Pour les articles homonymes, voirJohn Davis etDavis.
| Représentant des États-Unis | |
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| Avocat général des États-Unis | |
William Marshall Bullitt(en) Alexander Campbell King(en) | |
| Ambassadeur |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | Locust Valley Cemetery(en) |
| Nationalité | |
| Formation | Université Washington et Lee Faculté de droit de l'université Washington et Lee(en) |
| Activités | |
| Père | John J. Davis(en) |
| Conjoint | Ellen Graham Bassel(d) |
| Enfant | Julia Davis(en) |
| Parentèle | Cyrus Vance (cousin et fils adoptif) |
| A travaillé pour | Faculté de droit de l'université Washington et Lee(en) |
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| Parti politique | |
| Membre de | |
| Distinctions | Chevalier grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique Prix de la fondation William E. Harmon pour accomplissement exceptionnel parmi les Afro-Américains(en) |
John William Davis, né le àClarksburg (Virginie-Occidentale) et mort le àYeamans Hall, près deCharleston (Caroline du Sud), est unjuriste,diplomate ethomme politiqueaméricain.
Représentant des États-Unis pour le 1er district deVirginie entre 1911 et 1913, il estavocat général des États-Unis de 1913 à 1918 et ambassadeur auRoyaume-Uni de 1918 à 1921. Il est choisi comme candidat par leParti démocrate en vue de l'élection présidentielle américaine de 1924, mais perdra le scrutin avec 25,21 points d'écart soit ledeuxième plus élevé des20e et21e siècles.
Fils d'un avocat et homme politique sudiste, John W. Williams achève sa scolarité et étudie le droit à l'université Washington et Lee entre 1889 et 1895. Avocat à Clarksburg, il y défend aussi bien les mineurs grévistes que les grandes compagnies de chemin de fer. Dans tous ces cas, il a à cœur, en tant que libéral, de soutenir les intérêts particuliers contre les interventions de l'État fédéral.
En 1898, les citoyens ducomté de Harrison l'élisent à la chambre basse de l'État de Virginie-Occidentale.
En 1910, il est élu auCongrès pour le 1er district de l'État, où il combat les conceptions protectionnistes des républicains et légifère contre les pratiques anti-libérales et anticoncurrentielles destrusts, contribuant ainsi à poser les bases du futurClayton Antitrust Act.
Ayant attiré l'attention duProcureur général du présidentWilson,James C. McReynolds, Davis est nomméavocat général des États-Unis en 1913. Ce poste, qu'il garde jusqu'en 1918, lui permet de défendre les lois les plus progressistes (notamment en faveur desAfro-Américains) devant laCour suprême des États-Unis.

En 1917, Davis est favorable à l'entrée en guerre des États-Unis car il estime que l'Allemagne a violé le droit international depuisl'invasion de la Belgique en 1914. Nommé ambassadeur àLondres en 1918, il est envoyé par Wilson en France, auprès du maréchalFoch, pour tempérer les revendications françaises sur laRhénanie. Internationaliste, il est embarrassé quand le Sénat, dominé par les républicains depuis 1918, refuse l'entrée des États-Unis dans laSociété des Nations. À Londres, il doit gérer le refroidissement des relations diplomatiques entre son pays et leRoyaume-Uni, qui répugne à se laisser concurrencer par les États-Unis sur les mers ou dans les champs de pétrole du Moyen-Orient, alors en pleine émergence.
De retour en Amérique en 1921, Davis s'associe au cabinet d'avocatsnew yorkaisStetson, Jennings & Russell.
Son ambassade ayant fait de lui un diplomate reconnu, il prend la présidence duConseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations, ou CFR), un nouveauthink tank non partisan ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale. C'est donc en tant que président du CFR que Davis accueilleGeorges Clemenceau lors de sa visite à New York le[1].

Resté impliqué dans la vie politique, Davis est désigné par le Parti démocrate pour être son candidat à l'élection présidentielle de 1924, aux termes d'une Convention houleuse.
Au début de la Convention, Davis était largement distancé par le gendre de Wilson,William Gibbs McAdoo. Malgré la concurrence d'Al Smith, qui était soutenu par les catholiques et les anti-prohibitionnistes, McAdoo partait largement favori, mais le soutien de ce candidat de premier plan par leKu Klux Klan et lesprohibitionnistes avait profondément divisé les délégués du parti. Dans ces conditions, la nomination de l'outsider Davis, un juriste apprécié des deux camps, était apparue comme un compromis acceptable.
Afin de détourner l'électorat rural duMidwest de la concurrence exercée par les populistes duFarmer-Labor Party et lesprogressistes deRobert M. La Follette, les délégués adjoignent à Davis le gouverneur du NebraskaCharles Wayland Bryan, frère de l'ancien candidat démocrateWilliam Jennings Bryan.
Malgré les compromis concédés à New York, les divisions persistent au sein du parti et de l'électorat démocrates. Affaibli sur sa gauche par la candidatureprogressiste d'un La Follette épaulé par un colistier démocrate dissident (Burton K. Wheeler), Davis est également affaibli sur sa droite en raison de sa dénonciation du Klan, alors au sommet de son influence au sein de l'électorat démocrate des États du Sud. À l'issue d'une campagne peu brillante, il échoue face au président sortant républicainCalvin Coolidge. Ce dernier a notamment bénéficié de l'embellie économique qui a débuté sous le mandat de son prédécesseurWarren Harding et qui est près d'atteindre son paroxysme (avant lekrach de 1929).
Resté fidèle à ses convictions libérales, Davis s'oppose durant les années 1930 à la politique deNew Deal deFranklin D. Roosevelt, qu'il juge trop interventionniste. À la même époque, il assure la défense de la banqueJ.P. Morgan & Co., mise en cause par le Congrès.
Pendant la période duMaccarthisme, il apporte son soutien àAlger Hiss etRobert Oppenheimer, accusés d'intelligence avec l'URSS. En 1954, lors du procèsBrown v. Board of Education, il s'oppose àThurgood Marshall en prenant la défense des pratiques ségrégationnistes des États du Sud. Cet engagement contre les droits civiques ternit quelque peu la réputation de Davis, qui avait pourtant défendu les droits des afro-américains une quarantaine d'années plus tôt, lorsqu'il était avocat général.
L'année suivante (1955), Davis meurt d'une pneumonie à l'âge de 81 ans.
John W. Davis est l'oncle et le père adoptif deCyrus Vance (1917-2002), qui deviendra le secrétaire d'État du présidentJimmy Carter.