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John Fitzgerald Kennedy

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Pour les articles homonymes, voirJohn Kennedy (homonymie),Kennedy etJFK.

John Fitzgerald Kennedy
Illustration.
Portrait du président Kennedy dans leBureau ovale (par Cecil Stoughton, le).
Fonctions
35eprésident des États-Unis

(2 ans, 10 mois et 2 jours)
Élection8 novembre 1960
Vice-présidentLyndon B. Johnson
GouvernementAdministration Kennedy
PrédécesseurDwight D. Eisenhower
SuccesseurLyndon B. Johnson
Sénateur des États-Unis

(7 ans, 11 mois et 19 jours)
Élection4 novembre 1952 (en)
Réélection4 novembre 1958 (en)
CirconscriptionMassachusetts
Groupe politiqueDémocrate
PrédécesseurHenry Cabot Lodge, Jr.
SuccesseurBenjamin A. Smith II
Représentant des États-Unis

(6 ans)
Élection5 novembre 1946 (en)
Réélection2 novembre 1948 (en)
7 novembre 1950 (en)
Circonscription11e district du Massachusetts (en)
PrédécesseurJames Michael Curley
SuccesseurTip O'Neill
Biographie
Nom de naissanceJohn Fitzgerald Kennedy
Date de naissance
Lieu de naissanceBrookline (Massachusetts,États-Unis)
Date de décès (à 46 ans)
Lieu de décèsDallas (Texas,États-Unis)
Nature du décèsAssassinat
SépultureCimetière national d'Arlington (Virginie,États-Unis)
NationalitéAméricaine
Parti politiqueParti démocrate
PèreJoseph Patrick Kennedy
MèreRose Fitzgerald Kennedy
Grand-père paternelPatrick Joseph Kennedy
Grand-père maternelJohn Francis Fitzgerald
FratrieJoseph Patrick Kennedy, Jr.
Rosemary Kennedy
Kathleen Kennedy Cavendish
Eunice Kennedy Shriver
Patricia Kennedy Lawford
Robert Francis Kennedy
Jean Kennedy Smith
Edward Moore Kennedy
Conjoint
EnfantsCaroline Kennedy
John Fitzgerald Kennedy, Jr.
Patrick Bouvier Kennedy
FamilleJack Schlossberg(petit-fils)
Diplômé deUniversité Harvard
ReligionCatholicisme

Signature de John Fitzgerald Kennedy

Représentants des États-Unis pour le Massachusetts
Sénateurs des États-Unis pour le Massachusetts
Présidents des États-Unis
modifier 

John Fitzgerald Kennedy (/d͡ʒɑnfɪtsˈd͡ʒɛɹəldˈkɛnədi/[a]Écouter), ditJack Kennedy (/ˈd͡ʒækˈkɛnədi/[a]), généralement appeléJohn F. Kennedy et également connu sous ses initialesJFK, né le àBrookline (Massachusetts) et mortassassiné le àDallas (Texas), est unhomme d'Étataméricain. Membre duParti démocrate, il est le35eprésident des États-Unis, en fonction du jusqu'à sa mort.

Après avoir combattu dans laguerre du Pacifique, il entre en politique en1946 et y exerce commereprésentant puissénateur du Massachusetts. À 43 ans, il remporte l'élection présidentielle de 1960 face àRichard Nixon et devient le plus jeuneprésident élu des États-Unis[1], et également le plus jeune président à mourir, moins de trois ans après son entrée à laMaison-Blanche, à l'âge de 46 ans. En outre, il est le premier président américain dereligion catholique.

Il laisse son empreinte dans l'histoire des États-Unis par sa gestion de lacrise des missiles de Cuba, son autorisation dudébarquement de la baie des Cochons, son engagement pour letraité d'interdiction partielle des essais nucléaires, leprogramme Apollo dans le cadre de lacourse à l'espace, son opposition à la construction dumur de Berlin, sa politique d'égalité des sexes et sonassassinat. Ses prises de position en faveur de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce lui valent d'être respecté jusque chez lesrépublicains, et lemouvement afro-américain des droits civiques — qu'il soutient, voulant mieux intégrer les minorités dans la société — qui prend place durant sa présidence annonce ladéségrégation.

