, eu égard à l'inquiétant problème de sa monoplace, le Français est satisfait d'avoir accumuler les kilomètres afin de recueillir un maximum de données sur le groupe propulseur Ferrari[257],[258].
Quinze jours plus tard, il arrive sur lecircuit international de Sepang enMalaisie dans un état fiévreux, souffrant d'uneangine et d'un mal de gorge intense, ce qui le contraint à ne pas participer à la conférence de presse des pilotes organisé le mercredi. Il reste finalement cloué au lit pendant quatre jours et, n'arrivant pas à boire, perd 1,5 kilogramme[259],[260]. Lors des qualifications, disputées sous la pluie, Jules Bianchi, auteur du19e temps en2 min 2 s 702, se montre plus rapide que son équipier d'une seconde et sept dixièmes et devance les deuxCaterham CT05 deKamui Kobayashi etMarcus Ericsson[261]. Sa course tourne court puisque dans le virageno 4 du premier tour, son pneu arrière gauche est percuté par laToro Rosso deJean-Éric Vergne. Ne pouvant plus freiner, Bianchi percute alors par l'extérieur laLotus du VénézuélienPastor Maldonado. Les deux Français sont contraints à rentrer aux stands et le pilote Marussia écope d'unstop-and-go de cinq secondes pour son accrochage avec Maldonado. Il abandonne finalement au bout de huit tours[262]. Bianchi s'avère frustré et désigne son compatriote comme le responsable de son abandon, alors qu’il avait réussi à dépasser quelques concurrents malgré un mauvais départ. Vergne reconnait sa faute en expliquant qu'il était coincé entre le pilote Marussia et uneCaterham et qu'il s'est montré trop ambitieux de pouvoir doubler ces deux monoplaces[263],[264].
ÀSakhir, Jules Bianchi, victime d'un accrochage avec Sutil, termine à un tour du vainqueurLewis Hamilton et est devancé parMax Chilton pour la troisième fois consécutive.
Alors que la saison européenne débute enEspagne,Marussia annonce que l'ingénieur de course de Bianchi depuis son arrivée en2013, Paul Davison, est nommé à la tête du secteur performance de l'écurie russe et est remplacé par Francesco Nenci, un ancien collaborateur de l'écurieSauber. L'équipe de Banbury explique toutefois que les deux hommes travaillent ensemble le temps du Grand Prix d'Espagne. En outre, laMarussia MR03 bénéficie d'améliorations aérodynamiques[273]. En qualifications, le Français,19e de la séance en1 min 30 s 177, domine les Caterham mais est battu parMax Chilton pour six dixièmes, ce qui constitue la deuxième défaite en qualifications face à son coéquipier, la première depuis leGrand Prix du Japon 2013. Il explique cet écart par un freinage tardif et un blocage de roue au virageno 10 ducircuit de Barcelone. En course, Bianchi s'élance de la18e position sur la grille en raison d'une pénalité de dix places infligée àJean-Éric Vergne pour une sortie des stands avec une roue mal fixée lors des qualifications[274],[275]. Ayant pour objectif de suivre le rythme des pilotes Sauber, le Niçois tient à l'écart son équipier et les Caterham mais l'écart de performance avec l'écurie suisse reste néanmoins conséquent (en moyenne0,3 à 1,1 seconde par tour) et, termine finalement18e à deux tours du vainqueur,Lewis Hamilton. Il se montre alors optimiste et déclare que le moment de battre les Sauber« viendra », peut-être àMonaco, où il espère avoir« une meilleure opportunité »[276],[277].
Deux jours après ce Grand Prix, le Français prend part à la seconde des deux journées d'essais organisés à Barcelone ; il effectue un total de 55 tours et obtient le sixième temps de la séance, en1 min 27 s 718[278].
