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Judo

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Pour le film, voirJudo (film).

Judo
柔道
Art martial
Exécution d'un Ō-uchi-gari.
Exécution d'unŌ-uchi-gari.

DomaineArt martial
Pays d’origineDrapeau du JaponJapon
FondateurJigorō Kanō
Dérive deju-jitsu
A donnéjiu-jitsu brésilien,kosen judo,sambo
Pratiquants renommésGrands champions :
Sport olympique1972 (démonstration 1964)
Pratiquants30 millions dans le monde (2022)[1]
Fédération mondiale
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Lejudo(柔道,jūdō?,litt.« voie de la souplesse ») est un art martial, créé auJapon en1882 parJigorō Kanō en tant quepédagogie physique, mentale et morale. Par rapport auKobudō[2], ou « voie martiale traditionnelle », le judo est ce qu'on appelle unshin budō, c'est-à-dire une « voie martialemoderne », dont une branche est devenu unsport de combat puis unsport olympique à l'occasion desJeux olympiques de Tokyo de 1964.

Détenant, à l'âge de21 ans, troisdensho de maître d'arts martiaux (équivalents desmenkyo[3], ou autorisations de délivrer l'enseignement), Jigorō Kanō definit sa propre méthode dérivée du ju-jitsu, à laquelle il donna le nom de « JūdōKōdōkan ». En1920, il définit la philosophie de son art par deux maximes : « Seiryoku zenyo », la « bonne utilisation de l'énergie », et « Jita kyoei », « entraide et prospérité mutuelles ».

Kanō écarta toute technique dangereuse desanciennes écoles d'arts martiaux qu'il avait étudiées afin de faire du judo un système éducatif, à usage d'activité physique et morale, pour la jeunesse de son pays. Il transforma une méthode de combat à mains nues guerrière et brutale (aujourd'hui maladroitement désignée par l'appellationju-jitsu[4]) en un art où prédominent l'éthique et la recherche de la maîtrise de soi, dans le but de développer sa personnalité ainsi qu'un état d'esprit constructif et non violent.

L'objectif principal du judoka en compétition est de projeter son adversaire sur le dos, soit de l'amener au sol et de l'immobiliser (techniques de maîtrise), ou de l'obliger à abandonner à l'aide declés articulaires et d'étranglements. Lesrègles du judo ont évolué depuis la création de l'art martial et lestechniques de percussion ainsi que les armes traditionnelles ne sont autorisées que dans sa forme théorique (kata) ; elles ne sont pas autorisées en compétition, ni même en pratique libre (randori).

Le lieu où l'on pratique le judo s'appelle ledojo(道場,dōjō?,litt. « lieu d'étude de la voie »). Les pratiquants, nommés judokas[5], portent une tenue en coton renforcé, lejudogi, communément appeléekimono[6] en France (à tort, le termekimono désignant en japonais un autre type de vêtement). Le judogi est généralement blanc, mais afin de faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions internationales, un des deux judokas peut porter un judogi de couleur bleue. Le judo se pratiquepieds nus ettorse nu sous le judogi chez les hommes ou avec un T-shirt blanc sous le judogi chez les femmes.

Les judokas pratiquent, à l'entraînement et en compétition, sur une surface plane délimitée de forme carrée, letatami, qui est habituellement constituée d'un ensemble de tapis juxtaposés. Ceux-ci sont faits d'une mousse expansée à forte densité, qui amortit les chutes[7]. On utilisait à l'origine une dalle dense et épaisse de paille de riz tressée.

Description

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Calligraphie japonaise du mot « judo ».

Le termejūdō est composé de deuxkanjis, prononcés selon la lecture diteon. Le premier, en neuf traits, signifie « souplesse », « adaptation »(,?), et le second, en douze traits, signifie « voie », « principe »(,?).Jūdō peut ainsi être traduit par l'expression « voie de la souplesse », « esprit de l'adaptation » ou encore « principe de l'adaptation ». Le mot fait partie du vocabulaire duJLPT-4.

Histoire

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Les origines

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Jigorō Kanō, fondateur du judo du kodokan.

Le souhait deJigorō Kanō, fondateur du judo, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales, ce en prenant comme point de départ leju-jitsu tel qu'enseigné par leskoryū, les anciennes écoles traditionnelles. Kanō avait notamment pratiqué laTenshin Shin'yō-ryū et laKitō-ryū pendant six années.

La légende dit que le principe serait né en 1733 de la réflexion d'un certain Akiyama Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'écoleYoshin-ryū, l'« école du cœur du saule »), qui, observant la neige tomber sur les branches d'uncerisier, constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de celle-ci, alors que les branches les plus souples se courbaient puis se redressaient. Il aurait ainsi eu la révélation du principe, la souplesse. En effet, tout comme les branches souples du cerisier et contrairement aux branches rigides, le principe prône l'adaptabilité plutôt que la résistance (go).

Kanō semble également avoir été séduit par un enseignement de l'écoleKitō-ryū : les applications dynamiques d'un principe déjà ancien, celui de la « bonne utilisation de l'énergie ».

La « légende », dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Kanō avait conscience que le jūjutsu, tel qu'il était pratiqué, n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre, et la plupart des maîtres n'étaient guère pédagogues ou enseignaient un jiu-jitsu décadent et inefficace[réf. nécessaire]. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Kanō décida d'expurger du ju-jitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes, afin de faciliter l'enseignement sous forme dekata. L'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était donc plus du ju-jitsu mais une nouvellevoie martiale[8] à vocation éducative. Le judo était né.

Le judo commença à être enseigné au Japon en 1882, dans la salle de pratique duKōdōkan, à l'origine dans un temple àTokyo.

Le judo des origines s'orienta de plus en plus vers la dimension sportive lorsque les champions du Kōdōkan, au cours de défis, eurent remporté des victoires face aux meilleurs représentants des différentes écoles de ju-jitsu. Le pouvoir économique de l'institut du Kōdōkan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.

Judo (1935).

L'essor en France

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Le judo connut un succès qui s'étendit bien au-delà des frontières du Japon et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en induisant néanmoins une confusion entre art martial et sport de combat.

À l'invitation deMoshe Feldenkrais en 1935,Mikinosuke Kawaishi, alors4e dan[9], quitta Londres pour venir enseigner et développer le judo en France.

Mikinosuke Kawaishi ouvrit son premier dojo àParis 13e, au 109Boulevard Auguste-Blanqui, dans un ancien atelier. Il importa d'Angleterre le système progressif des ceintures de couleur, toujours en vigueur en France aujourd'hui.

Passionné par ce sport, Feldenkrais fonda le le Jiu-Jitsu Club de France.

Mikinosuke Kawaishi remania legokyo[10] et publia son premier recueil,Ma méthode de judo, qui sortit après laSeconde Guerre mondiale.

En1946,Paul Bonét-Maury fonda la Fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJJJ)[11], dont il devint le premier président. Se dissociant ainsi de la Fédération française de lutte, la FFJJJ devint par la suite laFédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées (FFJDA)[12].

En1947,Jean de Herdt fonde leCollège des ceintures noires de judo, dont le1er président élu seraJean Andrivet[11].

Concernant le développement du judo, des tournées de démonstration sont organisées, comme enAfrique du Nord (Oujda auMaroc en avril 1950) par Mikinosuke Kawaishi, Shozo Awazu, Paul Bonet-Maury, Jean Andrivet.

Tournée de démonstration du judo, 1950.

C'est aussi à cette époque que se développe l'aspect sportif et qu'apparaissent les premières compétitions (championnats de France, d'Europe et du monde). Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroît alors considérablement.

Un championnat de judo féminin est organisé à Paris le. Ce championnat, ouvert à toutes les femmes titulaires,a minima, de la ceinture orange, se déroule en marge du championnat d'Europe. Madame Levannier, future première ceinture noire féminine, en 1951, s'y classe deuxième[13].

Mikinosuke Kawaishi est secondé, à partir desannées 1950, parShozo Awazu.

En1951, au cours d'une campagne visant la promotion du judo par l'institut du Kōdōkan en Europe,Ichiro Abe s'établit àToulouse en France. Il a alors29 ans et est6e dan du Kōdōkan. Après deux ans passés en France, Abe part pour la Belgique et, de là, diffuse le judo par des stages dans la plupart des pays d'Europe. Abe fut aussi entraîneur national de l'équipe de judo de Belgique.

