Il remporte leprix Nobel de littérature en 1962« pour ses écrits réalistes et imaginatifs, alliant à la fois un humour sympathique et une perception sociale aiguë »[3]. Il est considéré comme « un géant des lettres américaines » et plusieurs de ses œuvres sont des classiques de la littérature occidentale[4].
La plupart des œuvres de Steinbeck se déroulent au cœur de laCalifornie, en particulier dans lavallée de Salinas et leschaînes côtières californiennes. Ses œuvres ont fréquemment exploré les thèmes dudestin et de l'injustice, en particulier chez les travailleurs et fermiers opprimés. La période de ses romans étaient majoritairement située pendant laGrande Dépression.
John Steinbeck a des origines allemande, anglaise et irlandaise[8]. Johann Adolf Großsteinbeck (1828-1913), le grand-père paternel de Steinbeck, a abrégé son nom de famille en Steinbeck lorsqu'il a immigré aux États-Unis. La ferme familiale àHeiligenhaus enAllemagne porte toujours le nom de Großsteinbeck.
Son père, John Ernst Steinbeck (1862-1935), a été trésorier ducomté de Monterey. Sa mère, Olive Hamilton (1867-1934), une ancienne enseignante, lui a transmis sa passion pour la lecture et l'écriture[9].Il avait trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Les Steinbeck étaient membres de l'Église épiscopalienne des États-Unis[10], bien que Steinbeck soit devenu plus tardagnostique[11]. Steinbeck vivait dans une petite ville rurale installée dans l'une des terres les plus fertiles du monde[12].
Le jeune John passe ses étés à travailler dans des ranchs à proximité de chez lui et, plus tard, avec des travailleurs migrants dans une exploitation debetteraves à sucre à Spreckels, à 5 km de Salinas. Là, il côtoie les aspects les plus durs de la vie de migrant et le côté sombre de la nature humaine, ce qui lui fournira du matériel pour des œuvres telles queDes souris et des hommes[12]. Il explore sa région bien aimée, marchant à travers les forêts, les champs et les fermes de la région[12]. Pendant qu'il a l'emploi de laSpreckels Sugar Company, il travaille à l'occasion dans leur laboratoire, ce qui lui laisse du temps pour écrire[13]. Il présente des aptitudes mécaniques considérables et un penchant pour la réparation des choses qu'il possède[13].
Diplômé de l'école secondaire de Salinas en 1919, Steinbeck étudie lalittérature anglaise à l'Université Stanford, près dePalo Alto. Il abandonne l'université sans diplôme en 1925. Il se rend ensuite à New York où il occupe divers emplois (reporter, apprenti peintre, maçon, ouvrier et chimiste). N'ayant pas réussi à publier ses écrits, il retourne en Californie et travaille, en 1928, comme gardien d'une maison isolée, près dulac Tahoe[13], où il rencontre Carol Henning, sa première femme[9],[13],[14].
Ils se marient en à Los Angeles, où, avec des amis, il tente de gagner sa vie en fabriquant des mannequins en plâtre[13]. Six mois plus tard, constatant l'échec de l'entreprise de mannequins, Steinbeck et son épouse retournent àPacific Grove, enCalifornie, et s'installent dans un cottage de son père,péninsule de Monterey, à quelques pâtés de maisons de la ville deMonterey. Ses parents ont offert à John un logement gratuit, du papier pour ses manuscrits et des prêts pour lui permettre d'écrire sans chercher de travail.
Pendant laGrande Dépression, Steinbeck achète un petit bateau. Il affirmera plus tard qu'il avait pu vivre du poisson et du crabe qu'il avait pêchés, ainsi que des légumes de son jardin et des fermes des environs. Lorsque ces sources se tarissent, Steinbeck et son épouse acceptent l'aide sociale et, à de rares occasions, volent du bacon sur le marché des produits locaux[13]. Quelle que soit la nourriture qu'ils avaient, ils la partageaient avec leurs amis[13]. Carol deviendra le modèle de Mary Talbot, l'héroïne du romanRue de la sardine[13].
