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Jordanie

31° 12′ N, 36° 30′ E
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirTransjordanie.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec laCisjordanie.

Drapeau
Drapeau de la Jordanie
Blason
Armoiries de la Jordanie
Hymneenarabe : السلام الملكي الأردني (As-salam al-malaki al-ourdouni, « Hymne royal jordanien »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Description de l'image Jordan (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'ÉtatMonarchie constitutionnelleparlementaire
RoiAbdallahII
Premier ministreJafar Hassan
ParlementAssemblée nationale
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Chambre des représentants
Arabe[1]
CapitaleAmman

31° 57′N, 35° 56′E

Géographie
Plus grande villeAmman
Superficie totale89 342 km2
(classé112e)
Superficie en eau0,8 %
Fuseau horaireUTC +3
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Date
Démographie
GentiléJordanien
Population totale(2020[1])10 820 644 hab.
(
classé84e)
Densité121 hab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 47,745 milliards de$
+ 5,27 %[2]
PIB(PPA)(2022)en augmentation 122,180 milliards de$
+ 8,82 %
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 4 635,073 $
+ 4,94 %[3]
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 11 861,124 $
+ 8,48 %
Dette publique brute(2022)Nominale
en augmentation 30,988 milliards deJOD
+ 4,96 %
Relative
en diminution 91,543 % du PIB
- 0,28 %
MonnaieDinar jordanien (JOD)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,720[4] (élevé ;102e)
IDHI(2021)en diminution 0,617[4] (75e)
Coefficient de Gini(2010)33,7 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,471[4] (118e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 43,6[6] (81e)
Divers
Code ISO 3166-1JOR, JO
Domaine Internet.jo
Indicatif téléphonique+962
Organisations internationalesONU
AIIB
Ligue arabe
ICESCO
OCI
OIPC
G77
UPM

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LaJordanie (enarabe :الأردن,al-urdunn?), en forme longue leroyaume hachémite de Jordanie (enarabe :المملكة الأردنيّة الهاشميّة,al-mamlaka al-urduniyya al-hāšimiyya?)[7], est unpaysarabe d'Asie occidentale à cheval entre l'Arabie et leLevant. C'est une monarchie créée en 1946 (d'abord sous le nom de Transjordanie de 1946 à 1949) après la fin du mandat britannique. Son territoire est entouré à l'ouest par lesTerritoires palestiniens etIsraël, le long duJourdain et de lamer Morte, au sud par l'Arabie saoudite, à l'est par l'Irak et au nord par laSyrie, avec, en outre, un accès sur legolfe d'Aqaba, celui-ci communiquant plus au sud avec lamer Rouge. Si l'arabe est lalangue officielle, l'anglais reste répandu dans les domaines éducatifs et médiatiques. Sacapitale et saplus grande ville estAmman.

Bien que la Jordanie soit unemonarchie constitutionnelle, lesouverain jordanien détient une grande partie despouvoirs exécutifs etlégislatifs. Le roi est, depuis le,AbdallahII, et la reine, sonépouseRania.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Jordanie.
LeProche-Orient moderne.
Les montagnes d'Ajlun.
Wadi Rum.

La Jordanie est un pays duProche-Orient, entouré par laSyrie au nord, l'Irak au nord-est, l'Arabie saoudite à l'est et au sud, et enfinIsraël et laCisjordanie à l'ouest. Toutes ces frontières représentent 1 619 km. La Jordanie possède également 26 km de littoral le long dugolfe d'Aqaba au nord-est de lamer Rouge. Les principales villes du pays sontAmman (3 216 369 habitants en 2010),Irbid etZarka, toutes trois situées dans le Nord-Ouest du pays.

La Jordanie est composée principalement d’un plateau désertique aride à l'Est, et d’une région montagneuse à l'Ouest. Lavallée du Grand Rift et leJourdain séparent la Jordanie d'Israël. Le point culminant du pays est le jabal Umm ad Dami (1 854 mètres), tandis que la mer Morte en est le point le plus bas.