En campagne pour sa réélection en vue de l'élection présidentielle de 1964, il circule dansDallas le à bord d'un véhicule découvert devant un public nombreux : alors qu'il traverseDealey Plaza, des coups de feu retentissent et des tirsl'atteignent mortellement. Malgré la désignation par laCommission Warren deLee Harvey Oswald comme le seul coupable, les circonstances de son assassinat font l'objet de nombreuses enquêtes, ouvrages écrits et filmés, interprétations etthéories du complot.

Situation personnelle

Origines et enfance

Article connexe :Famille Kennedy.
La famille Kennedy en septembre 1931.

John Fitzgerald Kennedy, surnommé « Jack », naît le àBrookline (Massachusetts), une banlieue huppée deBoston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants :JosephJr., John,Rosemary,Kathleen,Eunice,Patricia,Robert,Jean Ann etEdward.

Ses parents sontRose Fitzgerald — fille deJohn Francis Fitzgerald (1863-1950), dit « Honey Fitz », maire deBoston, et de Mary Josephine Hannon (1865-1964)[2] — etJoseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans lesannées 1930. Tous deux sont les descendants de famillescatholiques originaires de la côte sud de l'Irlande, plus précisément des comtés deWexford etWaterford ayant migré durant lagrande famine irlandaise. Son père soutientFranklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, envisage de se présenter à sa succession et devientambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938 après avoir été un despiliers des grandes réformes de Roosevelt dans la banque et la finance.

Éducation et études

Kennedy en uniforme de football à la Dexter School (Massachusetts), 1926.

Le jeune John reçoit son éducation dans laChoate Rosemary Hall, une des meilleures écoles privées àWallingford,Connecticut où son frère aînéJoseph Patrick Kennedy,Jr. l'a précédé. En, il intègre laLondon School of Economics sous la supervision duprofesseur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint dejaunisse. Il intègre ensuite l'université de Princeton, mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six semaines, et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston (en) où lesmédecinsdiagnostiquent une possibleagranulocytose ouleucémie[3]. L'année suivante, en, il intègre l'université Harvard. Ses principales matières sont l'économie, l'histoire et lapolitique américaine.

Quand son père s'installe àLondres, il visite l'Europe, en particulier l'Allemagne nationale-socialiste, et s'assure les services d'un« nègre »[4] pour rédiger son mémoire de fin d'études surNeville Chamberlain et la participation britannique auxaccords de Munich. Son mémoire est reçu avec mention et grâce au soutien financier de son père, est publié avec une introduction deHenry Luce, sous le titrePourquoi l'Angleterre dormait. À 23 ans, John est ainsi l'auteur d'un relatif succès de librairie qui semble le destiner aujournalisme. Son père est alors déconsidéré par sa position favorable à la négociation avecAdolf Hitler.

Il doit, en 1941, sous la pression de son père et duFederal Bureau of Investigation (FBI), mettre fin à sa liaison avecInga Arvad, une journalistedanoise mariée àPaul Fejos, anciennemiss Danemark qui a couvert lesJeux olympiques d'été de 1936. JFK est rappelé enCaroline du Sud, mais Inga le suit et ils continuent à se voir[5].

Vie privée et descendance

John Kennedy est réputé pour ses multiples maîtresses et conquêtes féminines, dontGene Tierney en 1946,Marilyn Monroe en 1962, ainsi queMary Pinchot Meyer (épouse deCord Meyer (en), haut fonctionnaire à laCIA) etJudith Campbell, maîtresse simultanément de Kennedy et du parrain de lamafia deChicagoSam Giancana ou encoreGunilla von Post,Marlene Dietrich[6]. Proche de la mafia, le chanteurFrank Sinatra lui fournit des starlettes comme maîtresses. En 1961, lors d'une rencontre officielle avec lePremier ministre du Royaume-UniHarold Macmillan, il lui confie : « Trois jours sans faire l'amour et c'est le mal de tête garanti. Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, Harold »[7]. Le père du président,Joseph Patrick Kennedy, serait intervenu financièrement auprès de son épouse Jackie afin de la retenir[8].

JFK et sa famille àHyannis, 4 août 1962.

Le 13 mai 1948, vers 18 heures, un avion s'écrase versSaint-Bauzile, dans leTriangle de la Burle, et fait 4 victimes, dont sa sœur Kathleen Harlington[9].

Le[10], il épouseJacqueline Bouvier en l'église St Mary's deNewport (Rhode Island). Le mariage est considéré comme l'événement mondain de la saison avec quelque700 invités à la cérémonie et plus de 1 000 personnes à la somptueuse réception qui suit à « Hammersmith Farm », domaine de son beau-pèreHugh D. Auchincloss.