En 1930, Steinbeck rencontre lebiologiste marinEd Ricketts(en) qui devient un ami proche et son mentor au cours de la décennie suivante, lui apprenant beaucoup de choses sur laphilosophie et labiologie[13]. Ricketts, généralement très calme, sympathique, doté d'une grande confiance en lui et d'une connaissance encyclopédique de divers sujets, a beaucoup influencé Steinbeck. Ricketts avait suivi un cours universitaire deWarder Clyde Allee, un biologiste etthéoricien de l'écologie, qui allait ensuite écrire l'un des premiers manuels importants d'écologie. Ricketts est un partisan de la pensée écologique selon laquelle l'homme n'est qu'une partie d'une grande chaîne d'êtres, pris dans une toile de la vie trop vaste pour qu'il puisse la contrôler ou la comprendre[13]. Ricketts exploite en outre un laboratoire biologique sur la côte de Monterey, vendant des échantillons biologiques de petits animaux, poissons, raies, étoiles de mer, tortues et autres formes marines à des écoles et des collèges.
De 1930 à 1936, Steinbeck et Ricketts sont de grands amis. La femme de Steinbeck travaille au laboratoire de Ricketts en tant que secrétaire-comptable[13]. Steinbeck y travaille également de manière informelle[15]. L'amitié des deux hommes est cimentée par leur amour commun pour la musique et pour l'art, en plus des connaissances de Ricketts en biologie et en philosophie écologique, que John fait siennes[16]. Lorsque Steinbeck devenait émotionnellement perturbé, Ricketts l'apaisait en lui jouant de la musique[17].
Il publie en 1929 un premier roman,La Coupe d'or (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie deHenry Morgan, qui ne rencontre aucun succès. L'année suivante il épouse Carrol, déménage à Monterey et rencontre Ricketts, événements qui modifient son approche de la littérature.
En 1932, il publieLes Pâturages du ciel (The Pastures of Heaven), un recueil de nouvelles se situant dans la ville deMonterey. En 1933, il publieLe Poney rouge (The Red Pony) etAu dieu inconnu (To a God Unknown). Il reste ensuite au chevet de sa mère qui meurt en 1934 et commence à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt en 1935.
Tortilla Flat, écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un Californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur,Pascal Covici.
AvecDes souris et des hommes (Of Mice and Men) etEn un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, son œuvre devient plus grave et plus engagée. Dans une lettre à un ami, il se désole :« Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Du court roman qu'estDes souris et des hommes, il tire en 1937 une version pour le théâtre qui rencontre un grand succès public et critique : cette pièce lui vaut leNew York Drama Critics' Circle Awards en 1938.
Après le recueil de nouvellesLa Grande Vallée (The Long Valley) en 1937 etLes Bohémiens des vendanges (série de sept articles écrits en 1936 pour leSan Francisco News, intitulésThe Harvest Gypsies et publié, sous forme de pamphlet, avec pour nouveau titreTheir Blood Is Strong[18]), un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publieLes Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme sa meilleure œuvre. Estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage. Le livre connaît un immense succès. Les critiques lui reprochent le langage utilisé (trop populaire) et les idées développées (trop socialistes). Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma parJohn Ford sous le même titreThe Grapes of Wrath, il reçoit lePrix Pulitzer du roman.
En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts dans legolfe de Californie, qui donne lieu à une œuvre aussi scientifique que littéraire,Sea of Cortez: A Leisurely Journal of Travel and Research[19], écrit en collaboration avec son ami. Une version vulgarisée de cet ouvrage voit le jour en 1947 sous le titreDans la mer de Cortez (Sea of Cortez). En 1942, Steinbeck publieLune noire (The Moon Is Down), aussi traduit en français sous le titreNuit sans lune. Cette même année, il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en1943. En1944 sort au cinémaLes Naufragés (Lifeboat), film d'Alfred Hitchcock dont Steinbeck signe le script original ultérieurement développé sous forme de scénario parJo Swerling etBen Hecht : Steinbeck est nommé pour l'Oscar de la meilleure histoire originale à la17e cérémonie des Oscars. La même année, il déménage à Monterey, où il est mal accueilli par les habitants. Il s'installe peu après àNew York. Il a un premier fils, Thom (qui sera l'oncle du chanteurJohnny Irion).