Une crise des années 1950 est liée à la séparation du Collège national des ceintures noires (CNCN) de la Fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJDA), créée en 1948. Le CNCN est composé en majorité de professeurs de judo. Il se dote de sa propre fédération, la Fédération nationale de judo sportif, puis, de 1965 à 1971, la Fédération nationale de judo traditionnel (FNJT)[14].

La situation perdure pendant quinze ans. La FNJT disparaît finalement en 1971, lors de la réunification au sein de la FFJDA. Celle-ci avait tenté d'intervenir dans les règles d'obtention de la ceinture noire en la limitant à une simple épreuve de compétition. Un arrêté ministériel met fin au conflit[15].

Article détaillé :Judo en France.

Les temps modernes et le développement international

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Le judo est le premier art martial japonais à avoir obtenu une reconnaissance internationale.

En est reconstituée laFédération européenne de judo (EJU) comme instance européenne de son organisation[16].En, les premiersChampionnats d'Europe de judo postérieurs à la seconde guerre mondiale sont organisés à Paris[17].

Cette même année, laFédération internationale de judo (FIJ) est créée comme instance mondiale de son organisation[18]. En, les premiersChampionnats du monde de judo sont organisés àTokyo[18].

Le judo est testé dans leprogramme olympique pour lesJeux de Tokyo en 1964.Très populaire au Japon, son introduction dans l'événement olympique est poussée par le pays organisateur pouvant choisir d'ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques[19].Quatre épreuves sont alors organisées dans quatre catégories de poids différentes. Ces épreuves sont alors exclusivement masculines, le judo féminin n'étant encore que peu développé. Durant la compétition, les judokas japonais décrochent trois des quatre médailles d'or. La dernière revient au NéerlandaisAnton Geesink s'imposant dans la catégorie tous poids confondus[19]. Cette victoire contredit les critiques supposant le judo comme étant une « chasse gardée » japonaise.Le judo est définitivement admis auxJeux de Munich en 1972[20].

En à Munich ont lieu les premiers championnats d'Europe féminins, et en, à New York, les premiers championnats du monde féminins[18].Le judo féminin apparaît en tant que sport de démonstration auxJeux de Séoul en 1988, mais n'est officiellement admis au programme qu'à partir desJeux de Barcelone en 1992[20].

En, avec plus de 30 millions de pratiquants, le judo est l'art martial le plus pratiqué au monde[1].

Il est la discipline martiale la plus pratiquée enFrance, devant lekaraté et l'aïkido. En nombre de licenciés, il est le quatrième sport français avec 552 815 licenciés en[21]et plus de 5 547 clubs[22].

Code moral du judo

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Lorsqu'il a créé le judo,Jigorō Kanō voulait extraire dujiu-jitsu un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». Depuis sa création, l'enseignement du judo est accompagné de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites dubushidô.

En France,Shozo Awazu fait partie de ceux qui sont à l'origine du Code moral du Judo créé, en1985, par Bernard Midan[23], sur la base du code d'honneur et de morale du collège national des ceintures noires proposé par Jean-Lucien Jazarin[24] sur la base du texte de Nitobe[25].

  • La politesse,c'est le respect d'autrui.
  • Le courage,c'est faire ce qui est juste.
  • La sincérité,c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée.
  • L'honneur,c'est être fidèle à la parole donnée.
  • La modestie,c'est parler de soi-même sans orgueil.
  • Le respect, carsans respect aucune confiance ne peut naître.
  • Le contrôle de soi,c'est savoir se taire lorsque monte sa colère.
  • L'amitié,c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.

Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute « correctement ». À défaut, l'adversaire pourrait être gravement blessé. Les clés de bras pourraient facilement disloquer ou déboîter les articulations de son adversaire. Les étranglements, s'ils étaient mal exécutés ou mal maîtrisés, pourraient eux aussi être très dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d'un combat sont absolus. Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.

Les nombreux saluts exécutés durant la pratique sont une forme de politesse élémentaire mais également la marque la plus visible du respect qui régit le judo. Si le salut en s'inclinant est une tradition japonaise, il est aussi d'usage en compétition de serrer la main de son adversaire à la fin d'un combat. C'est tout à la fois une marque formelle de politesse et un signe de respect, quelle que soit l'issue du combat. En effet le combat peut avoir généré des frustrations ou un sentiment d'injustice si l'arbitrage a été défectueux, tendancieux ou mal éclairé. Refuser de saluer son adversaire peut être une façon de lui signifier qu'il s'est mal conduit, en dehors des règles et du code moral du sport et que l'arbitrage ne l'a pas sanctionné comme il aurait dû. Une telle attitude de refus de salut reste fort heureusement exceptionnelle.

Enfants pratiquant le judo àTokyo.

Techniques

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Classification

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Projection dite d'épaule (Ippon-Seoi-Nage)

Le judo sportif différencie explicitement :

  • Techniques de projection ounage waza visant à déséquilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol, vers l'arrière, l'avant ou le côté. On retrouve différents groupes de techniques :
    • Groupe des techniques debout :tachi waza
      • techniques de jambes :ashi waza
      • techniques de bras (épaule) :te waza
      • techniques de hanches :koshi waza
    • Groupe des techniques de jeté de corps (souvent traduit par sacrifice) :sutemi waza
      • techniques de sacrifice dans l'axe :ma sutemi waza parmi lesquelles on retrouve la fameuse « planchette japonaise » (tomoe nage)
      • techniques de sacrifice sur le côté :yoko sutemi waza (dont les techniques d'enroulement :makikomi waza)
  • Techniques pratiquées au sol oune waza :
    • techniques de contrôle et d'abandon visant à dominer l'adversaire par neutralisation. C'est lekatame waza dans lequel on retrouve :
      • techniques d'immobilisation :osae komi waza, qui s'effectuent lorsque l'adversaire est couché sur le dos, les deux épaules au sol (au contraire du système « jujutsu-fighting » où une immobilisation sur le ventre est comptabilisée).
      • techniques d'étranglement :shime-waza, qui peuvent porter sur le système respiratoire obligeant l'adversaire à abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le système sanguin du cou (commesankaku-jime), plus rapide à agir mais aussi plus dangereux.
      • techniques de luxation :kansetsu waza, portées uniquement sur le coude (commeude-gatame etwaki-gatame).

N.B. : Les techniques de luxation et d'étranglement sont également autorisées en position debout (entachi waza), bien que très rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l'amenée au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer.

  • Leskatas[26] : ou formes traditionnelles du judo exécutées dans des scénarios prédéterminés. Elles nécessitent de pratiquer également les techniques de frappe (atemi waza). Aucun coup n'y est porté réellement. On y retrouve
  • lescoups de pied (geri),
  • lescoups de poing (tsuki)
  • les coups du tranchant de la main (shuto).

Certains katas supérieurs nécessitent la pratique face à des attaques avec des armes traditionnelles japonaises, notamment la dague (tanto) et le sabre (katana).

Liste des techniques

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La Liste des techniques est répertoriée par catégorie : 1/ techniques de frappe (atemi : coups de pied, de genou, de poing, du tranchant de la main, de coude), 2/ formes de contrôle au sol (katame-waza : clé, immobilisation et étranglement), 3/ formes de projections (nage-waza : techniques de jambe, de hanche, de sacrifice, de main et d'épaule) et 4/ types de brise-chute (ukemi).

