Le judéo-espagnolvernaculaire appelédjudeo-espanyol[8] ouladino[9],[10] oujudesmo est différent dujudéo-espagnol calque[5] appelé aussiladino[11],[6], qui est unevariété stylistique écrite du judéo-espagnol, au vocabulairecastillan mais à lasyntaxe hébraïque, inventée pour traduire les textes sacrés hébreux etaraméens à l'intention des locuteurs de judéo-espagnol. Cependant le judéo-espagnol parlé, dont l'espagnol ne s'est différencié linguistiquement qu'à partir de1620 environ, était généralement confondu avec le judéo-espagnol écrit à usage religieux, qui était simplement considéré comme un judéo-espagnol plus pur et plus littéraire.
Autrefois, le motDjudyo (Juif) désignait à la fois la langue (le judéo-espagnolvernaculaire) et le locuteur du judéo-espagnol (le Judéo-espagnol)[16]. « Encastillan médiéval, unladino désigne unmusulman ou unjuif qui parle la langue deschrétiens, c'est-à-dire unelangue romane dérivée dulatin.Ladinar, c'est traduire un texte d'originesémitique enhébreu ouarabe) en langue romane, en particulier en castillan »[14].
Le motladino signifie également en espagnol « rusé » ;Joan Coromines explique dans son dictionnaireétymologique de la langueespagnole que l'on est arrivé à ce sens à l'époque d'Al-Andalus :ladinar signifiait « traduire en latin une langue étrangère », et les ambassadesarabes utilisaient des interprètes arabes (el mauro ladino :Maure comprenant l'espagnol - cette langue ayant été latinisée) dont on avait fini par se méfier en tant qu'espions dans les cours des royaumes chrétiens[4].
Ainsi, le motladino en espagnol a pris le sens de « rusé » ou « astucieux » et le garde jusqu'à nos jours[4],[12].
Bible de Ferrare écrite en ladino aux caractères latins de style gothique, publiée en Italie en 1553.
« En Espagne, on eut recours aux deux alphabets,latin ethébreu. Le ladino de laBiblia de Ferrara sera écrit en caractères latins,style gothique car destinée auxMarranes d'Espagne qui revenaient aujudaïsme et ignoraient tout de l'hébreu. Bientôt, en Turquie, vers1928, sur l'ordre du nouveau pouvoir républicain deMustapha Kemal Pacha, l'écriture latine se substituera à l'écriture hébraïque. Cependant, longtemps encore, les anciens utiliseront lesolitreo, écriture hébraïquemanuscrite, qui leur servira de graphie clandestine dans les camps d'internement »[17].
Aujourd'hui[Quand ?], les Judéo-Espagnols écrivent leur langue selon les normes graphiques de leurs pays et en France, en adoptant « la graphie francocentriste de l'Association Vidas Largas de Paris, association pour la défense et la promotion de la langue et de la culture judéo-espagnole »[17].
Calendrier en ladino publié dans le journal américainLa Amerika, àNew York en 1916.
Évoluant de la sorte en dehors de lapéninsule Ibérique, le judéo-espagnol, languecastillane archaïsante duXVe siècle (outre les inclusions duléonais et de l'aragonais[17]), est bientôt considéré comme spécifiquement juif[4],[16] : à partir de1620, les voyageurs espagnols péninsulaires ne reconnaissent plus leur langue dans cet espagnol archaïque parlé par les descendants des expulsés d'Espagne. Ce judéo-espagnolvernaculaire évoluera à son tour[17].
Aussi, le judéo-espagnol va s'enrichir lentement d'apports linguistiques à partir d'emprunts auturc, à l'hébreu, auslave, à l'arabe ou aufrançais (contactologie) — pour cette dernière langue, de manière accélérée dès la création de l'AIU et de sesécoles françaises au sein des communautés juives de ladiaspora, au milieu duXIXe siècle —, que le professeur Vidal-Sephiha appelle lejudeo-fragnol[4],[16].