Climat

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Le climat est généralement sec et chaud entre avril et novembre, surtout sur la plus grande partie du territoire occupé par ledésert d'Arabie à l'Est du pays et dans lavallée du Jourdain à l'extrême Ouest. Cependant, le pays a une saison pluvieuse mais qui reste faible, qui est de décembre à mars, dans le mois d'hiver la région montagneuse de l'Ouest, y comprisAmman etPétra est accompagné par de la neige qui reste tout de même occasionnelle. Le mois où le climat est le plus froid est janvier[8].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Jordanie.
La ville antique dePétra, considérée comme l'une dessept nouvelles merveilles du monde.

Beaucoup de civilisations et de royaumes se sont succédé sur le sol jordanien, à cheval entre lecroissant fertile et l'Arabie. Certains peuples historiques y ont établi leurs capitales comme lesAmmonites, lesÉdomites, lesMoabites. D'autres civilisations ont également dominé cette région, tels lesAkkadiens, lesAssyriens, lesBabyloniens, lesPerses, ainsi que l'Égypte pharaonienne ou encore la dynastie juivehasmonéenne desMaccabées. La civilisation la plus connue en Jordanie a probablement été la civilisationnabatéenne qui y a laissé de riches vestiges archéologiques commePétra.

D'autres civilisations ont également régné en Jordanie comme lesMacédoniens, lesRomains, lesByzantins et lesOttomans. Dès leVIIe siècle, la région a été culturellement musulmane et arabe, à l'exception d'une brève période de domination par lescroisés et sous lemandat britannique.

Mandat colonial britannique

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Au cours de laPremière Guerre mondiale, les Britanniques conquièrent sur l’Empire ottoman une bande de territoire limitée au sud par la ligne Aqaba - Bassorah et au nord par la ligne Acre - Damas - Mossoul.

A l'issue de la Première Guerre mondiale, des territoires anciennement ottomans au Proche-Orient sont indéfinis : « Palestine», « Syrie» et «Mésopotamie». En, lors de laconférence de San Remo, les alliés (re)-définissent les frontières de la région en la scindant en quatre mandats dont celui dePalestine mandataire qui comprend les territoires situés entre la mer Méditerranée et ledésert de Syrie, territoires correspondant aujourd’hui auxTerritoires Palestiniens, àIsraël et à la Jordanie. Lemandat de la Palestine est attribué aux Britanniques.

En 1923, lors de l’officialisation du mandat sur la Palestine, et avec la volonté de respecter les promesses formulées envers Hussein ibn Ali et le mouvement sioniste (accords Hussein-Mac Mahon de 1915 etDéclaration Balfour de 1917), les Britanniques scindent la région en deux parties séparées par leJourdain : la Palestine mandataire à l’Ouest du Jourdain incluant un « foyer national juif » et, à l’Est du Jourdain, l'« émirat hachémite de Transjordanie » ditla Palestine Est[réf. nécessaire] (Eastern Palestine en anglais). Cette séparation exclut le territoire de Transjordanie des engagements de l'empire britannique en faveur de la création d’un foyer national juif. Ce territoire de Transjordanie est attribué par les Britanniques àAbdallah bin al-Hussein, déjà présent sur place, afin de le dissuader d'intervenir en Syrie avec ses partisans en 1921 contre les Français qui ont pris le dessus sur sonfrère lors de larévolte syrienne de 1920[9]. Ces liens privilégiés avec la Grande-Bretagne sont la suite de l'alliance victorieuse contre les Ottomans conclue entre sa famille et les Britanniques lors de la Première Guerre mondiale.

Au cours de laSeconde Guerre mondiale, l'armée transjordanienne connue sous le nom deLégion arabe combat en Irak et en Syrie aux côtés des forces britanniques.

Royaume hachémite de Transjordanie

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En 1946, l'émirat acquiert l'indépendance totale et devient le « royaume hachémite de Transjordanie ». En 1945, il fait partie des membres fondateurs de laLigue arabe et il est admis à l'Organisation des Nations unies en 1955[10].

Frontières de 1948 à 1967 figurant laCisjordanie annexée.