Liste des techniques du judo traditionnel
Liste des techniques de judo traditionnel et ju-jutsu traditionnel et sportif :AW= atemi waza •KW= katame waza •NW= nage waza •UK= ukemi •
Famille de techniques Sous-famille de techniques Discipline martiale Nom en japonais (translitération)Kyū
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuFumi Komi Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuGedan Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuKakato Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuMae Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuMae Hiza Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuMawashi Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuMawashi Hiza Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuMikazuki Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuUra Mawashi Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuUshiro Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuUshiro Mawashi Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambe)Ju JutsuYoko Geri
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuAge Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuGyaku Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuHaïshu Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuHaito Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuMae Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuMaïte Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuNaname Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuOï Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuShito Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuShuto Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuTeisho Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuTsukkake
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuUchi Oroshi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuUra Ken
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuUra Uchi
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuYama Tsuki
Atemi Waza (coups de pied, de poing, de genou ou de coude)Te Waza- 手技 (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuYoko Tsuki
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoAshi Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoHara Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoJuji Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoUde Garami
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoUde Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoWaki Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoAshi Garami
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoHiza Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoSankaku Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Kansetsu Waza - 關節技 (clefs)JudoTe Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoHon Kesa Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKami Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoTate Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoUshiro Kesa Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoYoko Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKata Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKesa Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKuzure Kami Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKuzure Kesa Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKuzure Tate Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoKuzure Yoko Shiho Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Osaekomi Waza - 壓制技 (immobilisations)JudoMakura Kesa Gatame
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoHadaka Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoKata Ha Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoOkuri Eri Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoSankaku Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoAshi Gatame Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoDo Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoGyaku Juji Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoKata Juji Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoKata Te Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoMorote Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoNami Juji Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoRyo Te Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoSode Guruma Jime
Katame Waza (techniques au sol)Shime Waza - 絞技 (étranglements)JudoTsukkomi Jime
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoAshi Guruma3e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoDe Ashi Barai5e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoHarai Tsuri Komi Ashi3e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoHiza Guruma5e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoKo Soto Gari4e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoKo Uchi Gari4e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoOkuri Ashi Barai4e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Soto Gari5e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Uchi Gari5e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoSasae Tsuri Komi Ashi5e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoUchi Mata
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoHane Goshi Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoHarai Goshi Gaeshi4e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoKo Soto Gake3e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Guruma2e
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Soto Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Soto Guruma1er
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Soto Otoshi
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoO Uchi Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoTsubame Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Ashi Waza - 足技 (techniques de jambes)JudoUchi Mata Gaeshi4e
Nage Waza (techniques de projection)Clé de poignet (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuKote Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoHane Goshi3e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoHarai Goshi
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoKoshi Guruma4e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoKubi Nage
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoO Goshi5e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoSode Tsuri Komi Goshi
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoTsuri Komi Goshi4e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoUki Goshi5e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoUshiro Goshi1er
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoUtsuri Goshi2e
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoDaki Age
Nage Waza (techniques de projection)Koshi Waza - 腰技 (Technique de hanche)JudoKo Tsuri Goshi3e
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoSumi Gaeshi2e
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoTomoe Nage3e
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoUra Nage1er
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoHikikomi Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoObitori Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Masutemi Waza - 捨身技 (sacrifices dans l’axe)JudoTawara Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoEri Seoi Nage5e
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoIppon Seoi Nage
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoKata Guruma3e
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoKuchiki Daoshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoMorote Gari
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoMorote Seoi Nage
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoTai Otoshi4e
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoTe Guruma
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoKibisu Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoKo Uchi Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoKo Uchi Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoObi Otoshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoSeoi Nage
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoSeoi Otoshi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 Clé de bras (techniques de main et d’épaule)Ju JutsuShiho Nage
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoSukui Nage2e
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoSumi Otoshi1er
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoUchi Mata Sukashi
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoUki Otoshi2e
Nage Waza (techniques de projection)Te Waza - 手技 (techniques de main et d’épaule)JudoYama Harashi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoSoto Maki Komi2e
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoTani Otoshi2e
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoYoko Guruma1er
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoYoko Tomoe Nage
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoDaki Wakare
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoHane Maki Komi2e
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoHarai Maki Komi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoKani Basami
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoKo Uchi Maki Komi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoO Soto Maki Komi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoUchi Maki Komi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoUchi Mata Maki Komi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoUde Gaeshi
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoUki Waza1er
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoYoko Gake1er
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoYoko Otoshi3e
Nage Waza (techniques de projection)Yokosutemi Waza - 橫捨身技 (sacrifices latéraux)JudoYoko Wakare1er
Ukemi (brise chute)JudoMae Ukemi (brise chute)
Ukemi (brise chute)JudoUshiro Ukemi (brise chute)
Ukemi (brise chute)JudoYoko Ukemi (brise chute)
 

Projection en judo

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L'apprentissage d'une projection en judo se déroule la plupart du temps en quatre phases.

A - Aite no tsukuri : préparation de Uke, c'est-à-dire amener Uke dans une position favorable pour attaquer. Elle s'organise à partir de composantes comme l'action dekumi-kata, un déplacement, un changement de postures ou d'une attaque ; afin de créer une vulnérabilité provisoire. Elle compte plusieurs types de tactique offensive c'est-à-dire desmanœuvres de l'opposant :
  1. l'attaque en confusion oufeinte (misekake) ou demandant le sens de la feinte (sorashi). Il s'agit ici d'une simulation d'attaque ayant pour but de créer une réaction chez l'adversaire et permettant d'exécuter une technique initialement prévue. C'est ce qu'on appelle souvent « action/réaction » (avant/avant, avant/arrière, arrière/arrière, arrière/avant, gauche/droite, droite/gauche, droite/droite, gauche/gauche). Cette tactique vous permet d'avoir un temps d'avance : toki (temps)tobashi (envolé).
  2. l'enchaînement ou combinaison d'attaque (renzoku-waza). Cette liaison d'action consiste à attaquer l'adversaire qui réagit et d'effectuer une attaque en fonction de cette réaction. Contrairement à la confusion, la réaction de l'adversaire n'est qu'une éventualité, elle n'est pas provoquée par l'attaquant comme dans la stratégie citée précédemment.
  3. l'attaque répétée est un type d'enchaînement (de liaison d'actions) qui consiste à attaquer plusieurs fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber à chaque fois. Un redoublement d'attaque est une attaque répétée de la même technique.
B - Jibun no tsukuri : préparation de Tori c'est-à-dire le placement de Tori. C'est attaquer une fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber (zanshin). Cette attaque s'effectuer soit : après la prise le kumi-kata, soit pendant la prise du kumi-kata c'est-à-dire à la volée

Rituel ou « étiquette »

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Les Japonais ne se serrent pas la main pour dire bonjour afin d'éviter le contact dans un souci d'hygiène principalement. Le salut à distance en inclinant le buste vers l'avant est donc monnaie courante dans la vie de tous les jours et revêt également un caractère plus cérémonial dans la pratique des arts martiaux originaires du Japon.

Le judo commence et se termine par le salut, appelé « Rei ». Ce salut signifie la dignité et la paix intérieure avant comme après le combat. Il annonce aussi le respect des règles ainsi que la droiture et la sincérité. Le judoka devrait saluer lentement, gravement et faire en sorte de montrer le respect à celui qu'il salue. Un salut oublié ou mal exécuté, est le signe d'un judo mal compris et superficiel.

Saluts divers au dojo

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Un rituel est propre à la pratique du Judo. On parle de l'étiquette. En matière de cérémonial nous trouvons :

  • salut du tatami : en rentrant sur le bord du tatami, le judoka exécute un salut debout afin de montrer le respect envers la surface de travail sur laquelle il va pratiquer. De même lorsqu'il quitte le tatami.
  • salut en ligne à genou et/ou debout par l'ensemble des pratiquants dirigé par l'enseignant et cela face au portrait de Jigorō Kanō (apposé sur le mur du dojo) :
- au début du cours afin d'honorer sa mémoire et remercier maître Kano pour la transmission de son enseignement ; et de remercier le professeur, au début du cours afin de montrer leur respect, de le remercier du temps qu'il va consacrer à l'enseignement.
- en fin du cours afin de remercier le professeur pour l'enseignement qu'il nous a dispensé.
  • salut individuel : le judoka salue avant et après le travail en binôme pour :
- montrer le respect à notre partenaire (ou adversaire en compétition),
- et le remercier pour le travail qu'il nous a permis de réaliser.

Dans un cours de judo, le judoka salue son partenaire, à genou ou debout suivant que le type de travail - s'il s'effectue au sol (ne-waza) le salut s'exécutera ainsi à genoux.

Formes des saluts

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On distingue deux formes de salut :

  • ritsurei : salut debout. On salue en pliant le haut du corps à 30°, les talons joints, le regard en avant, les mains sur la face externe des cuisses. On reste trois secondes avant de se redresser ;
  • zarei : salut à genoux. À partir de la position debout, le judoka se met à genoux en posant d'abord le genou gauche puis celui de droite. Il y a un écart entre le genou gauche et droit. Le judoka s'assied sur ses talons, salue et se relève d'abord avec le pied droit.