Cette performance inédite pour la plus petite écurie du plateau vaut à Bianchi de nombreuses félicitations de la part des autres acteurs de laFormule 1. Très fier de ce résultat, il déclare :« Quelle course et quel résultat pour toute l'équipe. Je suis tout simplement heureux, mais tout d'abord je dois rendre hommage à tout le monde chezMarussia F1 Team pour avoir rendu cela possible. Personne ne sait quelle quantité de travail et de détermination va dans nos courses. Ce n'était pas une course facile, il y eut quelques hauts agréables sur le chemin, mais également quelques moments inquiétants. Ce qui compte à la fin est que nous sommes arrivés là et que nous pouvons savourer les hauts pendant longtemps »[284]. Pour son manager,Nicolas Todt,« c'est un semi-exploit » et il espère dès lors en profiter pour lui permettre d'intégrer une écurie capable de marquer régulièrement des points[285]. Cette performance réaffirme la reconnaissance de ses pairs, comme son ami le double champion du mondeFernando Alonso :« C'est fantastique et je suis heureux pour lui. Jules n'est pas seulement un membre de la Ferrari Academy, c'est aussi un ami. Nous passons souvent du temps ensemble à Maranello, nous jouons au foot, nous faisons du vélo, parfois nous voyageons ensemble vers certains circuits. Je suis fier de lui et de ce que ce résultat représente pour lui. Je ne doute pas qu'il fera une grande carrière, et j'espère que grâce à ce résultat il pourra avoir une meilleure voiture l'an prochain et montrer tout son talent »[286]. Toutefois, le dépassement musclé qu'a opéré Bianchi surKamui Kobayashi à mi-course est critiqué par ce dernier, qui considère qu'il aurait pu être dans les points si le pilote Marussia ne l'avait pas touché à deux reprises et endommagé saCaterham CT05[287]. Grâce à ces points, Bianchi se classe16e du championnat des pilotes, tandis que Marussia est neuvième[288].
Lors des essais privés tenus sur ce même circuit deux jours après le Grand Prix, Bianchi couvre 108 tours à bord de sa Marussia et réalise le cinquième temps de la journée, en1 min 36 s 148[302]. Le lendemain, il remplaceKimi Räikkönen, préservé par laScuderia Ferrari à la suite de son accident lors de la course précédente et améliore son chrono de neuf dixièmes, se plaçant en tête de la feuille des temps[303]. En marge de ces essais, le Français déclare qu'un baquet au sein de l'écurie italienne« est un objectif pour plus tard », mais pas en 2015, d'autant plus qu'il doit« encore beaucoup apprendre ». Toutefois, il se dit prêt à remplacer le Finlandais en cas de forfait de sa part lors de la course suivante[304].
Souffrant de freins récalcitrants, Bianchi ne domine que son coéquipier à Singapour.
Deux semaines plus tard a lieu leGrand Prix d'Italie àMonza. Durant ce qu'il considère comme l'une de ses« quatre courses à domicile cette saison » avec les Grands Prix de Monaco, de Grande-Bretagne et de Russie, Bianchi se qualifie en20e position, devançant seulement Chilton etMarcus Ericsson, avec un temps en1 min 27 s 738, alors qu'il dominait les pilotesLotus la veille[318],[319]. Le Français se dit« déçu » de cette performance, avouant que« c'était très serré entre nous et les autres voitures autour de nous, juste un dixième ici ou là »[320]. Il s'élance finalement depuis la19e place sur la grille, profitant d'une pénalité de dix places infligée àDaniil Kvyat pour l'utilisation d'un sixième moteur. Pénalisé par un moteurFerrari ayant une faible vitesse de pointe sur un circuit pourtant le plus rapide de la saison, Bianchi, qui espère prendre l'ascendant sur Grosjean, Maldonado et Kobayashi, ne peut suivre le rythme du Japonais et termine18e, à un tour deLewis Hamilton[321],[322].
