Détenant, à l'âge de21 ans, troisdensho de maître d'arts martiaux (équivalents desmenkyo[3], ou autorisations de délivrer l'enseignement), Jigorō Kanō definit sa propre méthode dérivée du ju-jitsu, à laquelle il donna le nom de « JūdōKōdōkan ». En1920, il définit la philosophie de son art par deux maximes : « Seiryoku zenyo », la « bonne utilisation de l'énergie », et « Jita kyoei », « entraide et prospérité mutuelles ».
Kanō écarta toute technique dangereuse desanciennes écoles d'arts martiaux qu'il avait étudiées afin de faire du judo un système éducatif, à usage d'activité physique et morale, pour la jeunesse de son pays. Il transforma une méthode de combat à mains nues guerrière et brutale (aujourd'hui maladroitement désignée par l'appellationju-jitsu[4]) en un art où prédominent l'éthique et la recherche de la maîtrise de soi, dans le but de développer sa personnalité ainsi qu'un état d'esprit constructif et non violent.
L'objectif principal du judoka en compétition est de projeter son adversaire sur le dos, soit de l'amener au sol et de l'immobiliser (techniques de maîtrise), ou de l'obliger à abandonner à l'aide declés articulaires et d'étranglements. Lesrègles du judo ont évolué depuis la création de l'art martial et lestechniques de percussion ainsi que les armes traditionnelles ne sont autorisées que dans sa forme théorique (kata) ; elles ne sont pas autorisées en compétition, ni même en pratique libre (randori).
Le lieu où l'on pratique le judo s'appelle ledojo(道場,dōjō?,litt. « lieu d'étude de la voie »). Les pratiquants, nommés judokas[5], portent une tenue en coton renforcé, lejudogi, communément appeléekimono[6] en France (à tort, le termekimono désignant en japonais un autre type de vêtement). Le judogi est généralement blanc, mais afin de faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions internationales, un des deux judokas peut porter un judogi de couleur bleue. Le judo se pratiquepieds nus ettorse nu sous le judogi chez les hommes ou avec un T-shirt blanc sous le judogi chez les femmes.
Les judokas pratiquent, à l'entraînement et en compétition, sur une surface plane délimitée de forme carrée, letatami, qui est habituellement constituée d'un ensemble de tapis juxtaposés. Ceux-ci sont faits d'une mousse expansée à forte densité, qui amortit les chutes[7]. On utilisait à l'origine une dalle dense et épaisse de paille de riz tressée.
Le termejūdō est composé de deuxkanjis, prononcés selon la lecture diteon. Le premier, en neuf traits, signifie « souplesse », « adaptation »(柔,jū?), et le second, en douze traits, signifie « voie », « principe »(道,dō?).Jūdō peut ainsi être traduit par l'expression « voie de la souplesse », « esprit de l'adaptation » ou encore « principe de l'adaptation ». Le mot fait partie du vocabulaire duJLPT-4.
Le souhait deJigorō Kanō, fondateur du judo, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales, ce en prenant comme point de départ leju-jitsu tel qu'enseigné par leskoryū, les anciennes écoles traditionnelles. Kanō avait notamment pratiqué laTenshin Shin'yō-ryū et laKitō-ryū pendant six années.
La légende dit que le principejù serait né en 1733 de la réflexion d'un certain Akiyama Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'écoleYoshin-ryū, l'« école du cœur du saule »), qui, observant la neige tomber sur les branches d'uncerisier, constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de celle-ci, alors que les branches les plus souples se courbaient puis se redressaient. Il aurait ainsi eu la révélation du principejù, la souplesse. En effet, tout comme les branches souples du cerisier et contrairement aux branches rigides, le principejù prône l'adaptabilité plutôt que la résistance (go).
Kanō semble également avoir été séduit par un enseignement de l'écoleKitō-ryū : les applications dynamiques d'un principe déjà ancien, celui de la « bonne utilisation de l'énergie ».
La « légende », dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Kanō avait conscience que le jūjutsu, tel qu'il était pratiqué, n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre, et la plupart des maîtres n'étaient guère pédagogues ou enseignaient un jiu-jitsu décadent et inefficace[réf. nécessaire]. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Kanō décida d'expurger du ju-jitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes, afin de faciliter l'enseignement sous forme dekata. L'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était donc plus du ju-jitsu mais une nouvellevoie martiale[8] à vocation éducative. Le judo était né.
Le judo commença à être enseigné au Japon en 1882, dans la salle de pratique duKōdōkan, à l'origine dans un temple àTokyo.
Le judo des origines s'orienta de plus en plus vers la dimension sportive lorsque les champions du Kōdōkan, au cours de défis, eurent remporté des victoires face aux meilleurs représentants des différentes écoles de ju-jitsu. Le pouvoir économique de l'institut du Kōdōkan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.
Le judo connut un succès qui s'étendit bien au-delà des frontières du Japon et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en induisant néanmoins une confusion entre art martial et sport de combat.
Mikinosuke Kawaishi ouvrit son premier dojo àParis 13e, au 109Boulevard Auguste-Blanqui, dans un ancien atelier. Il importa d'Angleterre le système progressif des ceintures de couleur, toujours en vigueur en France aujourd'hui.