Entraînements traditionnels

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  • Tandoku-renshu : Couramment traduit par « judo contre l'ombre » « désigne l'entraînement en solitaire sans l'aide d'un partenaire »[27].
  • Uchi-komi : signifie « marteler ». Se pratique à deux pour travailler en répétition l'entrée d'une projection (déséquilibre « Kuzushi », placement du corps « Tsukuri ») sans faire chuter le partenaire.
  • Nage-komi : se pratique à deux, c'est la suite logique de l'uchi-komi puisqu'il s'agit de répéter plusieurs fois une technique entière, avec chute (« Tsukuri-Kuzushi-Kake-Nage ») lorsque l'on travaille lenage-waza. Il est possible de travailler ennage-komi enne-waza (au sol).
  • Yaku-soku-geiko : traduit par entraînement conventionnel, dans le même esprit que lenage-komi, cet exercice s'effectue en déplacement permanent, lors duquelTori profite d'opportunités pour lancer des attaques.Uke chute à chaque fois, n'esquive ni ne bloque les attaques (c'est une sorte de randori d'étude).
  • Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thème. On peut donner comme exemple : Tori (celui qui saisit) a un rôle offensif, il attaque constamment Uke (celui qui reçoit) qui doit se défendre sans toutefois bloquer complètement Tori afin de lui permettre de travailler. On peut appeler cela une opposition standardisée.
  • Randori : se traduit par « saisies libres ». Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu'adversaires puisqu'ils doivent permettre à l'autre de travailler. Il faut donc ne pas bloquer l'autre, tout en opposant une résistance modérée pour simuler les conditions d'un combat. C'est un exercice difficile à réaliser dans cette optique.
  • Shiai : « Combat martial de la compétition pure où aucune erreur n'est permise sous peine de perdre le combat ».

Katas

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Les katas du judo ou formes traditionnelles chorégraphiées représentent des exercices de style, de concentration particulièrement difficile et constituent la source même des principes du judo. La bonne exécution de ces katas nécessite de ce fait de longues années de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond.Les plus connus des katas sont :

  1. formes duKodokan :
    1. Nage-no-kata (forme des projections) composé de5 groupes (te-waza, koshi-waza, ashi-waza, mae-sutemi-waza, yoko-sutemi-waza).
    2. Katame no kata (forme des contrôles) composé de3 groupes (osae-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza).
    3. Kime-no-kata (forme de la décision).
    4. Kodokan Goshin-Jutsu (Techniques de défense personnelle du Kodokan).
    5. Ju-no-kata (forme de la souplesse).
    6. Itsutsu-no-kata (forme des cinq principes).
    7. Koshiki-no-kata (forme des techniques anciennes).
    8. Seiryoku-zen'yo-kokumin-taiiku (éducation physique nationale pour l'efficacité maximum) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la décision, à destination des femmes) et le jù-shiki (forme de souplesse, à destination des femmes)
    9. Joshi goshin-ho
  2. autres formes :
    1. Go-no-sen (forme des contre-prises)
    2. Nanatsu-no-kata (forme des sept techniques)
    3. Nage-ura-no-Kata (autre forme de contre prises créée par maître Mifune)
    4. Go-no-kata (forme de dureté)
    5. Kodomo-no-kata (forme des enfants)

Concours de kata : depuis quelques années des compétitions de kata sont organisées à travers l'Europe et le monde, notamment en Belgique et en France où il existe un circuit national.

Entraînements des jeunes judokas

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Les plus jeunes judokas

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Deux jeunes débutantsjudoka (ceintures blanches).

Les plus jeunes judokas pratiquent leur sport de manière ludique grâce aux entraînements sous forme de jeux proposés par l'entraîneur qui les aide à prendre confiance en eux et à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensable est l'apprentissage de la chute, lesukemis. Ils vont devenir plus sûrs d'eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade.

Le passage se déroule en général à la fin de la saison avec son professeur (pour tous les grades jusqu'à la ceinture marron incluse), qui demande à l'élève d'effectuer certaines techniques qu'il a apprises au cours de la saison. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire :Tori, celui qui saisit, etUke celui qui « reçoit » l'action de son partenaire.

Lors des randoris, combats d'entraînement, il y aura les « souples » qui consistent à se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori « normal », c'est-à-dire, que le but est de ne pas tomber sur le dos (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal à son partenaire et sans commettre de faute.

Sport-étude

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Lesport-études destiné aux jeunes judokas français (à partir de12 ans) se divise en cinq catégories :

  • l'Institut national des sports et de l'éducation physique (INSEP) ;
  • les pôles France : INEF (Institut national des espoirs français), 8 pôles mixtes Bordeaux, Marseille, Orléans, Strasbourg, Rouen, Chatenay-Malabry, HDF Béthune-Bruay, Grenoble.
  • les pôles Espoir : vingt-cinq en France métropolitaine et une outre-mer (à peu près un pour chaque région) ;
  • les Centres Régionaux d'Entraînement Judo (CREJ) sont des structures qui s'appuient sur le Pôle Espoirs. Ils permettent soit d'intégrer plus tôt la filière (en minime 2) soit d'y rester plus longtemps (jusqu'au Baccalauréat). Le CREJ offre les mêmes possibilités d'entraînement et d'encadrement que le pôle mais les judokas ne sont pas listés au niveau du ministère chargé des sports. Ils ont quasiment les mêmes droits et devoirs que les judokas du Pôle Espoirs ;
  • les classes études ou classes départementales de judo (environ 35 en France). Elles sont aussi appelées section sportive départementale (SSD), section sportive régionale (SSR).

Grades ou ceintures

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Article détaillé :Ceinture dans les budo.

Généralités

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Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté et d'investissement dans la pratique ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral du judo. Sans un minimum de respect des règles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.

Les ceintures de couleurs ont été inventées enAngleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par l'expert Mikinosuke Kawaishi. On trouve dans l'ordre lesceintures blanche, jaune, orange, verte, bleu et marron. Suivent les ceintures dites supérieures, respectivement noire du1er au5e dan, rouge et blanc du6e au8e dan, et enfin rouge pour les9e et10e dan.

En France dans les années 1990, la ceinture violette (située entre les ceintures bleue et marron) a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores dites à sections (blanc-jaune, jaune-orange, orange-vert) représentant des grades alternatifs pour évaluer et récompenser les plus jeunes ; les ceintures vert-bleu et bleu-marron ont quant à elles été abandonnées lors de l'obtention possible du grade à partir de l'âge de15 ans au lieu de16 ans auparavant pour l'obtention du1er dan. On trouve aussi, dans la catégorie « éveil-judo » et « baby-judo » (3 à 5 ans), les ceintures blanches à 1 ou 2 « lisérés » horizontaux. Il se peut aussi d'avoir également des barrettes transversales à la place d'une ceinture blanc-jaune. Ce qui donne une ceinture blanche avec une barrette jaune à coudre, ainsi de suite jusque parfois trois barrettes dans certains pays (notamment en Belgique).

Un mythe courant est que dans les années 1950, il fut accordé à Jigorō Kanō, fondateur du judo, une ceinture particulière à titre posthume: la ceinture blanche large, de la couleur d'un débutant pour signifier que l'on n'a jamais tout appris et qui correspondrais au12e dan. Aucune source fiable toutefois ne fais états de ce fait et le Kodokan n'en fait aucune mention.

Échelle des grades de base (ou ceintures de couleur)

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Les ceintures de couleur (de la blanche à la marron) correspondent à des grades nomméskyus : du9e kyu représenté par la ceinture blanche jusqu'au1er kyu par la ceinture marron.

En France, les grades inférieurs à la ceinture noire ne peuvent être délivrés que par un professeur de judo diplômé d'État, dont c'est la prérogative, le plus souvent à la suite d'un passage de grades organisé par le professeur au sein duclub, selon des critères techniques, des résultats ou participations aux diverses compétitions, du comportement de l'élève (lié au code moral du judo) qui porte sur la présence durant la saison, sur son comportement vis-à-vis de ses camarades, etc.

Illustration des grades de base (kyu) pour les moins de 15 ans

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Ci-dessous un accès âge par âge dans l'échelle deskyus pour les « jeunes », pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'âge de trois ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France (kyu)11e kyu10e kyu9e kyu8e kyu7e kyu6e kyu5e kyu4e kyu3e kyu2e kyu1er kyu
Nom japonais九級
Ku-kyū
九級
Ku-kyū
九級
Ku-kyū
八級
Hachi-kyū
七級
Nana-Kyu ou Shichi-kyū
六級
Roku-kyū
五級
Go-kyū
四級Yon-kyù ou Shi-kyū三級
San-kyū
二級
Ni-kyū
一級
Ichi-kyū
Couleur en FranceBlancheBlanche à un liseréBlanche à deux liserésBlanche-jauneJauneJaune-orangeOrangeOrange-vertVerteBleueMarron
Représentation en France
Au meilleur de la progression3 ans4 ans5 ans6 ans7 ans8 ans9 ans10 ans11 ans12 ans14 ans

En France, il est quelquefois d'usage depuis lesannées 1980 d'utiliser dans les clubs la « ceinture vert-bleu » voire également la « ceinture bleu-marron », ce qui ajoute des étapes intermédiaires (kyus) dans la progression d'un jeune pratiquant.