Après avoir fait paraîtreRue de la sardine (Cannery Row) en 1945, il déménage àPacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture deÀ l'est d'Éden (East of Eden). En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures duPoney rouge, et échoue. Les personnages deRue de la sardine se retrouveront dans un autre roman,Tendre Jeudi (Sweet Thursday).
En 1947, il publieLa Perle (The Pearl) et entreprend un voyage enURSS, accompagné du photographeRobert Capa, pour le compte duNew York Herald Tribune. Il en tireJournal russe en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Steinbeck divorce à nouveau.
Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe à l'écriture du scénario du filmViva Zapata! d'Elia Kazan et publieÀ l'est d'Éden.
Il fait paraître en 1954Tendre Jeudi (Sweet Thursday). Unecomédie musicale,Pipe Dream, en est tirée en1955. Il déménage àSag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.
En 1958 est publiéIl était une fois une guerre (Once There Was a War), recueil de ses reportages durant laSeconde Guerre mondiale. Il a une crise cardiaque en 1959, ce qui l'encourage à se détendre en séjournant enAngleterre et auPays de Galles, puis à parcourir l'Amérique en 1960, un périple dont il tireVoyage avec Charley (Travels with Charley: In Search of America) en 1962.
En 1961, il publie son dernier roman,L'Hiver de notre mécontentement (The Winter of Our Discontent), aussi traduit en français sous le titreUne saison amère, en espérant« revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné ». Il est alors déprimé et estime que la célébrité l'a détourné« des vraies choses ». Les premières critiques sur le livre sont mitigées, mais, à la surprise générale, il reçoit lePrix Nobel de littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963, en compagnie deEdward Albee, il reçoit l'année suivante lamédaille présidentielle de la Liberté.
Tombe de John Steinbeck, à Salinas.
En 1966 est publié son ultime livre,Un artiste engagé (America and Americans), un recueil de reportages, de chroniques et d'essais politiques. Il meurt le à New York d'athérosclérose.
Steinbeck était affilié à la paroisse épiscopalienne Saint-Paul et resta attaché toute sa vie à l'Église épiscopalienne. Dans ses œuvres de fiction, il est particulièrement conscient de la place de la religion dans les rapports humains et l’intègre dans ses récits comme un de ses thèmes de prédilection, notamment dansÀ l'est d'Éden. La composition de ses personnages s’inspire souvent de laBible et de lathéologie anglicane, combinant des éléments ducatholicisme romain et duprotestantisme.
Steinbeck prend pourtant ses distances de la religion lorsqu'il quitte Salinas pour Stanford. Cependant, son travail reflète toujours l'atmosphère de son enfance à Salinas et ses valeursépiscopales influencent son écriture dans ses romans et nouvelles, tout comme dans ses reportages et ses journaux de voyage. Ses vuesépiscopales sont bien en évidence dansLes Raisins de la colère, où les thèmes de la conversion et du sacrifice jouent un rôle majeur pour les personnages de Casy et de Tom qui atteignent la transcendance spirituelle par la conversion[20].
Des documents, publiés par laCentral Intelligence Agency (CIA) en 2012, indiquent que Steinbeck avait offert ses services à cette agence en 1952, alors qu'il planifiait une tournée européenne,. Le directeur du renseignement central,Walter Bedell Smith, était impatient de l'accepter[24]. Le travail que Steinbeck aurait pu accomplir pour la CIA pendant laguerre froide, le cas échéant, reste inconnu.
Steinbeck était un proche collaborateur du dramaturgeArthur Miller. En, Steinbeck prend un risque personnel et professionnel en le soutenant lorsque Miller refuse de citer des noms lors des procès de laHouse Un-American Activities Committee[25]. Steinbeck a qualifié cette période de« l'une des périodes les plus étranges et les plus effrayantes à laquelle un gouvernement et un peuple aient jamais été confrontés »[25].