Passionné par ce sport, Feldenkrais fonda le le Jiu-Jitsu Club de France.
Mikinosuke Kawaishi remania legokyo[10] et publia son premier recueil,Ma méthode de judo, qui sortit après laSeconde Guerre mondiale.
Concernant le développement du judo, des tournées de démonstration sont organisées, comme enAfrique du Nord (Oujda auMaroc en avril 1950) par Mikinosuke Kawaishi, Shozo Awazu, Paul Bonet-Maury, Jean Andrivet.
Tournée de démonstration du judo, 1950.
C'est aussi à cette époque que se développe l'aspect sportif et qu'apparaissent les premières compétitions (championnats de France, d'Europe et du monde). Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroît alors considérablement.
Un championnat de judo féminin est organisé à Paris le. Ce championnat, ouvert à toutes les femmes titulaires,a minima, de la ceinture orange, se déroule en marge du championnat d'Europe. Madame Levannier, future première ceinture noire féminine, en 1951, s'y classe deuxième[13].
Une crise des années 1950 est liée à la séparation du Collège national des ceintures noires (CNCN) de la Fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJDA), créée en 1948. Le CNCN est composé en majorité de professeurs de judo. Il se dote de sa propre fédération, la Fédération nationale de judo sportif, puis, de 1965 à 1971, la Fédération nationale de judo traditionnel (FNJT)[14].
La situation perdure pendant quinze ans. La FNJT disparaît finalement en 1971, lors de la réunification au sein de la FFJDA. Celle-ci avait tenté d'intervenir dans les règles d'obtention de la ceinture noire en la limitant à une simple épreuve de compétition. Un arrêté ministériel met fin au conflit[15].
Le judo est testé dans leprogramme olympique pour lesJeux de Tokyo en 1964.Très populaire au Japon, son introduction dans l'événement olympique est poussée par le pays organisateur pouvant choisir d'ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques[19].Quatre épreuves sont alors organisées dans quatre catégories de poids différentes. Ces épreuves sont alors exclusivement masculines, le judo féminin n'étant encore que peu développé. Durant la compétition, les judokas japonais décrochent trois des quatre médailles d'or. La dernière revient au NéerlandaisAnton Geesink s'imposant dans la catégorie tous poids confondus[19]. Cette victoire contredit les critiques supposant le judo comme étant une « chasse gardée » japonaise.Le judo est définitivement admis auxJeux de Munich en 1972[20].
En à Munich ont lieu les premiers championnats d'Europe féminins, et en, à New York, les premiers championnats du monde féminins[18].Le judo féminin apparaît en tant que sport de démonstration auxJeux de Séoul en 1988, mais n'est officiellement admis au programme qu'à partir desJeux de Barcelone en 1992[20].
En, avec plus de 30 millions de pratiquants, le judo est l'art martial le plus pratiqué au monde[1].
Il est la discipline martiale la plus pratiquée enFrance, devant lekaraté et l'aïkido. En nombre de licenciés, il est le quatrième sport français avec 552 815 licenciés en[21]et plus de 5 547 clubs[22].
Lorsqu'il a créé le judo,Jigorō Kanō voulait extraire dujiu-jitsu un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». Depuis sa création, l'enseignement du judo est accompagné de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites dubushidô.
En France,Shozo Awazu fait partie de ceux qui sont à l'origine du Code moral du Judo créé, en1985, par Bernard Midan[23], sur la base du code d'honneur et de morale du collège national des ceintures noires proposé par Jean-Lucien Jazarin[24] sur la base du texte de Nitobe[25].
La politesse,c'est le respect d'autrui.
Le courage,c'est faire ce qui est juste.
La sincérité,c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée.
L'honneur,c'est être fidèle à la parole donnée.
La modestie,c'est parler de soi-même sans orgueil.
Le respect, carsans respect aucune confiance ne peut naître.
Le contrôle de soi,c'est savoir se taire lorsque monte sa colère.
L'amitié,c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.
Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute « correctement ». À défaut, l'adversaire pourrait être gravement blessé. Les clés de bras pourraient facilement disloquer ou déboîter les articulations de son adversaire. Les étranglements, s'ils étaient mal exécutés ou mal maîtrisés, pourraient eux aussi être très dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d'un combat sont absolus. Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.
Les nombreux saluts exécutés durant la pratique sont une forme de politesse élémentaire mais également la marque la plus visible du respect qui régit le judo. Si le salut en s'inclinant est une tradition japonaise, il est aussi d'usage en compétition de serrer la main de son adversaire à la fin d'un combat. C'est tout à la fois une marque formelle de politesse et un signe de respect, quelle que soit l'issue du combat. En effet le combat peut avoir généré des frustrations ou un sentiment d'injustice si l'arbitrage a été défectueux, tendancieux ou mal éclairé. Refuser de saluer son adversaire peut être une façon de lui signifier qu'il s'est mal conduit, en dehors des règles et du code moral du sport et que l'arbitrage ne l'a pas sanctionné comme il aurait dû. Une telle attitude de refus de salut reste fort heureusement exceptionnelle.
