Successivement militant duParti fédéraliste puis duParti républicain-démocrate, fils deJohn Adams, deuxième président desÉtats-Unis, il a été élu grâce à la multiplication des candidatures, ayant auparavant étésecrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères) deJames Monroe. S’il est considéré comme l’un des meilleurs ambassadeurs américains du début duXIXe siècle, missionné auxPays-Bas, auPortugal, enPrusse, enRussie puis auRoyaume-Uni, puis l’un des meilleurs représentants à la Chambre, sa faible implication dans les affaires fédérales à la tête de l'exécutif n'a pas laissé d'empreinte marquante dans la conscience populaire américaine.
Il est cependant commémoré pour avoir réussi à rembourser une partie de la dette américaine, promu l'éducation et modernisé l'économie des États-Unis. Après sa présidence, il est par ailleurs membre duParti national-républicain, duParti anti-maçonnique et enfin duParti whig.
Élu auSénat du Massachusetts en 1802, il le sera également auSénat des États-Unis où il siège de 1803 à 1808, pour le Parti fédéraliste. Il quitte cette formation pour intégrer le Parti démocrate-républicain. En 1809, il est nommé ambassadeur enRussie puis en 1814 auprès duRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Il est membre de la commission qui négocie letraité de Gand la même année, traité qui met fin à laguerre de 1812 entre les États-Unis et le Royaume-Uni, assiste à Paris au retour deNapoléon pendant lesCent Jours[1], et est secrétaire d'État de l'Union dans le cabinet du présidentJames Monroe entre 1817 et 1825.
Le, l’élection présidentielle est la première où les votes populaires sont totalisés au niveau national. John Quincy Adams arrive deuxième derrière le généralAndrew Jackson. Ce dernier obtient aussi le meilleur score lors du vote duCollège électoral mais, du fait de la présence de trois autres candidats, il n’obtient pas de majorité absolue. C’est laChambre des représentants qui, à la surprise générale, votera finalement le1er décembre en faveur d’Adams.
Il est investi le et devient le sixième président des États-Unis, succédant àJames Monroe. Son père, l'ancien Président John Adams, décède l'année suivante.
Bien que rompu à la diplomatie dès son plus jeune âge, Adams n’a pas été à l’origine d’actions importantes pendant son mandat à la fois parce qu’il avait résolu beaucoup de problèmes pendant qu’il était ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement deJames Monroe, mais aussi en raison de l’opposition d’Andrew Jackson pendant sa présidence.
Adams croyait que les États composant l’Union devaient être interdépendants et que chacun d’eux devait se spécialiser dans un domaine. Dans l’un de ses discours au Congrès il souhaite créer une université nationale, une banque nationale etc. ce qui déplaît fortement aux représentants des États qui, de plus, considèrent qu’il n’a pas été élu à une majorité suffisante pour avoir le droit de se lancer dans de grands projets.
Il signe aussi une loi instituant de nouveaux droits de douane qui handicape lesÉtats du Sud et lui vaudra de ne pas être réélu. En Amérique, il est connu pour avoir été l'un des opposants les plus résolus à lafranc-maçonnerie. En 1834, il participa à l'élection pour le poste degouverneur du Massachusetts sous les couleurs duParti anti-maçonnique, sans succès[2].
Andrew Jackson reçoit plus de votes populaires et plus de votes du Collège électoral que John Quincy Adams lors de l’élection de 1824. Comme il n’arrive pas à obtenir la majorité, c’est laChambre des représentants qui désigne Adams à la présidence. Lorsque Adams désigneHenry Clay, l’un des candidats à la présidence, en tant que ministre des Affaires étrangères, les partisans deJackson y voient le résultat d’un arrangement destiné à priver leur héros de sa victoire. L’opposition à la politique d’Adams restera virulente pendant tout son mandat jusqu’à l’élection de 1828 d’oùAndrew Jackson sortira, cette fois là, victorieux.
John Quincy Adams, en1843. Ceci est la toute première photographie d'un ancien président américain[3].
John Quincy Adams continue sa carrière politique après1828 : tout d'abord auParti anti-maçonnique puis auParti whig, qu'il contribue à fonder vers 1833-1834. Élu à la Chambre des représentants en1831, il y reste jusqu'à sa mort, le. Il brigue également le mandat degouverneur du Massachusetts en 1834 mais ne pourra l'obtenir. En 1841, il défend devant laCour suprême le cas des Africains du navire espagnolLa Amistad qui en avaient pris le contrôle alors qu'ils étaient transportés comme esclaves illégaux. Menacés d'expulsion vers l'Espagne, ils seront finalement libérés.
En 1825, le président John Quincy Adams, partisan de la laïcité, a prêté serment sur un recueil de lois et non sur la Bible comme cela s'est généralisé dans les prestations de serment américaines, alors qu'aucun texte constitutionnel n'évoque des livres religieux pour les serments[4],[5],[6].
Dans le film américain de 2001,How High (Étudiants en herbe auQuébec), les deux protagonistes principaux, Silas et Jamal, déterrent le cadavre de John Quincy Adams afin de le fumer, pour obtenir de meilleures notes à l'université Harvard.
Il apparaît également dans le filmAmistad[7], réalisé parSteven Spielberg en1997, sous les traits d'Anthony Hopkins. Ce film tiré de faits réels raconte la rébellion de plusieurs esclaves africains à bord du navire négrier,L'Amistad, qui les emmène en captivité. Trompés par le capitaine, les esclaves mènent le bateau au large desÉtats-Unis où ils sont arrêtés alors qu'ils espéraient faire voile vers les côtes de l'actuelleSierra Leone dont ils sont originaires. La bataille judiciaire commence alors et fait grand bruit dans tout le pays tellement elle remet en cause les fondements américains. John Quincy Adams se joint à la défense des esclaves devant laCour suprême afin d'empêcher les négriers de récupérer leur « cargaison ».
Une série télévisée produite parPBS en 1976,The Adams Chronicles, raconte l'histoire de cinq générations issues de la famille Adams.
↑a etbLa ville natale de John Quincy Adams, Braintree, est divisée en 1792 ; la partie où se trouvait sa maison familiale devint la ville deQuincy, créée en hommage à sa famille maternelle.