Après laSeconde guerre mondiale, l'Université crée deschaires de judéo-espagnol (langues, culture et civilisation) à travers le monde, conduisant à un regain d'intérêt pour cette discipline[16] :
dans les établissements où enseigne le professeurHaïm Vidal Sephiha (plus de 400 travaux enjudéo-hispanologie) ;
après un premier temps de rejet, le judéo-espagnol s'enseigne désormais dans la plupart des universités israéliennes.
Au tournant du millénaire, le judéo-espagnol rencontre un regain d'intérêt grâce à la littérature et à l'enseignement universitaire, que d'aucuns appellent « renaissance »[16]. Depuis lapandémie de Covid19 et les différentsconfinements, le ladino suscite encore un nouvel engouement mondial sur Internet par des locuteurs et des apprenants juifs etnon-juifs[22].
Répartition historique des locuteurs du judéo-espagnol dans lebassin méditerranéen. Les points cerclés indiquent les communautés de locuteurs actuels[24].
Sur les quelque 365 000 Judéo-espagnols décomptés en 1925, 160 000 ont péri[16].
De nos jours, les Judéo-espagnols sont au nombre approximatif de 398 000 : Israël (300 000), Bulgarie (3 000), Turquie (15 000), Marocseptentrional (3 000), États-Unis (15 000), Grèce (2 000), France, Belgique et Angleterre (40 000)[16]. Tous ces locuteurs sont bilingues voire trilingues[16].
judéo-espagnolkasha « caisse » (sh prononcé comme « ch » français) / espagnolcaja (j prononcé /x/, songuttural ressemblant à un « h » fort) ;
judéo-espagnolijo « fils » (« j » comme en français) / espagnolhijo (h non prononcé etj prononcé /x/) ;
judéo-espagnoldjente « gens » (« dj » comme en français) / espagnolgente (g prononcé /x/)[19].
Les espagnol moderne (prononcé « ss » français) peut par ailleurs correspondre auz judéo-espagnol (« z » français) du castillan ancien : par exemple judéo-espagnolmeza « table » / espagnolmesa[11], judéo-espagnolkaza « maison » / espagnolcasa[6].
La distinction entre phonèmes /b~β/ et /v/, qui a disparu en espagnol moderne, a été conservée en judéo-espagnol : judéo-espagnolkantava « je chantais, il chantait » (« v » comme en français) / espagnolcantaba[11].
Après laSeconde Guerre mondiale et les événements dramatiques subis par les communautésséfarades européennes, surtout celles lesBalkans, la plupart des locuteurs du judéo-espagnol sont des Juifs deTurquie, et l'orthographe la plus communément utilisée pour écrire le judéo-espagnol est l'alphabet latinturc, qui de plus se trouve être bien adapté à la phonologie du judéo-espagnol. L'Autorité Nationale du Ladino (ANL) recommande, cependant, une orthographe légèrement différente, adoptée par la revueAki Yerushalayim et qui tendrait à se répandre.
L'orthographe du judéo-espagnol présente des différences importantes avec lecastillan moderne.Les lettres espagnoles suivantes n'existent pas :c,q,w,ñ,ll. On trouve d'autres formes à la place :
Lej (jota) espagnol correspond souvent àsh (« ch » français). Exemple : espagnollejano / judéo-espagnolleshano. Lej dans un texte judéo-espagnol se prononce toujours comme en français.
L'ancienne écriture traditionnelle du judéo-espagnol utilisait l'alphabet hébreu, surtout avec les caractères de l'écriture Rachi plutôt que ceux de l'« écriture carrée » moderne.
ש (š/ś hébreu) est utilisé à la fois pours (/s/, « ss » français) et poursh (/ʃ/, « ch » français), et meס (s hébreu) est généralement réservé aus judéo-espagnol, autrefois écritc avante oui etç ailleurs selon la même écriture que lecastillan ancien, ce qui correspond en espagnol moderne àc avante oui etz (son /θ/ de l'espagnol standard).
