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Histoire des Juifs en Iran

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(Redirigé depuisJuifs d'Iran)
Tombe demartyrs juifs à Téhéran

Lacommunauté juive enIran est formée en majorité demizrahites locuteurs de l'hébreu mizrahi et suivant letalmud de Babylone. Avant1948, cesJuifs Iraniens, alors beaucoup plus nombreux, étaient considérés par les historiens comme descendant en majorité dePerses convertis aujudaïsme et d'autres groupes ethniques juifs présents en Iran (dont desJuifs Kurdes). En 1948, la majorité des Juifs iraniens avaient comme langue maternelle lepersan. Selon l'histoire des Juifs dans cette région, cette communauté descendrait directement desJuifs originaires de laterre d'Israël et restés dans la région à la fin de l'exil en Babylone, quand les souverainsachéménides du PremierEmpire perse ont permis aux Juifs de retourner àJérusalem.

Mausolée de la reineEsther et de son oncleMordechaï, àHamedan, l'un des centres de pèlerinage juif les plus importants en Iran.

Linguistique

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Dans lalangue persane, le Juif est appelékalimi,yahudi oujuhud. Pour lesmusulmans iraniens,Moïse a eu pour nomKalim-allâh qui veut dire « interlocuteur de Dieu ».Kalimi désigne donc le disciple (kalimiân au pluriel). Ce motkalimi n'est utilisé que par les Iraniens. Le motjuhud garde en revanche unsens péjoratif et il n’est employé généralement que pour marquer le mépris[1].

Antiquité

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Miniature extraite deFlavius Josèphe,Les Antiquités judaïques, oùCyrus II le Grand, roi dePerse, permet auxHébreux en captivité àBabylone, de retourner dans leur patrie et de reconstruire la ville deJérusalem et leTemple, intituléeLa clémence de Cyrus II le Grand envers les Hébreux, 1470.

Vers735 av. J.-C., les Israélites sont déportés une première fois, après la défaite duroyaume d'Israël parSalmanasar V, roi desAssyriens, vers laPerse.

LeDeuxième Livre des Rois, dans les versets (17,6 ; 18 ; 9-12), situe en 622 av J.-C. l'exil de la minorité juive, deBabylone vers l'Empire mède, par le roiAssurbanipal. Plus tard,Cyrus II, laissera les Juifs retourner à Jérusalem. Les Juifs d'Ispahan, de même que ceux de Médie, ont une tradition orale qui les rattache à l'exil de Babylone[2].

L'Empire iranien, créé parCyrus II (ditCyrus le Grand) dura plus de mille ans, sous diverses formes, puis succomba à la conquête arabe en642 ap. J.-C. Selon lelivre d'Esdras,Shahin, le poète judéo-perse duXIVe siècle, réécrit en vers la légende d'Esther et du roiAssuerus. De leur union serait né Cyrus le Grand. Cette légende sera reprise parTabari.

Se succédèrent les dynastiesachéménide,séleucide,arsacide etsassanide. LaMichna et laGuémara duTalmud de Babylone ont été rédigés principalement sous lesArsacides et lesSassanides. CeTalmud fournit, tout comme leTalmud de Jerusalem mais moins abondamment, de nombreuses informations sur divers aspects de la vie des Juifs de Babylone[3].

Tombe duprophèteDaniel àSuze, 1901-1906

Les Arsacides furent assez tolérants envers les Juifs, comme envers les autres minorités. Mais, sous les Sassanides, les conditions furent plus dures, surtout sur le plan religieux. En effet, lezoroastrisme n'était pas particulièrement tolérant envers les autres religions. Ses prêtres persécutèrent les Juifs, comme d'ailleurs les autres minorités tels leschrétiens, lesmanichéens puis, plus tard, lesmazdakistes à travers de sévères décrets.

À l'époque dePérozIer (459-484 ap. J.-C.), désigné dans les Écritures juives comme « Péroz le Méchant », pratiquement la moitié des Juifs d'Ispahan et leurs enfants furent enlevés par les zoroastriens. MêmeKhosro II, qui s'était fait aider par les Juifs pourprendre Jérusalem en 614, les maltraita ensuite[2],[4].

Période islamique

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Les Juifs accueillirent favorablement lesArabes qui prirentIspahan en642. Certains se convertirent à l'islam mais la majorité conserva son identité, l'islam tolérant à l'époque le judaïsme. De par le statut dedhimmi, ils s'engagèrent à payer l'impôt de capitation (jizya), qui fut historiquement institué auparavant dans l'Empire byzantin, quoique sous une forme différente.

Des sectes islamiques et des mouvements de libération nationale apparurent (auKhorassan) à la périphérie ducalifat arabe. Sous leur influence naquirent des mouvements juifs, qualifiés par certains de « messianiques ». Un nom émerge : celui d'Abou Isa d'Ispahan, sans qu'il soit exactement localisé dans le temps. Certains chercheurs pensent qu'il fut actif à l'époque d'Abd Al Malik Ibn Marwan (685-705). D'autres le situent 50 ans plus tard. Il fonda une sorte de secte juive et prit les armes avec ses fidèles pour renverser le régime arabe, comme l'indique l'historien musulmanShahrestani (mort en 1153). Cette secte perdurera après sa mort. En fait, il semble que l'Iran ait constitué un terrain favorable à l'émergence de courants et de sectes islamiques, puis juives.Maïmonide (Ben Maïmon) y fait allusion dans l'Épître aux Juifs du Yémen, envoyée en1172[2].