Anciennement, il existait la « ceinture violette » à la place de la « ceinture bleu-marron », également située entre la ceinture bleue et la ceinture marron. Depuis les années 1990, cette dernière n'est attribuée que très rarement. Elle peut servir à marquer une étape lorsqu'un pratiquant possédant la ceinture bleue est trop jeune pour valider le grade de la « ceinture marron ».

Illustration des grades de base (kyu) pour un adolescent ou un adulte

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En France, le système de grades de couleur utilise celui de la plupart des arts martiaux français. Ainsi, on trouve une progression en six étapes. Ci-dessous un accès âge par âge dans l'échelle deskyus, pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'âge de 14 ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France6e kyu5e kyu4e kyu3e kyu2e kyu1er kyu
Nom en japonais六級
Roku-kyū
五級
Go-kyū
四級
Yon-kyū
三級
San-kyū
二級
Ni-kyū
一級
Ichi-kyū
Couleur en Franceblanchejauneorangevertebleuemarron
Représentation en France
Au meilleur de la progression14 ans14 et ½1515 et ½1617

Échelle des grades supérieurs

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La ceinture noire : unité de prestige de la discipline.

Au-dessus deskyus, les grades supérieurs sont nommésdan : du1er dan au5e dan, la ceinture est noire ; les6e,7e et8e dan sont représentés par une ceinture à sections bandes rouges et blanches alternées (6e dan blanc-rouge 20 cm,7e dan blanc-rouge 15 cm,8e dan blanc-rouge 10 cm), les9e et10e dan par une ceinture rouge.(Rappel : Après la ceinture rouge, il y a une ceinture obtenue uniquement par le fondateur du judo, Jigorō Kanō, la ceinture blanche large (11e et12e dan que maître Kano n'a obtenu qu'à titre posthume).)[réf. nécessaire]

Le grade supérieur, quel que soit son degré dans l'échelle, symbolise les valeurs de l'esprit et du corps (attitude générale, forme et style, qualités mentales et morales, technique, efficacité). Ainsi, pour certaines spécialités martiales, si la partie technique et sportive est indispensable dans la progression des grades notamment du début de l'échelle, elle ne se suffit pas à elle-même car d'autres valeurs essentielles doivent toujours entrer en ligne de compte.

Le respect de ce que l'on fait et de ce que l'on est, sont les conditions premières et la garantie de la valeur de nos actes. Ainsi le port d'un grade supérieur nécessite bien plus que des qualités techniques mais l'entière adhésion aux valeurs morales et sociales que doit véhiculer la pratique du sport, notamment les vertus cardinales ci-dessous :

- Valeurs individuelles et de développement personnel : Maîtrise de soi, Combativité, Courage, Détermination, Motivation, Volonté, Persévérance, Confiance en soi, Humilité, Mesuré/Nuancé, Tolérance, Patience, Optimisme, Positivité, Sérénité, Dignité, Responsable, Honneur…
- Valeurs psycho-sociales : Respect, Loyauté, Sincérité, Compassion, Courtoisie, Bonté, Générosité, Amitié, Rassurant…
- Valeurs propres à l'esprit de corps d'une confrérie de pratiquants d'une discipline martiale et sportive : Entraide, Camaraderie, Empathie, Emphase, Reconnaissance…

Par ailleurs, un âge minimum pour accéder à chacun des degrés et des délais de présentation entre chaque degré technique sont imposés, afin d'aborder les apprentissages nécessaires, de les renforcer et ainsi se donner le temps d'acquérir des connaissances et compétences suffisantes. Les candidats – et leurs enseignants – doivent se rappeler que ces délais correspondent non pas à du temps mort, inemployé, mais au temps minimum de maturation indispensable qui doit être effectivement consacré à l'entraînement et permettre ainsi de progresser dans l'étude des arts martiaux ; un an de pratique c'est au moins une centaine de séances intenses ; pour cette raison, un âge et un temps minimums sont fixés pour l'accession aux différents grades.

Souvent, en parlant de « ceinture jaune » ou de « ceinture noire », on désigne parmétonymie non pas la ceinture en elle-même, mais le détenteur du grade associé. Il est donc possible de dire : « ce judoka est une ceinture noire ».

Certificat de Menkyo

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Au Japon, dans la plupart des arts martiaux japonais, en plus des grades techniques (dan) sont délivrés des titres d'experts[28] pour leBugei[29] et leBudo à partir du5e dan[30] (notamment pour les arts de combat ancestraux :Bu-jutsu,ju-jitsu,Ko-budo,Nin-jutsu[31]), lesMenkyos sont formalisés en1895 par la structure, leButokukaï[32] :

Grade1er dan2e dan3e dan4e dan5e dan6e dan7e dan8e dan9e dan10e dan12e dan
Appellation au Japon初段
Sho-dan
二段
Ni-dan
三段
San-dan
四段
Yon-dan
五段
Go-dan
六段
Roku-dan
七段
Shichi-dan
ou
Nana-dan
八段
Hachi-dan
九段
Kyū-dan
十段
Jū-dan
師範
Shihan
Niveau deMenkyo
免許
Attribution d'un
Makimono
ou
document écrit
Menkyo-shoden : transmission initialeMenkyo-chuden : transmission intermédiaireMenkyo-okuden : transmission profondeMenkyo-kaiden :
expert
Stade de la maîtrisePersonne modèlePersonne accomplieFondateur
Désignation
au Japon
Pratiquant en perfectionnementFormation complémentairePersonne forgée :
instructeur
Maîtrise extérieure :
formateur
Maîtrise extérieure supérieureMaîtrises intérieure et extérieure unifiées
(Shihan à partir du8e dan)
DoyenCréateur de la discipline
Qualification
japonaise
créée en 1902
par la
Daï Jappan
Butoku Kai

大日本武徳会
DeshiUshi-DeshiRenshi-ho [4e dan]
錬士 Renshi [
5e dan]
Kyoshi-ho [6e dan]
教士 Kyoshi [
7e dan]
Hanshi-ho [8e dan]
範士 Hanshi [
9e dan]
名人
Meiji [10e dan]
嘉納
治五郎

Jigorō Kanō
Au meilleur
de la progression
---24 ans29 ans35 ans42 ans50 ans---

Modes d'obtention des grades supérieurs (dan)

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Suivant la fédération concernée plusieurs modes d'obtention de grades supérieurs (dans) coexistent. Nous trouvons les formules suivantes pour les grades du bas de l'échelle (1er au3e dan) :

Formules de validation par un examen technique fédéral

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Examen technique classique (deux voies : « dominante technique » et » dominante compétition ») [ETC].

Il existe dans certaines fédérations, des adaptations pour certains profils de candidats :
Examen technique aménagé pour un vétéran de 35 ans et plus (notamment une dispense du module 3 : points de compétition) [ETA]
Examen technique spécial pour un cadre fédéral, athlète émérite et entraîneur de club émérite [ETS]
Examen technique en sport adapté (handisport) [ETH].

Formules par la validation des acquis de l'expérience (V.A.E.)

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Les voies d’accès à la ceinture noire en France.
Les voies d'accès à la ceinture noire en France.

Examen des grades supérieurs (dan)

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Suivant la fédération, pour l'obtention d'un grade, Il faut valider différents modules (ou UV : unités de valeur) définis pour chacun des degrés de l'échelle. Les épreuves techniques se déroulent devant unjury fédéral (régional ou national suivant le degré du grade). Citons ci-dessous, pour exemple, les modules du grade de1er degré de la ceinture noire ou1er dan. L'obtention de ce grade peut s'effectuer de deux manières principales :

Voie de la « dominante technique »

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Il faut valider quatre modules :

  • M1 : Investissement du candidat[33]
  • M2 : une épreuve dekata.
  • M3 : exercices d'application de judo – opposition (randori)
  • M4 : une épreuve de techniques de judo (debout et sol).

Voie de la « dominante compétition »

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Il faut valider quatre modules :

N.B. : Pour l'obtention des grades à partir du2e dan, les épreuves techniques sont différentes.