Techniques de projection ounage waza visant à déséquilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol, vers l'arrière, l'avant ou le côté. On retrouve différents groupes de techniques :
techniques de contrôle et d'abandon visant à dominer l'adversaire par neutralisation. C'est lekatame waza dans lequel on retrouve :
techniques d'immobilisation :osae komi waza, qui s'effectuent lorsque l'adversaire est couché sur le dos, les deux épaules au sol (au contraire du système « jujutsu-fighting » où une immobilisation sur le ventre est comptabilisée).
techniques d'étranglement :shime-waza, qui peuvent porter sur le système respiratoire obligeant l'adversaire à abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le système sanguin du cou (commesankaku-jime), plus rapide à agir mais aussi plus dangereux.
techniques de luxation :kansetsu waza, portées uniquement sur le coude (commeude-gatame etwaki-gatame).
N.B. : Les techniques de luxation et d'étranglement sont également autorisées en position debout (entachi waza), bien que très rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l'amenée au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer.
Leskatas[26] : ou formes traditionnelles du judo exécutées dans des scénarios prédéterminés. Elles nécessitent de pratiquer également les techniques de frappe (atemi waza). Aucun coup n'y est porté réellement. On y retrouve
Certains katas supérieurs nécessitent la pratique face à des attaques avec des armes traditionnelles japonaises, notamment la dague (tanto) et le sabre (katana).
La Liste des techniques est répertoriée par catégorie : 1/ techniques de frappe (atemi : coups de pied, de genou, de poing, du tranchant de la main, de coude), 2/ formes de contrôle au sol (katame-waza : clé, immobilisation et étranglement), 3/ formes de projections (nage-waza : techniques de jambe, de hanche, de sacrifice, de main et d'épaule) et 4/ types de brise-chute (ukemi).
Liste des techniques du judo traditionnel
Liste des techniques de judo traditionnel et ju-jutsu traditionnel et sportif : •AW= atemi waza •KW= katame waza •NW= nage waza •UK= ukemi •
A - Aite no tsukuri : préparation de Uke, c'est-à-dire amener Uke dans une position favorable pour attaquer. Elle s'organise à partir de composantes comme l'action dekumi-kata, un déplacement, un changement de postures ou d'une attaque ; afin de créer une vulnérabilité provisoire. Elle compte plusieurs types de tactique offensive c'est-à-dire desmanœuvres de l'opposant :
l'attaque en confusion oufeinte (misekake) ou demandant le sens de la feinte (sorashi). Il s'agit ici d'une simulation d'attaque ayant pour but de créer une réaction chez l'adversaire et permettant d'exécuter une technique initialement prévue. C'est ce qu'on appelle souvent « action/réaction » (avant/avant, avant/arrière, arrière/arrière, arrière/avant, gauche/droite, droite/gauche, droite/droite, gauche/gauche). Cette tactique vous permet d'avoir un temps d'avance : toki (temps)tobashi (envolé).
l'enchaînement ou combinaison d'attaque (renzoku-waza). Cette liaison d'action consiste à attaquer l'adversaire qui réagit et d'effectuer une attaque en fonction de cette réaction. Contrairement à la confusion, la réaction de l'adversaire n'est qu'une éventualité, elle n'est pas provoquée par l'attaquant comme dans la stratégie citée précédemment.
l'attaque répétée est un type d'enchaînement (de liaison d'actions) qui consiste à attaquer plusieurs fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber à chaque fois. Un redoublement d'attaque est une attaque répétée de la même technique.
B - Jibun no tsukuri : préparation de Tori c'est-à-dire le placement de Tori. C'est attaquer une fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber (zanshin). Cette attaque s'effectuer soit : après la prise le kumi-kata, soit pendant la prise du kumi-kata c'est-à-dire à la volée
Les Japonais ne se serrent pas la main pour dire bonjour afin d'éviter le contact dans un souci d'hygiène principalement. Le salut à distance en inclinant le buste vers l'avant est donc monnaie courante dans la vie de tous les jours et revêt également un caractère plus cérémonial dans la pratique des arts martiaux originaires du Japon.
Le judo commence et se termine par le salut, appelé « Rei ». Ce salut signifie la dignité et la paix intérieure avant comme après le combat. Il annonce aussi le respect des règles ainsi que la droiture et la sincérité. Le judoka devrait saluer lentement, gravement et faire en sorte de montrer le respect à celui qu'il salue. Un salut oublié ou mal exécuté, est le signe d'un judo mal compris et superficiel.
Un rituel est propre à la pratique du Judo. On parle de l'étiquette. En matière de cérémonial nous trouvons :
salut du tatami : en rentrant sur le bord du tatami, le judoka exécute un salut debout afin de montrer le respect envers la surface de travail sur laquelle il va pratiquer. De même lorsqu'il quitte le tatami.
salut en ligne à genou et/ou debout par l'ensemble des pratiquants dirigé par l'enseignant et cela face au portrait de Jigorō Kanō (apposé sur le mur du dojo) :
- au début du cours afin d'honorer sa mémoire et remercier maître Kano pour la transmission de son enseignement ; et de remercier le professeur, au début du cours afin de montrer leur respect, de le remercier du temps qu'il va consacrer à l'enseignement.