Période mongole

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L'invasion mongole (1219-1223) engendra un bouleversement majeur dans le monde iranien de l'époque.Benjamin de Tudèle, cinquante ans auparavant, rapporte que des centaines de milliers de Juifs vivaient dans le Grand Iran.

AuXIIIe siècle, le médecin juifRashid al-Din (1247-1318)se convertit à l'islam et devient un homme d'État puissant, un bâtisseur, unmécène et également un historien dont l’œuvre principale intituléeJami al-tawarikh (Histoire universelle, جامع ‌التواریخ) est d'envergure encyclopédique - avant d'être mis à mort, comme le sera également son fils, Ghiyat al-Din (ou Ghiyas Eddine) ibn Rashid al-Din, devenu lui aussivizir puis exécuté[5],[6] .

Le Livre de Moïse (es) deShāhīn Shirazi, manuscrit enluminé parNehemías ben Amshal deTabriz, 1686

Il n'y a pas d'informations détaillées sur le sort des communautés juives spécifiques pendant l'assaut mongol, bien qu'Ebn Katir (mort en 1373) affirme que les Juifs et les chrétiens ont été épargnés lors de la conquête deBagdad en 1258[7].Sad Al-Dawlah (en), médecin juif de la ville d'Abhar, fut nommégrand vizir d'Arghoun (1282-1291). Grâce à lui, l'Iran se renforça et les provinces sous dominationilkhanide s'apaisèrent.

Version hébraïque du manuscritKhosrow et Shirin parNizami,XVIIe-XVIIIe

À la période ilkhanide,Shahin Shirazi (en)[8], un poète juif duXIVe siècle, élabore son œuvre monumentale, constituée depoèmes épiques, pleins de beauté lyrique. Ils sont rédigés enpersan, mais encaractères hébraïques (ce phénomène linguistique juif existe aussi dans des écrits en languearabe et enladino)[2].

Période séfévide

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Selon les historiens iraniens,Ismaïl, fondateur de la dynastieséfévide, occupe une place importante dans l'histoire du peuple iranien. Il prit les armes en 1499 pour lutter contre ses ennemis. C'est la première fois depuis la conquête arabe que l'Iran est uni sur les plans politique et religieux (devientchiite). Lessunnites sont alors combattus sans pitié. Les Juifs le sont aussi. Babaï Ben Lutf de Kashan décrit alors dans un manuscrit rédigé en vers (leKetab Anoussi) les persécutions des Juifs d'Iran de 1613 à environ 1662. S'ensuivent alors conversions forcées à l'islam ou exécutions.

Babaï Ben Farhad, lui aussi deKashan, décrit l'invasion afghane (1722-1730) et les persécutions des Juifs (1729-1730). La grande majorité des Juifs retourna cependant vers ses racines mais le judaïsme iranien était atteint physiquement, mais aussi sur le plan spirituel et culturel. Partir ou se convertir n'était pas la seule possibilité pour eux. Ils pouvaient rester mais au prix du respect de décrets humiliants en tant quedhimmis (minorité religieuse « protégée ») : arborer des signes distinctifs sur leurs vêtements, ne pas construire de belles maisons ou synagogues, ne pas porter de beaux habits, mettre des chaussures dépareillées, ne pas témoigner contre des musulmans à des procès…[2].

XIXe siècle

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Marranes de Mashhad

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Article détaillé :Allahdad.
Plaque commémorative dans la cour de la synagogueHaji Adoniyah descrypto-Juifs de Mashhad, quartier Boukhari deJérusalem

À l'initiative deNader Shah (dynastie desAfsharides) en 1734, dix-sept familles juives deQazvin le suivent dans sa capitale,Mashhad (enpersan مشهد) (à Gath-ha-Hepher[9]Jonas est enterré[10]) dans la région duGrand Khorasan, pour l'aider à gérer ses trésors et s'occuper de la culture desvers à soie. Mais le Shah est assassiné en 1747 et la nouvelle communauté juive de Mashhad se retrouve au milieu de l'hostilité des habitants de la villechiite, qui ont tôt fait de les pousser en dehors, dans unghetto où ils vivent dans la peur[11].

En 1839, eut lieu leAllahdad (« Justice divine ») qui fut une violente et sanglanteémeute anti-juive à Mashhad, durant laquelle 35 Juifs furent tués[12] et plus de 400 Juifs de la ville (soit 150 familles)convertis de force à l'islam, outre lesviols, lessynagogues brûlées, les maisons pillées[13]... Après laconversion de ces Juifs (anoussim) de Mashhad, dits « Jadid al-islam » (nouveaux musulmans), beaucoup pratiquèrent lecrypto-judaïsme en continuant de suivre laLoi juive, à avoir desprénoms hébraïques (pour les hommes), à respecter lacasheroute, à convoler en justes nocesendogamiques, etc., tout en donnant l'apparence d'êtremusulmans en faisant montre de piété aux yeux de leurs voisins persécuteurs qu'ils craignaient toujours[13],[14].