Royaume de Jordanie

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Conquête de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est

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En 1948, le royaume de Transjordanie est unacteur important de laguerre israélo-arabe de 1948 à l'issue de laquelle il occupe les collines de Samarie et le désert de Judée qu'il annexe et rebaptiseCisjordanie (faisant écho à la Transjordanie). De même, il avance dans Jérusalem et prend le contrôle de lamoitié Est de la ville. Cette annexion est condamnée par la communauté internationale, sauf par la Grande-Bretagne. Les pays arabes ne concèdent à la Jordanie que l'administration du territoire annexé. La Cisjordanie ainsi que la moitié de Jérusalem sont occupées par la Jordanie jusqu'en 1967 et laguerre des Six Jours.

En 1949, pour marquer ses modifications territoriales, le royaume change de nom pour devenir le« royaume hachémite de Jordanie » (sans le préfixe « Trans- ») ou plus communément, la Jordanie[11]. Il accueille également sur son territoire plusieurs centaines de milliers de Palestiniensfuyant la guerre.

En 1951, le roiAbdallah est tué lors d'un attentat palestinien fomenté par les partisans du grand mufti de JérusalemMohammed Amin al-Husseini.

Défaite lors de la guerre israélo-arabe de 1967

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Après lacrise du canal de Suez, le royaume se rapproche du régime deNasser. Lors de laguerre des Six Jours en 1967, son armée est vaincue en moins de72 heures de combats contre les Israéliens, qui s'emparent de laCisjordanie et deJérusalem-Est. Le royaume accueille 300 000 Palestiniens quifuient les combats.

Face à la déstabilisation engendrée par les mouvements palestiniens et aux tentatives de putsch contre le pouvoirhachémite, le roiHussein lance unerépression massive contre les activistes palestiniens en et chasse les groupes armés du pays[12].

En novembre 1971, le groupe terroriste palestinienSeptembre Noir assassine le premier ministre jordanienWasfi Tall.

La Jordanie ne participera pas activement à laguerre du Kippour de 1973.

Après la guerre des Six Jours, le pays perd beaucoup de son prestige aux yeux des Palestiniens qui développent « un État dans l'État ». Ils mènent leur propre lutte contre Israël depuis le territoire jordanien et Israël y répond par des incursions, comme labataille de Karameh en 1968.

Reconnaissance de l'OLP et libéralisation politique

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En 1974, Hussein renonce à toute revendication sur la Cisjordanie et reconnait l'Organisation de libération de la Palestine comme seul représentant légitime dupeuple palestinien, afin de calmer les revendications nationalistes palestiniennes au sein même de la Jordanie[13]. 1989 est marquée par la crise économique et une révolte dans le sud du pays, notamment à Ma'an. Un processus de libéralisation politique rapide est entrepris avec la fin de la loi martiale, le rétablissement d'uneAssemblée nationale et la participation d'une trentaine de partis à la vie politique, incluant leFront islamique d'action. Le succès des forces islamistes est large lors des premières élections libres en. En revanche, les élections de montrent un recul de l'opposition et des islamistes.

Paix avec Israël

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En 1994 est signé letraité de paix israélo-jordanien, donnant lieu à des modifications mineures sur les frontières et restant en attente d'un règlement final duconflit israélo-palestinien.

Le roi Hussein meurt le. Son fils,Abdallah II, lui succède et poursuit les réformes politiques et économiques du pays commencées dans les années 1990, vers davantage de libéralisme.

Dans les années 2000, et malgré les événements affectant la région, le gouvernement jordanien se montre régulièrement soucieux de rester en paix avec ses voisins.

Politique

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Articles détaillés :Politique en Jordanie etSièges réservés (Jordanie).
AbdallahII
Roi depuis 1999
Jafar Hassan
Premier Ministre depuis 2024

La Jordanie est une monarchie constitutionnelleparlementaire multipartite, où le Premier ministre est le chef du gouvernement.

Les rois de JordaniePériode
AbdallahIer1946-1951
Talal1951-1952
Hussein1952-1999
AbdallahIIdepuis 1999

Administration territoriale

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Article détaillé :Gouvernorats de la Jordanie.

Selon l'article2e du système de divisions administratives par le ministère de l'Intérieur, le pays, administrativement, est divisé en12 provinces (ougouvernorats), chacune dirigée par ungouverneur nommé par leroi. Ils sont les seules autorités de tous les ministères et les projets de développement dans leurs domaines respectifs. Ces provinces sont divisées en 52 départements. Les gouvernorats sont les suivants :

Les gouvernorats de Jordanie par population[14]


Mahis (Gouvernorat de Balqa)

Aqaba, de laMer Rouge

Irbid

ProvincePopulation[15]Superficie(km2)Densité (hab/km2)CapitalePopulation (estimations pour 2010)[16]


Shoubak (en) (Gouvernorat de Ma'an).

