Cet article traite de la condition desJuifs d'Allemagne sous leTroisième Reich.

L'objectif d'Hitler est la création d'un « espace vital » d'où les Juifs seraient absents. La politique depersécution menée dans les années trente vise à leur faire quitter l'Allemagne. On estime qu'environ 37 000 Juifs quittent l'Allemagne entre février et juin1933. Dès l'arrivée au pouvoir d'Hitler, des agressions contre les Juifs sont orchestrées par les nazis, principalement lesSA. Dès le 10 février,Göring dans un discours laisse entendre que ceux qui s'en prendraient aux Juifs bénéficieraient d'une relative impunité. Dès lors, la SA commencent à molester des Juifs et à confisquer leurs biens. Le1er mars àMannheim, les SA font fermer les magasins juifs[1]. LeGauleiterJulius Streicher organise une vaste campagne antisémite sous le prétexte de défense contre les « violences juives ». Le, les SAse postent devant les magasins juifs. Ils dressent des pancartes incitant à ne pas acheter chez les Juifs. Les médecins et les avocats juifs subissent les mêmes intimidations. Le soir même, des nazis défilent pour protester contre les « agissements des Juifs ». Comme la population se montre peu réceptive auboycott antijuif, l'opération est vite arrêtée[2]. Le, la « Loi pour la restauration du fonctionnariat », avec son « paragraphe aryen », exclut les Juifs[Note 1] et les fonctionnaires « politiquement peu fiables » de la fonction publique. Ne peuvent rester dans la fonction publique du Reich, des Länder et des communes que ceux qui étaient déjà fonctionnaires avant 1914, ceux qui ont combattu pendant laPremière Guerre mondiale[Note 2] et les orphelins de guerre. Les autres sont révoqués ou mis à la retraite avec pension, s'ils ont travaillé au moins dix ans dans la fonction publique[Note 3]. Ce même mois deux autres lois limitent le nombre d’étudiants juifs dans les écoles et les universités allemandes et l'« activité juive » dans les professions médicales et juridiques. Tous les avocats d'ascendance juive doivent demander leur réadmission au barreau. Seuls les avocats admis avant1914 ou qui s'étaient battus pendant la Première Guerre mondiale continuent de pouvoir exercer le droit[3]. Sur 10 885 avocats juifs, 2 009 reçoivent la permission de continuer leur activité professionnelle principalement en tant qu'anciens combattants.
En 1935, sous l'impulsion deGoebbels et deJulius Streicher, des « manifestations spontanées » sont organisées contre les Juifs. Elles aboutissent à la publication deslois de Nuremberg qui privent les juifs de leurs droits civiques et leur interdisent de se marier ou d’avoir des rapports sexuels avec des personnes de « sang allemand ou assimilé ». L'application de ces dispositions requiert une définition du Juif : est considéré comme tel celui qui a au moins trois grands-parents juifs, ainsi que celui qui a seulement deux grands-parents juifs mais appartient à la communauté religieuse juive ou est marié à un Juif. Cette preuve religieuse était aussi un aveu de l'impossibilité pour les nazis de parvenir à une définition raciale des Juifs. Cependant, de nombreux Allemands qui ne pratiquaient plus le judaïsme depuis des années ou qui n'avaient jamais fait partie d'une synagogue, se retrouvent exclus de la société, de même les personnes de grands-parents juifs converties au christianisme qui sont définies comme juives[4]. La même année Hitler interdit que des noms juifs figurent sur lesmonuments aux morts de la Première Guerre mondiale[5].

Leharcèlement est atténué au moment desJeux olympiques de Berlin en 1936 mais reprend de plus belle à partir de1938 :pillages, arrestations de « juifs délinquants » se multiplient pendant l'été 1938[6]. Le gouvernement oblige les Juifs à enregistrer leurs biens immobiliers et procède à l’« aryanisation » des activités économiques, c'est-à-dire au licenciement du personnel juif et au transfert des activités possédées par des Juifs à des non-juifs. Les prix étant fixés par les nazis, les industriels juifs sont obligés de céder leurs biens à des prix inférieurs à leur valeur réelle, ce qui permet à une minorité d'entreprises « aryennes » de s'enrichir. Les médecins juifs n'ont plus le droit de soigner des non-juifs[4].
