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Naissance | |
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Décès | |
Activités | Hagiographe,écrivain,missionnaire,moine ![]() |
Ordre religieux |
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Jonas de Bobbio (ou Jonas de Suse, né vers 600 àSuse (Piémont) et mort vers 665[1]) est unmoine bénédictin et unhagiographe duVIIe siècle.
Il rejoignit en 618 lemonastère de Bobbio fondé parColomban de Luxeuil alors en disgrâce enBurgondie. Là, compte tenu de ses connaissances littéraires, rares pour l'époque, il devint secrétaire des abbés Atalla († 626) et Bertolphe († 639), deux proches collaborateurs du fondateur. En 628 il accompagna Bertolphe à Rome. Ce dernier le chargea d'écrire la biographie de saint Colomban, qui nous est parvenue sous ce simple titre :Vita Columbani.
Il partit certainement pour les Gaules à son retour, car sa biographie de l'abbéEustache de Luxeuil (mort en 629), témoigne qu'il le connaissait personnellement.
Appelé parAmand de Maastricht pour le seconder dans sa tâche d'évangélisation de l'Austrasie, il rédigea uneHagiographie deVaast d'Arras, le premier évêque franc d’Arras. C'est pour respecter une promesse faite aux moines de Bobbio lors d'une visite à l’abbaye en 639, il composa entre 640 et 643 son chef d’œuvre, laVie de Colomban.
Il est d'ailleurs possible que Jonas ait été abbé de l'abbaye-double deMarchiennes. Lavita desainte Rictrude, qui fit de cette abbaye unmonastère double avec l'aide desaint Amand, indique en effet que celui-ci nomma comme supérieur un certainJonatus inhumé sur place. Plusieurs auteurs pensent qu'il pourrait s'agir de Jonas lui-même, puisqu'il collabora activement avec saint Amand dans la région[2],[3].
En 659, lorsque la reineBathilde l'envoie en mission àChalon-sur-Saône, les chroniques lui donnent le titre d’abbé mais préciser le lieu de son abbatia. Au cours de cette mission il séjourna quelques jours à l’Abbaye Saint-Jean-de-Réome (aujourd'huiMoutiers-Saint-Jean) dans lediocèse de Langres. Là encore, à la demande des moines qui le recevaient, il écrivit une hagiographie de leur patron.
Jonas composa encore les biographies des abbés Attala et Bertolphe de Bobbio, d’Eustache de Luxeuil, et de l’abbesse Fare d’Évoriac.Bède le vénérable a compilé ces vies dans sonHistoire Ecclésiastique, etFlodoard a mis la vie de Saint Colomban enhexamètres latins. Sa « Vie de Sainte Fare » est surtout un récit des miracles accomplis par cette abbesse à Évoriac, mais l'art de Jonas réussit à ménager quelques précieux indices historiques sur la vie de l'époque.
Hormis la Vie de Vaast, les œuvres de Jonas ont été publiées dans laPatrologie Latine LXXXVII, 1011–88 ; une édition améliorée a été donnée parKrusch,Monumenta Germaniae Historica,vol. III, Hanovre,coll. « Script. Rer. Mer. », 1896 et 1902,p. 406-13, 505-17; vol. IV, p. 61-152. L'édition la plus récente est celle de M. Tosi (avec une traduction italienne par E. Cremona et M. Paramidani), Plaisance, 1965.