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Journet

46° 27′ 52″ nord, 0° 58′ 07″ est
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Pour les articles homonymes, voirJournet (homonymie).

Journet
Journet
Église de Journet.
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementVienne
ArrondissementMontmorillon
IntercommunalitéCommunauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Sandrine André
2020-2026
Code postal86290
Code commune86118
Démographie
Population
municipale
368 hab.(2022en évolution de −0,81 % par rapport à 2016)
Densité6,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées46° 27′ 52″ nord, 0° 58′ 07″ est
AltitudeMin. 97 m
Max. 153 
m
Superficie58,51 km2
TypeCommune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionMontmorillon
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Montmorillon
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Journet
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Journet
Géolocalisation sur la carte :Vienne
Voir sur la carte topographique de la Vienne
Journet
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Journet
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Journet est unecommune du Centre-Ouest de laFrance, située dans ledépartement de laVienne enrégionNouvelle-Aquitaine.

Géographie

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Communes limitrophes

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Communes limitrophes deJournet
Haims

Jouhet

BéthinesLiglet
MontmorillonJournet
Saint-LéomerLa Trimouille

Hydrographie

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Le territoire communal est arrosé par la rivièreSalleron.

Climat

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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie desclimats de la France qui compte alors huit grands types de climats enmétropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie parMétéo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour lesprécipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

Avec lechangement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par laDirection générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Lastation météorologique deMétéo-France installée sur la commune et en service de 1993 à 2016 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records JOURNET (86) -alt : 120 m46° 28′ 48″ N, 0° 59′ 18″ E
Statistiques établies sur la période 1993-2010 - Records établis sur la période du 01-04-1993 au 03-01-2016
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)1,81,93,35,3911,913,413,29,98,44,12,17,1
Température moyenne (°C)5,168,510,814,718,3202016,213,27,95,212,2
Température maximale moyenne (°C)8,410,113,716,420,524,626,526,722,41811,78,317,3
Record de froid (°C)
date du record
−15,3
08.01.09
−19,5
09.02.12
−11,1
01.03.05
−5,5
04.04.96
−0,9
14.05.95
2,9
03.06.06
6,1
17.07.00
3,5
30.08.93
0,1
25.09.02
−5,9
31.10.97
−11,9
22.11.93
−11,5
30.12.96
−19,5
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
19,3
05.01.99
23,4
20.02.98
26,8
24.03.96
30,2
30.04.05
32,5
30.05.01
38
27.06.11
39,5
16.07.15
40,3
06.08.03
34,4
03.09.05
29,9
01.10.11
24,7
08.11.15
19,6
17.12.15
40,3
2003
Précipitations (mm)65,248,653,365,976,551,657,456,965,774,871,772,1759,7
Source :« Fiche 86118001 »[PDF], surdonneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme

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Typologie

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Au, Journet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[9]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,4 %),terres arables (32,4 %), forêts (17,4 %), prairies (12,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), zones urbanisées (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Journet est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations,feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité faible). Il est également exposé à unrisque technologique, letransport de matières dangereuses[13]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment leSalleron et leVairon. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[15],[13].

Journet est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[16]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du[Note 5],[17], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du[18],[19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Journet.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[21]. 72 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[22].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011, 2017, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[13].

Histoire

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Journet accueille favorablement les avancées de laRévolution française. Elle plante ainsi sonarbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme lafête des Époux[23].

En1848, avec laRévolution française de 1848 et le retour de la République, la décision de planter unarbre de la liberté est prise dès le[24]. Un autre arbre de la liberté est planté un siècle plus tard : un noyer qui existe toujours en 1988[25].

Lagare de Journet vers 1900.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs[26],[27]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
18531892Baron Louis d'Oiron Propriétaire au Bas Peu
18921900Baron Joseph d'Oiron  
19001912Louis Pierre Chassin Propriétaire au Bourg - Régisseur du Riz
19121922Charles Bonnet Propriétaire aux Bablinières - Avoué à Montmorillon
19221935Pascal Selon  
19351941Maurice Chassin  
19411944Armand Touraine  
19441947Pascal Selon  
19471965Charles Martreuil  
19651969Louis Maire  
19691977Marcel Mérine  
19771989Félix Hugonnaud  
19891995Roland GirardotDVD 
1995mars 2008Jacques Cochin  
mars 2008mai 2020Gérard Neuvy[28]  
mai 2020En coursSandrine André  
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives

