La commune est traversée en son milieu par laMarne qui sépare la ville en deux : à l'est, le bas de Joinville et à l'ouest le haut de Joinville. L'île Fanac occupe le lit de la rivière, tandis que l'île des Saints Pères est délimitée par lecanal dit de Saint-Maur, qui permet d'éviter aux bateaux une boucle importante. Un canal, dit ru dePolangis, serpente dans le quartier du même nom.
Port de plaisance.
LaMarne, grande rivière, serpente doucement entre les coteaux à l’ouest du plateau de laBrie. Elle traverse Joinville-le-Pont avant de faire une large boucle autour de la presqu'ile deSaint-Maur-des-Fossés et de s’associer avec laSeine au pont de Charenton pour traverserParis.
Depuis les temps anciens, le seul franchissement possible de laMarne pour aller deParis vers les régions de l’Est était lepont de Joinville situé au début de la boucle deSaint-Maur-des-Fossés.
Le plan d’eau abrite un port de plaisance, sur l'emplacement duquel se trouvaient plusieurs piscines découvertes dans la Marne même, dont le "banc de sable" que les anciens Joinvillais ont tous connu, lesquels pour la plupart y ont appris à nager. Un barrage empêche la navigation dans la grande boucle de laMarne. Cependant, le tunnel dit de Saint-Maur puis une écluse permettent aux bateaux de rejoindre laSeine.
L'usine des Eaux deParis, située à Joinville, fournit en eau potable les quartiers est de la capitale. Elle utilise l'eau de laMarne. Joinville est alimentée également par de l'eau de laMarne, mais provenant de l'usine duSEDIF deNoisy-le-Grand
La commune est desservie par le avec la gareJoinville-le-Pont. Elle est aussi traversée par les lignes 77, 101, 106, 108, 110, 111, 112, 201, 281 et 317 duréseau de bus RATP.
Statistiques 1991-2020 et records JOINVILLE (94) - alt : 37m, lat : 48°48'49"N, lon : 2°27'45"E Records établis sur la période du 01-01-1981 au 03-12-2023
Au, Joinville-le-Pont est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[6].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[7],[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
La commune de Joinville-le-Pont est constituée de deux ensembles de quartiers, séparés par la Marne :
Joinville-le-Haut qui comprend le quartier du centre, le quartier Vautier, le quartier des Canadiens, la résidence Espérance et le quartier du Quai de la Marne ;
Joinville-le-Bas qui comprend le quartier dePolangis et le quartier de Palissy, séparés eux-mêmes par l'avenue du Général-Gallieni (RD 4 ex-N 4).
Il y a aussi l'île Fanac, sur la Marne, accessible par le pont de Joinville.
Joinville était à l'origine rattachée à la ville deSaint-Maur. L'archevêqueOdon de Sully dote l'abbaye de Saint-Maur, en1205, d'un pont sur laMarne dénomméPont Olin. Sur les rives s'installent des auberges pour les bateliers et les voyageurs. Elles constituent, vers1259, le hameau dit de Pont des Fossés, puis de Pont de Saint-Maur. Il deviendra ensuite la Branche du Pont de-Saint-Maur. Une chapelle dédiée àsaint Léonard est édifiée pour les bateliers.
Le, le futurHenri IV, roi de Navarre, prend le pont avec deux pièces d'artillerie et 15 000 hommes. En1649, le pont est détruit par les partisans de laFronde. En1652, les soldats duCondé font de même. En1669, la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur compte cent trente-deux feux soit quelque quatre-cent-trente habitants. Rattachée jusqu'en1693 à la paroisse deFontenay, elle dépend ensuite de celle de Saint-Maur.
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, plan cadastral, 1812.
LaRévolution française voit la transformation des anciennesparoisses encommunes. En1790, les habitants de la Branche du Pont de Saint-Maur (409 en1793) proclament leur commune indépendante de celle de Saint-Maur, arguant de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint-Léonard[11].
En 1790, la commune est constituée sous le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[12]. Edmée Lheureux devient le premier maire avec comme officiers municipaux Jean Le Jeune etLaurent-François Pinson, qui deviendra maire en1800. Il exerce également la profession de marchand de bois[13]. Elle est référencée en 1791[14] comme faisant partie du département deParis (qui deviendra celui de laSeine en1795), du district deBourg-la-Reine, rebaptisé Bourg-l'Égalité l'année suivante, et du canton deVincennes.
Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité deParis, le. Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en1830 par les élus de Saint-Maur.
Le, l'armée française est battue par les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques autour du pont. La bataille fait 265 morts. Des cadavres ont été retirés de laMarne pendant deux mois.
En1830,Laurent-Nicolas Pinson (1788-1867), marchand de bois, fils de Laurent-François Pinson, devient maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.Le conseil municipal et son maire, Laurent-Nicolas Pinson, obtiennent du roiLouis-Philippe que la commune soit désormais appelée Joinville-le-Pont en l'honneur deFrançois d'Orléans,prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. L’ordonnance royale du autorise ce changement d'appellation[16], auquel on adjoint « -le-Pont » pour éviter la confusion avecJoinville dans laHaute-Marne.
Pendant lesiège de Paris, la municipalité de Joinville est déplacée dans la capitale. Le château de Polangis est un point stratégique au cours de la sanglantebataille de Champigny, étant avec la ferme duTremblay la seule construction dans la plaine. Le généralDucrot y installe son quartier général. La bataille qui dure du au a lieu àChampigny et Joinville entre les troupes françaises et allemandes, tandis que les troupes nationales ont détruit le pont de Joinville. On comptera 2 000 morts.