Jacqueline Kennedy fait unefausse couche en 1955[11],[12], puis donne naissance à une petite fille mort-née le, que ses parents auraient voulu prénommer Arabella[13]. Cet événement conduit à une brève séparation du couple qui se réconcilie peu après. Le couple donne en 1957 naissance à une fille,Caroline, puis à un filsJohn en 1960, qui mourra en 1999 dans unaccident d'avion. Un second filsPatrick naît prématurément le et meurt deux jours plus tard.

Peu de temps après l'assassinat de John F. Kennedy, les restes d'Arabella et de son frère Patrick sont transférés le, aucimetière national d'Arlington. La dalle mortuaire de sa fille n'indique que son prénom et la mention« daughter » (fille, enanglais) et la date du alors que celle de son fils, fait état de son nom complet ainsi que ses dates de vie.

  • Cimetière national d'Arlington en Virginie.
  • Arabella Bouvier Kennedy
    Arabella Bouvier Kennedy
  • Patrick Bouvier Kennedy
    Patrick Bouvier Kennedy
  • Jacqueline Bouvier Kennedy
    Jacqueline Bouvier Kennedy
  • John Fitzgerald Kennedy
    John Fitzgerald Kennedy
  • Sépulture de la famille Kennedy
    Sépulture de la famille Kennedy

Santé fragile et occultation de sa condition

Kennedy allongé sur une civière après une opération de la colonne vertébrale, accompagné de Jackie, 21 décembre 1954.

Kennedy souffre pratiquement toute sa vie de problèmes dedos : né avec une colonne vertébrale instable selon un de ses chirurgiens en 1947 (ce qui est remis en cause par une étude de 2017 se basant sur sesradiographies et penchant pour une origine multifactorielle[14]), ce qui l'oblige à utiliser des béquilles cachées au public, à se reposer fréquemment dans son fauteuil à bascule devenu célèbre[15] et à porter uncorset dorsal de 20 centimètres[16]. Dès sa jeunesse, il fut régulièrement hospitalisé du fait de sa santé fragile et par intermittence eut de douloureux problèmes gastriques (probablement l'intestin irritable)[14]. Les problèmes decoliques néphrétiques ainsi qu'à la tête furent constants, malgré plusieurs séjours à laclinique Mayo. Il souffre notamment d'uneinfection urinaire et d'uneagranulocytose[17]. Il est de plus atteint de lamaladie d'Addison, sorte de déficience (encore mortelle à son époque) desglandes surrénales, lesquelles produisent deshormones anti-inflammatoires (cortisol)[18].

Pour soulager ses douleurs, il reçoit régulièrement des injections decortisone, denovocaïne et destéroïdes, il prend desamphétamines[16], ce cocktail médicamenteux lui permettant de déployer une énergie hors du commun et d'assouvir unelibido hyperactive[7]. Lescorticoïdes qu'il consomma pour traiter ses douleurs gastriques pourraient d'ailleurs avoir été une cause secondaire de sa maladie d'Addison, c'étaient des médicaments prometteurs durant lesannées 1930 mais les effets à long terme (l'ostéoporose et l'affaiblissement dusystème immunitaire) n'étaient pas connus et ont très probablement aggravé son état[14],[17]. Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos, des opérations risquées dont les résultats sont inférieurs aux attentes. Il reçoit même l'extrême onction à quatre reprises[19]. Excepté pour l'opération de 1954, son état de santé fut gardé secret de son vivant, avec des communiqués mensongers, conscient qu'unefuite mettrait fin à ses ambitions politiques, même si ses prédécesseurs présidentielsWilson,Coolidge,Roosevelt etEisenhower avaient aussi imposé la confidentialité sur leurs ennuis de santé[17].

Un pathologiste présent lors de l'autopsie de Kennedy a affirmé que ses glandes surrénales, en 1963, semblaient avoir pratiquement disparu[20]. Les animaux à qui on a retiré les glandes surrénales meurent invariablement après une courte période. A supposer que les observations du pathologiste soient confirmées, il est donc probable que Kennedy n'ait pas vécu plus que quelques années et soit mort avant la fin de son second mandat, s'il n'avait pas été assassiné et avait été réélu[21].

Carrière militaire durant la Seconde Guerre mondiale

Guerre du Pacifique

Le lieutenant John Fitzgerald Kennedy à bord duPT-109 en 1943.

