| Jordi Solé Tura | |
Jordi Solé Tura (1991) | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Sénateur auxCortes Generales | |
| – (3 ans, 9 mois et 15 jours) | |
| Élection | |
| Circonscription | Barcelone |
| Législature | VIIe |
| Groupe politique | Entesa |
| – (11 mois et 13 jours) | |
| Élection | 26 juillet 1988 |
| Circonscription | Catalogne |
| Législature | IIIe |
| Groupe politique | Socialiste |
| Ministre espagnol de la Culture | |
| – (2 ans, 4 mois et 1 jour) | |
| Président du gouvernement | Felipe González |
| Gouvernement | GonzálezIII |
| Prédécesseur | Jorge Semprún |
| Successeur | Carmen Alborch |
| Député auxCortes Generales | |
| – (10 ans, 4 mois et 15 jours) | |
| Élection | |
| Réélection | |
| Circonscription | Barcelone |
| Législature | IVe,Ve etVIe |
| Groupe politique | Socialiste |
| – (5 ans, 4 mois et 5 jours) | |
| Élection | |
| Réélection | |
| Circonscription | Barcelone |
| Législature | Constituante etIre |
| Groupe politique | Communiste |
| Député au Parlement de Catalogne | |
| – (1 an, 4 mois et 22 jours) | |
| Élection | |
| Circonscription | Barcelone |
| Législature | IIIe |
| Groupe politique | Socialiste |
| Successeur | Josep Maria Brunet |
| Porte-parole dugroupe communiste au Congrès des députés | |
| – (3 ans, 3 mois et 22 jours) | |
| Législature | Ire |
| Prédécesseur | Santiago Carrillo |
| Successeur | Groupe dissous |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Mollet del Vallès (Espagne) |
| Date de décès | (à 79 ans) |
| Lieu de décès | Barcelone (Espagne) |
| Nationalité | Espagnole |
| Parti politique | PSUC(-) PSC |
| Diplômé de | Université de Barcelone |
| Profession | Universitaire |
| Ministres de la Culture d'Espagne | |
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Jordi Solé Tura, né le àMollet del Vallès et mort le àBarcelone, est unécrivain ethomme politiqueespagnol.
Opposant aufranquisme dans sa jeunesse, il milite dans des organisationscommunistes. En, il est ainsi élu duParti socialiste unifié de Catalogne et participe à la rédaction de lanouvelle Constitution espagnole. Il accomplit deux mandats et tente sans succès d'être élumaire de Barcelone en.
Il quitte deux ans plus tard les rangs communistes et adhère auParti des socialistes de Catalogne. Il est alors réélu député en, puis il est nomméministre de la Culture en. Il quitte ce poste à l'issue de la législature, en. En, les socialistes proposent sa candidature à laprésidence du Congrès des députés mais il est défait par son concurrent conservateur.
Ayant remporté un mandat de sénateur en, il n'en sollicite pas le renouvellement et quitte la politique quatre ans plus tard. Atteint de lamaladie d'Alzheimer, il meurt en, à 79 ans.
Il étudie ledroit à l'université de Barcelone, où il obtient salicence. Initialement membre du Front de libération populaire (FELIPE), il adhère en auParti socialiste unifié de Catalogne (PSUC) et rejoint alors la cellule de l'université.
Du fait de ses activités anti-franquistes, il finit par s'exiler àParis en. Il suit un cursus à l'École pratique des hautes études. Il se rend ensuite àBucarest où il travaille pour laRadio España Independiente. Après queFernando Claudín etJorge Semprún ont été exclus duParti communiste d'Espagne (PCE), il revient dans la capitale française et s'éloigne des thèses dominantes au sein du parti.
Il traduit de nombreux essais politiques importants. Ainsi, il est notamment l’introducteur des premiers textes deGramsci en Espagne[1] et le traducteur en catalan deStratégie ouvrière et néocapitalisme d'André Gorz en 1967.
La même année, il publie l’essaiCatalanisme i revolució burgesa (« Catalanisme et Révolution bourgeoise »), qui reçoit le prestigieuxPrix de la critique Serra d'Or de littérature et essai l’année suivante et dont l'interprétation est à l’origine d’une intense polémique autourcatalanisme[1].
Il rejoint en l'Organisation Communiste d'Espagne – Drapeau Rouge (OCE-BR), d'idéologiemaoïste. Cependant, il décide dès de réintégrer les rangs du PSUC. Trois ans plus tard, en, il devient professeur agrégé de droit politique à l'université autonome de Barcelone (UAB)[2].
Au cours de latransition démocratique, il est l'un des principaux dirigeants du Parti socialiste unifié de Catalogne et compte parmi les défenseurs de l'eurocommunisme, cher àSantiago Carrillo. Dans la perspective desélections constituantes du, il est investi en quatrième position de la liste du PSUC dans laprovince de Barcelone[3].
Élu auCongrès des députés, il rejoint le groupe parlementaire communiste. Il est désigné porte-parole adjoint du groupe, ainsi que deuxième secrétaire de la commission du Règlement, membre de la députation permanente et de la commission de la Constitution. À partir de, il rejoint en outre les commissions de l'Intérieur, de la Justice, et de la Présidence[4].
Au cours de ce premier mandat, il est choisi pour être le représentant communiste au sein du groupe de travail (enespagnol :ponencia) de sept députés chargé de rédiger l'avant-projet denouvelle Constitution[5]. Avec ses six collègues, il y gagne le surnom de« père de la Constitution ».
Pour lesélections législatives du, il est remonté à la troisième position de la liste présentée par le PSUC dans la province de Barcelone[6].
