| Grand chancelier de la Légion d'honneur | |
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| Gouverneur militaire de Paris | |
| Conseiller général de l'Isère | |
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| Sénateur du Second Empire | |
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Joseph Vinoy, né le àSaint-Étienne-de-Saint-Geoirs (France) et mort le àParis (France), est ungénéral etsénateur du Second Empire,grand-croix de la Légion d'honneur,médaillé militaire etgrand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur.
Après ses études auséminaire, engagé dans la garde royale en 1823, sergent en 1826, il participe à laconquête coloniale de Algérie où il prend part à laprise d'Alger en 1830. Il combat durant laguerre de Crimée où il est promugénéral de division en 1855. Durant laguerre franco-allemande de 1870, il commande le13e corps d'armée puis, pendant lesiège de Paris, il commande en chef la IIIe armée de la défense de la capitale. Il participe ensuite à lacampagne des Versaillais contre laCommune de Paris. Pour le remercier de « ses services récents pendant et depuis le siège de Paris »,Adolphe Thiers le nomme grand chancelier de la Légion d'honneur en avril 1871, avant qu'il ne prenne part à laSemaine sanglante de. Il démissionne de ses fonctions en février 1880 et décède deux mois plus tard.
Il est le fils de Pierre Vinoy (1754-1817), tanneur, et de Marguerite Isérable. Il est l'oncle du généralJoseph Vincendon.
Joseph Vinoy se destine d’abord à l’état ecclésiastique et entre même au séminaire, qu’il quitte rapidement pour s’engager en1823 dans la garde royale. Il est Sergent au14e de ligne en1826.
En 1830, il participe à la l'expédition d'Alger. Blessé aucombat de Staoueli, il est nommé sous-lieutenant et conquiert successivement au sein de laLégion étrangère tous ses grades dans la colonie, jusqu’à celui de colonel du2e Zouaves.
Nommégénéral de brigade le, il commande la1re brigade de la2e division du corps expéditionnaire de laKabylie des Babors.
Il participe ensuite à laguerre de Crimée, au siège de Sébastopol (bataille de Malakoff). Il est promuGénéral de division le.
Lors de lacampagne d'Italie en 1859, il est engagé dans labataille de Magenta puiscelle de Solférino.
Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommésénateur. Mais lorsqu'éclate laguerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée, qui n'est mis en ordre de marche que plusieurs jours après la déclaration de guerre et n'a encore atteint queMézières lors de labataille de Sedan.
Vinoy inflige cependant des pertes importantes au6e corps d'armée prussien deWilhelm von Tümpling.
Son unité, la dernière de l'armée française encore intacte, parvient à rallier Paris le. Pendant leSiège de Paris, Vinoy commande la4e division d’infanterie ainsi que la IIIe armée etdirige toutes les opérations au sud de la capitale et est à la tête de ses troupes lors ducombat de Montmesly le.
Le, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur après47 ans de services et 24 campagnes[1].
Après la démission forcée deLouis Jules Trochu, conséquence de ladéfaite de Buzenval le, Vinoy devient commandant en chef de l'armée de Paris.
À partir du, il assisteJules Favre, ministre des Affaires étrangères, dans la négociation d'unarmistice, auquel plusieurs ministres dugouvernement de la Défense nationale, dontLéon Gambetta, sont opposés.
Il est nommégrand chancelier de la Légion d’honneur le, un poste resté vacant depuis la mort du généralde Flahaut le. Il s'emploie dès lors à la reconstruction dupalais de Salm, siège de la Grande Chancellerie, incendié par lescommunards.

Au cours de lacampagne de 1871 à l'intérieur, il combat laCommune de Paris à la tête d'un corps d’armée. Il s'oppose à une des sorties des communards, qui pensaient aller prendre Versailles, et, le 1871, ordonne de fusiller certains des officiers capturés, dont legénéral Duval, le chef d'état-major de celui-ci et le commandant des volontaires de Montrouge.
Le, durant laSemaine sanglante, il reprend le contrôle dupalais des Tuileries, où les insurgés ont mis le feu pour ralentir la progression des Versaillais, puis duLouvre.
Il ouvrit, pour la reconstruction de lachancellerie de la Légion d'honneur, incendiée par les Fédérés, une souscription à laquelle ne devaient prendre part que les légionnaires. Cette souscription produisit en quelques mois plus de 700 000 francs.
Le, il est décoré de lamédaille militaire, la plus haute distinction pour un général[2].
Il meurt le. Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Philippe-du-Roule. Il est inhumé àNantes aucimetière Miséricorde, dans la chapelle Vinoy-Lourmand.
Joseph Vinoy | ||||||
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