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Judéo-espagnol

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Pour les articles homonymes, voirLadino.

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Ne doit pas être confondu avecladin.

Judéo-espagnol
Ladino /לאדינו
Image illustrative de l’article Judéo-espagnol
Pays
Nombre de locuteurs100 000 enIsraël, 10 000 enTurquie[1]
TypologieSVO +VSOsyllabique
Classification par famille
Statut officiel
Régi parAutorité nationale du ladino (Autoridad Nasionala del Ladino)
Codes de langue
IETFlad
ISO 639-2lad
ISO 639-3lad [2]
Étenduelangue individuelle
Typelangue vivante
Linguasphere51-AAB-ba
Glottologladi1251
État de conservation
Éteinte
EXÉteinte
Menacée
CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre
NENon menacée
Languesérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Lejudéo-espagnol, ouladino (לאדינו enhébreu, aussijudesmo,spanyolit,djudyo,tetuani ouhaketiya,spanyol selon les lieux), est unelangue judéo-romane dérivée du vieuxcastillan (espagnol) duXVe siècle et de l'hébreu. Elle est encore parlée de nos jours par un certain nombre deJuifsséfarades descendants principalement desJuifs expulsés d'Espagne en1492 par ledécret de l'Alhambra, dans une vaste aire géographique qui s'étend autour dubassin méditerranéen, qui l'ont préservée.

Distinction

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Selon le professeurHaïm Vidal-Sephiha, contrairement au judéo-espagnol, « le ladino est un judéo-espagnol qui ne se parle pas »[3] ; il se définit comme une languecalque, soit le produit de latraduction littérale de l'hébreu en espagnol avec lasyntaxehébraïque[4],[5],[6],[7].

Le judéo-espagnolvernaculaire appelédjudeo-espanyol[8] ouladino[9],[10] oujudesmo est différent dujudéo-espagnol calque[5] appelé aussiladino[11],[6], qui est unevariété stylistique écrite du judéo-espagnol, au vocabulairecastillan mais à lasyntaxe hébraïque, inventée pour traduire les textes sacrés hébreux etaraméens à l'intention des locuteurs de judéo-espagnol. Cependant le judéo-espagnol parlé, dont l'espagnol ne s'est différencié linguistiquement qu'à partir de1620 environ, était généralement confondu avec le judéo-espagnol écrit à usage religieux, qui était simplement considéré comme un judéo-espagnol plus pur et plus littéraire.

Dénomination

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Affiche en ladino pour les Jeunes amis du clubjuif de Bitola (Monastir) enMacédoine, 1917.
Lettre de Jamila Buzaglo au peintreDelacroix écrite enhaketia,Tanger,.

La langue était appeléeladino (variante dulatin[12],[13],[14]) et également par de nombreux noms locaux (djudezmo,djudyo,espanyoliko,tetuani,haketiaetc.), mais depuis que la plupart des locuteurs du judéo-espagnol se trouvent dans une sociététurque occidentalisée ouisraélienne, ils ont préféré le nomladino, probablement parce qu'il désignait moins que les autres l'identité juive[15]. C'est ainsi qu'aujourd'hui[Quand ?], la langue est pratiquée par les descendants des Juifs expulsés d'Espagne à la fin duXVe siècle qui se réfugièrent enTurquie, enGrèce et dans la partie « séfarade » de laBulgarie, langue essentiellement composée d'espagnol duXVe siècle, de quelques mots d'hébreu (surtout concernant lareligion), et d'autres mots provenant des différents pays d'accueil (turcs,grecs,arabes,italiens,slaves oubulgares[16]), est appelée par eux « ladino » et non « judéo-espagnol ».Ce qu'ils appellent « judéo-espagnol »[réf. souhaitée] est par exemple ledialecte judéo-espagnolhaketia parlée par lesJuifs duMaroc espagnol.

SelonEthnologue, Languages of the World et le professeur Vidal Sephiha :

Polysémie

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Autrefois, le motDjudyo (Juif) désignait à la fois la langue (le judéo-espagnolvernaculaire) et le locuteur du judéo-espagnol (le Judéo-espagnol)[16]. « Encastillan médiéval, unladino désigne unmusulman ou unjuif qui parle la langue deschrétiens, c'est-à-dire unelangue romane dérivée dulatin.Ladinar, c'est traduire un texte d'originesémitique enhébreu ouarabe) en langue romane, en particulier en castillan »[14].

Le motladino signifie également en espagnol « rusé » ;Joan Coromines explique dans son dictionnaireétymologique de la langueespagnole que l'on est arrivé à ce sens à l'époque d'Al-Andalus :ladinar signifiait « traduire en latin une langue étrangère », et les ambassadesarabes utilisaient des interprètes arabes (el mauro ladino :Maure comprenant l'espagnol - cette langue ayant été latinisée) dont on avait fini par se méfier en tant qu'espions dans les cours des royaumes chrétiens[4].