Au printemps 1941, durant laSeconde Guerre mondiale, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de santé. Il est finalement accepté grâce à l'intervention de son père[17]. D'abord mobilisé à l'arrière, il obtient de servir sur plusieurs navires de laflotte américaine du Pacifique et devient commandant d'unpatrouilleur avec le grade deLieutenant.

Durant laguerre du Pacifique, le à deux heures du matin, son patrouilleur (une vedette lance-torpilles), lePT-109, est coupé en deux par le destroyer japonaisAmagiri au large desîles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses douleurs[17] ; en mer, il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île, d'où il nage pour donner l'alerte : son équipage est récupéré. Ce fait d'armes lui vaut laNavy and Marine Corps Medal avec la citation suivante :

« Pour sa conduite extrêmement héroïque comme officier commandant de la vedette lance-torpillesPT 109, après la collision et le naufrage de ce vaisseau, sur le théâtre de la guerre du Pacifique, les1er et 2 août 1943. Peu soucieux du danger personnel, le lieutenant Kennedy a bravé sans hésitation les difficultés et les risques de l'obscurité pour diriger les opérations de sauvetage, nageant plusieurs heures pour trouver de l'aide et de la nourriture après avoir réussi à ramener son équipage à terre. Son remarquable courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, conformément aux plus hautes traditions de la Marine des États-Unis. »

Il participe également à l'évacuation deMarines encerclés par les Japonais lors duraid sur Choiseul le[22]. Kennedy reçoit d'autres décorations pendant la guerre, dont laPurple Heart. Il est démobilisé au début de1945 quelques mois avant lacapitulation du Japon. Un film de propagande raconte son aventure. Le décès de son frère aîné et les erreurs politiques de son père (qui était favorable au maintien de la paix avecAdolf Hitler) font de lui l'espoir politique de la famille.

Récompenses et médailles militaires

Bronze star
Bronze star
Bronze star
Navy and Marine Corps MedalPurple HeartAmerican Defense Service Medal
American Campaign MedalAsiatic-Pacific Campaign Medal
avec troisétoiles de service
World War II Victory Medal

Ascension politique

Représentant et sénateur américain (1946-1960)

Après laSeconde Guerre mondiale, Kennedy commence donc une carrière politique en se faisant élire en1946 à laChambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois en1948 et1950, largement malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du présidentHarry S. Truman ou duParti démocrate.

Kennedy prononçant le discours de nomination d'Adlai Stevenson pour l'investiture présidentielle à laConvention nationale démocrate de 1956 àChicago.

En1952, il est candidat au siège desénateur avec le slogan :« Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Avec l'appui de son père et de tout le clan familial, il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortantHenry Cabot LodgeJr. en obtenant 51,5 % des voix. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateurJoseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène unecampagne agressive dans le but d'extirper les prétendus espionscommunistes au sein dugouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre McCarthy en1954, ce qui lui sera longtemps reproché par l'aile gauche du Parti démocrate,Adlai Stevenson etEleanor Roosevelt en tête. En1956, il échoue à obtenir l'investiture démocrate pour la vice-présidence pour l'élection de la même année, après que Stevenson a laissé le congrès sélectionner le candidat, Kennedy terminant deuxième au scrutin et s'inclinant face au sénateurEstes Kefauver duTennessee, mais bénéficiant en conséquence d'une visibilité nationale. En 1958, il est réélu sénateur avec 73,2 % des suffrages face au républicain Vincent J. Celeste.

En 1955, alors en pleine convalescence, il écrit un livreProfiles in Courage (Portraits d'hommes courageux) où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leur carrière pour défendre leurs points de vue. Ce livre, dontla paternité est aujourd'hui accordée àTed Sorensen,conseiller juridique et bras droit de Kennedy et auteur de ses plus grands discours, recevra leprix Pulitzer en 1957[16].

Élection présidentielle de 1960

Article détaillé :Élection présidentielle américaine de 1960.

Kennedy se déclare candidat pour succéder àEisenhower le. Dans sa déclaration de candidature, Kennedy insiste sur la nécessité d'un désarmement mondial, qualifiant lacourse aux armements de« fardeau »[réf. nécessaire].

Jingle de campagne utilisé dans la campagne présidentielle de 1960.

LeParti démocrate doit choisir entre lui et les sénateursHubert Humphrey,Lyndon B. Johnson etAdlai Stevenson. Kennedy remporte les élections primaires dans certains États-clés, comme leWisconsin et laVirginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier est Lyndon B. Johnson, soutenu par lesÉtats du Sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face auxmissiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religioncatholique pratiquée par le candidat.