À la fin duXIXe siècle, le harcèlement desmarranes de Mashhad par les musulmans était à son comble et les chefs de la communauté furent contraints d'effectuer lepèlerinage à la Mecque et recevoir le titre de « Hadj ». Ensuite, les Juifs pèlerins de La Mecque se rendirent àJérusalem et auTombeau des Patriarches àHébron. Parmi eux,Haji M. Cohen acheta un terrain et construisit unesynagogue dans le quartier de Boukhara à Jérusalem, en 1900. Lasynagogue Haji Adoniyah (he) de M. Cohen accueillit même des familles d'immigrants venues de Mashhad. Une autresynagogue des crypto-Juifs de Mashhad (he), fondée en 1907, se trouve àTel Aviv.

Tolérance mais pas de soutien

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Le Britannique Charles James Wills, qui vécut pendant quinze ans en Iran, écrit en 1886[15] :

« L’État iranien agit avec beaucoup de tolérance envers ses minorités. Par exemple, les gabres, c’est-à-dire les adorateurs de feu, (lesZoroastres), qui vivent principalement àYazd et dont le nombre est d’environ 8 000 personnes, n’ont jamais eu à subir de brimades de la part de l’État. Ils travaillent, font du commerce et toujours avec beaucoup de liberté. À peu près tous leschrétiens et lesArméniens sont sous la protection de l’État russe et lesprotestants sont défendus par lesAnglais et lesAméricains. Contrairement aux juifs qui ne sont aidés par personne. Ils doivent payer des impôts à l’État, sont persécutés par les voyous et ceux qui veulent leur soutirer de l’argent »[16].

Charles James Wills est très perturbé par cet état de chose et il écrit : « Cette absence de soutien ne peut continuer et j’informerai leurs coreligionnaires en Europe pour qu’ils réagissent »[17].

Mise à l'index

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S'il n'y avait pas de persécution de la part du pouvoir iranien, les Juifs, isolés, étaient pour autant à la merci des aléas du moment. En 1891, lors du soulèvement contre les concessions du tabac, il se produit un accroissement du mécontentement populaire que l'autorité de la ville de Hamadân voulut estomper et pour faire diversion, se tourna contre les Juifs. Il rend obligatoire, sur leurs vêtements, le port d'un insigne « juif » de couleur rose ou jaune. Le voyageur et historienBenjamin II rapporte de ses voyages en Perse nombre de restrictions etdiscriminations imposées aux Juifs[18],[19]. Des règlements sont affichés auxquels les Juifs doivent se soumettre, qui s'approchent fort des restrictions du ditPacte d'Omar concernant lesdhimmis[20],[21] :

  1. Il est interdit de sortir de chez soi les jours de pluie.
  2. La femme juive ne doit pas se couvrir dans la rue et au bazar.
  3. La femme juive doit porter un voile (châdor) de deux couleurs, pour ne pas être confondue avec une musulmane.
  4. Les hommes ne doivent pas porter de vêtements de grande valeur. La qualité du tissu utilisée doit être du fil et de couleurbleue.
  5. Ils ne doivent pas mettre de chaussures voyantes.
  6. Chaque juif doit porter un tissu de couleurrose, qui est l'insigne “juif”, sur ses vêtements.
  7. Il ne doit pas dépasser unmusulman dans la rue.
  8. Il ne doit pas parler fort avec un musulman.
  9. S'il veut qu'un musulman, à qui il a prêté de l'argent, lui rende cette somme, il doit le lui demander avec crainte et politesse.
  10. Si un musulmaninsulte un juif, ce dernier doit baisser la tête et ne pas répondre.
  11. Si un juif achète de la viande, il doit bien la cacher pour qu'elle ne soit pas visible.
  12. Un juif ne doit pas construire une maison de grande valeur.
  13. La maison d'un juif doit être plus basse que les autres maisons.
  14. La maison d'un juif ne doit pas être enduite de plâtre.
  15. La porte de la maison d'un juif doit être basse.
  16. Un juif ne doit mettre de manteau, il peut le garder sous le bras.
  17. Un juif n'a pas le droit de se raser.
  18. Un juif n'a pas le droit de sortir de la ville et pour se promener, ne doit pas être à l'extérieur de la ville.
  19. Les médecins juifs n'ont pas le droit de monter à cheval.
  20. Si un juif a bu duvin, il ne doit pas être vu dans la rue, sinon il est passible de mort.
  21. Unmariage juif doit être célébré dans le silence le plus total.
  22. Les juifs ne doivent pas manger des fruits savoureux.