Ainsi, le motladino en espagnol a pris le sens de « rusé » ou « astucieux » et le garde jusqu'à nos jours[4],[12].

Graphie

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Bible de Ferrare écrite en ladino aux caractères latins de style gothique, publiée en Italie en 1553.

« En Espagne, on eut recours aux deux alphabets,latin ethébreu. Le ladino de laBiblia de Ferrara sera écrit en caractères latins,style gothique car destinée auxMarranes d'Espagne qui revenaient aujudaïsme et ignoraient tout de l'hébreu. Bientôt, en Turquie, vers1928, sur l'ordre du nouveau pouvoir républicain deMustapha Kemal Pacha, l'écriture latine se substituera à l'écriture hébraïque. Cependant, longtemps encore, les anciens utiliseront lesolitreo, écriture hébraïquemanuscrite, qui leur servira de graphie clandestine dans les camps d'internement »[17].

Aujourd'hui[Quand ?], les Judéo-Espagnols écrivent leur langue selon les normes graphiques de leurs pays et en France, en adoptant « la graphie francocentriste de l'Association Vidas Largas de Paris, association pour la défense et la promotion de la langue et de la culture judéo-espagnole »[17].

Histoire

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Origines

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Après lesexpulsions des Juifs (notamment après lespersécutions espagnoles de 1391) et principalement celle desJuifs d'Espagne par ledécret de l'Alhambra, signé le par lesRois catholiques d'EspagneIsabelle de Castille etFerdinandII d'Aragon, près de 200 000 Juifsséfarades se dispersent dans tout lebassin méditerranéen. Ladiasporajuiveespagnole adopte la langue de son pays d'accueil, mais conserve lecastillan ancien qui deviendra le judéo-espagnol comme langue des affaires, notamment enAfrique du Nord[18], dans l'Empire ottoman[19] ou auxProvinces-Unies.

En 1553, laBible de Ferrare d'Abraham Usque etYom-Tob Atias est rédigée en ladino sous l'Inquisition et inspire de nombreusesbibles espagnoles chrétiennes[16],[20].

Évolution

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Calendrier en ladino publié dans le journal américainLa Amerika, àNew York en 1916.

Évoluant de la sorte en dehors de lapéninsule Ibérique, le judéo-espagnol, languecastillane archaïsante duXVe siècle (outre les inclusions duléonais et de l'aragonais[17]), est bientôt considéré comme spécifiquement juif[4],[16] : à partir de1620, les voyageurs espagnols péninsulaires ne reconnaissent plus leur langue dans cet espagnol archaïque parlé par les descendants des expulsés d'Espagne. Ce judéo-espagnolvernaculaire évoluera à son tour[17].

Aussi, le judéo-espagnol va s'enrichir lentement d'apports linguistiques à partir d'emprunts auturc, à l'hébreu, auslave, à l'arabe ou aufrançais (contactologie) — pour cette dernière langue, de manière accélérée dès la création de l'AIU et de sesécoles françaises au sein des communautés juives de ladiaspora, au milieu duXIXe siècle —, que le professeur Vidal-Sephiha appelle lejudeo-fragnol[4],[16].

AuXVIIe siècle, les communautés juives hispanophones de la façadeatlantique, des villes de l'ouest de laFrance commeBordeaux et deHollande, commeAmsterdam, connaissent lejudéo-espagnol calque (ainsiBaruch Spinoza[21]) ouladino, cette traduction littérale de l'hébreu réservée aux textes sacrés ; mais cesJuifs ne parlent pas en revanche ce qu'on appelle désormais ledjudezmo ou judéo-espagnol vernaculaire[19].

Au début duXXe siècle, le judéo-espagnol est la langue utilisée pour lapropagandesocialiste d'un partiantisioniste comme laFédération socialiste ouvrière de Salonique, qui veut s'ancrer dans lapopulation juive de Macédoine.

Après la Shoah

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Encore parlé par d'importantes communautés avant laSeconde Guerre mondiale, principalement dans lesBalkans (voir les travaux du linguisteKalmi Baruch sur le judéo-espagnol deBosnie), le judéo-espagnol est devenu unelangue en danger de disparition, à l'instar duyiddish, en grande partie à cause de laShoah qui a décimé les communautésgrecques deSalonique,yougoslaves,roumaines oubulgares, mais aussi parce que, lors de ladécolonisation et surtout desguerres israélo-arabes, une grande partie de la communautémarocaine a quitté l'Afrique du Nord. En1948, environ 35 000 personnes parlaient le judéo-espagnol àTanger-Tétouan. Ainsi, le judéo-espagnol a perdu une partie de ses locuteurs. L’Unesco le classe parmi les 6 000 idiomes en danger à travers le monde[22],[23].