À l'entame de ce deuxième mandat, il est choisir pour succéder à Carrillo dans les fonctions de porte-parole du groupe communiste au Congrès. En outre, il siège à la députation permanente, à la commission constitutionnelle, à la commission de l'Administration territoriale et à la commission du Règlement, ainsi qu'à d'autres commissions plus ponctuellement[7].
Au mois de, ayant passé avec succès les concours nécessaires, il est promuprofesseur des universités de droit politique de l'université de Barcelone[8].
Après que le gouvernement a prononcé la dissolution desCortes Generales et convoqué desélections générales anticipées pour le, il est investi par le PSUC en deuxième position de la liste de la circonscription électorale de Barcelone[9]. Cependant, le faible résultat des communistes ne leur permet de faire élire qu'un seul député et Solé Tura doit quitter le Congrès le.
Moins de deux semaines plus tard, le, le comité duParti socialiste unifié de Catalogne deBarcelone choisit de le désigner tête de liste pour les élections municipales du[10]. Le soir du scrutin, il remporte 6,92 % des suffrages exprimés et trois conseillers municipaux, contre plus de 18 % et neuf élus pour le PSUC quatre ans plus tôt. Il démissionne de son mandat électoral en suivant[11].
En, il est élu doyen de la faculté de droit de l'université de Barcelone[12] et s'éloigne peu à peu du PSUC[13],[14]. Il fait savoir l'année d'après qu'il a entamé un rapprochement avec leParti des socialistes de Catalogne (PSC)[15].
Ce rapprochement est acté en, lorsque le premier secrétaire du PSCRaimon Obiols indique qu'il sera candidat auxélections autonomiques du suivant[16]. Il est effectivement investi à la quatrième position de la liste socialiste dans la province de Barcelone[17]. Élu auParlement de Catalogne, il adhère au PSC et rejoint la commission de la Justice, la commission d'Organisation et de l'Administration de la Généralité, et des Affaires locales, et la commission du Défenseur du peuple[18].
Lors de la session plénière du, il est élu auSénat[19]. Il n'est assermenté que le[20] et siège à la commission conjointe pour les Communautés européennes, la commission des Autonomies et de l'Organisation et administration territoriale, et à la commission de Suivi du Fonds de compensation inter-territorial[21].
Dans la perspective desélections législatives anticipées du, les socialistes prennent la décision de l'investir candidat dans laprovince de Barcelone[22]. Il occupe finalement la quatrième place de la liste menée par le ministre de la DéfenseNarcís Serra[23]. À la suite de son élection, le porte-parole du groupe socialisteEduardo Martín Toval propose à lacommission exécutive fédérale du PSOE qu'il occupe la présidence de la commission constitutionnelle, une proposition ratifiée par la direction socialiste[24]. Il est effectivement désigné à ce poste par ses pairs le, siégeant en outre à la commission des Affaires étrangères et à la commission du Règlement[25].
Le, le président du gouvernementFelipe González annonce qu'il opère unimportant remaniement ministériel. À cette occasion, et à la suite des refus répétés deJosé María Maravall, Jordi Solé Tura est nommé à 60 ansministre de la Culture[26]. Il entre en fonction deux jours plus tard[27].
Pour lesélections législatives anticipées du, il remonte en troisième place de la liste présentée par le PSC dans la circonscription de Barcelone, derrière le vice-président du gouvernement Narcís Serra et le ministre des Travaux publicsJosep Borrell, mais devant le porte-parole parlementaire Eduardo Martín Toval[28]. À la formation du nouvel exécutif, le, il n'est pas confirmé dans ses fonctions et les cède àCarmen Alborch. Le, il est porté à la présidence de la commission des Affaires étrangères du Congrès[29].
Il est confirmé troisième de la liste de Barcelone pour lesélections législatives anticipées du[30]. À l'issue du scrutin, alors que le PSOE est devancé par leParti populaire, legroupe socialiste décide de proposer sa candidature au poste deprésident du Congrès des députés contre le conservateurFederico Trillo, avec le soutien de laGauche unie (IU), lors du vote du[31]. Il ne remporte cependant que 160 voix favorables, contre 179 à son concurrent[32]. Il rejoint alors la commission constitutionnelle, où il sera porte-parole socialiste à partir de, et la commission des Affaires étrangères[33].
Le, il est investi par leParti des socialistes de Catalogne pour postuler à l'un des quatre mandats à pourvoir auSénat dans laprovince de Barcelone pour lesélections sénatoriales du, après plus de dix années passées auCongrès des députés[34]. Avec un total de 943 919 suffrages favorables, il réalise le troisième résultat du scrutin (et le moins bon des trois candidats socialistes) et se trouve ainsi élu sénateur[35]. Intégrant le groupe parlementaire de l'Accord catalan de progrès (ECP), il est désigné porte-parole à la commission constitutionnelle et à la commission des Affaires étrangères de la chambre haute desCortes Generales, fonctions qu'il exerce tout au long de la législature[36].
Il ne se représente pas auxélections générales du et abandonne alors la vie politique après environ 50 années d'engagement. L'année suivante, il se voit diagnostiquer lamaladie d'Alzheimer, que sa famille choisira de révéler en dans le cadre d'un film sur sa vie[37]. Il meurt le, à l'âge de 79 ans, dans son domicile deBarcelone. Deuxième« père de la Constitution » à décéder aprèsGabriel Cisneros, il reçoit un hommage unanime de la classe politique[38].
Divorcé et remarié, il a un fils et se trouve être l'oncle deMontserrat Tura, ancienne conseillère à la Justice de laGénéralité de Catalogne.
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