En 1897, Mozaffar od-Din Shâh se trouva dans l'obligation de rédiger un ordre écrit en faveur des Juifs. En particulier, il décréta : « Cette injonction est proclamée pour que le peuple vive dans la paix et la tranquillité. Par conséquent, les musulmans doivent arrêter de persécuter les juifs et ne manifester, de quelques manières que ce soit, des actes hostiles à leur encontre. Ceux qui porteront préjudice aux non-musulmans ou qui mettront des différences entre les uns et les autres seront sévèrement punis »[22]. Mais d'autres troubles survenus dans différentes régions du pays ont obligé Mozaffar od-Din Shâh à édicter une nouvelle ordonnance : « Les persécutions contre les juifs deviennent une “interdiction absolue“ et il est précisé : « ceux qui oppressent des non-musulmans ou qui font des discriminations entre les uns et les autres seront sévèrement punis ». Les difficultés rencontrées par les Juifs seront longues à disparaître et il faudra attendre le concours des responsables venus d'Europe et l'ouverture des écoles de l'Alliance Israélite Universelle pour que les persécutions s'amenuisent lentement[23].

Action de l'AIU

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Groupe de Juifs lors d'un mariage parAli Khan Vali, fin duXIXe s.

L'Alliance israélite universelle fut le vecteur de l'éducation moderne des Juifs d'Iran, jusqu'alors versés dans l'étude de l'hébreu et de la religion juive. La première école de l'Alliance dans la région fut créée àBagdad (Irak) en 1865. Des contacts s'établirent avec la communauté juive iranienne mais ne furent pas concrétisés.

Le 12 juin 1873, une réunion fut organisée àParis entreAdolphe Crémieux,Naer Al-Din Shah,Mirza Osayn Khan (Premier ministre iranien),Malcolm Khan, représentant plénipotentiaire de l'Iran à Londres et des représentants de l'Alliance israélite universelle[24]. Après échange de lettres, le Premier ministre iranien donna suite favorablement à la demande de création d'écoles de l'AIU en Iran[25]. Mais un budget limité et le manque de professeurs ne permirent pas l'ouverture d'une école[26],[27]. Puis, des écoles modernes, suivant le cursus français apparurent sous le règne deMozaffaredin Shah. La première ouvrit ses portes àTéhéran en 1898. Suivirent celles deHamadan (1900),Ispahan (1901), puis d'autres… Les professeurs insistaient sur la culture française etperse. Aussi, on assista à la quasi-disparition des étudeshébraïques[24]. Des enfants musulmans, surtout de la noblesse, fréquentaient ces écoles de l'Alliance qui avaient bonne réputation. En 1904, 5 100 Juifs vivent à Téhéran à côté de notamment 324zoroastriens mais seulement 372 Juifs suivent les cours des deux écoles pour les garçons et les filles établies à Téhéran par l'AIU[28].

XXe et XXIe siècles

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Autour des deux guerres mondiales

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Juifs àHamedan, 1917

LaPremière Guerre mondiale et donc la difficulté des communications avec Paris ne favorisèrent pas les conditions de poursuite de cette politique. De plus, les milieux religieux juifs iraniens traditionalistes ne voyaient pas d'un bon œil cette ouverture vers la culture occidentale. Ceci valait également pour d'autres pays orientaux. L'accent était mis sur la langue et la culture française, l'enseignement était dispensé en français, les manuels étaient aussi écrits dans cette langue. Mais les jeunes élèves juifs ne progressaient plus dans les connaissances des cultures perse et hébraïque, ainsi que dans l'étude de leur propre religion. Aussi, une forte contestation s'éleva dans ces milieux traditionalistes, et, vers 1921, l'étude dupersan et celle de l'hébreu réapparurent dans le cursus[24].

Kalimi (Juifs)mashrutiat, débutXXe

Sur le plan deslibertés, desdroits civiques et juridiques commencèrent à être accordés aux Juifs, dans le cadre de laConstitution, récemment mise en place sous la pression des intellectuels, duBazar et desimams. Ces derniers ne supportaient plus le régime tyrannique deMozaffaredin Shah (1896-1907). LeMajlis (Parlement), également récent (1909) comptait un représentant juif. Larévolution constitutionnelle, qui s’étend de 1906 à 1911 a fait passer tous les Iraniens, y compris juifs, du statut de sujets impériaux à celui decitoyens[29].

« Ha-Haim » (1922-1925), journaljudéo-persan publié par Samuel Haim : à droite enpersan standard et à gauche en judéo-persan et lettreshébraïques, 1925
Fédération sioniste d'Iran, 1920

Ladéclaration Balfour de 1917 éveilla en eux un engouement pour lesionisme. Progressivement, l'immigration vers Israël se faisait et alors qu'en 1917,Jérusalem comptait 1 500 Juifs iraniens, en 1925, on en comptait 7 000 dans laPalestine d'alors (surtout àJérusalem)[2]. Ils avaient conservé la nationalité iranienne et s'étaient organisés en fonction de leur origine géographique : Chiraz, Yazd, Bushehr, Hamadan…

Durant laSeconde Guerre mondiale, l’antisémitisme se développe en Iran, en partie en réaction à l'occupation par leRoyaume-Uni et l'Union soviétique d'une partie du pays. Environ 1 200 Juifs d'Europe se sont vu accorder la nationalité iranienne par le consul iranien de Paris,Abdol Hussein Sardari, pour échapper aux persécutions[30]. Le nouveau parti communiste, leToudeh, qui combattait l'antisémitisme, devient très influent auprès de la population juive[29].