LaNahr ez-Zarqa (Gouvernorat deJerash)

Amman, la capitale de Jordanie

1Gouvernorat d'Amman2 027 6858231246,3Amman1 919 000
2Gouvernorat d'Irbid950 7001621570,3Irbid650 000[17]
3Gouvernorat de Zarqa838 2564080205,5Zarka447 880
4Gouvernorat de Balqa349 5801076324,9Salt96 700[18]
5Gouvernorat de Mafraq245 671264359,3Mafraq56 340
6Gouvernorat de Karak214 225321766,6Al-Karak68 810
7Gouvernorat de Jerash156 675402370Jerash39 540
8Gouvernorat de Madaba135 890200867,7Madaba83 180
9Gouvernorat d'Ajlun118 496412287,.1Ajlun55 000[19]
10Gouvernorat d'Aqaba107 115658316,3Aqaba95 408
11Gouvernorat de Ma'an103 920331633,1Ma'an50 350[20]
12Gouvernorat de Tafilah81 000211438,3Tafilah30 000

Économie

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Évolution du PIB réel par habitant de Jordanie.
Amman.
Article détaillé :Économie de la Jordanie.

L'importance de la Jordanie dans l'économie du Moyen-Orient a longtemps été liée à son rôle de transit pour le pétrole d'Irak par l'oléoduc de Mossoul à Haïfa jusqu'en 1948, puis d'Arabie saoudite par l'oléoduc trans-arabe jusqu'en 1983. AuXXIe siècle, elle poursuit la politique de modernisation économique entamée par leroi Hussein dès la fin des années 1980 et amplifiée par son successeur, son fils, le roiAbdallahII. Dans un environnement régional particulièrement difficile, les performances de l’économie jordanienne ont été supérieures aux attentes. Parmi les réussites à porter à l’actif des autorités : l’amélioration de la gestion du secteur public, la gestion des privatisations, la création de la zone économique spéciale d’Aqaba soutenue par son port et de zones industrielles spéciales (QIZ). En 2025, la Jordanie est classée en65e position pour l'indice mondial de l'innovation[21].

Ces éléments ont contribué à porter la croissance économique du pays (7,5 % en 2005), qui est également soutenue par la position de refuge que connaît la Jordanie pour les capitaux irakiens, palestiniens ou syriens, ainsi que par l’aide extérieure (principalement américaine). Le royaume a accueilli fin, pour la troisième année consécutive, la réunion duWorld Economic Forum sur les rives de la mer Morte.

La Jordanie a un endettement extérieur de 5,522 milliards de dollars en 2010[22] et un déficit budgétaire important. Son secteur touristique est sensible aux crises régionales. Une partie non négligeable de la population est pauvre.

De plus, la Jordanie n'a pas été touchée par la crise économique de 2008. Elle a seulement connu un ralentissement en 2009, ce qui a permis de relancer l'économie et la baisse des coûts de la matière première et de la production alimentaire de base. Seule conséquence de cette crise, une diminution des exportations.

En 2020, letaux de pauvreté s'élève à 15,7 % selon les chiffres officiels et ladette publique représente plus de 106 % du produit intérieur brut. En 2021, letaux de chômage est de 25 %[23].

Transport

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La Jordanie est classée comme ayant la35e meilleure infrastructure au monde, selon l'indice de la compétitivité économique de 2010 sur le marché mondial. Ce développement infrastructurel élevé est nécessaire par son rôle de pays de transit pour les biens et services à la Palestine et en Irak. Les Palestiniens utilisent la Jordanie comme pays de transit en raison des restrictions israéliennes et des Irakiens l'utilisent en raison de l'instabilité enIrak[24]

Selon les données du ministère jordanien des Travaux publics et du Logement, à compter de 2011, le réseau routier jordanien était composé de 2 878 km de routes principales ;2 592 kilomètres (1 611 mi) de routes rurales et1 733 kilomètres (1 077 mi) de routes latérales.

