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Joseph Marie Dessaix

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Ne doit pas être confondu avecLouis Charles Antoine Desaix.

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Pour les articles homonymes, voirDessaix.

Joseph Marie Dessaix
Fonction
Député français
Mont-Blanc
-
Titre de noblesse
Comte de l'Empire
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Bayard de la SavoieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Charles Eugène Joseph Dessaix(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jean-Marie Dessaix(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Membre de
Armes
Grades militaires
Conflits
Distinctions
Archives conservées par

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Statue commémorative du général Joseph Marie Dessaix, située dans le parc du belvédère àThonon-les-Bains.

Joseph Marie Dessaix, né le àThonon-les-Bains (duché de Savoie) et mort le à Marclaz, hameau de la commune de Thonon-les-Bains, est un médecinsavoyard et ungénéral de division,comte de l'Empire.

Acquis aux idées de laRévolution française, il s'engage dès comme volontaire de lagarde nationale puis se distingue dans l'armée d'Italie et laGrande Armée. À la suite de la défense de la Savoie en 1814, face aux troupes coalisées menées par le général autrichienBubna, il reçoit le surnom de « Bayard de la Savoie »[2],[3].

Biographie

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Famille

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Fils du médecin Charles Eugène Joseph Dessaix, docteur en médecine et proto-médecin du Chablais — personnalité chargée de l'inspection des boutiques d'apothicaires et de chirurgiens ainsi que des hôpitaux[4] — à Thonon, et de Marie-Philippine Favrat[5],[6], il est l'aîné d'une fratrie composée de Claude François (1770), Balthazard François (1772) Jean François Amédée (1774) Nicolarde Michelle (1775)[7].

Formation

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Il commence des études en médecine qu'il poursuit en se rendant dans la capitale du royaume àTurin. Il prend le grade de docteur en médecine avant de partir se perfectionner en France exercer son art, àParis.

Guerres de la Révolution française

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Acquis aux principes de laRévolution française, il s'engage le comme volontaire de lagarde nationale[7]. Il retourne dans le duché de Savoie 1791. Le, à Thonon, il fait partie d'un groupe de jeunes gens réclamant qu'un cordonnier ayant chanté « Ah ! ça ira » soit libéré[7],[8]. La manifestation semble tourner à l'émeute et il doit fuir pour retourner à Paris[9].

En 1792, il participe, aux côtés son compatriote et amiDoppet, lui aussi médecin et membre duClub des Jacobins, à la formation de la société de la propagande des Alpes[10], nommé presque aussitôt :Club des patriotes étrangers[Note 1]. Il devient ensuite leClub des Allobroges[11], qui rassemble des Savoyards, des Suisses et des Piémontais, favorables au rattachement de la Savoie à la France[9].

En, Doppet propose à laConvention l'organisation d'un corps étranger, appelélégion des Allobroges[11]. Doppet en devient lieutenant-colonel, tandis que Dessaix est capitaine le. Il commande le noyau de sa compagnie dans lajournée du 10 août 1792[Note 2]. Il est nommé chef de bataillon le. Suivant le décret, l'organisation définitive de la légion devait avoir lieu àGrenoble ; Dessaix et Doppet conduisent donc leur troupe dans cette ville. Au mois de septembre, la légion entre àChambéry avec le général deMontesquiou ; et au mois de novembre, Dessaix succède à Doppet dans le commandement de cette troupe.

En, il marche contre lesMarseillais avec l'armée des Pyrénées orientales, est nommé colonel le, entre le 20 àMarseille et se rend ensuite ausiège de Toulon. Sa conduite au siège de cette place parut digne de récompense aux représentants du peuple, qui veulent le nommergénéral de brigade ; mais il refuse un avancement qu'il croit ne pas avoir mérité. En l'an II, il sert à l'armée des Pyrénées, et se distingue le 13 floréal, en repoussant avec sa légion, forte de 1 500 hommes, les attaques de 8 000 Espagnols, auxquels il fait éprouver une grande perte. Le 17, il contribue à laprise de Saint-Laurent-de-la-Monga. Il s'empare deCampredon le 19 prairial.