Jusqu'auXXe siècle, les Juifs étaient confinés dans leurs propres quartiers. En général, ils étaient une minorité pauvre, leurs occupations étaient restreintes à l'usure et au travail desmétaux précieux. Depuis les années 1920, les Juifs ont eu de meilleures perspectives de mobilité sociale et économique. Ils ont reçu de l'assistance de nombreuses communautés juives internationales, qui ont permis d'introduire l'électricité et l'eau courante dans les quartiers juifs. Les Juifs ont, depuis le début de l'èrePahlavi, gagné de l'importance dans lesbazars de Téhéran et des autres villes et ont pu accéder après laSeconde Guerre mondiale à des professions libérales, notamment la pharmacie et la médecine.

Révolution iranienne

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La communauté juive iranienne, alors forte de 80 000 à 100 000 personnes, prend activement part à larévolution iranienne de 1978-1979. L’hôpital juif de Téhéran protège les manifestants blessés (les hôpitaux étaient alors tenus de dénoncer et de livrer les manifestants aux mains de la police secrète, laSavak) et coordonne même des opérations de sauvetage avec l’ayatollahMahmoud Taleghani, proche deRouhollah Khomeini. Une délégation juive se rend parallèlement en France pour rencontrer ce dernier et lui témoigner son soutien. Ce n'est cependant pas la perspective d’une République islamique qui mobilise les Juifs iraniens, plutôt proches des mouvements nationalistes ou du Parti communiste, mais la lutte contre la dictature du chah[29].Laconstitution de laRépublique islamique d'Iran de 1979 reconnaît les Juifs comme une minorité religieuse et leur accorde unsiège réservé auParlement : c'est aujourd'hui le Dr Ciamak Moresadegh (Moreh Sedgh) successeur en 2008 deMaurice Motamed, qui occupe ce poste et ne cache pas ses sentimentsanti-sionistes qu'il a défendus en 2015 à l'Assemblée générale des Nations unies où il accompagnait le présidentHassan Rohani[31]. Il est l'ancien président du Comité juif de Téhéran et le directeur de l’hôpital juif de Téhéran « Dr Sapir », fondé au milieu duXXe, à l’origine pour des patients juifs mais accueillant aujourd’hui 90 % de patients musulmans ; cet hôpital privé fonctionne avec des subsides de l’État mais garde un caractère juif, puisque sur les deux cuisines de l’établissement, l’une estcasher[31].

Comme pour les autres minorités du pays, tous les droits ne leur sont pas accordés et ils connaissent une restriction au niveau politique et de l’emploi[31].

Époque contemporaine

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Un Juif d'Iran en train de prier dans unesynagogue deShiraz en1999.

SelonHelen Chapin Metz, comme leschrétiens, les Juifs n'ont pas été persécutés[32]. Cependant, au contraire des chrétiens, ils ont toujours été regardés avec suspicion par le gouvernement de laRépublique islamique, probablement parce que le gouvernement est intensément hostile à l'État d'Israël, outre les accusations récurrentes d'espionnage au profit d'Israël : en 2000, 13 Juifs iraniens sont condamnés à des peines d’emprisonnement pour espionnage pour le compte d’Israël et certains sont exécutés[33],[34].Durant le régime deMahmoud Ahmadinejad (2005-2013) dont les propos visent à« éradiquer Israël » de la carte, sa forte sympathie pour les positionsnégationnistes et l’organisation d’une « conférence internationale sur la Shoah », suivie duConcours international de caricatures antisémites, la communauté juive fait profil bas : « ne pas entendre, ne pas se mêler, courber l’échine en attendant que l’orage passe »[31]. En effet, après qu'Haroun Yashayaie, alors président du Comité juif de Téhéran, a critiqué dans une lettre officielle en 2006, les positionsrévisionnistes du président en place, il est contraint à la démission[31],[35].

Quds Day, manifestation annuelle contre l'occupation de Jérusalem par Israël, 2015

Chaque année, a lieu une manifestation de grande envergure àQom, appelée « la Journée mondiale d’Al-Quds » (persan: روز قدس), destinée à protester contre le contrôle israélien surJérusalem et à exprimer la solidarité avec le peuple palestinien. Elle a été instaurée en 1979 par l’ayatollahKhomeini, fondateur de la République Islamique d’Iran, et se déroule le dernier vendredi du mois deramadan qui devient unjour férié.

Officiellement, la communauté juive d'Iran prend vivement position pour les Palestiniens et contre les « crimes des sionistes » en Israël et critique même « certains gouvernements arabes pour leur inaction et leur silence face aux actes inhumains et aux crimes de guerre israéliens à Gaza et dans l'ensemble des territoires palestiniens » ; elle est également présente lors de manifestations où même les enfants juifs brandissent des slogansantisionistes en farsi et en hébreu[36],[37].

Après la reconnaissance par le président américainDonald Trump deJérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017, deux synagogues sont successivement profanées et vandalisées à Shiraz en 24 heures[38],[34].