L'Autorité Nationale du Ladino (ANL) est un organismeisraélien international créé en1997, sur la base d'une loi adoptée par laKnesset, leparlementisraélien, le. L'ANL défend lalangue et laculture judéo-espagnole en encourageant la création dans cette langue et en publiant les grandes œuvres de lalittérature judéo-espagnole. Elle joue également un rôle de transmission et decommémoration en participant à la sauvegarde de l'héritage des communautésséfarades disparues dans laShoah.

Regain

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Après laSeconde guerre mondiale, l'Université crée deschaires de judéo-espagnol (langues, culture et civilisation) à travers le monde, conduisant à un regain d'intérêt pour cette discipline[16] :

Au tournant du millénaire, le judéo-espagnol rencontre un regain d'intérêt grâce à la littérature et à l'enseignement universitaire, que d'aucuns appellent « renaissance »[16]. Depuis lapandémie de Covid19 et les différentsconfinements, le ladino suscite encore un nouvel engouement mondial sur Internet par des locuteurs et des apprenants juifs etnon-juifs[22].

Locuteurs

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Répartition historique des locuteurs du judéo-espagnol dans lebassin méditerranéen. Les points cerclés indiquent les communautés de locuteurs actuels[24].

Sur les quelque 365 000 Judéo-espagnols décomptés en 1925, 160 000 ont péri[16].

De nos jours, les Judéo-espagnols sont au nombre approximatif de 398 000 : Israël (300 000), Bulgarie (3 000), Turquie (15 000), Marocseptentrional (3 000), États-Unis (15 000), Grèce (2 000), France, Belgique et Angleterre (40 000)[16]. Tous ces locuteurs sont bilingues voire trilingues[16].

Description

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La langue parlée a conservé des traits semblables aucastillan ancien de la fin duXVe siècle, ce qui lui a donné sa spécificité par rapport à l'espagnol (castillan) moderne.

Phonologie

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Le judéo-espagnol est plus proche phonologiquement ducastillan ancien que moderne. De façon générale, il a conservé lesfricatives sonores (/v/ /z/) et leschuintantes (/ʃ/ /ʒ/) de l'espagnol médiéval, dont laphonologie s'est par la suite considérablement réorganisée entre le milieu duXVIe siècle et le milieu duXVIIe siècle[25].

En particulier, le judéo-espagnol ne connaît pas lephonèmeguttural /x/ pour la lettrej (jota) espagnole[26] - prononciation qui lui est postérieure. L'espagnol de la fin duXVe siècle possédait deux lettres différentes correspondant à l'actuelj :x se prononçait comme le « ch » français, etj se prononçait comme « j » ou « dj » français, et le judéo-espagnol a conservé tous ces sons. Lej de l'espagnol moderne correspond ainsi en judéo-espagnol au son « ch » français ou à « j » ou « dj » français :

Les espagnol moderne (prononcé « ss » français) peut par ailleurs correspondre auz judéo-espagnol (« z » français) du castillan ancien : par exemple judéo-espagnolmeza « table » / espagnolmesa[11], judéo-espagnolkaza « maison » / espagnolcasa[6].

La distinction entre phonèmes /b~β/ et /v/, qui a disparu en espagnol moderne, a été conservée en judéo-espagnol : judéo-espagnolkantava « je chantais, il chantait » (« v » comme en français) / espagnolcantaba[11].

Consonnes

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BilabialesLabio-dentalesDentalesAlvéolairesPost-alvéolairesPalatalesVélaires
Nasalesmnɲ(ŋ)
Occlusivespbtdkg
Affriquéest͡ʃd͡ʒ
Fricatives(β)fv(ð)szʃʒx (ɣ)
Vibrantesɾ /r
Latéralesl
Approximantesjw

Voyelles

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AntérieuresPostérieures
Ferméesiu
Mi-ferméeseo
Mi-ouvertes(ɛ)(ɔ)
Ouvertesa

Écriture

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L'alphabet latin est le plus employéaujourd'hui. On trouve parfois l'alphabet hébreu (et plus particulièrement lescaractères Rachi), ce qui est nomméaljamiado en référence à l'usage arabe.

L'alphabet grec et l'alphabet cyrillique ont été employéspar le passé[Quand ?] mais se rencontrent très rarementaujourd'hui[Quand ?].

Alphabet latin

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Après laSeconde Guerre mondiale et les événements dramatiques subis par les communautésséfarades européennes, surtout celles lesBalkans, la plupart des locuteurs du judéo-espagnol sont des Juifs deTurquie, et l'orthographe la plus communément utilisée pour écrire le judéo-espagnol est l'alphabet latinturc, qui de plus se trouve être bien adapté à la phonologie du judéo-espagnol. L'Autorité Nationale du Ladino (ANL) recommande, cependant, une orthographe légèrement différente, adoptée par la revueAki Yerushalayim et qui tendrait à se répandre.