Mishné Torah deMaïmonide, traité monumental dans lequel le corps de la loi biblique et talmudique est classé et systématisé. Copie richement enluminée, écrite en judéo-espagnol carré par Salomon Ibn Zauk pour Joseph Sen David Ibn Yahya en 1492.
La base du vocabulaire judéo-espagnol est lecastillan ancien mais avec de nombreuses formes populaires de l'époque, commeagora, prove, guevo, guerfano, muevo (ounuevo), correspondant à l'espagnol moderneahora « maintenant »,pobre « pauvre »,huevo « œuf »,huérfano « orphelin »,nuevo « nouveau » ; et avec également certainsarchaïsmes, commemansevez « jeunesse » correspondant en espagnol àmancebezaujourd'hui[Quand ?] désuet[11]. D'autres langues parlées dans des possessions de la couronne espagnole à époque ancienne ont aussi laissé leur marque sur le judéo-espagnol :ningu « personne » (catalanningú),ayinda « encore » (galicienaínda),luvya « pluie » (aragonaisluvia[27]),lavoro « travail » (italien)[8].
Le judéo-espagnol a ensuite emprunté des termes à de nombreuses langues de pays où ont vécu des Séfarades :turc,hébreu,italien,grec,bulgare, etc.[19], en hispanisant généralement les verbes par unsuffixe-ear : par exemple en judéo-espagnoldayanear à partir du turcdayanmak « résister, endurer »[11]. Certains mots commeséjel « intelligence »,brajá « bénédiction », ont pour origine la langue religieuse, l'hébreu[8] (שֵׂכֶלśēḵel,בְּרָכָהbrāḵâ), et des créations lexicales sont fondées sur un usage religieux écrit du typejudéo-espagnol calque :akunyad(e)ar « épouser la veuve de son frère restée sans enfant » (loi dulévirat)[11] (kunyado / espagnolcuñado « beau-frère »).
Le français a également eu une influence majeure sur le judéo-espagnol après la fondation des écoles de l'Alliance israélite universelle (AIU) en1860[19], avec utilisation de-ar pour hispaniser les verbes : par exempleamuzarse à partir dufrançaiss'amuser[11].
Lespronoms personnels sont semblables à ceux en espagnol, avec quelques formes anciennes ou adaptées à la phonologie :eya, eyos, eyas « elle, eux, elles » (espagnolella, ellos, ellas),mozotros/-as, vozotros/-as « nous, vous (pluriel du tutoiement) » (comme sujet ou avec préposition, espagnolnosotros/-as, vosotros/-as). « Vous » objet direct ou indirect (sansprépositiona) estvos (en espagnolos), et les combinaisons de pronoms objet « nous le, vous le » (en espagnolnos lo, os lo) perdent le-s :no lo, vo lo. La tendance de l'espagnol à utiliserle comme objet direct pour une personne au masculin (appeléeleísmo :lo vi « je l'ai vu (cela) »,le vi « je l'ai vu (lui) »,la vi « je l'ai vue ») est étendue en judéo-espagnol au féminin.
Le judéo-espagnol utilisekon mi, kon ti, kon si « avec moi, avec toi, avec soi », formes qui sont régulières, mais l'espagnol a des formes particulièresconmigo, contigo, consigo[30].
Lespronoms démonstratifs existent en judéo-espagnol dans les deux sérieseste « celui-ci » etakel « celui-là », mais l'espagnol a conservé une série intermédiaire (éste / ese / aquél).
Cual(es) (interrogatifcuál(es)) de l'espagnol prend en judéo-espagnol une terminaison masculine ou féminine :kualo « (le)quel »,kualos « (les)quels »,kuala « (la)quelle »,kualas « (les)quelles »[31].
Alguno, ninguno, alguna coza sont utilisés respectivement pour « quelqu'un », « personne », « quelque chose » et diffèrent des formes de l'espagnol :alguien,nadie,algo[32].
Lesadjectifs en-al, -ar, -or, dont le féminin est identique au masculin en espagnol, ont développé un féminin en-a en judéo-espagnol :jeneral « général » /jenerala « générale ».