- en fin du cours afin de remercier le professeur pour l'enseignement qu'il nous a dispensé.
salut individuel : le judoka salue avant et après le travail en binôme pour :
- montrer le respect à notre partenaire (ou adversaire en compétition),
- et le remercier pour le travail qu'il nous a permis de réaliser.
Dans un cours de judo, le judoka salue son partenaire, à genou ou debout suivant que le type de travail - s'il s'effectue au sol (ne-waza) le salut s'exécutera ainsi à genoux.
ritsurei : salut debout. On salue en pliant le haut du corps à 30°, les talons joints, le regard en avant, les mains sur la face externe des cuisses. On reste trois secondes avant de se redresser ;
zarei : salut à genoux. À partir de la position debout, le judoka se met à genoux en posant d'abord le genou gauche puis celui de droite. Il y a un écart entre le genou gauche et droit. Le judoka s'assied sur ses talons, salue et se relève d'abord avec le pied droit.
Tandoku-renshu : Couramment traduit par « judo contre l'ombre » « désigne l'entraînement en solitaire sans l'aide d'un partenaire »[27].
Uchi-komi : signifie « marteler ». Se pratique à deux pour travailler en répétition l'entrée d'une projection (déséquilibre « Kuzushi », placement du corps « Tsukuri ») sans faire chuter le partenaire.
Nage-komi : se pratique à deux, c'est la suite logique de l'uchi-komi puisqu'il s'agit de répéter plusieurs fois une technique entière, avec chute (« Tsukuri-Kuzushi-Kake-Nage ») lorsque l'on travaille lenage-waza. Il est possible de travailler ennage-komi enne-waza (au sol).
Yaku-soku-geiko : traduit par entraînement conventionnel, dans le même esprit que lenage-komi, cet exercice s'effectue en déplacement permanent, lors duquelTori profite d'opportunités pour lancer des attaques.Uke chute à chaque fois, n'esquive ni ne bloque les attaques (c'est une sorte de randori d'étude).
Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thème. On peut donner comme exemple : Tori (celui qui saisit) a un rôle offensif, il attaque constamment Uke (celui qui reçoit) qui doit se défendre sans toutefois bloquer complètement Tori afin de lui permettre de travailler. On peut appeler cela une opposition standardisée.
Randori : se traduit par « saisies libres ». Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu'adversaires puisqu'ils doivent permettre à l'autre de travailler. Il faut donc ne pas bloquer l'autre, tout en opposant une résistance modérée pour simuler les conditions d'un combat. C'est un exercice difficile à réaliser dans cette optique.
Shiai : « Combat martial de la compétition pure où aucune erreur n'est permise sous peine de perdre le combat ».
Les katas du judo ou formes traditionnelles chorégraphiées représentent des exercices de style, de concentration particulièrement difficile et constituent la source même des principes du judo. La bonne exécution de ces katas nécessite de ce fait de longues années de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond.Les plus connus des katas sont :
Seiryoku-zen'yo-kokumin-taiiku (éducation physique nationale pour l'efficacité maximum) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la décision, à destination des femmes) et le jù-shiki (forme de souplesse, à destination des femmes)
Nage-ura-no-Kata (autre forme de contre prises créée par maître Mifune)
Go-no-kata (forme de dureté)
Kodomo-no-kata (forme des enfants)
Concours de kata : depuis quelques années des compétitions de kata sont organisées à travers l'Europe et le monde, notamment en Belgique et en France où il existe un circuit national.
Les plus jeunes judokas pratiquent leur sport de manière ludique grâce aux entraînements sous forme de jeux proposés par l'entraîneur qui les aide à prendre confiance en eux et à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensable est l'apprentissage de la chute, lesukemis. Ils vont devenir plus sûrs d'eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade.
Le passage se déroule en général à la fin de la saison avec son professeur (pour tous les grades jusqu'à la ceinture marron incluse), qui demande à l'élève d'effectuer certaines techniques qu'il a apprises au cours de la saison. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire :Tori, celui qui saisit, etUke celui qui « reçoit » l'action de son partenaire.
Lors des randoris, combats d'entraînement, il y aura les « souples » qui consistent à se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori « normal », c'est-à-dire, que le but est de ne pas tomber sur le dos (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal à son partenaire et sans commettre de faute.
les pôles France : INEF (Institut national des espoirs français), 8 pôles mixtes Bordeaux, Marseille, Orléans, Strasbourg, Rouen, Chatenay-Malabry, HDF Béthune-Bruay, Grenoble.
les pôles Espoir : vingt-cinq en France métropolitaine et une outre-mer (à peu près un pour chaque région) ;
les Centres Régionaux d'Entraînement Judo (CREJ) sont des structures qui s'appuient sur le Pôle Espoirs. Ils permettent soit d'intégrer plus tôt la filière (en minime 2) soit d'y rester plus longtemps (jusqu'au Baccalauréat). Le CREJ offre les mêmes possibilités d'entraînement et d'encadrement que le pôle mais les judokas ne sont pas listés au niveau du ministère chargé des sports. Ils ont quasiment les mêmes droits et devoirs que les judokas du Pôle Espoirs ;
les classes études ou classes départementales de judo (environ 35 en France). Elles sont aussi appelées section sportive départementale (SSD), section sportive régionale (SSR).
Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté et d'investissement dans la pratique ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral du judo. Sans un minimum de respect des règles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.