API/a//b~β//t͡ʃ//d~ð//d͡ʒ//e//f//g~ɣ//x//i/ /j//ʒ//k//l//m//n~ŋ//ɲ//o//p//r/ /ɾ//s//ʃ//t//u/ /w//v//gz//j//z/
Turcabçdcefghijklmnnyoprsştuvxyz
ANLabchddjefghijklmnnyoprsshtuvxyz

L'ANL utilise le point médian « · » pour séparers eth sans confusion avecsh /ʃ/, comme danses·huenyo /esˈxweɲo/ « rêve » (en espagnolsueño). L'accent tonique est rarement représenté dans l'écriture, au contraire de l'espagnol.

L'orthographe du judéo-espagnol présente des différences importantes avec lecastillan moderne.Les lettres espagnoles suivantes n'existent pas :c,q,w,ñ,ll. On trouve d'autres formes à la place :

  • Lec dansca,co,cu s'écritka,ko,ku ; lece,ci s'écritse,si. Exemple : espagnolsilencio / judéo-espagnolsilensio.
  • Leq dansque,qui s'écritke,ki. Exemple : espagnolquién sabe / judéo-espagnolken save.
  • Leñ s'écritny. Exemple : espagnolseñor / judéo-espagnolsinyor.
  • Lell s'écrity. Exemple : espagnolgallina / judéo-espagnolgayina.
  • Lex espagnol correspond àks ougz selon le sens de la phrase. Exemple : espagnolexilio / judéo-espagnolegzilyo.
  • Leb espagnol correspond àb ouv. Exemples : espagnolboca, sobre / judéo-espagnolboka, sovre.
  • Lej (jota) espagnol correspond souvent àsh (« ch » français). Exemple : espagnollejano / judéo-espagnolleshano. Lej dans un texte judéo-espagnol se prononce toujours comme en français.

Alphabet hébreu

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L'ancienne écriture traditionnelle du judéo-espagnol utilisait l'alphabet hébreu, surtout avec les caractères de l'écriture Rachi plutôt que ceux de l'« écriture carrée » moderne.

Carréeאבב׳גג׳דהוזז׳חטיייכך-למם-נן-נייסעפף-פ׳ף׳-צץ-קרשת
Rachi׳׳׳----׳׳--
Hébreu transcritʾbb’gg’dh, -â, -ehû, ô, wzz’î, ê, yyyk, ḵlmnnyysʿpp’tsqrš/śt
Phonétique/a/, Ø, /e/, /o//b~β//v//g~ɣ//d͡ʒ/, /t͡ʃ//d~ð//a/, /e//u/, /w/, /o/, /v//z//ʒ//x//t//i/, /e/, /j//j//k/, /x//l//m//n~ŋ//ɲ//s/Ø, /e/, /a//p//f//(t)s//k//r/, /ɾ//ʃ/, /s//t/
ÉcritureANLa, Ø, e, obvgdj, chda, eu, o, vzjhti, e, yyk, hlmnnysØ, e, apf(t)skrsh, st

ה (h hébreu) est utilisé en finale commemater lectionis d'unevoyelle finale.

ש (š/ś hébreu) est utilisé à la fois pours (/s/, « ss » français) et poursh (/ʃ/, « ch » français), et meס (s hébreu) est généralement réservé aus judéo-espagnol, autrefois écritc avante oui etç ailleurs selon la même écriture que lecastillan ancien, ce qui correspond en espagnol moderne àc avante oui etz (son /θ/ de l'espagnol standard).

Vocabulaire

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Mishné Torah deMaïmonide, traité monumental dans lequel le corps de la loi biblique et talmudique est classé et systématisé. Copie richement enluminée, écrite en judéo-espagnol carré par Salomon Ibn Zauk pour Joseph Sen David Ibn Yahya en 1492.

La base du vocabulaire judéo-espagnol est lecastillan ancien mais avec de nombreuses formes populaires de l'époque, commeagora, prove, guevo, guerfano, muevo (ounuevo), correspondant à l'espagnol moderneahora « maintenant »,pobre « pauvre »,huevo « œuf »,huérfano « orphelin »,nuevo « nouveau » ; et avec également certainsarchaïsmes, commemansevez « jeunesse » correspondant en espagnol àmancebezaujourd'hui[Quand ?] désuet[11]. D'autres langues parlées dans des possessions de la couronne espagnole à époque ancienne ont aussi laissé leur marque sur le judéo-espagnol :ningu « personne » (catalanningú),ayinda « encore » (galicienaínda),luvya « pluie » (aragonaisluvia[27]),lavoro « travail » (italien)[8].