Le,Ernst vom Rath, conseiller de l'ambassade d'Allemagne àParis, est assassiné parHerschel Grynszpan, un jeuneJuif polonais qui voulait protester contre laPolenaktion. Le soir du9 novembre, Goebbels jette les militants nazis dans les rues pour venger la mort de vom Rath. Les SA, lesSS et lesJeunesses hitlériennes pillent lessynagogues et les locaux des organisations juives allemandes, les magasins et les biens des Juifs. Près d'une centaine de personnes sont tuées pendant laNuit de Cristal. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7 500 magasins sont pillés. 35 000 Juifs sont aussi arrêtés, déportés dans lescamps de concentration deDachau,Buchenwald etSachsenhausen, et pour la plupart libérés après versement d'unerançon[7]. Après la Nuit de Cristal, 120 000 Juifs quittent le Reich[8].

Toutes les mesures prises à partir de 1938 visent àcouper tout lien social et physique des Juifs avec la population allemande. L’accès aux écoles publiques et aux universités, aux cinémas, aux théâtres et aux centres sportifs devient interdit aux Juifs. Dans de nombreuses villes, des zones signalées comme zones « aryennes » ne leur sont plus accessibles[4]. Le, les avocats juifs qui en avaient encore le droit ne peuvent plus exercer. Ils peuvent continuer leurs activités en tant que conseil juridique mais seulement pour des clients juifs[3]. Les familles juives, de plus en plus précarisées, perdent tout droit aux secours de l'assistance publique. Enfin à la fin de l'année 1938, une directive prévoit d'affecter en priorité les Juifs désœuvrés à des travaux de chantiers ou de défrichement[9]. La nouvelle loi sur le mariage comporte un seul article sur les couples mixtes. Le conjoint non-juif peut demander le divorce en s'appuyant sur les lois de Nuremberg[Note 4]. Les divorces sont peu nombreux. Il reste dans la zone du Reich protectorat 30 000 couples mixtes à la fin de l'année 1939[10].
Le,Göring décide, dans une directive, derassembler les Juifs dans des immeubles réservés. Seuls les couples mixtes qui n'élèvent pas leurs enfants dans le judaïsme échappent au regroupement. Le rassemblement des Juifs commence à partir d'. Les Juifs se retrouvent entassés dans des appartements surpeuplés. Les Juifs perdent le droit de posséder un permis de conduire. En janvier1939, les Juifs ayant un prénom d’origine « non-juive » doivent ajouter « Israël » et « Sara » à leur prénom. Une carte d'identité obligatoire précise leur origine juive et, à partir d’, la lettre J est apposée sur leurs passeports[4].
À l'arrivée d'Hitler au pouvoir, laCentral-Verein deutscher Staatsbürger jüdischen glaubens, l'association centrale des citoyens allemands de confession juive, associationassimilationniste, déclare que nul ne peut priver les Juifs allemands de leur patrie allemande[11]. Au printemps 1933, une première association centrale des Juifs apparait. Dirigée parLeo Baeck, elle cherche dans un premier temps à discuter avec les Nazis, proteste contre le boycott des magasins juifs et proteste de la fidélité des Juifs envers la patrie allemande[12]. Certes, les Juifs s'attendent à vivre des temps difficiles mais ils pensent pouvoir s'adapter à leurs nouvelles conditions comme ils l'avaient fait dans le passé[13]. Devant la détérioration de la condition des Juifs, l'organisme central des Juifs, leReichsvereinigung, s'occupe de plus en plus de la formation professionnelle et de l'aide aux démunis. Dès 1938, tous les Juifs d'Allemagne doivent y adhérer. Mais la police de sécurité fait peser sur l'organisation une autorité dictatoriale[14]. Cela permet aux nazis de déléguer à l'appareil administratif juif certains aspects de ladéportation à venir. De leur côté, les autorités juives pensent qu'en montrant leur bonne volonté, elles atténueront les souffrances de la communauté[15].