Après s'être trouvé aux différents combats qui signalent la fin de cette campagne, il passe à l'armée d'Italie au commencement de l'an III. Au mois de nivôse, il enlève les redoutes de Saint-Jean, enPiémont, et reçoit un coup de baïonnette à la tête. Ses soldats veulent fusiller les prisonniers qu'ils viennent de faire, mais il les sauve au péril de ses jours. Le 11 thermidor, il est blessé à la retraite deSalò. Le lendemain, il pénètre dans cette ville, s'empare de deux pièces de canon, de deux drapeaux et de 200 Autrichiens, poursuit l'ennemi et délivre le généralGuieu et 300 Français. Il se rend maître deRocca d'Anfo le 19, et deStoro le 23. Le1er fructidor il reçoit une blessure en s'emparant d'une redoute armée de deux canons ; il court de grands dangers le 19, dans une reconnaissance sur l'Adige. Le 22, il prendSan-Michaeli ; le1er jour complémentaire, le généralVaubois lui ordonne de tenir jusqu'à la dernière extrémité auplateau de Rivoli. Il fait ses dispositions en conséquence ; mais cerné par des forces supérieures, couvert de blessures, il tombe au pouvoir desAutrichiens, qui le conduisent enHongrie.

Après une captivité de sept mois, il revient enItalie à la suite d'un échange, et est élu, en germinalan VI, par le département du-Mont-Blanc, député auConseil des Cinq-Cents, où il ne se fait remarquer que par des opinionsrépublicaines des plus avancées.

Consulat et Empire

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Malgré son opposition aucoup d'État du 18 Brumaire, lePremier consul lui conserve le commandement de son corps, devenu27e demi-brigade légère et l'envoie enHollande. Il commande successivementNimègue,Bergen-op-Zoom,Rotterdam,Dusseldorf, legrand-duché de Berg,Aschaffenbourg,Francfort,La Haye,Bréda.

Guerres napoléoniennes

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Le 11 fructidoran XI (), le premier Consul lui confère le grade degénéral de brigade, et le fait membre et commandeur de laLégion d'honneur les 19 frimaire et 20 prairialan XII. Employé à laGrande Armée en l'an XIV, il se distingue à laprise d'Ulm.

En 1809, il commande une brigade de l'armée d'Italie sous les ordres du princeEugène de Beauharnais, est blessé le aupassage du Tagliamento, prend le commandement de l'avant-garde de l'armée, se trouve à labataille de la Piave le, et à toutes les affaires qui ont lieu jusqu'à la jonction avec la Grande Armée, et est créécomte de l’Empire etgénéral de division le, quelques jours après labataille de Wagram, où il a été blessé à la cuisse. Dans un déjeuner qu'il fait àVienne,NapoléonIer le salue du surnom d'intrépide.

En 1810, il a le commandement d'Amsterdam, et reçoit le la décoration de grand officier de la Légion d'honneur ; l'Empereur le fait aussi électeur dudépartement du Léman. Employé en 1812 au1er corps de laGrande Armée, il est blessé le àMoghilev, concourt à laprise de Smolensk, combat le à labataille de la Moskowa, a peu après le bras fracassé par un biscaïen, doit céder sa division au généralRapp, et reçoit au commencement d' le commandement deBerlin, commandement qu'il conserve jusqu'au.

Plaque commémorant de la victoire des troupes de Joseph Marie Dessaix lors de la bataille deSaint-Julien-en-Genevois (1814)

Il est dans ses foyers depuis plusieurs mois, lorsque le, l'Empereur le charge d'une partie de la défense desAlpes. Obligé de se replier, il rejoint le corps d'Augereau. Les faits de guerre qui lui sont propres pendant cette courte campagne, pour être obscurs, n'en méritent pas moins d'être cités, et c'est avec un sentiment de reconnaissance justement apprécié que ses compatriotes l'appellent alors leBayard de la Savoie.

Dessaix se rallie à la monarchie lors de laPremière Restauration, et reçoit lacroix de Saint-Louis le. Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, lui donne le commandement deLyon, puis celui d'une division de l'armée des Alpes, sous les ordres du maréchalLouis-Gabriel Suchet.

Restauration

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Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest,1re et2e colonnes.

Après la seconde abdication, il se réfugie dans lepays de Gex, d'où il revient à Thonon. Il quitte laFrance en 1816 et se retire d'abord enSuisse, puis enPiémont. Arrêté au mois de et conduit aufort de Fenestrelles, il n'en sort qu'au mois de septembre suivant sur un ordre du roi de SardaigneVictor-Emmanuel Ier. Il se retire àFerney-Voltaire, où son frère exerce la profession d'avocat.