Le judéo-espagnol a ensuite emprunté des termes à de nombreuses langues de pays où ont vécu des Séfarades :turc,hébreu,italien,grec,bulgareetc.[19], en hispanisant généralement les verbes par unsuffixe-ear : par exemple en judéo-espagnoldayanear à partir du turcdayanmak « résister, endurer »[11]. Certains mots commeséjel « intelligence »,brajá « bénédiction », ont pour origine la langue religieuse, l'hébreu[8] (שֵׂכֶלśēḵel,בְּרָכָהbrāḵâ), et des créations lexicales sont fondées sur un usage religieux écrit du typejudéo-espagnol calque :akunyad(e)ar « épouser la veuve de son frère restée sans enfant » (loi dulévirat)[11] (kunyado / espagnolcuñado « beau-frère »).

Le français a également eu une influence majeure sur le judéo-espagnol après la fondation des écoles de l'Alliance israélite universelle (AIU) en1860[19], avec utilisation de-ar pour hispaniser les verbes : par exempleamuzarse à partir dufrançaiss'amuser[11].

Morphologie

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Noms

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Quelques noms ont ungenre grammatical différent de l'espagnol, notamment les noms abstraits en-or commekalor « chaleur »,kolor « couleur », etc., qui sont féminins en judéo-espagnol (comme en français) alors que l'équivalent est masculin en espagnol.

Lepluriel judéo-espagnol des noms d'origine hébraïque peut utiliser le pluriel hébreu au lieu du pluriel espagnol en-s :

  • souvent pour les noms masculins : pluriel hébreu-im, par exemplemalah « ange » /malahim « anges »,sefardí « Séfarade »,sefardím « Séfarades » ;
  • parfois pour les nomsféminins en : pluriel hébreu-ot, par exemplekeilá « synagogue » /keilás oukeilot « synagogues »[28].

Le diminutif en judéo-espagnol est principalement-iko, mais-ito espagnol est rare : judéo-espagnolpashariko / espagnolpajarito « petit oiseau »[29].

Pronoms

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Lespronoms personnels sont semblables à ceux en espagnol, avec quelques formes anciennes ou adaptées à la phonologie :eya, eyos, eyas « elle, eux, elles » (espagnolella, ellos, ellas),mozotros/-as, vozotros/-as « nous, vous (pluriel du tutoiement) » (comme sujet ou avec préposition, espagnolnosotros/-as, vosotros/-as). « Vous » objet direct ou indirect (sansprépositiona) estvos (en espagnolos), et les combinaisons de pronoms objet « nous le, vous le » (en espagnolnos lo, os lo) perdent le-s :no lo, vo lo. La tendance de l'espagnol à utiliserle comme objet direct pour une personne au masculin (appeléeleísmo :lo vi « je l'ai vu (cela) »,le vi « je l'ai vu (lui) »,la vi « je l'ai vue ») est étendue en judéo-espagnol au féminin.

Le judéo-espagnol utilisekon mi, kon ti, kon si « avec moi, avec toi, avec soi », formes qui sont régulières, mais l'espagnol a des formes particulièresconmigo, contigo, consigo[30].

Lespronoms démonstratifs existent en judéo-espagnol dans les deux sérieseste « celui-ci » etakel « celui-là », mais l'espagnol a conservé une série intermédiaire (éste / ese / aquél).

Cual(es) (interrogatifcuál(es)) de l'espagnol prend en judéo-espagnol une terminaison masculine ou féminine :kualo « (le)quel »,kualos « (les)quels »,kuala « (la)quelle »,kualas « (les)quelles »[31].

Alguno, ninguno, alguna coza sont utilisés respectivement pour « quelqu'un », « personne », « quelque chose » et diffèrent des formes de l'espagnol :alguien,nadie,algo[32].

Adjectifs

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Lesadjectifs en-al, -ar, -or, dont le féminin est identique au masculin en espagnol, ont développé un féminin en-a en judéo-espagnol :jeneral « général » /jenerala « générale ».

Comparatifs etsuperlatifs sont formés de façon analogue à l'espagnol, avecmás « plus » etmanko « moins » (ce dernier est en espagnolmenos). Les formes irrégulièresmayor « plus grand »,menor « plus petit »,mejor « meilleur » existent comme en espagnol mais non la forme espagnolepeor « pire »[33].

Parmi lesadjectifs possessifs,sus est utilisé non seulement pour « ses » mais aussi pour « leur(s) » :su kaza « sa maison » /sus kaza « leur maison » (en espagnol les deux sontsu casa)[34].

Lesnuméraux ordinaux sont formés avec lesuffixe-eno et sont davantage réguliers qu'en espagnol :kuatreno, sinkeno, sejeno, seteno « quatrième, cinquième, sixième, septième » (espagnolquarto, quinto, sexto, séptimo)[35].