En France, les grades inférieurs à la ceinture noire ne peuvent être délivrés que par un professeur de judo diplômé d'État, dont c'est la prérogative, le plus souvent à la suite d'un passage de grades organisé par le professeur au sein duclub, selon des critères techniques, des résultats ou participations aux diverses compétitions, du comportement de l'élève (lié au code moral du judo) qui porte sur la présence durant la saison, sur son comportement vis-à-vis de ses camarades, etc.
Illustration des grades de base (kyu) pour les moins de 15 ans
Ci-dessous un accès âge par âge dans l'échelle deskyus pour les « jeunes », pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'âge de trois ans, et au meilleur de sa progression.
En France, il est quelquefois d'usage depuis lesannées 1980 d'utiliser dans les clubs la « ceinture vert-bleu » voire également la « ceinture bleu-marron », ce qui ajoute des étapes intermédiaires (kyus) dans la progression d'un jeune pratiquant.
Anciennement, il existait la « ceinture violette » à la place de la « ceinture bleu-marron », également située entre la ceinture bleue et la ceinture marron. Depuis les années 1990, cette dernière n'est attribuée que très rarement. Elle peut servir à marquer une étape lorsqu'un pratiquant possédant la ceinture bleue est trop jeune pour valider le grade de la « ceinture marron ».
Illustration des grades de base (kyu) pour un adolescent ou un adulte
En France, le système de grades de couleur utilise celui de la plupart des arts martiaux français. Ainsi, on trouve une progression en six étapes. Ci-dessous un accès âge par âge dans l'échelle deskyus, pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'âge de 14 ans, et au meilleur de sa progression.
Le grade supérieur, quel que soit son degré dans l'échelle, symbolise les valeurs de l'esprit et du corps (attitude générale, forme et style, qualités mentales et morales, technique, efficacité). Ainsi, pour certaines spécialités martiales, si la partie technique et sportive est indispensable dans la progression des grades notamment du début de l'échelle, elle ne se suffit pas à elle-même car d'autres valeurs essentielles doivent toujours entrer en ligne de compte.
Le respect de ce que l'on fait et de ce que l'on est, sont les conditions premières et la garantie de la valeur de nos actes. Ainsi le port d'un grade supérieur nécessite bien plus que des qualités techniques mais l'entière adhésion aux valeurs morales et sociales que doit véhiculer la pratique du sport, notamment les vertus cardinales ci-dessous :
- Valeurs individuelles et de développement personnel : Maîtrise de soi, Combativité, Courage, Détermination, Motivation, Volonté, Persévérance, Confiance en soi, Humilité, Mesuré/Nuancé, Tolérance, Patience, Optimisme, Positivité, Sérénité, Dignité, Responsable, Honneur…
- Valeurs propres à l'esprit de corps d'une confrérie de pratiquants d'une discipline martiale et sportive : Entraide, Camaraderie, Empathie, Emphase, Reconnaissance…
Par ailleurs, un âge minimum pour accéder à chacun des degrés et des délais de présentation entre chaque degré technique sont imposés, afin d'aborder les apprentissages nécessaires, de les renforcer et ainsi se donner le temps d'acquérir des connaissances et compétences suffisantes. Les candidats – et leurs enseignants – doivent se rappeler que ces délais correspondent non pas à du temps mort, inemployé, mais au temps minimum de maturation indispensable qui doit être effectivement consacré à l'entraînement et permettre ainsi de progresser dans l'étude des arts martiaux ; un an de pratique c'est au moins une centaine de séances intenses ; pour cette raison, un âge et un temps minimums sont fixés pour l'accession aux différents grades.
Souvent, en parlant de « ceinture jaune » ou de « ceinture noire », on désigne parmétonymie non pas la ceinture en elle-même, mais le détenteur du grade associé. Il est donc possible de dire : « ce judoka est une ceinture noire ».
Au Japon, dans la plupart des arts martiaux japonais, en plus des grades techniques (dan) sont délivrés des titres d'experts[28] pour leBugei[29] et leBudo à partir du5e dan[30] (notamment pour les arts de combat ancestraux :Bu-jutsu,ju-jitsu,Ko-budo,Nin-jutsu[31]), lesMenkyos sont formalisés en1895 par la structure, leButokukaï[32] :
Suivant la fédération concernée plusieurs modes d'obtention de grades supérieurs (dans) coexistent. Nous trouvons les formules suivantes pour les grades du bas de l'échelle (1er au3e dan) :
Formules de validation par un examen technique fédéral
M3 : comptabiliser des points lors de combats officiels (44 en un tournoi ou en unshiai ou 100 sur plusieurs tournois entre ceintures noires et marron pour l'obtention du1er dan).
M4 : une épreuve de techniques de judo (debout et sol).