Dans lesannées 1930, l'objectif est l'émigration totale des Juifs d'Allemagne[16]. À cet effet, les nazis se préoccupent d'organiser leur départ mais les pays d'Europe et lesÉtats-Unis limitent sévèrement l'émigration. Entre 1933 et 1939, plus de la moitié des 500 000 juifs d'Allemagne quittent le Reich dontAlbert Einstein. Paris puisNew York deviennent alors les centres de la culture judéo-allemande. 50 000 d'entre eux émigrent enPalestine sous mandat britannique. En, l'office central du Reich pour l'émigration juive est fondé. Il est dirigé parReinhard Heydrich[17]. Ceux qui restent en Allemagne sont souvent assez âgés. En 1939, 73,9 % des Juifs vivant sur le territoire allemand (avant les annexions) ont plus de 40 ans. Ils n'étaient que 47,7 % en 1933[18].
Face à l'exclusion de la vie publique, des organisations juives se mettent en place pour contrebalancer l'exclusion sociale et aider les Juifs qui se retrouvent dans le dénuement. Les associations de musique, de théâtre, d'art et de sport juives développent leurs activités. Un système d'éducation juif est mis sur pied pour pallier l'exclusion des Juifs du système éducatif allemand.Le chef d'orchestre et réalisateurKurt Singer crée en 1933 laFédération culturelle des juifs allemands (Kulturbund deutscher Juden) pour permettre aux artistes juifs de continuer à exercer leur métier. Mais en 1935, les nazis regroupent les associations culturelles juives dans un seul organisme, laFédération du Reich des associations culturelles juives (Reichsverband der jüdischen Kulturbünde) sous le contrôle direct de laGestapo. Les « aryens » n'ont plus le droit d'assister à des spectacles organisés par des Juifs[19].

En, 525 000 Juifs vivent en Allemagne. Avant laNuit de Cristal (9-) 130 000 ont déjà fui les persécutions nazies ; après la Nuit de Cristal l'émigration s'accélère : 118 000 émigrent en 1938-1939[20],[21]. Ce qui fait qu'il reste en Allemagne nazie avant le début de la guerre à peu près 275 000 Juifs[20],[22]. Peu après le début de la guerre, 30 000 arrivent encore à fuir[20]. Donc, peu après le début de la guerre, il reste environ 250 000 Juifs en Allemagne hitlérienne. Le gouvernement leur impose uncouvre-feu et l'interdiction de certains quartiers urbains. Les Juifs reçoivent des rations alimentaires moins importantes que celles des non-Juifs, et ils ne peuvent pas acheter certains aliments. Les Juifs forment donc une masse de miséreux, isolés du reste de la population. Les créneaux horaires durant lesquels ils ont le droit de faire leurs courses sont eux aussi limités. Les Juifs doivent aussi remettre à la police leurs postes de radio, appareils électriques, vélos et voitures. En1941, 30 000 Juifs sont affectés dans desusines d'armements. Un grand nombre d'entreprises, par intérêt ou par compassion, cherche à garder les Juifs le plus longtemps possible dans leur emploi. Le soir, cestravailleurs forcés rejoignent des baraquements ou des immeubles réservés. Pendant l'été 1941, les écoles juives sont fermées par les autorités[23]. Enseptembre 1941, les nazis interdisent aux Juifs l'utilisation des transports publics. Tous les Juifs de plus de six ans sont soumis au port de l'étoile jaune. Des décrets de zone de résidence stricts cantonnent dans certains quartiers des villes allemandes[24]. Durant l'été1940, les Juifs d'Alsace, deMoselle et duLuxembourg, territoires alors annexés par l'Allemagne, sont expulsés vers l'Ouest. Enoctobre 1940, lesGauleitersWagner etBürckel décident d'expulser vers la France les 7 500 Juifs de larépublique de Bade et duPalatinat. Ils sont internés par l'administration française dans le camp deGurs, dans lesPyrénées. Le, Hitler décide de déporter à l'est les Juifs d'Allemagne. De 3000 à 4000 Juifs, principalement des bourgeois plutôt âgés, se suicident alors. Près de 10 000 Juifs entrent dans la clandestinité. Les déportations systématiques de Juifs d'Allemagne commencent réellement à la fin du mois deseptembre 1941. Les Juifs forment des colonnes allant vers les gares d'embarquement sous les yeux des autres Allemands[23]. Entre octobre etdécembre 1941, près de 50 000 Juifs sont déportés dans lesghettos deLodz,Varsovie,Minsk,Kaunas etRiga. En1943, il reste encore officiellement 50 000 Juifs qui travaillent dans les usines allemandes. Enfévrier 1943, les autorités veulent déporter les membres des couples mixtes. Les femmes protestent et la police est obligée de reculer.