À partir des années 1950, le jeune sénateur démocrate du Massachusetts J.F. Kennedy fait des apparitions dans plusieurstalk-shows, notammentMeet the Press très populaire à cette époque. C'est ainsi que Kennedy va prendre conscience et créer par lui-même son image du nouveau politicien. Ce qui l'amènera à être choisi pour prononcer le discours de candidature deAdlai Stevenson à la Convention nationale démocrate de 1956. Lors de cette épreuve, il gagnera le rôle d'orateur le plus recherché du parti, ce qui sera perçu comme le lancement de sa course à la présidence[23].

Portrait de John Fitzgerald Kennedy.

Kennedy apparaît, alors qu'il est candidat, dans leTonight Show deJack Paar. C'est le premier homme politique important à participer à une émission de fin de soirée. Étant donné l'innovation, aucune règle d'égalité des heures s'appliquant aux émissions de divertissement n'existe. Une aubaine qui lui rapportera en capital sympathie. C'est ainsi que commence la campagne aux élections présidentielles américaines pour John Fitzgerald Kennedy. Le, Kennedy fait une déclaration importante sur la question de la religion et de son catholicisme, devant une assemblée de pasteurs protestants àHouston, auTexas. Il affirme, ce jour-là, qu'il ne serait en aucune manière influencé par la hiérarchie catholique. Il emprunte l'article VI de la Constitution des États-Unis comme contre argument aux spéculations faites à son égard. Son équipe de campagne électorale trouve le discours convaincant et permettant de faire taire les malentendus. Ils s'en serviront comme moyen de communication en distribuant le film du discours aux stations de télévision de tout le pays. Il fut largement retransmis et la plupart des observateurs eurent l'impression que Kennedy avait remporté une victoire décisive et que la question religieuse était maintenant pour lui beaucoup plus un avantage qu'un handicap[24].

La campagne à l'élection présidentielle américaine de 1960 est une toute nouvelle forme de la communication politique, qui joue la carte de la modernité, combinant l'utilisation de la radio, de la publicité, des sondages et de la télévision. Elle sera à l'origine d'une mythologie qui dépassera très vite les frontières du pays[25]. La campagne est caractérisée par le premier débat télévisé de l'histoire à une élection présidentielle. Elle opposera enquatre duels les deux candidats : John Fitzgerald Kennedy etRichard Nixon. Deux candidats proches sur leurs programmes politiques et leurs âges, mais différents par leurs apparences. R. Nixon est vu comme un personnage politique expérimenté, mais avec une image très déplaisante à la suite des caricatures deHerblock dans leWashington Post. Le premier débat est considéré comme le plus important et se déroule le à Chicago. L'équipe de Kennedy a parfaitement préparé le rendez-vous comme le confirme le producteur deCBS,Don Hewitt[26]. Le clan Kennedy s’était auparavant bien entouré, avec L. Reinch conseiller en audio-visuel, les réalisateursF. Schaffner etA. Penn, et le producteur F. Coe afin d’améliorer ses performances. A. Penn demande en coulisse des plans serrés sur son candidat, persuadé que l'équipe de Nixon le suivra. Lors de la prise de parole de Nixon, l'effet attendu est au rendez-vous : les gouttes de sueur qui perlent sur le visage de Nixon, la nervosité apparente, la barbe peu soignée donnent une image désastreuse du candidat à la présidence. De plus, son costume gris se fondant dans les décors créera un contraste face au jeune sénateur, plein d'aisance et d'assurance dans les gestes et la parole, en costume noir parfaitement préparé au duel[27].

Les critiques récurrentes des caricaturistes visant R. Nixon sont désormais vues en gros plan par les Américains devant leur télévision. Ils seraient en effet entre 65 millions et 74 millions de téléspectateurs[28] à avoir assisté aux débats selon les rapports de cette époque. Avec une estimation de téléviseurs installés dans environ 90 %[23] des foyers, Kennedy avait donc prévu et bien fait de miser sur les techniques modernes, car avant le grand débat du, les sondages donnaient Nixon de peu gagnant avec 47 % face à 46 %. À la suite du débat, Kennedy était estimé à 49 % face à 46 % pour Nixon[29].

Débat télévisé entreRichard Nixon et John Fitzgerald Kennedy le 21 octobre 1960 àNew York.