Ces bonifications consistent en une diminution du temps requis pour accéder au grade supérieur. Elles sont obtenues sur présentation d'un dossier conforme au dossier type élaboré par le bureau de la Commission Spécialisée des Dans et Grades Équivalents (CSDGE). Ce dossier comporte les attestations des titres et fonctions dont se prévaut le candidat.Pour une carrière, les bonifications ne peuvent être accordées que pour deux degrés au maximum :
Certains pratiquants, par leur rayonnement et leurs actions rendent d'éminents services à leur propre discipline martiale ou/et sportive et la fédération, à leur image nationale, internationale et mondiale. Il a été décidé d'accorder des bonifications de temps à ces pratiquants dont la valeur technique et sportive est connue et reconnue. Ces bonifications sont obtenues sur présentation d'un dossier comportant les attestations des titres et fonctions correspondantes. Les ayants droit à ces bonifications sont classés en différentes catégories. Les durées d'activité seront certifiées par le président de la ligue, de la zone interdépartementale ou du comité départemental, ou le responsable national de l'arbitrage. Classification des ayants droit :
Catégorie A : Les médaillés des championnats individuels (du monde, du monde para, d'Europe, d'Europe para, olympique, olympique para, jeux mondiaux, jeux mondiaux para), le directeur technique national en activité, les conseillers techniques nationaux en activité, les entraîneurs nationaux des équipes nationales d'athlètes en activité, les formateurs nationaux de cadres en activité (d'enseignant bénévole de club et des diplômes d'État d'éducateur, de préparation aux examens de grades du haut de l'échelle, d‘officiels nationaux), les arbitres internationaux et nationaux en activité, les membres de la direction technique nationale en activité (Responsable de département et de division sportive, etc.), les brevetés d'État du3e degré et2e degré, DEJEPS, DESJEPS - Temps réduit d'1 an et 6 mois.
Catégorie B : Les médaillés des championnats nationaux de la série élite et para (excepté, Universitaire, Armée, Corporatif et Police), les entraîneurs régionaux des équipes régionales d'athlètes en activité, les formateurs régionaux en activité (d'enseignant bénévole de club, de préparation aux examens de grades du bas de l'échelle, d‘officiels régionaux), les conseillers techniques régionaux en activité, les membres de l'équipe technique régionale en activité (Responsable de département et de division sportive, etc.), les arbitres régionaux en activité, les brevetés d'État1er degré, CQP, DPF (BF3°) - Temps réduit d'1 an.
Catégorie C : Les champions nationaux non fédéraux (universitaire, interarmées, police, corporatifs, seniors), les champions de ligue régionale et sélectionnés aux championnats de France de la série élite, les arbitres départementaux en activité, les superviseurs de compétition, les diplômés instructeurs fédéraux (BF2°) et notamment les entraîneurs de club émérites - Temps réduit de 6 mois.
Les bonifications ne sont pas cumulables, c'est-à-dire conjointement pour une diminution de l'âge d'accès et une réduction de temps entre deux grades, et ne peuvent être accordées que trois fois dans une carrière aussi bien pour la filière "examen technique" [ET] ou pour la filière "validation des acquis" [VAE] notamment :
Reconnaissance des expériences techniques pour un vétéran de 35 ans et plus [RET]
Accession par les résultats de compétition pour l'accès des degrés du bas et milieu de l'échelle des grades (addition des points de combat : nombre de rencontres, victoires, titres et podiums) [ARC]
Accession par les titres sportifs en junior/senior de la série « élite » pour l'accès des degrés du bas et milieu de l'échelle des grades [ATS]
Accession à titre exceptionnel [ATE].
Autres pratiquants pouvant bénéficier de ces dispositions :
Un lauréat d'un grade du milieu de l'échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d'une réduction de temps d'1 an pour se présenter à l'examen du degré supérieur.
Un lauréat d'un grade du haut de l'échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d'une réduction de temps d'1 an et 6 mois pour se présenter à l'examen du degré supérieur.
N.B. : le cumul des bonifications n'est pas envisageable (soit une réduction de l'âge requis soit de temps entre deux degrés).
Lesrègles du judo sont fixées par laFédération internationale de judo. Ces règles évoluent et sont mises en application au sein des différents pays ou le sport est pratiqué par les fédérations nationales de judo (comme laFFJ en France). En compétition, les combattants sont séparés par catégories d'âge et de poids.
Juste avant le combat proprement dit, les deux combattantssaluent une première fois le tapis en montant dessus, puis ils rentrent (avant en passant derrière les juges), pour aller se positionner face à face au centre du côté de la zone de combat.
De là, ils attendent le signal de l'arbitre, qui fera signe en rapprochant ses bras tendus en face de lui. Ils saluent alors une première fois la surface de combat (ce salut n'est plus obligatoire depuis 2004 pour les compétitions, mais il a été maintenu pour les « démonstrations »), puis lorsqu'ils sont à distance de combat, soit environ trois mètres, ils se saluent mutuellement, font un pas en avant, pied gauche d'abord, et attendent le signal de départhajime.
Le but dans un combat de judo est la recherche de l'ippon, accordant une victoire immédiate à la suite d'une technique efficace. En judo debout, cela se traduit selon quatre critères : chute largement sur le dos avec force, vitesse et contrôle. Lorsque le même combattant marque deuxwaza-ari (accordé lorsque l'un des critères du Ippon est manquant), il gagne parwaza-ari awasete ippon (waza-ari combiné donne ippon).
Leippon peut également être accordé à la suite d'un abandon de l'adversaire à la suite d'unestrangulation ouluxation efficace ou à la suite d'une immobilisation maintenue durant 20 secondes. Unwaza-ari peut également être obtenu pour une immobilisation de 10 à 20 secondes.