Sur lecircuit urbain de Marina Bay àSingapour, Bianchi réalise le19e temps des qualifications en1 min 49 s 440, devançant de plus d'une seconde son coéquipier et les pilotesCaterham[323]. Luttant en milieu de peloton avec laSauber d'Adrian Sutil et la Lotus dePastor Maldonado, un accident provoqué parSergio Pérez surForce India provoque la sortie de la voiture de sécurité, ce qui regroupe l'ensemble du peloton. Le Français perd quelques places, ne devançant plus que Chilton et ne parvient pas à dépasser Ericsson, à cause d'un problème de freins. Il termine alors16e de l'épreuve, à1 min 34 s de Hamilton et à moins de quatre dixièmes du Suédois. Il souligne néanmoins que malgré la défaillance de ses freins, sa voiture a retrouvé un meilleur niveau qu'à Monza :« Cela n'a pas été l'une des journées les plus faciles pour nous mais il y a quelques points positifs à retenir. Nous étions plus proches de la Lotus de Maldonado ainsi que de la Sauber de Sutil et au moins nous étions de retour à une configuration typique sur ce genre de tracés »[324],[325].
L'évacuation de la monoplace d'Hamilton par un engin de levage Caterpillar 910H similaire à celui impliqué dans la mort de Bianchi.
Quinze jours après la manche singapourienne, Bianchi dispute leGrand Prix du Japon sur lecircuit de Suzuka. Vingtième des qualifications avec un temps en1 min 36 s 943, il ne devance que Kobayashi et Chilton pour une demi-seconde[326]. Quelques heures avant la course, il signe un contrat d'une saison avec l'écurie suisseSauber, motorisée par Ferrari, moyennant l'effacement d'une partie des dettes relatives à la fourniture de ses moteurs et l'engagement d'Esteban Gutiérrez comme pilote essayeur au sein de l'écurie italienne[327]. Quelques jours avant la course, les prévisions météorologiques indiquent que la course, prévue le dans l'après-midi, est menacée par letyphon Phanfone,ouragan classé encatégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents pouvant atteindre la vitesse de 250 km/h[328]. Un décalage de la course, au samedi après-midi ou au dimanche matin, est notamment envisagé[329],[330]. Les experts météorologiques sur place, samedi, indiquent que le Grand Prix, s'il se déroule dimanche après-midi, sera sous la pluie, mais que« les pluies les plus importantes et les vents violents n'affecteront le circuit que plus tard »[331]. À la suite de ces prévisions, les organisateurs décident de maintenir la course et de conserver l'horaire prévu[332].
Ainsi, lors de la course se déroulant sous une pluie battante, Bianchi domine largement les Caterham et son équipier, mais au43e tour, il percute au niveau de la courbe Dunlop un engin de levageCaterpillar 910H qui dégageait laSauber d'Adrian Sutil, accidentée au même endroit une boucle plus tôt[333],[334]. Le flanc de la Marussia MR03 est fortement endommagé et l'arceau de sécurité est entièrement détruit, la monoplace s'étant encastrée sous la dépanneuse. L'impact est tel que la grue du véhicule de dégagement a été violemment secouée, laissant retomber laSauber C33 de Sutil qu'elle soulevait. La course est interrompue sur drapeau rouge et ne reprend pas.Lewis Hamilton en est déclaré vainqueur[335].
Inconscient, Bianchi ne peut répondre aux appels radio de son écurie, ni aux commissaires de course. Après avoir reçu les premiers soins sur place, il est transporté en ambulance au centre médical du circuit. Il n'est pas évacué par hélicoptère médical, les risques liés à la couverture nuageuse et la nuit étant trop importants[336].Jules Bianchi est donc transporté en ambulance, suivi pendant 32 minutes par une escorte policière à l'hôpital universitaire de Mie, à 15 kilomètres deSuzuka où, admis dans un état critique, il est opéré d'un hématome au cerveau[337],[338]. Le lendemain, le responsable de la communication de laFIA annonce qu'un examen partomodensitométrie a révélé que Bianchi avait subi untraumatisme crânien grave et souffre delésion axonale diffuse. Il est conservé en soins intensifs[339].
