Après avoir commencé sa carrière dans l'armée en 1983, ilcommande lesforces armées libanaises entre 2017 et 2025. Il remporte l'élection présidentielle le, avec une majorité de 99 voix sur 128 au sein duParlement, après plus de deux ans de vacance de la présidence.
Joseph Khalil Aoun est né le àSin el-Fil, dans la banlieue de Beyrouth, dans ledistrict du Metn. Il est le fils de Hoda Ibrahim Makhlouta et de Khalil Aoun[1]. Il termine ses études secondaires au Collège des Frères Mont La Salle. Sa famille est originaire de la ville d'Al-Aaishiyah, au sud du Liban.
En 1990, lors de laguerre du Liban, Joseph Aoun sert comme lieutenant sous le commandement du chef du régiment des commandos Bassam Gergi à la caserne d'Adma. Au cours de la bataille d'Adma lors de la guerre d'élimination, Gergi est tué et Aoun prend alors la tête du régiment[6],[7].
Le, le gouvernement libanais le nommecommandant en chef desForces armées libanaises, en remplacement de Jean Kahwaji. Il mène des combats contre l'avancée de l'État islamique (EI) dans l'est du Liban, où des centaines de militants duFront al-Nosra et de l'EI sont retranchés, dans des zones arides à la frontière avec la Syrie[3]. Le, il commande l'opération Jroud Dawn, une offensive visant à expulser les combattants islamistes de leurs bastions, qui est un succès[9].
À la suite desmanifestations au Liban et face à l'impasse à propos de la formation du gouvernement, le général Aoun prononce le un discours sur la situation locale et régionale. Il met l'accent sur la crise économique et son impact sur l'état-major et s'adresse à la classe politique :« Où allons-nous ? Qu'attendez-vous ? Que comptez-vous faire ? Nous avons averti plus d'une fois du danger de la situation ». Son discours devient viral sur les réseaux sociaux[10].
Le, laChambre des députés vote la prolongation du mandat de Joseph Aoun à la tête de l'armée pour un an, proposition qui est principalement soutenue par l'opposition libanaise, dont lemouvement Amal et leParti socialiste progressiste[11]. Durant cette période, il dirige l'armée libanaise lors de l'invasion israélienne du Liban, à partir de 2024. Le, le Parlement vote la prolongation de son mandat une deuxième fois[12].
La candidature éventuelle de Joseph Aoun est évoquée pour la première fois par le dirigeant du parti desForces libanaises,Samir Geagea, en. Celui-ci déclare qu'il ferait un bon successeur àMichel Aoun (pas de lien de parenté)[13]. LeQatar déclare soutenir sa candidature lors d'une visite de responsables qataris, s'engageant notamment à soutenir l'armée avec une aide financière et militaire. LesÉtats-Unis annoncent également apporter leur soutien[14]. Un groupe de cinq pays est formé par l'envoyé de Doha, comprenant les États-Unis, laFrance, l'Arabie saoudite et l'Égypte, afin de tenir des pourparlers visant à résoudre le problème de la vacance présidentielle au Liban. La plupart des pays apportent aussi leur soutien à l'élection de Joseph Aoun[15].
Joseph Aoun prête serment devant laChambre des députés et est investiprésident de la République libanaise le, jour de sonélection, succédant indirectement àMichel Aoun après plus de deux ans de vacance de la fonction[18]. Il déclare dans son discours d'investiture vouloir s'employer « à consacrer le droit de l’État [libanais] à avoir le monopole des armes » et qu’il respecterait la trêve établie fin novembre (entreIsraël et leHezbollah)[19].
Il précise en avril 2025, lors d'une visite officielle au Qatar, que « 2025 sera l’année qui verra les armes concentrées entre les mains de l’État »[22], en faisant allusion audésarmement du Hezbollah.
Joseph Hokayem,L'armée libanaise pendant la guerre: un instrument du pouvoir du président de la République (1975-1985), Lulu.com,, 135 p.(ISBN978-1291036602)
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