Koka : a disparu du judo moderne depuis la saison 2008-2009 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (règlement français et international). Il désignait une chute, sur la partie arrière du corps, sans qu'aucune épaule ne touche à terre, mais avec suffisamment de vitesse, de force et de contrôle. Dans le cas général, une chute sur les fesses entraînait un koka. Il est aujourd'hui en bonne partie repris dans le yuko
Yuko : (bras tendu en diagonale vers les bas, doigts tendus)—Désigne une chute sur le côté à 90 degré ou presque, une chute sur les fesses vers l'arrière à au moins 90°, ou une chute sur le haut du dos (IJF SOR avril 2025). Il peut également être accordé pour une immobilisation d'au moins 5 secondes et de moins de 10 secondes.
Waza-ari : (bras tendu sur le côté au-dessus de l'horizontale, doigts tendus) — "Il y a technique", désigne une chute entre le yuko et l'ippon ou où il manque un des critères pour ce dernier. Il peut également être accordé pour une immobilisation d'au moins 10 secondes et de moins de 20 secondes. Le waza-ari est cumulatif: 2 waza-ari équivalent au ippon.
Ippon : (bras tendu au-dessus de la tête, doigts tendus) — "Un point", par projection dite « parfaite » (crières: majorité du dos, avec force vitesse et contrôle) , immobilisation de l'adversaire jusqu'au terme du temps (20 secondes), par abandon de l'adversaire à la suite d'une clef de bras u d'un étrangelement, ou par accumulation de 2 waza-ari. Il signale la fin du combat.
Les compétitions de judo sont classées d'après leur importance par laFédération internationale de judo. Les résultats des participants à chaque tournoi offrent des points qui permettent d'établir le classement mondial de chaque catégorie[36].
Les classements mondiaux permettent de désigner les judoka qui sont têtes de série lors des tournois.
En1914,Mitsuyo Maeda introduit le judo auBrésil. Il devient ainsi le professeur deCarlos Gracie et d'autres membres de la famille. En utilisant les techniques enseignées par Maeda, puis en se focalisant plus sur les techniques de combat au sol, des membres de lafamille Gracie développent leur art d'abord nomméGracie jiu-jitsu, connu plus tard commejiu-jitsu brésilien.
Dès lesannées 1940, le professeurautrichien Julius Fleck qui souhaite privilégier un aspect éducatif du judo tout en s'inspirant de l'aïkido, développe sa variante du style qu'il nommejudo-do. Il reprend notamment au judo la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol (immobilisations, luxations et étranglements). Il est célèbre pour avoir développé à un haut niveau les techniques de retournement aériens dites « contre-projections acrobatiques ». En 1947, Julius Fleck envoie son travail auKōdōkan et reçoit le plus grand honneur, la médaille Fuji-Yama. Lejudo do est un terme qui diffère quelque peu du « judo » dans le sens où ce dernier peut signifier aussi bien « voie de la souplesse » que « souplesse de la voie »[37]. Lejudo do en même temps que le judo masculin entre en sport de démonstration dans le programme desjeux olympiques d'été de 1964 deTôkyô[38].
Fleck meurt en1967 et son héritage intellectuel ira à Ringwood (Victoria), localité de l'État deVictoria (Australie) au professeur Wally Strauss d'origine autrichienne, qui le fera évoluer vers l'IDO. Celui-ci sera ensuite repris par leShihan Hans Schöllauf[39].
LeJu No Michiest unart martial européen d'influence japonaise dont la forme de pratique vise à conserver les principes d'origine du judo, notamment la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol. Il a été développé et diffusé en France parIgor Correa Luna[40], dès lesannées 1970.
Delmas Alain, 1.Glossaire des sports de combat, Université P. Sabatier - Toulouse, 1973 – 2.Les comportements d'opposition, Mémoire de BEES 2°, Évry, 1978 – 3.L'acte d'opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 4.Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens – 5.Lexique de combatique, le verbe contre la barbarie, document de formation, UFR-EPS, Université P. Sabatier - Toulouse, 1975-1980 — 6.Manuel de formation des enseignants en sports de combat, Université des Savoies, 2014
Habersetzer Gabrielle & Roland,Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000
↑En japonais, leKobudo désigne l'ensemble des arts martiaux japonais pratiqués avec des armes non conventionnelles ou mineures (moins courantes). Il existe historiquement deskobudo japonais (Nihon-kobudo) et deskobudo d’Okinawa (Okinawa ko-budo jutsu ouRyukyo-Kobukutsu).
↑En japonais, leMenkyo dans le Bu-jutsu est une licence, une autorisation donnée par un maître d'art martial (Shihan,Senseï) à un disciple, lorsqu'il considère que ce dernier a atteint un niveau de compréhension le rendant capable de transmettre l'école à travers son enseignement (« Men » vient de « Manuka », « être libéré » ; « Kyo » signifie « autorisé »). LeMenkyo se présentait sous forme de rouleau (Makimono) où étaient inscrites différentes informations concernant celui qui le recevait, comme son nom, son niveau, les techniques apprises. Il existe plusieurs niveaux de maîtrise et « les délais de passage de ces reconnaissances de l'un à l'autre dépendent de chaque école (…) ». Cette disposition classique du temps du Bugei, et qui subsiste encore dans certaines écoles traditionnelles du Budo actuel, a été quelque peu reprise dans l’attribution des titres d'enseignants (Renshi, Kyoshi, Hanshi). Dans le système de gradation par « Dan », il intervient en général à partir du4e dan.