Le sort des couples mixtes et desmischlinge (« métis ») posent problème aux nazis. Les métis du second degré, c'est-à-dire possédant un grand-parent juif, au nombre de 43 000, sont assimilés aux aryens au terme de laconférence de Wannsee (). Les métis du premier degré qui ont deux grands-parents Juifs, soit 64 000 personnes, sont eux assimilés à des « Juifs complets ». Les conjoints non-juifs des couples mixtes subissent de fortes pressions pour divorcer, ce qui permettait ensuite de déporter le conjoint juif[25]. La population montre une relative indifférence au sort des Juifs, peu d'insultes malgré une forte propagande antisémite dont, le filmLe Juif Süss est le plus célèbre exemple, mais aussi peu de solidarité[26]. Ceux qui ont caché des Juifs dans Berlin ont eu des comportements divers : exploiteurs sans scrupule, chrétiens compatissants, protecteurs désintéressés. Les autorités catholiques et protestantes ne s'intéressent qu'au sort des Juifs convertis, qu'elles cherchent à soustraire à la déportation. Seule une minorité de Protestants prend position en faveur de tous les Juifs[27].
Même pendant la guerre, des Juifs allemands tentent de résister. Le groupe sioniste clandestinChug Chaluzi, le « Cercle des pionniers », se forme au printemps 1943. Il compte environ 40 membres issus desmouvements de jeunesse sionistes. Ses leaders sont Jizchak Schwersenz etEdith Wolff. Le groupe cherche dans un premier temps à apporter son aide aux déportés dans les camps de concentration à l'Est puis tente de fuir à l'étranger. Edith Wolff, qui a reçu une éducation protestante, se déclare juive par protestation contre la politique raciale nazie et devient pacifiste et sioniste. Elle procure des cartes de rationnement aux Juifs cachés dans Berlin et aide certains à fuir. Le groupe trouve aussi des cachettes à quelques personnes menacées lors du début de la déportation massive des Juifs berlinois et fabrique également desfaux papiers. Edith Wolff finit par être arrêtée en1944 par la Gestapo pour avoir procuré des cartes de rationnement à des Juifs. Elle est condamnée à une lourde peine de prison mais survit à la guerre[19].
La « Communauté pour la paix et le renouveau »,Gemeinschaft für Frieden und Aufbau, est une association d'aide aux persécutés fondée parWerner Scharff. Elle regroupe une vingtaine de personnes juives et chrétiennes.Werner Scharff, déporté en aughetto de Theresienstadt, parvient à fuir un mois plus tard et retourne à Berlin. Il y survit dans la clandestinité. Grâce à son important réseau de relations, il fournit des faux papiers, de l'argent et des cachettes aux Juifs. Il cherche aussi à informer la population allemande du véritable caractère du régime nazi en imprimant des tracts. Ceux-ci sont déposés dans des boîtes aux lettres à Berlin et expédiés à des centaines de personnes. Certains parviennent clandestinement auxPays-Bas et enFrance. En, la Gestapo démantèle le réseau et arrête Werner Scharff. Il est exécuté le dans le camp deSachsenhausen, quelques semaines avant la libération du camp. Presque tous les autres membres du groupe ont pu survivre[19].
Herbert etMarianne Baum, des militantscommunistes, fondent en 1938-1939 un groupe de résistance composé d'adolescents juifs proches du communisme. Parmi leurs activités, on peut noter la diffusion de tracts antifascistes, l'incendie d'une exposition anticommuniste organisée à Berlin. En 1942, une vingtaine d'entre eux sont exécutés. Herbert Baum se suicide en prison. Les autres meurent encamp de concentration[19].