Validation de grades par les acquis de l'expérience

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Pour certains grades, il existe d'autres voir d'accès, notamment :

  • Reconnaissance des expériences techniques [RET] ;
  • Accession par les résultats de compétitions [ARC] ;
  • Accession par les titres sportifs de haut niveau [ARS] ;
  • Accession à titre exceptionnel [ATE] ;
  • Équivalence de diplôme issu d'une autre fédération ou de l'étranger [EDF]
  • et Mise à jour de diplôme fédéral [MDF].

Réduction du temps de pratique et de l'âge requis

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Ces bonifications consistent en une diminution du temps requis pour accéder au grade supérieur. Elles sont obtenues sur présentation d'un dossier conforme au dossier type élaboré par le bureau de la Commission Spécialisée des Dans et Grades Équivalents (CSDGE). Ce dossier comporte les attestations des titres et fonctions dont se prévaut le candidat.Pour une carrière, les bonifications ne peuvent être accordées que pour deux degrés au maximum :

Certains pratiquants, par leur rayonnement et leurs actions rendent d'éminents services à leur propre discipline martiale ou/et sportive et la fédération, à leur image nationale, internationale et mondiale. Il a été décidé d'accorder des bonifications de temps à ces pratiquants dont la valeur technique et sportive est connue et reconnue. Ces bonifications sont obtenues sur présentation d'un dossier comportant les attestations des titres et fonctions correspondantes. Les ayants droit à ces bonifications sont classés en différentes catégories. Les durées d'activité seront certifiées par le président de la ligue, de la zone interdépartementale ou du comité départemental, ou le responsable national de l'arbitrage. Classification des ayants droit :

Les bonifications ne sont pas cumulables, c'est-à-dire conjointement pour une diminution de l'âge d'accès et une réduction de temps entre deux grades, et ne peuvent être accordées que trois fois dans une carrière aussi bien pour la filière "examen technique" [ET] ou pour la filière "validation des acquis" [VAE] notamment :

Autres pratiquants pouvant bénéficier de ces dispositions :

N.B. : le cumul des bonifications n'est pas envisageable (soit une réduction de l'âge requis soit de temps entre deux degrés).

-Réduction de temps entre deux degrés
ÉchelleBas de l‘échelleMilieu de l‘échelleHaut de l‘échelle
Degrés (dan)1er dan2e dan3e dan4e dan et5e dan6e dan et7e dan8e dan à10e dan
Catégorie A1 an1 an1 an et 6 mois1 an et 6 mois1 an et 6 mois-
Catégorie B1 an1 an1 an1 an1 an-
Catégorie C6 mois6 mois6 mois6 mois6 mois-

Illustration des grades supérieurs (dan)

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Pour la France, ci-dessous un accès âge par âge dans l'échelle des dan, pour un pratiquant qui obtiendrait le1er dan à l'âge de 15 ans au meilleur de sa progression.
Le grade le plus élevé du judo international est la ceinture large et blanche (
12e dan) appelée « ceinture maîtresse ».

Grade1er dan2e dan3e dan4e dan5e dan6e dan7e dan8e dan9e dan10e dan12e dan
Appellation au Japon初段
Sho-dan
二段
Ni-dan
三段
San-dan
四段
Yon-dan
五段
Go-dan
六段
Roku-dan
七段
Shichi-dan
ou
Nana-dan
八段
Hachi-dan
九段
Kyū-dan
十段
Jū-dan
師範
Shihan
Compétence
en France
Confirmation techniqueExpertise techniqueExpertise technique supérieureRéférentDoyenCréateur de la discipline
Fonction
en France
Validation initialeApprofondissement techniqueAssistant régionalCadre régionalCadre nationalCadre international-
Couleur
en France
NoireNoireNoireNoireNoireBlanc-rougeBlanc-rougeBlanc-rougeRougeRougeLarge blanche
Représentation
en France
Examen
technique classique
16 ans17 ans20 ans24 ans29 ans35 ans42 ans---Remis au fondateur à titre posthume
Examen réduit :
athlète émérite
ethaut niveau
(catégorie
A, B ou C)
A et B= 15
C=15+6 m.
A et B= 16
C= 16 et 6 mois
A=18+6 m.
B= 19 ans
C=19+6 m.
A=22+6 m.
B= 23 ans
C=23+6 m.
A=27+6 m.
B= 28 ans
C=28+6 m.
A=33+6 m.
B= 34 ans
C=34+6 m.
A=40+6 m.
B= 41 ans
C=41+6 m.
----
Examen spécial :
cadre fédéral
ouentraîneur émérite
---22 ans27 ans33 ans40 ans50 ans
(décision de la CSDGE)
60 ans
(décision de la CSDGE)
--
V.A.E.
(décision de la CSDGE)
30 ans32 ans34 ans37 ans40 ans45 ans55 ans----

Règlement de compétition

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Article détaillé :Règles du judo.

Lesrègles du judo sont fixées par laFédération internationale de judo. Ces règles évoluent et sont mises en application au sein des différents pays ou le sport est pratiqué par les fédérations nationales de judo (comme laFFJ en France). En compétition, les combattants sont séparés par catégories d'âge et de poids.

Arbitres

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Les arbitres sont habillés de façon spécifique et ont pour mission :

  • d'accorder les avantages ou la victoire aux combattants à la suite de techniques partiellement ou totalement réussies ;
  • de maintenir l'intérêt du combat et d'assurer la sécurité des combattants en arrêtant et en faisant reprendre le combat lorsque c'est nécessaire ;
  • d'informer les combattants et la table (et si possible les spectateurs) du déroulement du combat, par exemple lorsqu'il y a début d'immobilisation ;
  • de faire respecter les règles et d'appliquer les sanctions appropriées si nécessaire.

Surface de combat

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La surface de combat est un carré dont le côté mesure 4 à 10 mètres. Une distance de sécurité autour de la surface est prévue : 50 cm pour les panneaux publicitaires, de 1 à 4 mètres entre deux zones de combat, de 1 à 3 mètres avec les endroits n'étant pas recouvert de tatamis (tapis de chute)[34].

Déroulement du combat

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Juste avant le combat proprement dit, les deux combattantssaluent une première fois le tapis en montant dessus, puis ils rentrent (avant en passant derrière les juges), pour aller se positionner face à face au centre du côté de la zone de combat.

De là, ils attendent le signal de l'arbitre, qui fera signe en rapprochant ses bras tendus en face de lui. Ils saluent alors une première fois la surface de combat (ce salut n'est plus obligatoire depuis 2004 pour les compétitions, mais il a été maintenu pour les « démonstrations »), puis lorsqu'ils sont à distance de combat, soit environ trois mètres, ils se saluent mutuellement, font un pas en avant, pied gauche d'abord, et attendent le signal de départhajime.

Vainqueur

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Le but dans un combat de judo est la recherche de l'ippon, accordant une victoire immédiate à la suite d'une technique efficace. En judo debout, cela se traduit selon quatre critères : chute largement sur le dos avec force, vitesse et contrôle. Lorsque le même combattant marque deuxwaza-ari (accordé lorsque l'un des critères du Ippon est manquant), il gagne parwaza-ari awasete ippon (waza-ari combiné donne ippon).

Leippon peut également être accordé à la suite d'un abandon de l'adversaire à la suite d'unestrangulation ouluxation efficace ou à la suite d'une immobilisation maintenue durant 20 secondes. Unwaza-ari peut également être obtenu pour une immobilisation de 10 à 20 secondes.

Gestes d'arbitrage

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Afin de signaler ses décision, l'arbitre utilise une gestuelle codifiées dans la réglementation du judo[35]

scores

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  • Koka : a disparu du judo moderne depuis la saison 2008-2009 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (règlement français et international). Il désignait une chute, sur la partie arrière du corps, sans qu'aucune épaule ne touche à terre, mais avec suffisamment de vitesse, de force et de contrôle. Dans le cas général, une chute sur les fesses entraînait un koka. Il est aujourd'hui en bonne partie repris dans le yuko
  • Yuko : (bras tendu en diagonale vers les bas, doigts tendus)—Désigne une chute sur le côté à 90 degré ou presque, une chute sur les fesses vers l'arrière à au moins 90°, ou une chute sur le haut du dos (IJF SOR avril 2025). Il peut également être accordé pour une immobilisation d'au moins 5 secondes et de moins de 10 secondes.
  • Waza-ari : (bras tendu sur le côté au-dessus de l'horizontale, doigts tendus) — "Il y a technique", désigne une chute entre le yuko et l'ippon ou où il manque un des critères pour ce dernier. Il peut également être accordé pour une immobilisation d'au moins 10 secondes et de moins de 20 secondes. Le waza-ari est cumulatif: 2 waza-ari équivalent au ippon.
  • Ippon : (bras tendu au-dessus de la tête, doigts tendus) — "Un point", par projection dite « parfaite » (crières: majorité du dos, avec force vitesse et contrôle) , immobilisation de l'adversaire jusqu'au terme du temps (20 secondes), par abandon de l'adversaire à la suite d'une clef de bras u d'un étrangelement, ou par accumulation de 2 waza-ari. Il signale la fin du combat.