Juste après le Grand Prix du Japon, les premiers à rendre visite à Bianchi sont les dirigeants de Marussia, Graeme Lowdon et John Booth (ce dernier restant au chevet de son pilote même après le Grand Prix de Russie, tenu la semaine suivante), ainsi queMarco Mattiacci, le directeur de laScuderia Ferrari, etFelipe Massa. Le, son managerNicolas Todt, l'assistant de ce dernierAlessandro Alunni Bravi, ainsi quePastor Maldonado prennent des nouvelles de Bianchi. Ses parents sont arrivés auprès de lui plus tard ce même jour et sont rejoints par leurs autres enfants, Mélanie et Tom, ainsi que son meilleur ami, Lorenzo Leclerc, trois jours plus tard[340]. Le jour suivant, la famille Bianchi exprime dans un communiqué sa gratitude envers le public pour son soutien, envers le professeurGérard Saillant, alors président de la commission médicale de laFIA, et envers le professeur Alessandro Frati, neurochirurgien de l'Université de Rome « La Sapienza », qui s'est rendu au Japon à la demande de la Scuderia Ferrari. La famille confirme également que Bianchi, dans un état critique mais stable, souffre d'une lésion axonale diffuse[341].
Une vive polémique se déclenche après l'accident de Bianchi, concernant l'intervention de la grue sur le circuit à proximité des voitures, alors qu'il n'y avait pas de voiture de sécurité sur la piste.Patrick Tambay déclare :« Ça ne devrait pas se produire, la grue n'avait rien à faire là », tandis qu'Olivier Panis indique, pointant ainsi du doigt laFIA et les organisateurs du Grand Prix :« Avoir une grue sur la piste, c'est juste lamentable. Ça fait des années et des années que nous en parlons. Nous étions toujours passés à côté de la catastrophe jusqu'ici. Malheureusement, c'est arrivé à Jules. Il faut toujours une catastrophe pour avoir des progrès. »[342],[343] De plus, à l'endroit de la grue, se trouve un poste de commissaire où est agité un drapeau vert, alors que le danger est toujours présent, ce qui pouvait indiquer aux pilotes qu'ils pouvaient de nouveau accélérer[344]. En plus de la présence de la grue sur le circuit, proche des monoplaces, de nombreux observateurs décrient la décision de laFIA de n'avoir pas décalé la course, malgré la menace dutyphon Phanfone[345],[346]. Le dimanche matin, la pluie était bien plus faible, mais les organisateurs n'ont pas voulu avancer la course, car cela aurait signifié une course au milieu de la nuit pour les fans européens, donc une perte d'audience[345]. Durant les tours précédant l'accident de Bianchi, le piloteFelipe Massa exhortait, en vain, la direction de course à arrêter le Grand Prix :« Ça faisait cinq tours que je disais de tout arrêter, sur la radio de bord. »[345] Certains suggèrent également que la course aurait dû être neutralisée par lavoiture de sécurité après le premier accident d'Adrian Sutil, mais celle-ci n'arrive finalement qu'après l'accident de Bianchi, suivie de la voiture médicale[345]. Durant le Grand Prix, en direct, les téléspectateurs ne savent rien de l'accident de Bianchi, la réalisation ne montrant aucune image de cet accident ; des observateurs se demandent alors si ce choix de réalisation avait pour but de couper une scène choquante ou de cacher les nombreuses erreurs de l'organisation[347]. Une vidéo amateur est ensuite publiée surYouTube, où l'on voit notamment le drapeau vert près de la grue évacuant la voiture de Sutil, mais laFormula One Management censure cette vidéo, au motif d'une atteinte aux« droits d'auteur »[348],[349]. Mais uneffet Streisand se développe : la censure accroît l'intérêt du public, si bien que de nombreuses copies de la vidéo sont ensuite relayées sur les réseaux sociaux et par les médias, sans que laFOM puisse cette fois s'y opposer[348],[349].
Le lendemain du Grand Prix, le président de Ferrari,Luca di Montezemolo, déclare que Bianchi était pressenti pour devenir le troisième pilote de l'écurie italienne en 2015 dans le cas où la règlementation aurait permis aux grandes écuries d'engager une troisième monoplace[353].