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La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2022, la commune comptait 368 habitants[Note 7], en évolution de −0,81 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
7807627727849131 0141 0331 0261 067
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
1 1031 1351 0841 0751 0941 2041 2281 3031 182
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
1 1781 2101 2401 019983941935861756
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
602574518465412398378364371
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
370368-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puisInsee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l’Insee, ladensité de population de la commune était de 6,4 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour larégion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

La diminution de 6 % de la population de la commune de 1999 à 2006 s’intègre dans une évolution générale à l’ensemble des communes rurales du département de laVienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste région circonscrite autour des deux grandes métropoles du département :Poitiers etChâtellerault, et plus particulièrement au profit des cantons limitrophes de la préfecture.

Économie

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Selon ladirection régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[33], il n'y a plus que 29 exploitations agricoles en 2010 contre 40 en 2000. le nombre d'exploitations individuelles a chuté durant cette période passant de 43 à 29.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de4 786 hectares en 2000 à3 689 hectares en 2010. 31 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi de l'orge et un peu demaïs), 18 % pour lesoléagineux (colza majoritairement ettournesol), 1 % pour lesprotéagineux, 26 % pour le fourrage et 17 % reste en herbes. En 2010, 1 hectare (3 en 2000) est consacré à la vigne[33].

13 exploitations en 2010 (contre 21 en 2000) abritent un élevage de bovins (1 287 têtes en 2010 contre 2 087 têtes en 2000)[33]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants du département de laVienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[34].

13 exploitations en 2010 (contre 18 en 2000) abritent un élevage d'ovins (2 817 têtes en 2010 contre 6 937 têtes en 2000)[33]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[34]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300[35].

L'élevage de volailles est passé de 356 têtes en 2000 répartis sur 12 fermes à 255 têtes en 2010 répartis sur 12 fermes[33].

L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (167 têtes sur 3 fermes en 2000)[33]. C’est un des troupeaux importants de caprins du département de la Vienne (74 500 têtes en 2011) qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département desDeux-Sèvres[34]. Cette disparition forte baisse est révélatrice de l’évolution qu’a connu, enrégion Poitou-Charentes, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[36]

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine religieux

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  • Lanterne des morts de Journet.
    Lanterne des morts de Journet.

Patrimoine naturel

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L'étang de la Gère
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L’étang de la Gère est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[38]. Le plan d’eau fait près de quatre hectares. Ses rives immédiates sont insérées dans un paysage agricole dominé par les cultures. Il est situé sur un plateau de « terre debrande » formé d’épandages argilo-sableux avec bancs de grèsinduré intercalés. L’étang possède, de ce fait, des eaux acides et peu riches en nutriments.

Son ancienneté et la gestion extensive dont il est l’objet ont néanmoins favorisé le développement d’une végétation aquatique et amphibie dense : herbiers d’hydrophytes,roselière à Phragmite, saulaie àSaule roux et jonçaie. L’étang présente un intérêt biologique comme lieu de vie et comme site de reproduction pour diverses espèces animales rares ou menacées : leslibellules et lestortues.

L’élément majeur est sans aucun doute la présence d’une petite population deCistude d’Europe (tortues) dans une de ses très rares localités dans le département de laVienne. Cette tortue aquatique - la seule tortue d’eau douce indigène des régions tempérées de France - connaît un déclin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest. Aquatiques durant la majeure partie de l’année, les cistudes viennent à terre après l’accouplement pour déposer leurs 8 à 15 œufs dans un terrier creusé à l’aide leurs pattes arrière dans la terre meuble ou sableuse des rives. Après leur éclosion les jeunes tortues, mesurant à peine plus de 2 cm, regagnent le milieu aquatique, période où elles sont très exposées à la prédation (corvidés,ardéidés). Entre septembre et mars, les cistudes hivernent en s’enfouissant dans des trous creusés sur les berges. La disparition des zones humides, leur fragmentation, la dégradation de la qualité des eaux et l’introduction d’espèces exotiques (poissons,Tortue de Floride,écrevisses américaines,ragondins) constituent les principales menaces pesant sur l’espèce.