Verbes

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Voici la conjugaison desverbes réguliers, au présent et aupassé simple, comparée à celle de l'espagnol. La deuxième personne du pluriel « vous » correspond en judéo-espagnol à la fois auvozotros de pluriel dututoiement et auvos de vouvoiement, comme en français et au contraire de l'espagnol moderne qui vouvoie avecusted(es) à la troisième personne du singulier :

Judéo-espagnolEspagnol
-ar :favlar « parler »-er :komer « manger »-ir :bivir « vivre »-ar :hablar « parler »-er :comer « manger »-ir :vivir « vivre »
Présent
jefavlokomobivohablocomovivo
tufavlaskomesbiveshablascomesvives
il, ellefavlakomebivehablacomevive
nousfavlamoskomemosbivimoshablamoscomemosvivimos
vousfavláshkoméshbivíshhabláiscoméisvivís
ils, ellesfavlankomenbivenhablancomenviven
Passé simple
jefavlíkomíbivíhablécomíviví
tufavlateskomitesbiviteshablastecomisteviviste
il, ellefavlókomyóbivyóhablócomióvivió
nousfavlimoskomimosbivimoshablamoscomimosvivimos
vousfavlateshkomiteshbiviteshhablasteiscomisteisvivisteis
ils, ellesfavlaronkomyeronbivyeronhablaroncomieronvivieron

On peut noter que :

  • dans les terminaisons « vous »,-sh a remplacé-is de l'espagnol ;
  • au passé simple, la première personne (« je » et « nous ») a uniformisé la voyelle-i- en y incluant les verbes en-ar[36] ;
  • au passé simple dans les terminaisons « tu »,-tes a remplacé l'espagnol-ste (perte du-s- médian et ajout d'un-s final).

Aufutur, la terminaison « vous » après la base de l'infinitif est-edesh au lieu de l'espagnol-éis : judéo-espagnolbiviredesh / espagnolviviréis « vous vivrez »[37]. Le futur simple est par ailleurs bien moins usuel que lefutur périphrastique avecir a « aller » + infinitif. Leconditionnel existe par contre aussi bien sous la forme simple, par exempleyevaría « j'apporterais » analogue à l'espagnolllevaría, que sous une forme composée de même sensavía a yevar (mot à mot « j'avais à apporter »)[38].

D'autres constructions périphrastiques inexistantes en espagnol sont :

  • venir de + infinitif : emprunté au français « venir de » et de même sens ;
  • tornar i + infinitif avec pronom personnel, pour exprimer la répétition, par exemplevos invitamos a tornar i escucharmos « nous vous invitons à nous réécouter » : mot à mot « tourner et », calque de l'hébreu (sens proche maissyntaxe différente de l'espagnolvolver a qui est mot à mot « retourner/revenir à »)[38].

À l'impératif, lamétathèsedl >ld est conservée alors qu'elle a disparu en espagnol moderne : judéo-espagnolkantaldo / espagnolcantadlo « chantez-le »[11].

À l'infinitif et augérondif, la forme réflexive-se prend une marque de pluriel :kere lavarse « il veut se laver » /keren lavarsen « ils veulent se laver » (en espagnolquiere lavarse /quieren lavarse)[38] ; ce fonctionnement est celui de l'aragonais et non du castillan[39].

Parmi les verbes irréguliers, en judéo-espagnol les formesdo, vo, so, estó, respectivement « je donne », « je vais », « je suis » et « je suis, je me trouve être », ont été conservées de l'ancien espagnol, mais en espagnol moderne, elles sontdoy, voy, soy, estoy[11]. Laconjugaison deser « être » au présent estso/se, sos, es, somos/semos, sosh, son (en espagnolsoy, eres, es, somos, sois, son)[40].

Lestemps composés utilisent l'auxiliaire « avoir » aussi bien sous forme du verbeaver que du verbetener ; la conjugaison irrégulière du premier dans ses formes de présent est alorsa, as, a, amos, ash, an ouave, aves, ave, avemos, avésh, aven (en espagnolhe, has, ha, habemos, habéis, han)[41].

Publications

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La Epoca, journal deSalonique (empire ottoman) en judéo-espagnol, 1902.
(lad)El Avenir, journal en judeo-espagnol publié à Salonique, du.

On décompte 105 journaux en judéo-espagnol àSalonique, 25 àIstanbul et 23 àIzmir pour la période 1860-1930[42]. Les publications en judéo-espagnol totalisent environ 300 @titres entre lesannées 1860 et la fin duXXe siècle[43],[16],[44].

Il en subsiste une infime partieaujourd'hui[Quand ?]. L'hebdomadaireŞalom[45] est un périodiqueturc écrit en partie en judéo-espagnol (à hauteur d'un sixièmeaujourd'hui[Quand ?]), soit une page en judéo-espagnol sur 6, 8 ou 10 en turc[16].

El Amaneser est un mensuel d’Istanbul exclusivement rédigé en ladino et qui paraît depuis 2005[22].

La revue culturelleAki Yerushalayim[46] est aussi intégralement publiée dans la langue judéo-espagnole[16].

Auteurs

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Des écrivains et des poètes, commeMargalit Matitiahu etMyriam Moscona ; des musiciens, comme la chanteuse turque-israélienneSuZy,Yasmin Levy, Noam Vazana[47], ou encoreJudy Frankel (lad), deSan Francisco, sont attachées à retrouver deschansons traditionnelles, ce qui a alimenté la création contemporaine dans cette langue.