Tourisme

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Le secteur du tourisme est considéré comme une pierre angulaire de l'économie et constitue une source importante d'emploi, de monnaie dure et de croissance économique. En 2010, il y avait8 millions de visiteurs en Jordanie. La majorité des touristes se rendant en Jordanie proviennent de pays européens et arabes[25].

Ressources naturelles

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La Jordanie n'a qu'un très faible accès à l'eau. Avec97 mètres cubes d'eau par personne et par an, cet état est considéré comme confronté à une « rareté de l'eau absolue » selon la classification Falkenmark.

Le problème d'accès à l'eau s'est aggravé du fait de l'afflux massif de réfugiés syriens en Jordanie, dont beaucoup sont confrontés à des problèmes d'accès à l'eau potable en raison de la vie dans des colonies informelles.

Industrie

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Le secteur industriel, bien développé en Jordanie, comprend l'exploitation minière, la fabrication, la construction, et représentait environ 26 % du PIB en 2004 (dont 13,5 % pour la fabrication ; 4,6 % la construction ; et 3,1 % pour le secteur minier).

Libertés et droits de l'homme

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  • La Jordanie est considérée comme unrégime autoritaire dirigé par unautocrate[26].
  • Selon un rapport d'Amnesty International, des agents des services de renseignement jordaniens ont fréquemment recours à latorture pour extorquer des aveux à des suspects de terrorisme[27],[28].
  • Le « crime d'honneur », qui désigne le meurtre de femmes soupçonnées de relations illicites, est souvent puni de manière légère par la police et les tribunaux. Plusieurs tentatives, soutenues par la famille royale, d'alourdir les peines relatives aux crimes d'honneur ont été rejetées par la Chambre de Jordanie[29],[30].
  • La Jordanie pratique couramment latraite humaine, en particulier letravail forcé et, dans une moindre mesure, laprostitution forcée ainsi que letravail des enfants[31].
  • La loi prévoit une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans pour avoir insulté le roi, calomnié le gouvernement ou des dirigeants étrangers, offensé des convictions religieuses ou provoqué des troubles sectaires et des séditions. Les autorités surveillent et censurent la presse, les médias et les publications. Des amendes sévères pouvant atteindre 20 000 dinars (28 000 dollars) sont ainsi prévues en cas de publication jugéediffamatoire[32]. SelonHuman Rights Watch, les autorités jordaniennes ont utilisé les lois antiterroristes pour poursuivre les militants, dissidents, journalistes et prédicateurs islamiques[33].
  • Il existe toujours dans la société jordanienne unediscrimination fondée sur le sexe dans ledroit de la famille, le versement des pensions et des prestations de sécurité sociale, ainsi que dans l'emploi et la propriété. Les femmes n'ont pas le même statut que les hommes en ce qui concerne la nationalité : un Jordanien peut épouser une étrangère et transmettre sa nationalité à ses enfants, les femmes ne le peuvent pas. Les femmes ne peuvent transmettre leur nationalité à leur mari et il est interdit aux femmes musulmanes d'épouser des hommes d'autres religions[34].
  • En 2023, le film "Inchallah a boy" (ان شاء الله ولد) du réalisateur Amjad Al Rasheed, évoque le parcours complexe et difficile d'une jeune veuve qui tente de préserver ses biens et la garde de sa fille, face aux cadres juridique, religieux et culturel qui étouffent ses initiatives et sa liberté[35].

Population

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Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Jordanie.

La population de Jordanie est estimée à 9,52 millions en[36]. Environ 98 % de la population sontarabes.

De 1948 à 1967, en raison de l’annexion de la Cisjordanie et d'une moitié de Jérusalem par la Jordanie, sa population était composée à 70 % dePalestiniens[37].

Actuellement[précision nécessaire], il y a 1 951 603 réfugiés Palestiniens dans le pays et plus de2 millions de réfugiés syriens. LesTcherkesses composent la grande partie des 2 % restants, mais les autres groupes ethniques minoritaires sont lesArméniens, lesTchétchènes, lesTurkmènes, lesKurdes et lesBosniaques.

Plus de 50 % de la population jordanienne vit àAmman, la capitale du pays.