L’étang de la Gère se signale aussi par son cortège odonatologique riche d’une vingtaine d’espèce delibellules, parmi lesquelles cinq présentent un intérêt particulier du fait de leur rareté départementale ou régionale :

  • deux plus remarquables, l’Agrion joli et la Naïade aux yeux rouges, sont présentes dans 5 % seulement des communes de larégion Poitou-Charentes où elles affectionnent les eaux stagnantes, claires et riches en végétation aquatique.
  • l’Agrion mignon, quoique moins menacé, n’occupe que des localités dispersées à l’intérieur des terres et n’a été recensé que sur 12 % des communes de larégion Poitou-Charentes.
  • Agrion gracieux,
  • Agrion orangé.
Les brandes de la Pierre Là
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Lesbrandes de la Pierre Là sont classées comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[38]. Elles sont situées dans l’angle sud-oriental du département de laVienne.

Les brandes forment un vaste ensemble de milieux et de paysages caractéristiques et constituent une mosaïque d’habitats semi-naturels hérités de pratiques agricoles, sylvicole et pastorales ancestrales. Les landes étaient, autrefois entretenues par des incendies réguliers et des mares étaient creusées pour permettre le développement de prairies maigres et ainsi permettre l’élevage ovin. Ces milieux originaux ont subi depuis des décennies des altérations irréversibles qui font craindre leur disparition à brève échéance :

  • disparition des landes par un défrichement systématique afin de favoriser une mise en culture,
  • embroussaillement par dynamique naturelle de reconstitution de la forêt d’origine avec la cessation des pratiques ancestrales de gestion (pâturage, incendies) et le dépeuplement des campagnes.
  • destruction des zones humides ou tourbeux par le drainage ou la création de plans d’eau de loisirs,
  • développement d’unesylviculture plus ou moins intensive qui se caractérise par l’introduction d’essences exotiques telles que le chêne rouge d’Amérique, ou des résineux,
  • création d’enclos à gibier.

Les milieux aquatiques subissent également des pressions plus ou moins fortes : épandage d’engrais pour les besoins de la pisciculture, prolifération desragondins qui détruisent lesroselières épuratrices de l’eau, densités trop élevées de poissons fouisseurs, mise en culture du fond des étangs lors de leurasséchement traditionnel.

Malgré tous ces facteurs d’évolution alarmants sur l’avenir des brandes, les brandes de la Pierre Là sont encore un conservatoire d’espèces rares et fragiles : 16 végétaux sont protégés ainsi que 15 espèces d’oiseaux.

La lande abrite labruyère à balais et l’ajonc nain. D’autres habitats plus ponctuels tels que les dépressions tourbeuses cache le Rhynchospore. Les mares et les étangs sont favorables auFlûteau nageant. D’autres végétaux trouvent refuges dans ces milieux :

Les prairies maigres qui relient entre eux les divers noyaux de landes sont d’une grande importance pour l’avifaune : c’est là que nichent en effet plusieurslimicoles menacés que chassent diverses espèces derapaces nichant dans les landes. Elles accueillent le cortège complet des oiseaux typiques de ce milieu en région centre-atlantique. Le promeneur attentif et silencieux pourra ainsi observer :

Les brandes de la Pierre Là sont aussi un repère pour deux espèces protégés d’amphibiens : lecrapaud calamite et larainette verte.

Le bois de Maviaux
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Le bois de Maviaux est classé comme zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF)[38], Il est situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de la commune deSaint-Savin-sur-Gartempe, dans la vallée duSalleron.

Le sous-sol de la vallée est surtout composé de groies, c’est-à-dire de sols argilo-calcaires, peu à moyennement profonds (environ 50 cm), assez riches en cailloux. Ce sol et leclimat océanique tempéré qui est caractérisé par des hivers peu rigoureux et des étés plutôt chauds et secs ont permis un boisement mixte composé essentiellement dechênes pédonculés et de charmes. Aux pieds des arbres, une strate herbacée a pu se développer. Les plantes à bulbe y sont abondantes -Jacinthe des bois,Ornithogale des Pyrénées,orchidées – et sont mêlées à des plantes plus classiques des sous-bois comme laDigitale jaune ou l’Hellébore fétide. En bas des pentes, là où l’humidité est plus marquée, la chênaie-charmaie cède la place à uneaulnaie, où les plantes dites hygrophytes sont dominantes comme l’ail des ours, la curieuseLathrée clandestine, une plante de couleur bleu violacé, dépourvue de chlorophylle qui parasitent diverses essences forestières dont l’Aulne glutineux.