Compétitions internationales

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Les compétitions de judo sont classées d'après leur importance par laFédération internationale de judo. Les résultats des participants à chaque tournoi offrent des points qui permettent d'établir le classement mondial de chaque catégorie[36].

Les classements mondiaux permettent de désigner les judoka qui sont têtes de série lors des tournois.

Points attribués pour les tournois internationaux
Tournois continentauxChampionnats continentauxTournois Grand PrixTournois Grand ChelemMastersChampionnats du mondeJeux olympiques
Vainqueur1007007001 0001 8002 0002 200
Deuxième place704904907001 2601 4001 540
Troisième place503503505009001 0001 100
Cinquième place36252252360648720792
Septième place26182182260468520572

Les championnats continentaux sont leschampionnats d'Europe, leschampionnats d'Asie, leschampionnats d'Afrique, leschampionnats panaméricains et leschampionnats d'Océanie.

Liste des tournois internationaux par catégorie et par année
AnnéeTournois continentauxChampionnats continentauxTournois Grand PrixTournois Grand ChelemMastersChampionnats du mondeJeux olympiques
2020(EUR)Prague
(AFR)Antananarivo
(AME)Guadalajara
Tel AvivParis
Düsseldorf
Budapest
xxx
2021(EUR)Lisbonne
(ASI-OCE)Bichkek
(AFR)Dakar
(AME)Guadalajara
ZagrebTel Aviv
Tachkent
Tbilissi
Antalya
Kazan
Paris
Bakou
Abou Dabi
DohaBudapestTokyo
2022(EUR)Sofia
(ASI)Nour-Soultan
(AFR)Oran
(AME-OCE)Lima
Almada
Zagreb
Paris
Tel Aviv
Antalya
Tbilissi
Oulan-Bator
Budapest
Abou Dabi
Bakou
Tokyo
JérusalemTachkentx
2023(EUR)Montpellier
(AME-OCE)Calgary
Almada
Linz
Dushanbe
Zagreb
Paris
Tel Aviv
Tachkent
Tbilissi
Antalya
Oulan-Bator
Bakou
Abou Dabi
Tokyo
BudapestDohax
 

Arts dérivés

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  • En1914,Mitsuyo Maeda introduit le judo auBrésil. Il devient ainsi le professeur deCarlos Gracie et d'autres membres de la famille. En utilisant les techniques enseignées par Maeda, puis en se focalisant plus sur les techniques de combat au sol, des membres de lafamille Gracie développent leur art d'abord nomméGracie jiu-jitsu, connu plus tard commejiu-jitsu brésilien.
  • Dès lesannées 1940, le professeurautrichien Julius Fleck qui souhaite privilégier un aspect éducatif du judo tout en s'inspirant de l'aïkido, développe sa variante du style qu'il nommejudo-do. Il reprend notamment au judo la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol (immobilisations, luxations et étranglements). Il est célèbre pour avoir développé à un haut niveau les techniques de retournement aériens dites « contre-projections acrobatiques ». En 1947, Julius Fleck envoie son travail auKōdōkan et reçoit le plus grand honneur, la médaille Fuji-Yama.
    Lejudo do est un terme qui diffère quelque peu du « judo » dans le sens où ce dernier peut signifier aussi bien « voie de la souplesse » que « souplesse de la voie »[37]. Lejudo do en même temps que le judo masculin entre en sport de démonstration dans le programme desjeux olympiques d'été de 1964 deTôkyô[38].
Fleck meurt en1967 et son héritage intellectuel ira à Ringwood (Victoria), localité de l'État deVictoria (Australie) au professeur Wally Strauss d'origine autrichienne, qui le fera évoluer vers l'IDO. Celui-ci sera ensuite repris par leShihan Hans Schöllauf[39].
  • LeJu No Michiest unart martial européen d'influence japonaise dont la forme de pratique vise à conserver les principes d'origine du judo, notamment la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol. Il a été développé et diffusé en France parIgor Correa Luna[40], dès lesannées 1970.

Notes et références

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Sources

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  • Brousse Michel,Le Judo, son histoire, ses succès, Éd. Minerva,no 401(ISBN 2-8307-0659-5),2002, préface de Jacques Rogg
  • Chaliand Gérard, Blin Arnaud,Dictionnaire de stratégie militaire, Éd. Perrin, Paris, 1998
  • Delmas Alain, 1.Glossaire des sports de combat, Université P. Sabatier - Toulouse, 1973 – 2.Les comportements d'opposition, Mémoire de BEES 2°, Évry, 1978 – 3.L'acte d'opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 4.Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens – 5.Lexique de combatique, le verbe contre la barbarie, document de formation, UFR-EPS, Université P. Sabatier - Toulouse, 1975-1980 — 6.Manuel de formation des enseignants en sports de combat, Université des Savoies, 2014
  • Habersetzer Gabrielle & Roland,Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000
  • Jazarin Jean-Lucien,L'Esprit du judo, Éd. Budostore,no 401(ISBN 2-908580-52-7),1997
  • Jazarin Jean-Lucien,Le Judo, école de vie, Éd. Budostore,no 402(ISBN 2-908580-53-5),1995
  • Lombardo Patrick,Encyclopédie mondiale des arts martiaux, Éd. E.M., Paris, 1997