En juin 2020, le grand-rabbin d'Iran,Yehuda Garami nie tout lien entre le judaïsme et le sionisme :« Le judaïsme est une religion vieille de 3 300 ans tandis que le sionisme est un mouvement national et politique qui n’est vieux que d’une centaine d’années. [...] Le gouvernement israélien ne se soucie pas du tout du judaïsme. Tout ce qui est prétendument offert aux Orthodoxes est accordé en raison d’un accord politique ou autre, cela n’a rien à voir avec leur approche religieuse. » Il a aussi expliqué que la communauté juive de la république islamique – la plus importante de la région après celle d’Israël – jouissait « d’une totale liberté de religion :« Contrairement à l’Europe, par exemple, il n’y a pas de gardiens à l’entrée de nos synagogues et de nos écoles, et notre sécurité personnelle est excellente. »[39]

Voyage et émigration

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Le studio israélien du serviceIsrael radio Persian tenu par Menashe Amir, 2009

Les Juifs iraniens sont généralement autorisés à voyager en Israël et à émigrer à l' étranger mais ils doivent se soumettre à des démarches difficiles pour la demande de passeport et de visa dans une section spéciale du bureau des passeports, où le voyage en Israël doit être fait par l'intermédiaire d'un pays tiers[33]. Cependant, le taux d'émigration est faible. Entre octobre 2005 et septembre 2006, 152 Juifs ont quitté l'Iran contre 297 au cours de la même période de l'année précédente, et 183 deux années auparavant. La plupart de ceux qui ont quitté l'Iran ont prétendu des raisons économiques et familiales comme motivation.

En juillet 2007, la communauté juive iranienne a rejeté les incitations financières à l'émigration (offres allant de 5 000 à 30 000livres sterling) financées par un riche Juif expatrié, avec le soutien du gouvernement israélien. Les sommes offertes étaient jusqu'à trois fois supérieures au revenu annuel moyen d'un Iranien.  Cependant, à la fin de 2007 au moins quarante Juifs iraniens ont des propositions financières offertes par des associations caritatives juives pour immigrer en Israël. Il a été affirmé que la majorité des juifs iraniens préfèrent rester en Iran parce qu'ils sont autorisés à vivre une vie juive confortable mais le dirigeant de la Fédération juive irano-américaine, Sam Kermanian[40], a contesté cette affirmation, déclarant que la majorité des Juifs iraniens sont des personnes âgées ne parlant que de perse, et par conséquent, sont naturellement moins enclines à émigrer[41].

Logo de la Fédération juive américano-iranienne de New York

Quand les synagogues Kashi et Hadash dans le quartier Maaleh deShiraz ont été vandalisée en 2017[34], Kermanian a pu déclarer à la presse : « De toute évidence, (les Juifs iraniens) ont peur... Ils ne se sentent pas à l’aise pour en parler librement, mais dans l’ensemble, la vie continue ». Il a également appelé les autorités de la République islamique d’Iran à assurer la protection de tous les lieux de culte ainsi que tous les membres de la communauté, et à traduire en justice les auteurs de ces actes criminels[34].

L’Iran comptait entre 80 000 et 100 000 Juifs avant laRévolution islamique de 1979. Cette dernière provoque l’émigration des familles plutôt fortunés, y compris juives. Par la suite, laguerre Iran-Irak (1980-1988) et les propos antisémites de certains dirigeants incitent de nombreux Juifs iraniens à quitter le pays[29], principalement pour les États-Unis, Israël ou l'Europe[34]. En 2019, Anna Kaplan qui avait fui Téhéran pour les États-Unis en 1979, est la première sénatrice new-yorkaise d'origine iranienne[42].

Éducation juive

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Portes de la synagogue deBorujerd, 2019

En 1996, il y avait encore trois écoles à Téhéran où les Juifs étaient majoritaires mais les directeurs juifs ont été remplacés. Le programme scolaire est islamique et leTanakh est enseigné enpersan plutôt qu'en hébreu. L'organisationOzar HaTorah mène des cours d'hébreu levendredi.

En principe, mais à quelques exceptions près, il y a peu de restriction ou d'ingérence dans la pratique religieuse juive. Cependant, l'éducation des enfants juifs est devenu plus difficile au cours des dernières années. Le gouvernement permet l'instruction en hébreu, en reconnaissant qu'il est nécessaire pour la pratique religieuse juive. Pour autant, il décourage fortement la distribution des textes hébreux, donc dans la pratique, il est difficile d'enseigner la langue. De plus, le gouvernement a exigé que plusieurs écoles juives restent en fonctionnement le samedi, le jour du shabbat (jour de repos juif où notamment, l'on se rend à la synagogue), conformément au calendrier des autres écoles du système scolaire. Étant donné que certains types de travaux (comme l'écriture ou l'utilisation d'appareils électriques) pendant le shabbat violent laloi juive, cette exigence de faire fonctionner les écoles le shabath rend la vie difficile pour les juifs pratiquants devant à la fois se rendre à l'école tout en adhérant à un principe fondamental de leur religion[43].

À l’université, le taux de réussite des étudiants juifs est légèrement supérieur à la moyenne : 98 % contre 92 %[31].