↑La surface plane est constituée de tapis rectangulaires habituellement de2 mètres sur un1 mètre de côté. Sa périphérie est scindée à l'aide de tapis d'une seconde couleur afin de spécifier le risque de sortie de la surface. La dimension de combat est de64 mètres carrés (8 × 8) au minimum et de100 mètres carrés (10 × 10) au maximum.
↑Budo (Jap.) : « voie du combat » ou « voie du guerrier ». DeBu, « martial », etDo, « voie ». Ce mot désigne l'ensemble des arts martiaux japonais pratiqués en tant que « voies » (Do ouMichi) éthiques, chemins de perfectionnement de l’homme en quête de soi-même.
↑Le Gokyo ou Go-kyō-no-waza (五教の技) est l'ensemble des 40 techniques debout de projection du judo classées en 5 groupes. Reconnu en1895 par le Kodokan, le Gokyo a été modifié en1920.
↑FFJDA (2008).Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
↑Jazarin, J-L. (1974).Le Judo, école de vie. Paris, Le Pavillon.
↑Nitobe, I. (2000).Bushidô, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
↑Kata (Jap.) : représente une séquence de combat (imaginaire et simulée) contre un ou plusieurs adversaires attaquant sous différents angles. Ensemble d’actions d’attaque et défense. Cet enchaînement est réalisé avec un partenaire lorsque saisies, contrôles, projections, rentre dans la réponse donnée à l’attaque. Les katas constituent en quelque sorte les archives d’un art martial, le vivant testament, ou code gestuel, qu’il faut savoir pénétrer pour toucher à l’essence de l’art. On les appelait autrefois « trésors infinis » car on les considérait comme de véritables clés pour la connaissance.
↑Jean-Bernard Gardebien,Présentation du programme pour l'obtention du6e dan, Institut du Judo, Paris, 2005,p. 9.
↑Bugei (Jap.) : « méthode pour le combat ». De "Bu"= martial eu "Gei"= art. Désigne l’ensemble des techniques utilisées par les guerriers (Bushi) dès le Haut Moyen Âge japonais, strictement étudiées et codifiées. ». « Le « Bugei » devient « Budo » à une époque où lorsque les préoccupations d’ordre éthique influencèrent de plus en plus les techniques », et notamment à la fin duXIXe siècle avec l’arrivée des sports modernes. »
↑Nin-jutsu (Jap.) : « (..) ensemble des arts martiaux japonais pratiqués, à l’origine, par les membres d’une caste particulière : celle des ninja. Le Nin-jutsu fut qualifié de techniques d’espionnage du Japon féodal. »
↑Butokukaï (Jap.) : aussi « Budokukai ». L’association Dai Nippon Butokukai a été fondée en 1895 à Kyoto et fut chargée par les autorités d’organiser et de classifier les divers styles et écoles d’arts martiaux (Bu-jutsu) qui s’étaient multipliés pendant la longue période des Tokugawa (1603-1868), dans le cadre légal et officiel. Avec la mission, pour un comité d’experts spécialement constitué d’authentifier grades et titres de maîtrise (Shihan-menjo).
↑Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient : technique, historique, biographique et culturelle par Gabrielle Habersetzer, Roland Habersetzer Paru en novembre 2012 - Dictionnaire et encyclopédie (broché)(ISBN978-2851808417)
↑Pour Hans Schöllauf le but ultime de l'IDO est le développement de la force intérieure (de l'énergie vitale -Ki) et l'augmentation de la puissance mentale. Cela conduit à un homme mûr qui a surmonté son ego.
Michel Brousse,Le Judo, son histoire, ses succès, Paris, Éd. Minerva, 2002
Michel Brousse,Les Racines du judo français. Histoire d'une culture sportive, Presses universitaires de Bordeaux, préface de Jean-Luc Rougé.no 401(ISBN2-86781-368-9),2005
Igor Correa Luna,L'Origine du judo (entretiens avec Rudolf di Stefano et Laurent Bruel), Éd. Association des actions physiques et mentales, France
Nitobe, I.,Bushidô, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2000
FFJDA,Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo, Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2008
Michel Novovitch,Judo Gravité Zéro, Publiday Editions,2003
Claude Thibault,Les Pionniers du judo français, Éd. Budo, 2011, 494 p.(ISBN978-2-84617-281-3)
Yves Cadot,Du judo et de sa valeur éducative comme pédagogique,(texte deKano Jigoro de 1889 introduit, traduit et commenté par Yves Cadot), Metatext, Textes essentiels,2013, 259 p.(ISBN979-10-91766-01-2)
Selon les Camy dansSport & Cinéma, le judo est peu considéré par le cinéma, la préférence va nettement aukung-fu etarts martiaux. Les quelques films évoquant le judo restent dans l'ombre de celui de Kurosawa, dont les remakes sont souvent considérés comme médiocres.