Pour les articles homonymes, voirBergeret.
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Activités | Typographe,communard, correcteur ![]() |
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Jules Henry Marius Bergeret, né le àGap (Hautes-Alpes) et mort àManhattan (New York,États-Unis) le, est une personnalité militaire de laCommune de Paris, communard et franc-maçon.
Jules Bergeret, né à Gap[1], est le fils de Jacques Jules Bergeret,sergent-major, et de Joséphine Augustine Borel, dont les parents sont aubergistes[2].
De 1850 à 1864, il s’engage dans l’armée française en tant quevoltigeur et devientsergent[3]. Après avoir quitté l’armée, il est d'abord garçon d'écurie à Saint-Germain puis il devient correcteur d’imprimerie ettypographe. Il entre dans l'Internationale mais n'y est pas influent.
D'abord sergent instructeur pendant lesiège de Paris par les Prussiens ( -), il devient capitaine du8e bataillon de laGarde nationale dont il est élu membre de la Commission exécutive provisoire en[3]. Membre duComité de vigilance de Montmartre, il devient également membre duComité central de la Garde nationale puis chef de la XVIIIe légion.
Investi du commandement de la butte Montmartre, contrôlée par le comité central, il paye de sa personne lors dusoulèvement parisien du 18 mars 1871 en reprenant les canons aux gendarmes à la tête du128e bataillon. Lorsque arrivèrent le88e et le135e de ligne, il les harangua et les retourna en criant « Vive la ligne ! ». Puis, il occupe l'État-major de la Garde nationaleplace Vendôme ; le, il réprime la manifestation desAmis de l'Ordre, favorables au gouvernement d'Adolphe Thiers installé à Versailles et qui refusent les élections auconseil de la Commune. Il signe toutes les affiches du Comité central et est un artisan de la rupture des négociations avec Versailles demandant que l'on prépare la « lutte à outrance »[réf. nécessaire].
Ilest élu auconseil de la Commune le par le 20e arrondissement avec 15 290 voix sur 16 792 votants et 21 960 inscrits[3], et est nommé délégué à la commission de la Guerre et à lacommission Exécutive.
Le, la Commune le nomme commandant de la place de Paris. Partisan de l'offensive contre Versailles du, il co-dirige, avecGustave Flourens, une colonne de plus de 5 000 hommes. À hauteur dumont Valérien, ils subissent une canonnade qui sème la panique. Flourens reste avec 1 500 hommes et poussera jusqu'àRueil, où ils seront dispersés et Flourens tué. Par sa fuite et l'abandon de Flourens, Bergeret est destitué de son commandement et sa fonction de délégué. Il est remplacé parDombrowski et officiellement affecté au commandement de la place Vendôme.
Incarcéré du 8 au, il est ensuite libéré et réintègre la commission de la Guerre. Entrant dans la salle des séances, il déclara : « Je n'apporte ici aucun sentiment d'amertume »[réf. nécessaire]. Le, il est à nouveau délégué à la guerre, comme adjoint de Delescluze. Le, on lui donne le commandement de la1re brigade de réserve avec le Corps législatif comme état-major. Le, il participe avec deux autres fédérés, un garçon boucher dénommé Bénot et un certain Étienne Boudin, à l'incendie dupalais des Tuileries. Bergeret déclare :« Les derniers vestiges de la royauté viennent de disparaître ; je désire qu’il en soit de même de tous les monuments de Paris »[4].
Après laSemaine sanglante, il réussit à quitter Paris et est condamné à mort par contumace par le Conseil de guerre. Il fuit àLondres puis à New-York qu'il quitte rapidement pour se rendre àJersey, où il crée un atelier de photographie et fait partie de la« Société des républicains-socialistes réfugiés à Jersey ». Il retourne à New-York, où il meurt en 1905 dans un grand dénuement[5],[6],[7].
Franc-maçon, il est initié en 1864 à la loge« Les sept écossais réunis », dont il est radié en 1868 ; il s'affilie durant son exil à Jersey à la loge écossaise« Les Amis de la vérité »[8].
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