Le fondsIsraël Salvator Révah (de) (1917-1973)[48] contient les textes numérisés de dix-sept romans des années 1930 en judéo-espagnol[49].

Autres

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LaRadio Nacional de España possède un programme culturel en ladino, appeléEmisión en Sefardí, diffusé le lundi auMoyen-Orient et enMéditerranée et le mardi enAmérique[50].

Associations, revues et périodiques

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  • Association et revue Vidas Largas, pour la défense et la promotion de la langue et de la culture judéo-espagnoles : 37,rue Esquirol - 75013Paris. Cette association a trois filiales :Marseille,Lyon etGenève.
  • France Mabatt, Association des Judéo-Espagnols originaires du nord du Maroc : c/o J. Pimienta, 128,rue Legendre - 75017 Paris.
  • Nouvelles de l'Institut d'Études du Judaïsme, U.L.B.,Bruxelles.
  • Los Muestros, La boz de los Sefaradim - La voix des Sépharades -The Sephardic Voice : 66,avenue de Messidor - 1180 Bruxelles.
  • Sefarad, Institut Arias Montano : CSIC, Medinaceli, 4 -Madrid 14.
  • Annual (Godichnik) : Organisation sociale et culturelle desJuifs de Bulgarie: 50 boulevard Stamboliisky -Sofia.
  • Erencia (États-Unis).
  • Aki Yerushalayim, Jérusalem - uniquement en judéo-espagnol - P.O.B. 1082 - Jérusalem.
  • Shalom,Istanbul, hebdomadaire en turc, 1/6 en judéo-espagnol.
  • Jevrejski Pregled, Fédération des communautés juives deYougoslavie : Ul. 7 jula, 71a post, fah 881-Belgrade.
  • Communauté Israélite de Thessalonique : 24, rue Tsimiski -Thessaloniki.
  • World Sephardi Federation : 67/8, Hatton Garden -Londres[17].