Les « grands débats » offrent un phénomène attirant, selon le chercheurJ. Austin Ranney (en) : « De nombreuses études antérieures à 1960 ont montré que le discours électoral de type traditionnel, quand le candidat A et ses partisans disposent de la salle de réunion ou du studio pour eux seuls, sont suivis et écoutés presque uniquement par les électeurs qui se sont déjà décidés pour ce candidat B évitent les réunions du candidat A et arrêtent la radio ou la télévision quand se fait entendre la voix de A »[30]. Ce que l'on nomme unechambre d'écho. Avec les grands débats, au contraire, non seulement les partisans de Nixon sont obligés d'écouter Kennedy, mais ils peuvent difficilement éviter de le comparer immédiatement avec Nixon.Theodore White, dansThe Making of the President, 1960, montre à quel point Kennedy était confiant et bien préparé.« Selon certains sondages, ceux qui ont écouté le débat à la radio estiment que les deux candidats étaient à peu près ex æquo [à l'issue du débat]. En revanche, tous les sondages réalisés auprès des téléspectateurs indiquent que Nixon était considéré comme le perdant (…) Tout cela est dû à l'effet de la télé »[31]. La stratégie de Kennedy, consistait aussi à critiquer l'immobilisme des années de gouvernance de Dwight Eisenhower, dont Nixon est le coresponsable. La métaphore du retard (gap) occupe une part importante dans les discours du candidat. Le clan Kennedy en profite donc pour populariser alors l'idée de grands desseins nationaux pour promouvoir la nécessité de réformes rapides face à l'avance prise par l'URSS. Entouré d'idéologues de la modernisation, dontWalt Rostow est le plus actif, Kennedy renvoie son adversaire dans les cordes de la tradition et du conservatisme[32]. Cette rhétorique du risque rompt avec celle de la sécurité utilisée jusqu'alors par les candidats démocrates.

Sa rhétorique du risque va donc dans le sens de son slogan : laNouvelle Frontière séduisant ainsi un électorat avide de changement après huit années de présidence républicaine. La victoire de J.F Kennedy, le, est certes celle de la jeunesse, mais aussi celle des transformations de la vie politique américaine, en particulier le renforcement de la médiatisation avec le rôle nouveau joué par la télévision. Mais également celle des mutations de la sociologie de l'électorat, plus jeune et féminisé[33] ;« mais elle est surtout celle des nouvelles techniques de communication, faisant bon usage des sondages, de l'instrument télévisuel et du média training »[34].

La politique de Kennedy, appelée « Nouvelle Frontière », prévoit ladétente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur laLune, l'égalité desNoirs et desBlancs, la relance de l'économie, la lutte contre laMafia américaine et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.

L'élection a lieu le ; Kennedy bat Nixon de seulement 120 000 voix[35]. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avecSam Giancana (patron de lamafia de Chicago) pour que certainscomtés décisifs « votent bien ». À 43 ans, Kennedy est le plus jeune président élu :Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait àWilliam McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des États-Unis dereligion catholique[36]. Il faudra attendre 60 ans avant d'avoir un autre président de cette confession avecJoe Biden en2020[37].

Le, soit un mois après son élection, Kennedy échappe à unetentative d'assassinat deRichard Pavlick (en) qui prévoyait de faire exploser savoiture piégée à proximité du président élu lorsqu'il sortirait de lamesse. Pavlick renonce à son projet d'attentat-suicide au dernier moment par peur de« faire du mal » à la femme et aux enfants de Kennedy qui l'accompagnaient à ce moment-là[38].

Président des États-Unis

Articles détaillés :Présidence de John Fitzgerald Kennedy etInvestiture de John Fitzgerald Kennedy.
Inauguration officielle du président Kennedy le 20 janvier 1961.

John Fitzgerald Kennedy prête serment sur labible, sur les marches duCapitole le, àWashington D.C, et devient officiellement le35e président des États-Unis à l'âge de 43 ans.

Carte des pays que John F. Kennedy visite durant sa présidence.