Il semble que la décision d'exterminer les Juifs n'a pas été prise par Hitler à un moment précis. En, Hitler ordonne d'éliminer les Juifs soviétiques lors de l'opération Barbarossa. La décision d'une liquidation totale a sûrement été prise en, car c'est à partir de cette date que les nazis commencent àrafler et déporter les Juifs de l'Europe entière. En, 20 000 Juifs venus du Reich arrivent dans le ghetto deLodz : 5000 deVienne, 4200 deBerlin, 2000 deCologne, 1100 deFrancfort, 1000 deHambourg, 1000 deDüsseldorf et 500 duLuxembourg[28]. Les autorités allemandes prévoient aussi d'en envoyer 25 000 près deRiga et 25 000 autres àMinsk et àKaunas[29]. Mais au lieu de préparer un camp, le chef SS de Riga,Friedrich Jeckeln, rassemble ses forces et extermine presque tous les Juifs de la ville. Le ghetto est ensuite partagé en deux parties, une pour les quelques milliers de Juifs lettons rescapés, l'autre, devenue une « Section allemande » spéciale, où les Juifs allemands sont séparés des Juifs locaux. Ils arrivent dans des logements dévastés. Durant l'hiver, ils souffrent du froid, des épidémies ce qui est la cause d'une forte mortalité[30]. ÀKaunas, 5000 juifs du Reich sont assassinés entre les 25 et[31]. À Minsk, l'arrivée de Juifs allemands suscite une correspondance entre leGauleiterWilhelm Kube, commissaire général deBiélorussie, et les autorités du Reich. Kube indique que 6000 à 7000 Juifs sont arrivés et qu'il ne sait pas ce qu'il est advenu des 17 000 autres annoncés. Parmi les juifs allemands, il y en a qui ont été décorés de la croix de guerre ou qui sont des demi-aryens. Kube pense que ces juifs allemands sont plus qualifiés que les Juifs russes mais qu'ils vont mourir de froid, de faim et d'épidémies[32]. Il poursuit en disant : « Des gens qui viennent de notre milieu culturel sont certainement autre chose que les hordes indigènes bestiales »[33]. Cette interrogation au sujet des Juifs allemands n'a pourtant pas de suite. Certains Juifs déportés du Reich allemand dans les ghettos des États baltes et de Biélorussie, sont abattus peu après leur arrivée par lesEinsatzgruppen (unités mobiles d'extermination).
Laconférence de Wannsee, le, n'a été qu'une réunion de « mise au point » technique[8].Les Juifs allemands, présents dans les ghettos deLodz et deVarsovie, sont ensuite envoyés avec les Juifs polonais dans lescamps d'extermination deChelmno, deTreblinka et d'Auschwitz[24]. La plupart des Juifs d'Allemagne sont assassinés lors de la destruction de cesghettos. En 1942 et 1943, les Juifs qui restent en Allemagne sont déportés directement dans les camps d'extermination, principalement àAuschwitz-Birkenau. ÀTerezin (Theresienstadt) sont internés les Juifs âgés ou célèbres d'Allemagne, d'Autriche, du protectorat deBohême-Moravie avant d'être internés vers l'est dans d'autres ghettos de Pologne et des États baltes ou dans les camps d'extermination de la Pologne occupée[24].
Au printemps 1945, lors de l'occupation de l'Allemagne par les troupes alliées, il reste 15 000 Juifs en Allemagne (hormis ceux dans les camps), la plupart ont survécu cachés ou vivant en couple mixte[34]. Presque tous les Juifs déportés d'Allemagne ont été assassinés. En tout, environ 170 000 Juifs allemands ont péri pendant la Shoah.
| Par pays | |
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| Camps | |
| Méthodes | |
| Unités nazies | |
| Ghettos, pogroms et massacres | |
| Résistance | |
Société sous leTroisième Reich | |
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| Culture, arts, médias et loisirs | |