La semaine suivante, laFIA demande par courriel à toutes les écuries de conserver toute information relative à l'accident de Bianchi afin qu'elles soient exploitées par un panel établi par l'instance dirigeante du sport automobile pour enquêter sur cet événement[362]. Ce panel, formé la semaine suivante et constitué d'anciens pilotes et directeurs d'écurie, publie ses conclusions au mois de décembre. Il est alors rapporté que l'accident de Bianchi n'est pas le fait d'une seule cause. Ainsi, les conditions de course, la vitesse du Français et la présence de la dépanneuse sur le circuit ont contribué à cet accident. Le rapport a également émis plusieurs suggestions pour améliorer la sécurité lors du dégagement des monoplaces endommagées (qui ont ensuite été introduites pour lasaison 2015) avant de conclure qu'il aurait été possible d'atténuer les blessures de Bianchi grâce à des changements de conception du cockpit. Enfin, il est révélé que le système de freinage de la MR03 a été défaillant, mais Marussia n'est pas jugée responsable de l'accident[363].
Le, la famille Bianchi donne les premières nouvelles de son pilote depuis son opération : il est considéré comme étant dans un état« désespéré », d'autant plus que ses médecins considèrent sa survie comme un miracle. L'écurie Marussia communique elle aussi régulièrement sur l'état de santé de Jules Bianchi et rejette les spéculations quant à une éventuelle responsabilité dans l'accident[365].
Hospitalisé à l'hôpital de Mie àYokkaichi, Bianchi demeure dans un état critique mais stable et est sousrespirateur artificiel. En, toujours inconscient, Bianchi sort du coma artificiel dans lequel il a été placé peu après l'accident et respire sans assistance. Il est transféré dans l'unité de soins intensifs duCentre hospitalier universitaire de Nice le, puis, le, dans le service de rééducation[366],[367].
Le week-end suivant sa mort, son ancien coéquipierMax Chilton lui dédie sa pole position et sa victoire obtenues enIndy Lights[375]. Le, lors duGrand Prix de Hongrie 2015 àBudapest, un hommage lui est rendu et uneminute de silence est observée avec tous les pilotes deFormule 1 juste avant la course[376]. À cette occasion, les vingt pilotes forment un cercle au centre duquel le casque de Bianchi est posé, entouré de ceux des autres pilotes[377].Sebastian Vettel, vainqueur du Grand Prix, lui dédie sa victoire :
« Merci Jules, cette victoire est pour toi. [en français] Cette victoire est pour toi. Tu seras toujours dans nos cœurs. On sait tous qu'un jour, tu aurais fait partie de cette équipe[note 2]. [en anglais] »
En, son père Philippe Bianchi annonce penser à la création d'une Fondation Jules-Bianchi, avec le soutien duprince Albert de Monaco, pour soutenir les jeunes pilotes talentueux sans moyens financiers[381],[382]. En, unkart Jules-Bianchi est engagé pour la première fois dans une compétition internationale ; Philippe Bianchi espère l'aligner dans les championnats nationaux et internationaux dans les années suivantes[383]. Créée officiellement le, Philippe Bianchi annonce la fondation de laJules Bianchi Society le avec pour but de propulser des jeunes pilotes vers le plus haut niveau, pour« que la réussite ne soit pas une affaire d'argent, mais de talent »[384]. Il annonce, en, qu'il a trouvé les quatre pilotes pour sa fondation et qu'il espère voir des châssis #JB17 sur les pistes de karting. En, l'écurie automobileTech 1 Racing, équipe de Jules Bianchi en2012, annonce soutenir la fondation, en arborant ses logos sur ses quatre monoplaces engagées enEurocup Formula Renault 2.0[385].
Le,Daniel Ricciardo lui dédie sa victoire auGrand Prix de Malaisie :« Je veux dédier cette course à Jules, j'attendais une victoire pour pouvoir le faire. Ma vie a définitivement changé depuis cet accident. Je suis très reconnaissant et j'apprécie tout ce que j'ai aujourd'hui mais je tiens à lui rendre hommage[386]. ».
