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Joseph Migneret (né le àFretigney-et-Velloreille et mort le àBeaujeu[1]) est uninstituteur etdirecteur d'écolefrançais qui a sauvé pendant laSeconde Guerre mondiale des dizaines d'enfants de confession juive de la déportation. Il a été reconnu « Juste parmi les Nations » de manière posthume, en 1990.
Joseph Migneret[2],[3] est né en 1888. Lors de laPremière Guerre mondiale, il est mobilisé et reçoit la Croix de guerre dès 1915[4].
En 1920, il est nommé instituteur à l'École élémentaire des Hospitalières-Saint-Gervais située au cœur duquartier du Marais. Fondée en 1848 comme école confessionnelle, elle était devenue uneécole publique en 1880. La majorité des élèves sont deconfession juive. En 1937, il devient le directeur de l'école. En 1942, les rafles contre les Juifs déciment l'école : 165 élèves sont arrêtés en juillet, déportés et assassinés.
Joseph Migneret cache certains élèves dans un petit appartement qu'il loue à proximité de l'école au 71,rue du Temple : la jeune Sarah Traube y réside plus de deux ans[5], ou dans son appartement àAntony. Il procure également des faux papiers à de nombreux autres (carte d’identité, carte d’alimentation, etc.) L'association AJPN recense au moins sept personnes qui lui doivent la vie :Henry Bulawko,Berthe Hirsch,Ady Steg, Alice Nouna Taïeb, Berthe Taïeb, Alfred Taïeb,Frida Wattenberg (dite Thérèse Verdier)[4]. Parmi les enfants qu'il a sauvés, Shlomo Fischer-Shenkar[6] et Adolphe Kornman, ont témoigné[7], ainsi que Joseph Schulman (blessé en sautant d’un convoi de déportation, amputé et hospitalisé sous surveillance policière[5]) et René Szpindel[8].
Pour ses actions, il reçoit la médaille de « Juste parmi les nations » à titre posthume en 1990. En 2014, un jardin voisin de l'école est renommé en son honneur, leJardin des Rosiers – Joseph-Migneret[9]. En 2018, un documentaire,Joseph Migneret, juste parmi les nations, est tourné par Claude Bochurberg.
