D'origineacholi, Kony qui se dit « médium spirituel », parfois considéré comme un prophète par ses soldats, est surnommé le « Messie sanglant »[4].
Son groupe est accusé d'enlèvements d'enfants pour en faire dessoldats (on estime que 80 % de laLRA est composée d'enfants soldats), les réduire en esclavage (souvent sexuel pour les jeunes filles) ; mais aussi de nombreux massacres de civils, d'exactions et de nombreuses destructions et pillages réalisés parles troupes de chocs[Quoi ?], composées d'enfants soldats.
La rébellion essaime en RD Congo et même en Centrafrique où elle s'allie aux opposants locaux[5].Joseph Kony est visé par un mandat d'arrêt de laCour pénale internationale depuis2005[6]. Il est accusé de douze chefs decrimes contre l'humanité, dont esclavage sexuel et réduction en esclavage, ainsi que de vingt-et-un chefs decrimes de guerre, dont traitement cruel à l'encontre de civils, encouragement au viol ou encore enrôlement forcé d'enfants[7]. Le, le siège d'Interpol publie ses notices le concernant ainsi que quatre autres individus soupçonnés de s’être livrés à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité[8].
Le, l'Organisation des Nations unies rend public un rapport estimant l'Armée de résistance du Seigneur responsable de la mort de plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces vingt-cinq dernières années. Il évalue en outre le nombre d'enfants enlevés par celle-ci entre 60 000 et 100 000 et celui de personnes déplacées à la suite de ces violences à 2,5 millions[9].
En mars 2017, les Américains cessent de traquer Joseph Kony et « sa tête n’est plus mise à prix ». Néanmoins, il demeure sous le coup du mandat d'arrêt de la justice pénale internationale[10].En 2019, Kony aurait fait plusieurs voyages dans la capitale soudanaise où il aurait bénéficié de la protection d’Omar el-Béchir.En 2019,les experts[Qui ?] pensent que le groupe armé n’est plus composé que d’une centaine de combattants (des enfants-soldats pour la plupart) et que Kony se serait réfugié dans l’enclave deKafia Kingi[10].
Le, le collectifInvisible Children lance une vidéo de trente minutes surVimeo dénonçant les actions de Kony[11]. Mise en ligne surYouTube le[12] et véhiculée par desréseaux sociaux telsTwitter etFacebook les jours suivants, la vidéo touche un nombre important de personnes, atteignant rapidement plusieurs dizaines de millions de visionnages, en seulement quelques jours[13], malgré les quelques informations erronées ou omises (nombre d'enfants soldats, disparition de J. Kony depuis plusieurs années) qu'elle contient.
L'association prévoit également l'organisation d'événements auxÉtats-Unis. L'un d'eux,Cover the night, est prévu pour le. Il vise à placarder le plus possible, en une nuit, des affiches, autocollants et posters dans des lieux publics pour alerter l'opinion publique.
Cependant, plusieurs critiques ont été formulées à l'encontre de cette initiative et celle d’Invisible Children[14],[15], en particulier venant d'autres ONG[16]. Il est entre autres reproché àInvisible Children de stimuler l'intervention militaire étrangère pour appuyer un camp contre un autre, tendant ainsi à utiliser les dons pour financer lesforces militaires de l'Ouganda[15].