En 1821, quand les patriotes piémontais veulent faire leur révolution pour secouer le joug qui pèse sur eux, ils lui demandent de commander les forces de l'insurrection ; mais il laisse ce commandement aux générauxGuillaume de Vaudoncourt et Belloti. Il accueille favorablement larévolution de 1830, et est nommé par ordonnance du, commandant de la garde nationale de Lyon.

Son nom est gravé parmi ceux de la face Nord de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Iconographie

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  • Toussaint-François Jourjon,Buste du général Dessaix, moulage en plâtre réalisé à partir du bronze conservé au musée des Beaux-Arts de Chambéry. Coll. musée de Grenoble (inv. MG 2001-28-R).
  • Toussaint-François Jourjon,Buste du général Dessaix, bronze, 1836, fonderie Edouard Questel et Cie, Paris. Coll. musée des Beaux-Arts de Chambéry.

Notes et références

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Notes
  1. « Ce n'était point assez, dit Doppet dans sesMémoires, p. 35, de faire des dons patriotiques et de faire des vœux pour le triomphe de la liberté, nous résolûmes de former une légion composée deSuisses, deSavoisiens et dePiémontais, pour aller partager aux frontières les lauriers des légions françaises. Nous nous présentâmes à l'Assemblée nationale le. Chargé d'y porter la parole, je demandai la levée et l'organisation d'une légion franche, sous le nom deLégion des Allobroges. J'ai oublié de dire que, voyant depuis quelque temps la société composée de Suisses et de Savoisiens, nous lui avions ôté le nom deClub des patriotes étrangers pour lui donner celui desAllobroges. Ce fut la raison qui nous fit adopter le nom d'Allobroges pour la légion. L'Assemblée législative décréta la levée et l'organisation de la légion des Allobroges. Presque tous les membres de notre société s'étaient fait inscrire dans la liste des soldats Allobroges avant que de présenter notre demande à l'Assemblée nationale ; mais, dès que le décret fut connu, les Savoisiens vinrent en foule se faire inscrire, et l'on y reçut beaucoup de Suisses et quelques Piémontais qui se trouvaient à Paris. »
  2. Malgré les dangers qu'il y a peut-être à courir en protégeant les gardes suisses, objet de la fureur populaire, il parvient à en sauver un assez grand nombre qui, par reconnaissance, demandent à être incorporés dans sa compagnie.
Références
  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. AlbertRilliet,Histoire de la restauration de la république de Genève, Gruaz,, 485 p.,p. 280.
  3. SylvainMilbach,L'annexion de la Savoie à la France : Histoire et commémorations (1860-1960), Milan/Paris, Silvana Editoriale,, 192 p.(ISBN 978-88-366-1613-8),p. 114.
  4. Jean Nicolas,La Savoie auXVIIIe siècle, noblesse et bourgeoisie, éditions Maloine, 1978,(ISBN 2-224-00413-3),p. 86
  5. Mémoires et documents de laSociété savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1878,p. 268.
  6. Germain 2007,p. 190.
  7. ab etcPaulGuichonnet,Les Chastel. Une famille savoyarde, de l'Ancien Régime à la Révolution, de l'Empire à la Restauration, Editions Lolant,, 360 p.(ISBN 978-2-9532859-5-6,lire en ligne),p. 24.
  8. ArianeMéautis,Le Club helvétique de Paris 1790-1791 : et la diffusion des idées révolutionnaires en Suisse,Éditions de la Baconnière,, 301 p.,p. 201.
  9. a etbBernardGainot,1799, un nouveau Jacobinisme : la démocratie représentative, une alternative à brumaire,Comité des travaux historiques et scientifiques,, 542 p.,p. 184.
  10. MarcelGianada,Chroniques historiques savoyardes au temps de la Révolution,vol. 1, Horvath,coll. « Chroniques savoyardes »,, 167 p.,p. 41 et suivantes.
  11. a etbGuy Gavard (préf. Paul Guichonnet),Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian,La Fontaine de Siloé,coll. « Les Savoisiennes »,, 439 p.(ISBN 978-2-84206-342-9,présentation en ligne),p. 146.

Bibliographie

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Voir aussi

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