Le bois de Maviaux recèle aussi une flore à affinités montagnardes, d’une grande rareté sur le territoire poitevun. La plante la plus précieuse du bois est sans nul doute leLis Martagon. Cette espèce, est surtout répandue en moyenne montagne dans lesPyrénées, lesAlpes et leMassif central. Mais elle est rarissime dans les plaines de l’ouest de la France, et tout particulièrement enrégion Poitou-Charentes, où seules une dizaine de localités sont aujourd’hui recensées. Le lys Martagon est répertorié dans le bois de Maviaux depuis leXIXe siècle, et il semble se maintenir depuis pour former aujourd’hui trois petites colonies distinctes totalisant à peine 200 pieds, dont seule une petite proportion toutefois porte des hampes fleuries du fait d’une stérilité partielle du lis lorsqu’il s’implante en plaine.

La faune du site n’a fait jusqu’ici l’objet que d’observations ponctuelles ; celles-ci ont révélé laprésence d’une population importante d’escargot de Bourgogne, mollusque dont la répartition est limitée sur le territoire de la région de Poitou-Charentes.

La vallée du Salleron
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La vallée duSalleron est un site classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le site intègre une grande partie du cours de la rivière qui est un affluent de l’Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite rivière d’eaux vives avec une forte dénivellation depuis ses sources jusqu’à la confluence avec l’Anglin. Ses eaux sont de bonne qualité et bien oxygénées. Son lit est riche en sédiments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est à dominante forestière et bocagère et il est encore peu touché par l’intensification agricole.

L’intérêt biologique du site, qui justifie son classement et sa protection, réside dans la présence importante de laLamproie de Planer qui est un poisson menacé de disparition dans toute l’Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de très bonne qualité et des sédiments àgranulométrie moyenne à grossière pour vivre et se reproduire.

De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont: un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mécanique des sédiments, ou une pollution chimique (toxiques, métaux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux ennutriments provoquant une pullulation d’algues et une réduction de l’oxygène dissous). La création d’étangs destinés à la pêche le long du cours du Salleron constitue un risque important du aux vidanges des étangs. Elles pourraient, en effet, transférer des maladies aux lamproies, provoquer un réchauffement des eaux du Salleron et introduire des espèces piscicoles exotiques. De même, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures céréalières intensives pourrait avoir d’importantes répercussions sur la balancetrophique et sédimentaire des eaux (apport d’engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d’irrigation, sur les débits en période d’étiage.

La présence d’une petite population deCistude d’Europe, une espèce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaît, en effet, un déclin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest. Elle est victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dégradation de la qualité des eaux et de l’introduction d’espèces exotiques comme laTortue de Floride, lesécrevisses américaines, ou leragondin.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Sources

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Bibliographie

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les normales servent à représenter leclimat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
  6. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  7. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », surinfoterre.brgm.fr(consulté le).

Références

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  1. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
  2. « Le climat en France métropolitaine », surmeteofrance.fr,(consulté le).
  3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », surecologie.gouv.fr(consulté le).
  6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », surnouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr,(consulté le).
  7. « Fiche du Poste 86118001 »[PDF], surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  8. « La grille communale de densité », surle site de l'Insee,(consulté le).
  9. a etbInsee, « Métadonnées de la commune de Journet ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montmorillon », surle site de l'Insee(consulté le).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surle site de l'Insee,(consulté le).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », surle site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.(consulté le).
  13. ab etc« Les risques près de chez moi - commune de Journet », surGéorisques(consulté le).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Risque inondation.
  16. « Protection de la forêt contre les incendies », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  17. « Arrêté relatif aux obligations de débroussaillement - Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  18. « Règlement permanent de l'emploi du feu et du brûlage des déchets verts », surle site de la préfecture de la Vienne,(consulté le).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Feux de forêts.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », surle site de la préfecture de la Vienne(consulté le), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  22. « Sols argileux, sécheresse et construction », surecologie.gouv.fr(consulté le).
  23. Robert Petit,Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989,p. 181.
  24. Robert Petit,Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989,p. 215.
  25. Robert Petit,op. cit.,p. 222.
  26. Journet au fil du temps : Histoire d'un Village en Poitou - Félix Hugonnaud - Imprimerie Oudin, Poitiers (France) - Septembre 1996
  27. Brigueil-le-Chantre au début duXXe siècle - Georges Alphonse Ellion - Imprimerie Pinçon, Amboise (France) - Avril 1973
  28. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  29. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  33. abcde etfFiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  34. ab etcAgreste – Bulletinno 12 de mai 2013
  35. Panorama de l’Agriculture en Vienne – juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
  36. Agreste – Bulletinno 11 de décembre 2005
  37. « Ancienne église », surpop.culture.gouv.fr(consulté le).
  38. ab etcSecrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011
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