Références

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  1. a etb« Le judo : popularité en hausse », suralljudo.net,(consulté le).
  2. En japonais, leKobudo désigne l'ensemble des arts martiaux japonais pratiqués avec des armes non conventionnelles ou mineures (moins courantes). Il existe historiquement deskobudo japonais (Nihon-kobudo) et deskobudo d’Okinawa (Okinawa ko-budo jutsu ouRyukyo-Kobukutsu).
  3. En japonais, leMenkyo dans le Bu-jutsu est une licence, une autorisation donnée par un maître d'art martial (Shihan,Senseï) à un disciple, lorsqu'il considère que ce dernier a atteint un niveau de compréhension le rendant capable de transmettre l'école à travers son enseignement (« Men » vient de « Manuka », « être libéré » ; « Kyo » signifie « autorisé »). LeMenkyo se présentait sous forme de rouleau (Makimono) où étaient inscrites différentes informations concernant celui qui le recevait, comme son nom, son niveau, les techniques apprises. Il existe plusieurs niveaux de maîtrise et « les délais de passage de ces reconnaissances de l'un à l'autre dépendent de chaque école (…) ». Cette disposition classique du temps du Bugei, et qui subsiste encore dans certaines écoles traditionnelles du Budo actuel, a été quelque peu reprise dans l’attribution des titres d'enseignants (Renshi, Kyoshi, Hanshi). Dans le système de gradation par « Dan », il intervient en général à partir du4e dan.
  4. En japonais, le Ju-jutsu est une « technique de la souplesse », un principe général appliqué au combat, dans un système de combat au corps à corps élaboré au Moyen Âge japonais et intégrant aussi bien les techniques à mains nues que d'autres faisant appel à des armes (notamment le sabre). Ces techniques adoptent cette appellation au cours duXVIIe siècle. À cette époque, il existe une centaine d’écoles que compose le Japon féodal et postféodal. Ces écoles enseignent un large éventail de techniques de saisies, contre-saisies, projections, luxations, strangulations et immobilisations. Dans certaines écoles sont enseignées les techniques de frappe (Ate-waza). Certaines écoles sont également proches duNin-jutsu japonais. La référence à Ju souligne l'essence du procédé : il s'agit, dans une confrontation, de ne pas engager une force brute mais utiliser du mieux possible celle de l'adversaire, de mettre la technique nécessaire à la victoire en harmonie avec la situation. La souplesse est dans l'esprit (tactique) comme dans la forme (technique). Les anciennes techniques de Ju-jutsu ont été à la base du judo. LeNin-jutsu désigne en japonais un « (…) ensemble des arts martiaux japonais pratiqués, à l'origine, par les membres d'une caste particulière : celle desninjas. Le Nin-jutsu fut qualifié de techniques d’espionnage du Japon féodal. »
  5. ÉditionsLarousse, « Définitions : judoka - Dictionnaire de français Larousse », surLarousse.fr(consulté le). L’appellationJudokate se retrouve souvent au féminin. Toutefois, le dictionnaireLarousse donne judoka au féminin comme au masculin.
  6. ÉditionsLarousse, « Définitions : kimono - Dictionnaire de français Larousse », surLarousse.fr(consulté le).
  7. La surface plane est constituée de tapis rectangulaires habituellement de2 mètres sur un1 mètre de côté. Sa périphérie est scindée à l'aide de tapis d'une seconde couleur afin de spécifier le risque de sortie de la surface. La dimension de combat est de64 mètres carrés (8 × 8) au minimum et de100 mètres carrés (10 × 10) au maximum.
  8. Budo (Jap.) : « voie du combat » ou « voie du guerrier ». DeBu, « martial », etDo, « voie ». Ce mot désigne l'ensemble des arts martiaux japonais pratiqués en tant que « voies » (Do ouMichi) éthiques, chemins de perfectionnement de l’homme en quête de soi-même.
  9. « L’arrivée du judo en France », surujikai-judo.com.
  10. Le Gokyo ou Go-kyō-no-waza (五教の技) est l'ensemble des 40 techniques debout de projection du judo classées en 5 groupes. Reconnu en1895 par le Kodokan, le Gokyo a été modifié en1920.
  11. a etbClaudeThibault,Les pionniers du judo français, Budo éd,(ISBN 978-2-84617-281-3).
  12. Jean-MarcGrognet, « Une courte biographie de Paul Bonét-Maury (1900- 1972) ou les vies parallèles d’un pharmacien : chercheur et judoka »,Revue d'Histoire de la Pharmacie,vol. 102,no 388,‎,p. 473–482(ISSN 0035-2349,DOI 10.3406/pharm.2015.23052,lire en ligne, consulté le).
  13. Raymond Damblant, « Le judo féminin », surJudoHakudokan.com(consulté le).
  14. Président : Jean-Lucien Jazarin ; trésorier :Igor Correa Luna ; directeur technique : Haku Michigami Shi-Han.
  15. « L'histoire du judo en France », surwww.judopourtous.com(consulté le).
  16. (en) MarkusKnaup, « European Judo Union », surEuropean Judo Union,(consulté le).
  17. « Tout savoir sur les championnats d'Europe 2023 - France Judo », surFédération Française de Judo(consulté le).
  18. ab etcMichelBrousse, « Identité et culture du judo international : entre traditions et modernité »,Cahiers de l'INSEP,vol. 1,no 1,‎,p. 235–249(DOI 10.3406/insep.2003.1729,lire en ligne, consulté le).
  19. a etbPierre Lagrue, « Tōkyō (Jeux Olympiques de) [1964] - Chronologie », surEncyclopædia Universalis,(consulté le).
  20. a etb« Judo : histoire du judo aux Jeux Olympiques »[PDF], surstillmed.olympic.org, Le centre d'études olympiques,(consulté le).
  21. Catherine Pacary, « Top 10 des fédérations sportives en nombre de licenciés », surLeMonde.fr,(consulté le).
  22. Ministère français des Sports, « données 2007 »[xls], surjeunesse-sports.gouv,.
  23. FFJDA (2008).Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  24. Jazarin, J-L. (1974).Le Judo, école de vie. Paris, Le Pavillon.
  25. Nitobe, I. (2000).Bushidô, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  26. Kata (Jap.) : représente une séquence de combat (imaginaire et simulée) contre un ou plusieurs adversaires attaquant sous différents angles. Ensemble d’actions d’attaque et défense. Cet enchaînement est réalisé avec un partenaire lorsque saisies, contrôles, projections, rentre dans la réponse donnée à l’attaque. Les katas constituent en quelque sorte les archives d’un art martial, le vivant testament, ou code gestuel, qu’il faut savoir pénétrer pour toucher à l’essence de l’art. On les appelait autrefois « trésors infinis » car on les considérait comme de véritables clés pour la connaissance.
  27. Jean-Bernard Gardebien,Présentation du programme pour l'obtention du6e dan, Institut du Judo, Paris, 2005,p. 9.
  28. Kodansha : désigne les porteurs de grades (du5e dan au10e dan ou degré dans la « ceinture noire ») dans la progression technique et mentale d’un pratiquant d’arts martiaux (Budo) selon une classification posée par leButokukai en 1895 et qui va du débutant (Mudansha) à la reconnaissance de la maîtrise (grade de Kyu-dan ou9e dan)
  29. Bugei (Jap.) : « méthode pour le combat ». De "Bu"= martial eu "Gei"= art. Désigne l’ensemble des techniques utilisées par les guerriers (Bushi) dès le Haut Moyen Âge japonais, strictement étudiées et codifiées. ». « Le « Bugei » devient « Budo » à une époque où lorsque les préoccupations d’ordre éthique influencèrent de plus en plus les techniques », et notamment à la fin duXIXe siècle avec l’arrivée des sports modernes. »
  30. Les5e dan et6e dan correspondent par ailleurs au stade dit « kokoro » (cœur, conscience), qui marque une véritable prise de conscience, l’acquis d’une densité intérieure, d’un vécu, d’une expérience, qui le mettent au-delà des préoccupations qui sont celles des premiers degrés de la progression. Au-delà du6e dan, les derniers échelons de grades (« Kyoshi » et « Hanshi ») sont du domaine dit « iko-kokoro », exprimant le niveau de la maturité en tant qu’individu et de la maîtrise en tant que technicien.
  31. Nin-jutsu (Jap.) : « (..) ensemble des arts martiaux japonais pratiqués, à l’origine, par les membres d’une caste particulière : celle des ninja. Le Nin-jutsu fut qualifié de techniques d’espionnage du Japon féodal. »
  32. Butokukaï (Jap.) : aussi « Budokukai ». L’association Dai Nippon Butokukai a été fondée en 1895 à Kyoto et fut chargée par les autorités d’organiser et de classifier les divers styles et écoles d’arts martiaux (Bu-jutsu) qui s’étaient multipliés pendant la longue période des Tokugawa (1603-1868), dans le cadre légal et officiel. Avec la mission, pour un comité d’experts spécialement constitué d’authentifier grades et titres de maîtrise (Shihan-menjo).
  33. Investissement du candidat : participer à un stage concernant l'organisation et l'arbitrage de compétitions. Pour le1er dan, officier régulièrement en tant que bénévole pour aider le club ou le comité départemental ou la ligue régionale, ou encore la fédération à l’organisation de manifestations/animations sportives. Par exemple, ce prérequis peut consister à passer un après-midi sur une compétition officielle en tant qu'arbitre auxiliaire
  34. « la surface de combat en compétition de judo », surJudo Atlantic Club(consulté le)
  35. (en) International Judo Federation (IJF), « IJF Sport and Organisation Rules (SOR) »
  36. « IJF ranking events », surijf.org,
  37. Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient : technique, historique, biographique et culturelle par Gabrielle Habersetzer, Roland Habersetzer Paru en novembre 2012 - Dictionnaire et encyclopédie (broché)(ISBN 978-2851808417)
  38. IDO Ruch dla Kultury 2001Lire en ligne
  39. Pour Hans Schöllauf le but ultime de l'IDO est le développement de la force intérieure (de l'énergie vitale -Ki) et l'augmentation de la puissance mentale. Cela conduit à un homme mûr qui a surmonté son ego.
  40. « Maître Correa: La dernière interview », surbudo.blogg.org, Budo International,

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Judo, surWikimedia Commons
  • judo,sur leWiktionnaire
  • Judo,surWikiversity
  • Judo,surWikibooks
  • Judo,surWikinews

Bibliographie

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Filmographie

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Selon les Camy dansSport & Cinéma, le judo est peu considéré par le cinéma, la préférence va nettement aukung-fu etarts martiaux. Les quelques films évoquant le judo restent dans l'ombre de celui de Kurosawa, dont les remakes sont souvent considérés comme médiocres.

Articles connexes

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Liens externes

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