En 1967, lorsqu'il est envoyé auViêt Nam pour un reportage sur laguerre, sa représentation sympathique de l'armée américaine conduisit leNew York Post à le dénoncer pour avoir trahi son passé libéral.Jay Parini(en), biographe de Steinbeck, déclare à ce propos que l'amitié de Steinbeck avec le présidentLyndon B. Johnson a influencé son point de vue sur le Viêt Nam[26]. Steinbeck était peut-être également préoccupé par la sécurité de son fils servant au Viêt Nam[27].
Steinbeck s'est plaint publiquement de son harcèlement par le gouvernement. Thomas Steinbeck, le fils aîné de l'écrivain, a déclaré queJ. Edgar Hoover, directeur duFBI à l'époque, ne pouvant trouver aucune base pour poursuivre Steinbeck, avait utilisé son pouvoir pour amener l'US Internal Revenue Service à auditer les impôts de Steinbeck chaque année de sa vie, uniquement pour l'embêter. Selon Thomas, un véritable artiste est un artiste qui« sans penser à sa sécurité, se dresse contre les pierres de la condamnation et parle au nom de ceux à qui on n'accorde pas de voix dans les salles de justice ou les salles du gouvernement. En agissant ainsi, ces personnes deviennent naturellement les ennemis du statu quo politique »[28].
Dans une lettre adressée auprocureur général des États-Unis,Francis Biddle, en 1942, John Steinbeck écrivait :« Pensez-vous que vous pourriez demander aux gars d'Edgar d'arrêter de me talonner ? Ils pensent que je suis un ennemi étranger. Cela commence à devenir lassant »[29]. Le FBI a toujours nié que Steinbeck ait jamais été sous enquête.
On retrouve plusieurs thèmes dominants dans l'œuvre de Steinbeck, avec d'abord laCalifornie, et en particulier les villes où il a vécu. Il met souvent en scène des personnages communs, de classe ouvrière, confrontés auDust Bowl et à laGrande Dépression.
Tout au long de sa vie, John Steinbeck aime se comparer à Pigasus (depig, « cochon » enanglais etPegasus), uncochon volant,« attaché à la terre mais aspirant à voler ». Elaine Steinbeck explique ce symbole dans une lettre en parlant d'une« âme lourde mais essayant de voler ».
Lune noire (The Moon Is Down) est paru en 1942, mais il en existe une autre version en français, publiée à Lausanne, sous le titreNuits sans Lune, en 1943. Dans cette dernière version, par rapport au texte original, certaines coupures et altérations ont été pratiquées par l'éditeur, et ce pour des raisons évidentes. En effet, si à aucun moment de son récit, Steinbeck n'a explicitement désigné l'armée d'invasion comme étant allemande, de nombreuses mentions y sont faites de l'Angleterre, de la guerre de Russie, de l'occupation de la Belgique vingt années auparavant, qui ne laissent subsister aucun doute, et avaient donc dû être supprimées dans l'édition de Lausanne[30]. La traduction française intégrale est parue en 1994 sous le titreLune noire.
Lorsqu'en 2012, laFondation Nobel rend publiques les archives des délibérations vieilles de cinquante ans comme le stipule le règlement, elle révèle que John Steinbeck fut récompensé par défaut[31],[32]. Les quatre autres auteurs retenus dans la sélection finale de1962 étaient la DanoiseKaren Blixen, le FrançaisJean Anouilh, puis les BritanniquesLawrence Durrell etRobert Graves[31],[32]. Il fut d'emblée décidé queDurrell serait écarté[31].Blixen mourut un mois avant l'élection du gagnant etAnouilh fut évincé, car sa victoire aurait été trop proche de celle deSaint-John Perse, le dernier lauréat français[31],[32].Graves, quant à lui, était connu comme poète bien qu'il ait publié quelques romans[32]. Mais pourAnders Österling, secrétaire perpétuel d'alors de l'Académie suédoise, personne dans la poésie anglophone n'égalait le talent d'Ezra Pound, dont il fut décidé, par la suite, qu'il serait privé de la récompense à cause de ses positions politiques[32]. Steinbeck obtint finalement le prix. La citation associée au prix félicitait Steinbeck« pour ses écrits réalistes et imaginatifs, combinant à la fois un humour sympathique et une perception sociale aiguë ». En réponse à un journaliste lui demandant s'il méritait la distinction, Steinbeck, surpris par sa victoire, aurait répondu :« Franchement, non[31]. »
L'annonce de son couronnement fut mal reçue par la presse suédoise et américaine pour qui il était un auteur du passé[32]. En effet, l'écrivain américain n'avait rien publié de marquant depuis longtemps et ses grands romans (Des souris et des hommes,Les Raisins de la colère etÀ l'est d'Eden) étaient très anciens[32].Arthur Mizener(en) publie alors un article dans leNew York Times intituléUn écrivain ayant une vision morale des années 1930 mérite-t-il le prix Nobel? Selon lui, Steinbeck ne méritait pas ce prix prestigieux puisqu'il s'agissait d'un« talent limité » dont les œuvres étaient« diluées par une philosophie de dixième qualité ». De nombreux critiques américains considèrent maintenant que ces attaques avaient une motivation politique[33].
