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Joseph Kony

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Pour les articles homonymes, voirKony.

Joseph Kony
SurnomLe Messie sanglant
Nom de naissanceJoseph Rao Kony[1]
Naissance(63 ans)
Odek,Ouganda
OrigineDrapeau de l'OugandaOuganda
Années de service1987
CommandementArmée de résistance du Seigneur
ConflitsInsurrection de l'Armée de Résistance du Seigneur
Famille42 enfants selon des témoignages d’ex concubines en 2006[2]
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Joseph Rao Kony, né le à Odek dans le nord de l'Ouganda, est le chef des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA pourLord's Resistance Army) qui opèrent entre l'Ouganda et leSoudan du Sud avec pour principal but de renverser le président ougandaisYoweri Museveni, et d'installer un systèmethéocratique fondé sur les principes de laBible et desDix Commandements[3]. Il est recherché par laCour pénale internationale pourcrimes de guerre etcrimes contre l'humanité.

Biographie

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En 1988, Kony prend la tête des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA pourLord's Resistance Army)[réf. souhaitée]

D'origineacholi, Kony qui se dit « médium spirituel », parfois considéré comme un prophète par ses soldats, est surnommé le « Messie sanglant »[4].

Son groupe est accusé d'enlèvements d'enfants pour en faire dessoldats (on estime que 80 % de laLRA est composée d'enfants soldats), les réduire en esclavage (souvent sexuel pour les jeunes filles) ; mais aussi de nombreux massacres de civils, d'exactions et de nombreuses destructions et pillages réalisés parles troupes de chocs[Quoi ?], composées d'enfants soldats.

La rébellion essaime en RD Congo et même en Centrafrique où elle s'allie aux opposants locaux[5].Joseph Kony est visé par un mandat d'arrêt de laCour pénale internationale depuis2005[6]. Il est accusé de douze chefs decrimes contre l'humanité, dont esclavage sexuel et réduction en esclavage, ainsi que de vingt-et-un chefs decrimes de guerre, dont traitement cruel à l'encontre de civils, encouragement au viol ou encore enrôlement forcé d'enfants[7]. Le, le siège d'Interpol publie ses notices le concernant ainsi que quatre autres individus soupçonnés de s’être livrés à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité[8].

Le, l'Organisation des Nations unies rend public un rapport estimant l'Armée de résistance du Seigneur responsable de la mort de plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces vingt-cinq dernières années. Il évalue en outre le nombre d'enfants enlevés par celle-ci entre 60 000 et 100 000 et celui de personnes déplacées à la suite de ces violences à 2,5 millions[9].

En mars 2017, les Américains cessent de traquer Joseph Kony et « sa tête n’est plus mise à prix ». Néanmoins, il demeure sous le coup du mandat d'arrêt de la justice pénale internationale[10].En 2019, Kony aurait fait plusieurs voyages dans la capitale soudanaise où il aurait bénéficié de la protection d’Omar el-Béchir.En 2019,les experts[Qui ?] pensent que le groupe armé n’est plus composé que d’une centaine de combattants (des enfants-soldats pour la plupart) et que Kony se serait réfugié dans l’enclave deKafia Kingi[10].

Invisible Children

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Article détaillé :Kony 2012.

Le, le collectifInvisible Children lance une vidéo de trente minutes surVimeo dénonçant les actions de Kony[11]. Mise en ligne surYouTube le[12] et véhiculée par desréseaux sociaux telsTwitter etFacebook les jours suivants, la vidéo touche un nombre important de personnes, atteignant rapidement plusieurs dizaines de millions de visionnages, en seulement quelques jours[13], malgré les quelques informations erronées ou omises (nombre d'enfants soldats, disparition de J. Kony depuis plusieurs années) qu'elle contient.

L'association prévoit également l'organisation d'événements auxÉtats-Unis. L'un d'eux,Cover the night, est prévu pour le. Il vise à placarder le plus possible, en une nuit, des affiches, autocollants et posters dans des lieux publics pour alerter l'opinion publique.

Cependant, plusieurs critiques ont été formulées à l'encontre de cette initiative et celle d’Invisible Children[14],[15], en particulier venant d'autres ONG[16]. Il est entre autres reproché àInvisible Children de stimuler l'intervention militaire étrangère pour appuyer un camp contre un autre, tendant ainsi à utiliser les dons pour financer lesforces militaires de l'Ouganda[15].

Notes et références

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  1. (en) « Kony, Joseph Rao », surInfoPlease(consulté le).
  2. AFP, « Joseph Kony, l'insaisissable chef d'une des plus cruelles rébellions », surLa Croix,(consulté le)
  3. « Joseph Kony - Jeune Afrique.com : suivez toute l'actualité sur JeuneAfrique.com », surJeuneAfrique.com(consulté le)
  4. Damien Glez, « LRA : Joseph Kony, le « Messie sanglant », court toujours – Jeune Afrique », surJeuneAfrique.com,(consulté le)
  5. « Ouganda : "L’armée de résistance du Seigneur" de Joseph Kony - Épisode 2 », surwww.franceinter.fr,(consulté le)
  6. Afrique : les USA traquent Joseph Kony,Le Figaro, 15 octobre 2010.
  7. « Kony et al. », surInternational Criminal Court(consulté le)
  8. « INTERPOL publie ses premières notices rouges pour le compte de la Cour pénale internationale »
  9. « La sanguinaire LRA de Joseph Kony a fait plus de 100 000 morts »,lemonde.fr, 21 mai 2013.
  10. a etb« Ouganda : Joseph Kony, le chef de guerre de la LRA, toujours insaisissable – Jeune Afrique », surJeuneAfrique.com,(consulté le)
  11. (en) [vidéo]KONY 2012 surVimeo
  12. (en) [vidéo] « Kony 2012 », surYouTube
  13. « Mobilisation mondiale contre un criminel de guerre africain »,Le Figaro,‎(lire en ligne)
  14. Mathieu Géniole, « KONY 2012 : Critiques acides et humour noir autour d'une vidéo guimauve », surleplus.nouvelobs.com,
  15. a etb(en) Bill Crane, « What they won't say about Kony 2012 », sursocialistworker.org,
  16. Alex Miller, « Dois-je faire un don pour Kony 2012 ? », surwww.vice.com,

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Liste des individus ayant fait l'objet d’accusations par laCour pénale internationale
Ouganda (janvier 2004)
République démocratique du Congo (avril 2004)
République centrafricaine - situation I (décembre 2004)
Soudan /Darfour (mars 2005)
Kenya (mars 2010)
Libye (février 2011)
Côte d'Ivoire (octobre 2011)
Mali (juillet 2012)
République centrafricaine - situation II (mai 2014)
Ukraine - situation II (mars 2022)
Guerre Israël-Hamas (depuis 2023) (novembre 2024)
Philippines (mars 2025)Rodrigo Duterte
  • En fuite (F)
  • Décédé (†)
  • Arrêté par une juridiction nationale (N)
  • Détenu par la Cour (D)
  • Procès en cours ou programmé (P)
  • Condamné en 1e instance (C1)
  • Condamné définitivement (CD)
  • Acquitté en 1e instance (A1)
  • Acquitté définitivement (AD)
  • Remis en liberté pour abandon ou non confirmation des charges (R)
  • Liberté provisoire ou sous conditions en attente de l’appel (L)
  • Atteintes à l'administration de la justice (*)
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