La population masculine de la Jordanie est de 6 097 000 hommes et la population féminine de 5 419 000. Une grande partie de la population, environ 60 à 63 %, est d'origine palestinienne et possède un passeport jordanien. On trouve également des personnes d'autres nationalités, comme des Syriens, des Irakiens et des Égyptiens, bien qu'aucune statistique officielle ne soit fournie à leur sujet[38].

Langues

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Article détaillé :Langues en Jordanie.

La langue officielle est l’arabe. L'anglais est parlé par la classe aisée, l'élite, l'armée et dans les milieux du tourisme[39].

Religions

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Article détaillé :Islam en Jordanie.
Une église grecque orthodoxe àAmman.

L'islam est la religion d'État. Selon les estimations officielles, 92 % des habitants sontsunnites et leschrétiens représentent 8 % de la population[40]. Les chrétiens sont surtout grecs-orthodoxes ; cependant, on compte aussi des grecs-catholiques, desorthodoxes coptes, desorthodoxes arméniens, des syriens-orthodoxes et un petit nombre deprotestants et decatholiques latins[40]. Le pays abrite aussi en petit nombre deschiites, desdruzes[40] et desbahaïstes[41].

Culture

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Articles détaillés :Culture de la Jordanie etArt jordanien.

Fêtes et jours fériés

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Ces fêtes et jours fériés sont fixés par le calendrier lunaire musulman :

Ces fêtes et jours fériés sont fixés par le calendrier grégorien :

Sites principaux

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La place Ovale deJerash.

Le site dePétra est inscrit aupatrimoine mondial depuis 1985. La Jordanie compte d'autres sites culturels d'importance, comme le site antique deJerash, leschâteaux du désert (de périodeomeyyade, à l'instar deQusair Amra),Karak ou encoreMadaba.

Les principaux sites naturels sont lavallée du Jourdain, lamer Morte, ledésert d'Arabie — et notamment leWadi Rum —, ainsi que les rives de lamer Rouge et dugolfe d'Aqaba.

Annexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Filmographie

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  • Jordanie, l'eau en héritage ?, film documentaire de Bernard Boespflug, Centre national de la cinématographie, 2009 (cop. 1999), 52 min (DVD)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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Références

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  1. a etb(en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », surcia.gov(consulté le).
  2. « WEO April 2022 »(consulté le).
  3. Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database -Données pour l'année 2022.
  4. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  5. (en) « Gini index », surBanque mondiale(consulté le).
  6. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  7. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique,Pays, territoires et villes du monde juillet 2021,, 34 p.(présentation en ligne,lire en ligne[PDF]),p. 19
  8. « worldtravelguide.net/jordan/we… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. Henry Laurens, « Le rêve brisé d'Abdallah de Jordanie »,L'Histoire,no 143,‎(lire en ligne, consulté le).
  10. « États Membres | Nations Unies »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surun.org(consulté le).
  11. Le royaume a conservé cette dénomination depuis. En 1967, la Jordanie perd la Cisjordanie lors de la guerre des Six Jours et renonce àtoute revendication sur celle-ci après leTraité de paix israélo-jordanien de 1994.
  12. Géopolitique de la Jordanie par Alain Renon, octobre 1996,p. 134,(ISBN 2870276230)
  13. Bernard Ravenel, « 1967-2007 La parabole de l’OLP »,Confluences Méditerranée,no 62,‎(lire en ligne, consulté le).
  14. (en)[PDF]2004 census
  15. (ar)« دائرة الإحصاءات العامة - الأردن »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surdos.gov.jo(consulté le)
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  21. « Indice mondial de l’innovation 2025 : Quelles sont les économies les plus innovantes en 2025? », surOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle,(consulté le)
  22. (en) « Jordania », surcia.gov(consulté le).
  23. « Un Jordanien sur quatre est au chômage », surL'Orient-Le Jour,
  24. (en) « The Global Competitiveness Report2010–2011 », surweb.archive.org(consulté le)
  25. (en) « Jordan second top Arab destination to German tourists », surweforum.org(consulté le)
  26. « The uneasy crown »,The Economist,‎(ISSN 0013-0613,lire en ligne, consulté le)
  27. Amnesty International, 24 July 2006,"Systematic Torture of Political Suspects Entrenched in Jordan", Retrieved 12 August 2006
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