Depuis, l'association Jules-Bianchi reprend le compteTwitter du pilote français et poste régulièrement des photos de Jules Bianchi, ainsi que des informations sur l'évolution de l'association qui va également aider les personnes victimes de graves lésions au cerveau et leurs familles[388]. L'association organise également en, sur le circuit de Brignoles, une compétition de karting avec 88 pilotes professionnels, dont les bénéfices sont reversés aux patients de l'hôpital niçois de l'Archet ; cette compétition voit des noms commeCharles Leclerc,Norman Nato ouDorian Boccolacci[389].
Fin 2017,Charles Leclerc est sacré champion deFormule 2 ; le pilote monégasque, ami proche de Jules Bianchi, rappelle que, sans lui, il aurait arrêté de piloter en 2011, faute de financement[390],[391]. Bianchi, pour aider son ami, appelle son managerNicolas Todt et lui demande de le prendre sous son aile ; ce dernier dira de lui :« Au début, j’ai décidé de l’aider plus par amitié, pour faire plaisir à Jules, en me disant également :« Charles m’a fait bonne impression, c’est un chic gamin, donc autant lui donner sa chance en karting, et ensuite on verra. ». Depuis ce jour-là, il ne m’a jamais déçu, bien au contraire. »[390]. Jules Bianchi devient le parrain sportif de Leclerc, en le conseillant, et le Monégasque rappelle souvent qu'il court toujours encompétition automobile, grâce à lui et pour lui[390]. Il fait ses débuts enFormule 1 en2018 chezAlfa RomeoSauber[392]. Depuis, le pilote monégasque court avec un casque dédié à Bianchi, en mettant une photo d'eux deux, avec une inscription :« Gone But Never Forgotten, we’ll never forget you Julio! 1989-2015 » (en français :« Parti mais jamais oublié, nous ne t'oublierons jamais Julio ! 1989-2015 »)[393].
Le chanteurBenjamin Biolay compose la chansonGrand Prix en hommage à Jules Bianchi, cette chanson est devenue la première pierre de l'album du même nom sorti en 2020, qui a pour fil rouge la Formule 1 et la course automobile[394].
Luca Baldisserri, directeur de laFerrari Driver Academy ayant recruté Bianchi, dit de lui qu'il« réussit à bien piloter avec l'arrière de la monoplace. Ce n'est pas le genre de pilote qui freine tard et tourne mais qui tend plutôt à mettre beaucoup de vitesse en courbe. Il a la capacité de changer sa façon de conduire en peu de temps » et loue sa« subtilité technique […] et son envie constante d’attaquer »[395]. Il vante également la« meilleure approche de Jules […] avec les ingénieurs », en comparaison àSergio Pérez[396].
Jules Bianchi rejoint ensuite laFormule 3 Euro Series, terminant troisième et meilleur débutant la première saison[25], avant d'être sacré champion d'Europe la saison suivante[26], tout en gagnant quelques courses duFormule 3 britannique en tant qu'invité[399].
Tableau synthétique des résultats de Jules Bianchi en Formule 3 Euro Series[398]
Jules Bianchi rejoint leGP2 Series, antichambre de laFormule 1, terminant troisième lors des deux saisons auxquelles il participe[52],[82]. Il participe également auchampionnat asiatique, étant sacré notamment vice-champion en 2011[76].
Tableau synthétique des résultats de Jules Bianchi enGP2 Series[398]
↑En 2014, laFédération internationale de l'automobile instaure un permis à points pour les pilotes de Formule 1. Composé d'un total de 12 points, un pilote perd1 à 3 points à chaque faute grave et ne les récupère qu'au bout de 12 mois. Lorsqu'il n'a plus de point, le pilote est exclu pour un Grand Prix, puis retrouve son capital de points originel.
↑« Cette équipe » désigne laScuderia Ferrari, qu'aurait pu rejoindre le Français à moyen terme, faisant partie de l'académie de jeunes pilotes de l'équipe italienne.
Pilotes français en championnat du monde de Formule 1
Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison.
La version du 12 août 2016 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.