Notes et références

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(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé« Idioma judeoespañol »(voir la liste des auteurs).
  1. a etb(en)Fiche langue[lad] dans la base de données linguistique Ethnologue..
  2. Code partagé avec lejudéo-espagnol calque.
  3. « Cette définition du ladino est contestée par certains auteurs pour qui il est strictement synonyme de judéo-espagnol et constitue une langue parlée ». Lireen ligne sur Academ[PDF].
  4. abcd eteHaïm Vidal-Sephiha - professeur émérite des Universités, « Le ladino, miroir fidèle de l'hébreu », Cours 1/3 - vidéo de 90 minutes - Aki Estamos Association des Amis de la Lettre Sépharade, surakadem.org,(consulté le).
  5. a etbLe terme « judéo-espagnol calque » est celui utilisé par le linguisteHaïm Vidal Séphiha pour désigner cette langueladino traduisant au mot à mot l'hébreu sans respecter la syntaxe espagnole, par opposition aujudesmo, le « judéo-espagnol vernaculaire ». Voir aussi sur « La question de la langue ditecalque » (§ 5) :(es) KatjaŠmid, « Los problemas del estudio de la lengua sefardí » [« Les problèmes de l'étude de la langue séfarade »],Verba Hispanica (es),Université de Ljubljana,no 10,‎,p. 113-124(ISSN 0353-9660,lire en ligne).
  6. ab etcHaim VidalSephiha, « Le Ladino (Judéo-Espagnol Calque) ne se parle pas »,Los Muestros (it), Bruxelles, Institut Sépharade Européen,no 74,‎,p. 7-11(ISSN 0777-8767,lire en ligne).
  7. Haïm Vidal Séphiha, « La technique de traduction en ladino »[PDF].
  8. ab etc(es) Marco Schwartz, « Viaje por el judeoespañol, una lengua olvidada » [« Voyage chez le judéo-espagnol, une langue oubliée »],Raíces, Madrid, Sefarad,‎(ISSN 0212-6753,lire en ligne).
  9. (es) « El judeoespañol o ladino », surprojet Los sefardíes ante sí mismos y sus relaciones con España (Centro de Ciencias Humanas y Sociales,CSIC, Madrid).
  10. (en) Judith Cohen,« Clearing up Ladino, Judeo-Spanish, Sephardic Music »(version du surInternet Archive), surSociety ForCrypto-Judaic Studies, 2001.
  11. abcdefgh etiHaïm Vidal Séphiha,« Le Judéo-Espagnol », dans Nathan Weinstock, Haïm-Vidal Sephiha,Yiddish et Judéo-Espagnol : un héritage européen, Bruxelles,Bureau européen pour les langues moins répandues,, 41 p.(ISBN 9074851495,lire en ligne).
  12. a etb« Lexique de mots bibliques : Ladino », surwww.seraia.com(consulté le).
  13. (en) « Ladino », surAcademic Dictionaries and Encyclopedias(consulté le).
  14. a etb« Dictionnaire ladino, judéo-espagnol LEXILOGOS », surwww.lexilogos.com(consulté le).
  15. Haïm VidalSéphiha, « Littérature judéo-espagnole problématique »,Los Muestros (it), Bruxelles, Institut Sépharade Européen,no 11,‎,p. 7-11(ISSN 0777-8767,lire en ligne).
  16. abcdefghijkl etmAkadem, « Le djudyo, langue et hommes »[PDF].
  17. abcde etfH. Vidal Sephiha, « Le judéo-espagnol : histoire de la langue »,Yiddish et Judéo-Espagnol, un héritage européen, surmichel.azaria.free.fr(consulté le).
  18. Fès,Tanger,Tétouan,Oran,Rabat-Salé,Meknès, Taza,Ksar el-Kébir,Marrakech,Oujda,Tlemcen,Alger,Bejaïa,Tunis,Sfax,Kairouan.
  19. abcd eteHaïm Vidal Séphiha, « Langue et littérature judéo-espagnoles »,Plurielles,no 7 (Dossier : Langues juives de la diaspora),‎ 1998-1999,p. 71-78(lire en ligne).
  20. Haïm Vidal Sephiha, « Le ladino dans la Bible de Ferrare (Les différences entre ladino et judéo-espagnol) »[PDF], surakadem.
  21. (en) « The Portuguese Synagogue - Joods Cultureel Kwartier », surarchive.wikiwix.com(consulté le).
  22. ab etcKenan Cruz Çilli, « Transmission. Le judéo-espagnol, une langue bel et bien vivante », surCourrier international,(consulté le).
  23. (lad)Centro Sefarad Israel - Un puente entre España y el mundo judío, « Ladino o judeoespañol ».
  24. (en) DavidBunis, « Toward a Linguistic and Cultural Geography of Judezmo » (pdf),academia.edu,‎(lire en ligne, consulté le).
  25. VoirThe UCLA Phonetics Lab archive.
  26. Haïm Vidal Séphiha,conférence en ligne « Le judéo-espagnol de Salonique ».
  27. (es) Aldina Quintana, « Concomitancias lingüísticas entre el aragonés y el ladino (judeoespañol) »,Archivo de Filología Aragonesa (an), Zaragoza,Institución Fernando el Católico,nos 57-58,‎,p. 163-192(ISSN 0210-5624,lire en ligne) :p. 171.
  28. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Noun », surOrbis Latinus.
  29. Quintana 2001,p. 183-184.
  30. Quintana 2001,p. 175-176.
  31. Quintana 2001,p. 177.
  32. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Pronouns », surOrbis Latinus.
  33. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Adjective », surOrbis Latinus.
  34. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Determiners », surOrbis Latinus.
  35. Quintana 2001,p. 178.
  36. Quintana 2001,p. 180-181.
  37. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Simple Tenses », surOrbis Latinus.
  38. ab etc(en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Verb », surOrbis Latinus.
  39. Quintana 2001,p. 176.
  40. Quintana 2001,p. 179.
  41. (en) Zdravko Batzarov, « Judeo-Spanish: Compound tenses », surOrbis Latinus.
  42. Haïm VidalSéphiha,L’Agonie des Judéo-Espagnols, Paris, Entente, 1976, 1979 et 1991,chap. 9 (« La presse judéo-espagnole »), cité parHaïm VidalSéphiha, « La cité perdue des séfarades »,supplément Thessalonique,Le Monde diplomatique,‎,p. 3(lire en ligne, consulté le).
  43. (lad)« Rolo de la prensa djudeo-espanyola en la evolusion de las komunidades sefaradis », article deMoshe Shaul (en), directeur de la revueAki Yerushalayim, en ligne sur le siteSephardic Studies.
  44. Meyer Kayserling (Liste des journaux en judéo-espagnol en 1890),Biblioteca española-portugueza-judaica: Dictionnaire bibliographique des auteurs juifs, de leurs …,Harvard University, C. J. Trubner,(lire en ligne),p. 112/143-113/144.
  45. Le site officiel de l'hebdomadaireŞalom.
  46. (lad)Aki Yerushalayim, Revista Kulturala Djudeo-espanyola : numéros de la revue en ligne.
  47. Site de la chanteuse Noam Vazana et de son label Nani Music, voir aussices éléments de biographie.
  48. « Israël Salvator Révah (1917-1973) », surdata.bnf.fr(consulté le).
  49. « AP 39 - Fonds I. S. RéVAH »,Archives de l'Alliance israélite espagnole, suraiu.org(consulté le).
  50. « Il faut sauver le Ladino, langue en voix d'extinction ! », surRetraite en Espagne,(consulté le).

Voir aussi

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Wikipédia en judéo-espagnol.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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