Comparatifs etsuperlatifs sont formés de façon analogue à l'espagnol, avecmás « plus » etmanko « moins » (ce dernier est en espagnolmenos). Les formes irrégulièresmayor « plus grand »,menor « plus petit »,mejor « meilleur » existent comme en espagnol mais non la forme espagnolepeor « pire »[33].
Parmi lesadjectifs possessifs,sus est utilisé non seulement pour « ses » mais aussi pour « leur(s) » :su kaza « sa maison » /sus kaza « leur maison » (en espagnol les deux sontsu casa)[34].
Lesnuméraux ordinaux sont formés avec lesuffixe-eno et sont davantage réguliers qu'en espagnol :kuatreno, sinkeno, sejeno, seteno « quatrième, cinquième, sixième, septième » (espagnolquarto, quinto, sexto, séptimo)[35].
Voici la conjugaison desverbes réguliers, au présent et aupassé simple, comparée à celle de l'espagnol. La deuxième personne du pluriel « vous » correspond en judéo-espagnol à la fois auvozotros de pluriel dututoiement et auvos de vouvoiement, comme en français et au contraire de l'espagnol moderne qui vouvoie avecusted(es) à la troisième personne du singulier :
Judéo-espagnol
Espagnol
-ar :favlar « parler »
-er :komer « manger »
-ir :bivir « vivre »
-ar :hablar « parler »
-er :comer « manger »
-ir :vivir « vivre »
Présent
je
favlo
komo
bivo
hablo
como
vivo
tu
favlas
komes
bives
hablas
comes
vives
il, elle
favla
kome
bive
habla
come
vive
nous
favlamos
komemos
bivimos
hablamos
comemos
vivimos
vous
favlásh
komésh
bivísh
habláis
coméis
vivís
ils, elles
favlan
komen
biven
hablan
comen
viven
Passé simple
je
favlí
komí
biví
hablé
comí
viví
tu
favlates
komites
bivites
hablaste
comiste
viviste
il, elle
favló
komyó
bivyó
habló
comió
vivió
nous
favlimos
komimos
bivimos
hablamos
comimos
vivimos
vous
favlatesh
komitesh
bivitesh
hablasteis
comisteis
vivisteis
ils, elles
favlaron
komyeron
bivyeron
hablaron
comieron
vivieron
On peut noter que :
dans les terminaisons « vous »,-sh a remplacé-is de l'espagnol ;
au passé simple, la première personne (« je » et « nous ») a uniformisé la voyelle-i- en y incluant les verbes en-ar[36] ;
au passé simple dans les terminaisons « tu »,-tes a remplacé l'espagnol-ste (perte du-s- médian et ajout d'un-s final).
Aufutur, la terminaison « vous » après la base de l'infinitif est-edesh au lieu de l'espagnol-éis : judéo-espagnolbiviredesh / espagnolviviréis « vous vivrez »[37]. Le futur simple est par ailleurs bien moins usuel que lefutur périphrastique avecir a « aller » + infinitif. Leconditionnel existe par contre aussi bien sous la forme simple, par exempleyevaría « j'apporterais » analogue à l'espagnolllevaría, que sous une forme composée de même sensavía a yevar (mot à mot « j'avais à apporter »)[38].
D'autres constructions périphrastiques inexistantes en espagnol sont :
venir de + infinitif : emprunté au français « venir de » et de même sens ;
tornar i + infinitif avec pronom personnel, pour exprimer la répétition, par exemplevos invitamos a tornar i escucharmos « nous vous invitons à nous réécouter » : mot à mot « tourner et », calque de l'hébreu (sens proche maissyntaxe différente de l'espagnolvolver a qui est mot à mot « retourner/revenir à »)[38].
À l'impératif, lamétathèsedl >ld est conservée alors qu'elle a disparu en espagnol moderne : judéo-espagnolkantaldo / espagnolcantadlo « chantez-le »[11].