Chronologie

1961

Kennedy serre la main deDwight Eisenhower après sa nomination, le20 janvier 1961.
  • 20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme35eprésident des États-Unis. Sondiscours est resté dans la mémoire des Américains :« Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
  • 2 février : Kennedy propose auCongrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.
  • 1er mars : Kennedy signe un décret créant lesCorps de la paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement. Il en confie la direction à son beau-frèreSargent Shriver.
  • 28 mars : il lance un programme d’armement parmi les plus importants en temps de paix. Il double le nombre demissiles nucléaires balistiques intercontinentauxPolaris, augmente le nombre debombardiers stratégiques et augmente celui des autres missiles ; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.
  • 16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé parDwight D. Eisenhower, pour renverserFidel Castro, le présidentcubain communiste. Avec l'aide de laCIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des Cochons ». En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millionsUSD en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale deCuba.Allen Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements (CIA)
    La capsuleFriendship 7 présentée à Kennedy parJohn Glenn.
  • 25 mai : Kennedy prononce leSpecial Message to the Congress on Urgent National Needs, le fameux discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire américain. « Notre nation doit s’engager à faire atterrir l’homme sur laLune et à le ramener surTerre sain et sauf avant la fin de la décennie. »
    Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleineguerre froide, avait pris plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le concept deNouvelle Frontière de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture comme candidat à l'élection présidentielle, le.
  • 3 juin : début de laVienna summit où JFK rencontreNikita Khrouchtchev afin de mettre en place une coexistence pacifique entre les deux Grands.
John F. Kennedy prononce lediscours annuel sur l'état de l'Union, en 1963. Assis derrière lui, le vice-présidentLyndon B. Johnson et le président de la Chambre,John McCormack.
  • 13 août : le gouvernementest-allemand commence la construction dumur de Berlin séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de sa population vers l'ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas,car selon l'auteurSeymour Hersh, le président américain avec l'aide de son frèreRobert Francis Kennedy alors ministre de la Justice a donné son accord pour la construction de ce mur en échange de l'installation de missiles américains enGrèce et enTurquie et pour obtenir une paix royale enEurope et enAsie du Sud-Est notamment auLaos[réf. nécessaire].
  • 3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
  • 30 novembre : Kennedy signe leNational Security Action Memorandum 115, autorisant l'utilisation dedéfoliant auSud-Vietnam[39],[40]. SelonRichard Reeves[41] etNoam Chomsky[42], il a également autorisé, à la fin de l'année 1961, le recours aunapalm pour détruire les récoltes et lecouvert végétal.Seymour Hersh ajoute qu'il a permis d'étendre son emploi à l'encontre de cibles civiles[43]. Il lance des programmes de transfert de populations dans des « hameaux stratégiques[43] », à savoir selon Chomsky descamps de concentration ou desbidonvilles[42].

1962

  • 3- : L'administration Kennedy impose l'Embargo économique des États-Unis sur Cuba.
  •  : Sur sa demande Cuba est exclu de l'OEA et vote à la majorité l'embargo avec l’île.
  •  : Le président Kennedy refuse d'autoriser la mise en œuvre du projetopération Northwoods.
  • 5 juillet : John Fitzgerald Kennedy prononce un discours félicitant l'indépendance de l'Algérie[44].
  • 12 septembre : dans le cadre de lacourse à l'espace, il prononce son discoursWe choose to go to the Moon, qui influence de façon majeure lapolitique spatiale américaine.
  • 30 septembre : un étudiant noir,James Meredith, s’inscrit pour la première fois à l’université d’État duMississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la Justice,Robert Francis Kennedy — frère du président — utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.
  • 14 octobre : des avions espions américainsU2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction àCuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétiqueNikita Khrouchtchev. Durant la crise, il résiste aux pressions des militaires américains, et notamment du généralCurtis LeMay, qui réclamait un bombardement des sites de missiles soviétiques à Cuba[45]. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines denégociations diplomatiques, les États-Unis s'engagent à ne pas envahir Cuba mais refusent publiquement les demandes de la part de l'URSS de retirer les missiles américains installés enTurquie. Ces demandes lui seront cependant accordées secrètement en par Robert Kennedy[46],[47].