Centres juifs

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Synagogue Yosef Abad (en) lors de l'anniversaire de l'ayatollahKhomeini ; son portrait trône dans ce lieu de culte juif et des discours laudateurs s'y succèdent, Téhéran, mai 2018

La plupart des Juifs vivent àTéhéran, la capitale. Aujourd'hui, il y a onze synagogues en fonctionnement à Téhéran et plusieurs d'entre elles possèdent une école hébraïque. La ville dispose de deux restaurantscasher, une maison de retraite et un cimetière juifs. Il existe également une bibliothèque juive possédant 20 000 titres[44].  

En 2003, il y a 25 synagogues en Iran[45].Ispahan possède une population juive d'environ 1 500 personnes, la plupart du temps constituée par des hommes d'affaires et de nombreuses entreprises juives sont concentrées dans une zone appelée « Passage juif ». En 2015, on recense 13 synagogues àIsfahan, dont la principale synagogue sur la « place de la Palestine »[46].

Juifs iraniens contemporains

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Portion d'un mur de la synagogue duXVIe d'Ispahan,musée juif de New York

De nombreux Juifs iraniens ont de la famille en Israël et continuent d'avoir des contacts avec eux. Par exemple,Moshe Katsav, président de l'État d'Israël de 2000 à 2007, est originaire deYazd et environ 45 000 Juifs iraniens ont émigré en Israël entre 1945 et 1977. Depuis 1979, quelques situations ont été constatées dans lesquelles le gouvernement iranien accuse des Juifs d'espionnage[34] (au même titre que des milliers de compatriotes iraniens) et en a même fait exécuter certains[32] dont le représentant de la communauté à TéhéranHabib Elghanian, le.

Le recensement de 2014 estime à 25 000[35] le nombre de Juifs présents en Iran, alors qu'ils étaient 85 000 en 1978. Celui de la communauté juive d'Hamadan comptait 7 000 juifs avant la Révolution iranienne de 1979 et ils ne sont plus que quinze, en 2014[35]. Cependant, il y aurait une sous-estimation du nombre de Juifs Iraniens du fait volontaire du régime iranien actuel, et le chiffre de 2014 de 25 000 Juifs présents en Iran indiquerait le nombre de Juifs inscrits sur leslistes électorales qui auraient voté lors des dernières élections d'avant 2014. Cependant, l'attitude du régime Iranien change en fonction des tensions avec l'état d'Israël, et même, avec les États-Unis. En général, si les tensions sont très fortes avec l'état hébreu, les autorités iraniennes indiquent des chiffres très bas en ce qui concerne l'estimation des Juifs présents en Iran. La majorité des Juifs Iraniens restent très discrets, et n'invitent pas à boycotter les scrutins électoraux. Souvent, en Iran même, les chiffres de 50 000 à 60 000 Juifs présents dans le pays circulent de nos jours, confirmés par certainesONG ou organisations juives, ou même, par des opposants iraniens musulmans, mais ne sont confirmés par aucune étude, sans doute pour laisser vivre dans une grande discrétion la communauté juive iranienne.

Au cours des siècles, les Juifs d'Iran sont devenus physiquement, culturellement et linguistiquement indifférenciables des populationsnon-juives. La très grande majorité des Juifs en Iran ont lepersan pour langue maternelle et une très petite minorité parle lekurde. Les Juifs sont majoritairement installés dans les zones urbaines. Dans les années 1970, ils étaient concentrés àTéhéran, avec des communautés plus petites àShiraz,Isfahan,Tabriz,Hamedan,Babol etKashan et ailleurs[45].

En outre, il existe un grand nombre de personnes en Iran qui sont des descendants directs de Juifs quise sont convertis à l'islam ou la foibahá'íe[47].

Pèlerinage

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Juifs comme musulmans effectuent despèlerinages sur les sites iraniens où reposeraient des personnages communs à laBible et auCoran. Parmi les plus importants, on peut citer : le tombeau deDaniel à Suse, d'Esther etMardochée àHamadân, d'Habacuc àTuiserkân, de Musa Ben Bary àNahâvand, d'Abraham Ben Ezra àSemnân et deNéhémie enbasse Mésopotamie. Des lieux de pèlerinage existent également àIspahân ou àQazvin avec les trois amis du prophèteDaniel (Hanania, Michaël et Azria, appelés ici en arabe :Salam,Solum,al-QiyaetSohuli) et àKashân avec Musa Lâvy[1].

Aucimetière juif « Sarah Khatoum » duIIe siècle dePar Bakran près d’Ispahan, la légende dit qu’y a vécu et enterré Sarah, fille d’Asher, l’un des douze fils deJacob ; la communauté juive d’Iran s’y réunit chaque année autour deRosh Hashana pour prier mais également pour s’y retrouver, manger, boire (y compris de l’alcool) et favoriser les rencontres entre jeunes. Toutefois, quand le Nouvel An juif tombe le mois deMuharram, période de deuil pour lesChiites (lamentations, auto-flagellations), comme en 2016, la communauté juive s’abstient de toute réjouissance, musique et danse dans un esprit de « respect mutuel »[31].

ll existe aussi des tombes de plusieurs érudits juifs remarquables en Iran tels que Harav Ohr Shraga àYazd et Hakham mollah Moshe Halevi àKashan, qui sont également visitées par les pèlerins musulmans.