Le journal britanniqueThe Guardian, dans un article de 2013 qui révèle que Steinbeck était un choix de compromis pour le prix Nobel décerné en 1962, le qualifie néanmoins de« géant des lettres américaines ». Malgré les attaques en cours sur sa réputation littéraire, les œuvres de Steinbeck continuent de bien se vendre et il est largement enseigné dans les écoles américaines et britanniques comme un pont vers une littérature plus complexe. Des œuvres telles queDes souris et des hommes, courtes et faciles à lire, illustrent avec compassion des thèmes universels qui sont toujours d'actualité auXXIe siècle[4]. Autre marque de reconnaissance critique en France, une sélection de quatre de ses romans est publiée en 2023 dans la prestigieuse collection deLa Pléiade chezGallimard[34].
L'Hiver de notre mécontentement, traduit par Monique Thiès, Paris, Del Duca, 1961 ; dernière réédition dans une nouvelle traduction d'Anouk Neuhoff sous le titreUne saison amère, Paris, LGF,coll. « Le Livre de poche »no 14550, 1998(ISBN2-253-14550-5)
Working Days: The Journals of The Grapes of Wrath (1982)
Jours de travail : journaux des "Raisins de la colère", 1938-1941, traduit et préfacé par Pierre Guglielmina, Paris, Seghers, 2019(ISBN978-2-232-12983-4)
Steinbeck in Vietnam: Dispatches from the War (2012)
« Ricketts did not convert his friend to a religious point of view—Steinbeck remained an agnostic and, essentially, a materialist—but Ricketts's religious acceptance did tend to work on his friend, ... »
.
↑ab etcIntroduction to John Steinbeck,The Long Valley, pp. 9–10, John Timmerman, Penguin Publishing, 1995.
↑abcdefghij etkJackson J. Benson,The True Adventures of John Steinbeck, Writer New York: The Viking Press, 1984.(ISBN0-14-014417-X), pp. 147, 915a, 915b, 133.
↑Introduction to 'The Grapes of Wrath' Penguin edition (1192) by Robert DeMott.
↑Jackson J. Benson,The True Adventures of John Steinbeck, Writer New York: The Viking Press, 1984.(ISBN0-14-014417-X), p. 196.
↑Jackson J. Benson,The True Adventures of John Steinbeck, Writer New York: The Viking Press, 1984.(ISBN0-14-014417-X), p. 197
↑Jackson J. Benson,The True Adventures of John Steinbeck, Writer New York: The Viking Press, 1984.(ISBN0-14-014417-X), p. 199.
↑la tout première publication en français est parue en 1944, aux éditions De Kogge (Bruxelles) sous le titreGrappes d'amertume dans une traduction de Karin de Hatker revue par Albert Debaty ; voir Jean-Marc Gouanvic, « Polemos et la traduction : la traduction deThe Grapes of Wrath de John Steinbeck », in Susan Petrilli,La traduzione, Meltemi Editore, 2000, p. 269 sqq.
(en)Autobiographie sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)