La ville de Joinville est particulièrement connue depuis leXIXe siècle pour ses guinguettes, installées le long de la Marne. Les Parisiens venaient y passer leur dimanche au bord de l'eau en empruntant lechemin de fer de laligne de Vincennes, dont le terminus côté Paris se trouvait place de la Bastille, devenue aujourd'hui la ligne deRER A. Des maisons secondaires sont alors construites au bord de l'eau afin d'y venir pour flâner le week-end. Elles sont divisées en plusieurs pièces indépendantes pour trois ou quatre familles. Aujourd'hui ces« appartements » ont fusionné pour donner de belles villas à 20 minutes du centre de Paris.On retrouve des témoignages de cette époque à travers différents tableaux ou différentes œuvres littéraires, telles que le roman d'Émile Zola,Au Bonheur des Dames. Aujourd'hui subsistent encore quelquesguinguettes, telles queChez Gégène, qui s'animent pendant les week-ends de la belle saison.
Après la création de l'Indochine française, l'école Parangon est créée à Joinville-le-Pont. Dépendant de l'Alliance française et dirigée par l'ancien inspecteur colonial André Sales, elle accueille de jeunes Vietnamiens qui y préparent le brevet élémentaire et le brevet d'enseignement primaire supérieur[17]
Le, une importante bataille oppose desForces françaises de l'intérieur (FFI) aux soldats allemands. Elle fait 19 morts parmi les combattants de laRésistance et les civils, dont 12 Joinvillais.
En1971, la construction de l'autoroute de l'Est (autoroute A4) entraîne la démolition de 130 pavillons et plusieurs restaurants avec terrasses en bord de Marne, notamment: quai de la Marne.
Jusqu’à la loi du[18], la commune faisait partie du département de laSeine. Le redécoupage des anciens départements de laSeine et deSeine-et-Oise fait que la commune appartient désormais auVal-de-Marne à la suite d'un transfert administratif effectif le.
La commune n'était membre, jusqu'en 2015, d'aucune intercommunalité à fiscalité propre.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le, lamétropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[19].
Depuis 1960 également un jumelage a été conclu avec une ville duRoyaume-Uni,Runnymede. Située dans le comté deSurrey, au sud-est de l’Angleterre, elle est devenue en 1974Runnymede par suite également d'un regroupement de communes. Sa population est de 83 000 habitants.
En2001, une charte de coopération a été signée avec la ville deJoinville auBrésil. Située dans l'État deSanta Catarina, au sud du pays, elle compte 515 000 habitants.
Depuis2007, Joinville-le-Pont est jumelée avec la ville deBatalha, commune de 15 000 habitants, située au centre duPortugal, dans le district deLeiria.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 20 784 habitants[Note 5], en évolution de +10,41 % par rapport à 2016 (Val-de-Marne : +3 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le nouveau bâtiment du club "Aviron Marne et Joinville" face à la Marne sur l’île Fanac.
L’hippodrome de Vincennes, était situé jusqu’en1929 sur le territoire de Joinville. Un quartier partagé entre Joinville-le-Pont etSaint-Maurice, le quartier des Canadiens, situé en bordure duBois de Vincennes, accueillait des écuries et haras pour les chevaux, qui ont aujourd’hui disparu. Aujourd'hui, seul subsiste, le stade municipal Jean-Pierre Garchery de Joinville, situé sur le territoire de la ville deParis et de son12e arrondissement.
L’École normale militaire de Gymnastique, fondée en 1852, qui a donné naissance auBataillon de Joinville, se situait elle aussi sur le territoire de Joinville avant 1929.
Le Racing Tennis Club de Joinville (RTC Joinville) est un club de tennis se situant au stade municipal Jean-Pierre Garchery avec les clubs du RC Joinville et de l'AC Paris-Joinville. Il possède 5 courts de tennis au total : 3 en béton, ou "quick", et 2 en terre battue. Les courts en terre battue sont recouverts par une bulle l'hiver.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 34 610 €, ce qui plaçait Joinville-le-Pont au 7 610e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[36].
la Cité du Cinéma, ancien site historique des studios Pathé a été cédé par leConsortium de réalisation à un ancien membre de l'entreprise, pour réhabilitation. Depuis, elle abrite notamment le siège du GroupeJardiland.
Les activités touristiques sont importantes autour de laMarne, avec plusieursguinguettes, des restaurants dansants fréquentés surtout à la belle saison. Un port de plaisance fonctionne, tandis que l'île des Saints Pères abrite des services de la navigation de laSeine et deVoies navigables de France.
On peut trouver l'Ecole Municipale des Arts sur l'île Fanac.
Le groupeFuzzy Vox est originaire de Joinville. Le groupe revendique fièrement son origine Joinvillaise, et ne manque pas de le rappeler à chaque concert en Europe (même devant des publics non francophones).
Laurent Voulzy s'est installé dans la commune où sa société, Les Éditions Laurent Voulzy, dispose d’un studio d’enregistrement.
C'est également la ville de prédilection d'Aelpéacha, artiste et producteur de hip-hop français, tendance g-funk, ancien membre du collectif CSRD, qui n'hésite jamais à citer sa ville dans la majorité de ses créations, sous le sobriquet deSplifton. Il y enregistre dans un studio baptisé Delaplage.
Coupé : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or surmontées d'unlambel d'argent, au second degueules au pont de trois arches d'argent maçonné desable, posé sur des ondes aussi d'argent mouvant de la pointe[38].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Robert Deloche est président de la délégation spéciale en 1944, faisant fonction de maire, puis élu maire le 26 octobre 1945. Source : Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981