  • Tombeaux de figures bibliques
  • Tombeau d'Esther et Mardochée (Mordehaï) à Hamadan
    Tombeau d'Esther etMardochée (Mordehaï) àHamadan
  • Intérieur du tombeau d'Esther et Modechaï
    Intérieur du tombeau d'Esther et Modechaï
  • Mausolée d'Habakuk dans la province de Tuyserkan
    Mausolée d'Habakuk dans la province de Tuyserkan
  • Tombe du prophète Daniel à Suze
    Tombe du prophèteDaniel àSuze
  • Intérieur du tombeau de Daniel
    Intérieur du tombeau de Daniel
  • Place des Prophètes à Qazvin où quatre prophètes juifs seraient enterrés
    Place des Prophètes àQazvin où quatre prophètes juifs seraient enterrés
  • Tombe de Sarah bat Asher, petite-fille de Jacob, au cimetière du IIe de Pir Bakran
    Tombe de Sarah batAsher, petite-fille deJacob, au cimetière duIIe dePir Bakran

Galerie générale

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Notes et références

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Juifs iraniens célèbres : 1.Daniel,Habakuk, ReineEsther. 2.Solayman Haïm,Morteza Neydavoud (en),Shaul Mofaz. 3.Yousef Hamadani Cohen (en),Roya Hakakian,Rita

[1]

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  3. Amnon Netzer,Le Monde sépharade, Seuil, 2006,p. 493.
  4. HISTOIRE : Sous domination étrangère L'invasion perse de 614 fut soutenue par les juifs inspirés par l'espérance messianique de délivrance. En reconnaissance pour leur aide, ils obtinrent l'administration de Jérusalem, intermède qui ne dura qu'environ trois ans.
  5. Lewis, Bernard, 1916-2018.,Jews of Islam., Princeton University Press,(ISBN 978-1-4008-5222-2,1-4008-5222-6 et1-322-07573-5,OCLC 889552525,lire en ligne)
  6. Foltz, Richard, 1961-,L'Iran, creuset de religions : de la préhistoire à la République islamique, Presses de l'Université Laval,(ISBN 978-2-7637-8487-8 et2-7637-8487-9,OCLC 222513459,lire en ligne),p. 45
  7. Moshe Gil,Jews in Islamic Countries in the Middle Ages, tr. David Strassler, Leiden and Boston, 2004,p. 241-48, 520-32.
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  9. (en) « Genesis 1:1 (KJV) », surBlue Letter Bible(consulté le)
  10. (en) T. K. (Thomas Kelly)Cheyne et J. Sutherland (John Sutherland)Black,Encyclopaedia Biblica : a critical dictionary of the literary, political, and religious history, the archaeology, geography, and natural history of the Bible, Toronto : Morang, 1899-1903(lire en ligne),p. 1648
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  19. Israel Joseph Benjamin,Cinq années de voyage en Orient, 1846-1851, Paris : Michel Lévy frères, 1856, pp. 160-161 (lire en ligne).
  20. Bulletin de l'Alliance Israélite, 1892, numéro 3
  21. Archives du ministère des Affaires étrangères françaises,Homa Nategh,Kârnâme-ye farhangi-e farangi dar Irân (Les Français en Perse—Les écoles religieuses et séculières –1837-1921), Ed Khâvarân, Paris, 1996,, pp. 124-126
  22. Les souvenirs de Cofinou, cité par Homa Nategh,op. cit., p. 127
  23. Archives de l'A.I.U., Iran, II, C, 6, Regard sur la communauté juive de Téhéran, 1904
  24. ab etcEncyclopedia Iranica.
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  27. Bulletin de l'Alliance israélite universelle, 1896,p. 68-69.
  28. Persia past and present;a book of travel and research, with more than two hundred illustrations and a map Year : 1906 ( 1900s ) Authors : Jackson, AV Williams (Abraham Valentine Williams), 1862-1937. Subjects : Zoroastrianism. Publisher : New York, The Macmillan Company London,Macmillan & Co., ltd.Lire en ligne
  29. abc etdLior B.Sternfeld, « « Téhéran ». La série israélienne occulte l’histoire des juifs iraniens », surOrient XXI,
  30. Toutefois, selon Stéphane Amar,Les meilleurs ennemis du monde : Israéliens et Palestiniens, entre voisins, Denoël, 2008,« Selon la commission chargée de faire la lumière sur cet épisode, il semble qu'Abdol Hussein Sardari ait agi conformément aux instructions données par sa hiérarchie et qu'il n'ait sauvé que des Juifs iraniens. » Voir aussiAbdol Hossein Sardari.
  31. abcdef etgArmand Schmidt, « Oui, il y a encore une vie juive en République islamique d'Iran », surCCLJ - Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind,(consulté le)
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  47. (en-US) « Conversion of Religious Minorities to the Bahá'í Faith in Iran », surbahai-library.com(consulté le)

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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