À l'infinitif et augérondif, la forme réflexive-se prend une marque de pluriel :kere lavarse « il veut se laver » /keren lavarsen « ils veulent se laver » (en espagnolquiere lavarse /quieren lavarse)[38] ; ce fonctionnement est celui de l'aragonais et non du castillan[39].
Parmi les verbes irréguliers, en judéo-espagnol les formesdo, vo, so, estó, respectivement « je donne », « je vais », « je suis » et « je suis, je me trouve être », ont été conservées de l'ancien espagnol, mais en espagnol moderne, elles sontdoy, voy, soy, estoy[11]. Laconjugaison deser « être » au présent estso/se, sos, es, somos/semos, sosh, son (en espagnolsoy, eres, es, somos, sois, son)[40].
Lestemps composés utilisent l'auxiliaire « avoir » aussi bien sous forme du verbeaver que du verbetener ; la conjugaison irrégulière du premier dans ses formes de présent est alorsa, as, a, amos, ash, an ouave, aves, ave, avemos, avésh, aven (en espagnolhe, has, ha, habemos, habéis, han)[41].
On décompte 105 journaux en judéo-espagnol àSalonique, 25 àIstanbul et 23 àIzmir pour la période 1860-1930[42]. Les publications en judéo-espagnol totalisent environ 300 @titres entre lesannées 1860 et la fin duXXe siècle[43],[16],[44].
Il en subsiste une infime partieaujourd'hui[Quand ?]. L'hebdomadaireŞalom[45] est un périodiqueturc écrit en partie en judéo-espagnol (à hauteur d'un sixièmeaujourd'hui[Quand ?]), soit une page en judéo-espagnol sur 6, 8 ou 10 en turc[16].
El Amaneser est un mensuel d’Istanbul exclusivement rédigé en ladino et qui paraît depuis 2005[22].
La revue culturelleAki Yerushalayim[46] est aussi intégralement publiée dans la langue judéo-espagnole[16].
Association et revue Vidas Largas, pour la défense et la promotion de la langue et de la culture judéo-espagnoles : 37,rue Esquirol - 75013Paris. Cette association a trois filiales :Marseille,Lyon etGenève.
France Mabatt, Association des Judéo-Espagnols originaires du nord du Maroc : c/o J. Pimienta, 128,rue Legendre - 75017 Paris.
Nouvelles de l'Institut d'Études du Judaïsme, U.L.B.,Bruxelles.
Los Muestros, La boz de los Sefaradim - La voix des Sépharades -The Sephardic Voice : 66,avenue de Messidor - 1180 Bruxelles.
↑« Cette définition du ladino est contestée par certains auteurs pour qui il est strictement synonyme de judéo-espagnol et constitue une langue parlée ». Lireen ligne sur Academ[PDF].
↑abcd eteHaïm Vidal-Sephiha - professeur émérite des Universités, « Le ladino, miroir fidèle de l'hébreu », Cours 1/3 - vidéo de 90 minutes - Aki Estamos Association des Amis de la Lettre Sépharade, surakadem.org,(consulté le).
↑(es) « El judeoespañol o ladino », surprojet Los sefardíes ante sí mismos y sus relaciones con España (Centro de Ciencias Humanas y Sociales,CSIC, Madrid).
↑Meyer Kayserling (Liste des journaux en judéo-espagnol en 1890),Biblioteca española-portugueza-judaica: Dictionnaire bibliographique des auteurs juifs, de leurs …,Harvard University, C. J. Trubner,(lire en ligne),p. 112/143-113/144.
Reine Akriche.Proverbes judéo-espagnols.Refranes y dichos de mi abuela Beïda Lévy. Rouen, L'Instant perpétuel, 1999.(ISBN2-905598-57-3).
Reine Akriche et Christian Nicaise.Proverbes judéo-espagnols : La thématique. Refranes y dichos de mi abuela Beïda Lévy. Rouen, L'Instant perpétuel, 2005.(ISBN2-905598-87-5).