1963

  • 18 mai : Ayant pris connaissance de l'existence du réacteur nucléaire de Dimona en Israël, le président Kennedy, dans une lettre au Premier ministreBen Gourion, demande un accès au site dans un souci de limiter la prolifération des armes nucléaires[48]. Le célèbre journalisteSeymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, relate cette opposition dans son livreThe Samson Option. De même que l'historien et écrivain israélien Avner Cohen dans son livreIsraël and the Bomb, qui relate cette opposition du président Kennedy à l'obtention de la bombe nucléaire par Israël, opposition que le président maintiendra jusqu'à son décès.
  • 11 juin : à la suite de la crise qui oppose le gouverneur de l'AlabamaGeorge Wallace, qui refuse l'inscription de deux jeunes étudiants noirs à l'université de l'Alabama, au gouvernement fédéral, Kennedy prononce lediscours sur les droits civiques : « Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à une crise des valeurs morales »[49].
  • 26 juin : Kennedy visite Berlin-Ouest et prononce avecWilly Brandt etKonrad Adenauer un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase(de)« Ich bin ein Berliner » (« Je suis un Berlinois »)[50].
  • 4 juillet : Kennedy dans sa première lettre au nouveau Premier ministre IsraélienLevi Eshkol, demande à nouveau avec insistance, l'accès à la centrale nucléaire israélienne de Dimona, pour des visites périodiques, dans le but de vérifier que le site n'abrite pas un programme de production d'armes nucléaires. Opposition à la bombe nucléaire israélienne que Kennedy a maintenue jusqu'à son décès[51].
  • 28 août : Kennedy rencontreMartin Luther King[52] et les autres dirigeants dumouvement américain des droits civiques après une manifestation, qui rassemble plus de 250 000 Américains, devant le mémorial au présidentLincoln.
  • 30 août : nouvel accord Kennedy-Khrouchtchev : mise en place d'untéléphone rouge entre laMaison-Blanche et leKremlin.
  • Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains auViêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes[53].
  • 7 octobre : Kennedy signe leTraité d’interdiction partielle des essais nucléaires, élaboré àMoscou le, premier texte international permettant d’envisager un désarmement.
Kennedy signe le traité d’interdiction partielle desessais nucléaires, le 7 octobre 1963.

Politique étrangère

Rencontre de Kennedy et deNikita Khrouchtchev àVienne, en 1961.
« Ich bin ein Berliner ! ».

Le mandat de Kennedy est marqué par laguerre froide entre l'Union soviétique et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer l'expansion communiste. Au début de sa présidence, il pense que le monde peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il crée lesCorps de la paix. Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains d'aider lespays en développement dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la santé et du bâtiment.

Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et laRFA. Cependant, les relations avec leCanada seront faibles,John Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. LePremier ministre du Canada suivant,Pearson, s'entendra en revanche très bien avec lui et acceptera l'installation de bases nucléaires américaines au Canada.

Les relations avec la France deCharles de Gaulle sont constantes mais tendues, les deux dirigeants ayant cependant un grand respect l'un pour l'autre. La volonté de de Gaulle d'accroître la puissance militaire et économique de laFrance produit de vives tensions entre les deux hommes : d'aprèsTed Sorensen, dans un moment de colère, Kennedy aurait traité de Gaulle de « salopard »[réf. nécessaire].

Lacrise des missiles de Cuba montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable et que lesÉtats-Unis et l'URSS sont « au bord du gouffre », d’où une attitude plus mesurée enEurope. Cette attitude est d'ailleurs déjà effective avant cette crise, comme le prouve le fait que les Américains restent passifs lorsque l'Allemagne de l'Est lance la construction dumur de Berlin dans la nuit du 12 au13 août 1961 et que les pays dubloc de l'Est rendent leurs frontières quasiment étanches. Après une tentative de retrait, Kennedy essaie malgré tout de contenir l'expansion soviétique en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, auViêt Nam. Enoctobre 1963, il signe un mémorandum ordonnant le retrait de 1 000 soldats duViêt Nam avant la fin de 1963 car il pensait laguerre bientôt gagnée[54]. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon B. Johnson.

Cependant, une facette moins connue du personnage présente l'ex-président démocrate comme un artisan majeur de l'escalade de laguerre du Viêt Nam, en ayant directement été à l'origine d'uncoup d'État militaire fomenté contre le président sud-vietnamienNgô Đình Diệm[55],[56],[57],[58], voire le commanditaire direct de l'assassinat de celui-ci[59], parce que Diệm était opposé à un accroissement de l'engagement militaire américain au Vietnam[60] et envisageait de rompre l'alliance de son pays avec lesÉtats-Unis[61]. Cependant Kennedy ayant signé un mémorandum pour le retrait de 1 000 soldats, on croit plus souvent qu'il avait pris conscience à l'été 1963 de s'être engagé dans un bourbier et jugeait nécessaire par l'intermédiaire deDương Văn Minh d'éliminer un chef d'État catholique impopulaire qui réprimait une opposition bouddhiste croissante depuis[62],[63]. Aussi en l'administration Kennedy se montra favorable àDương Văn Minh qui mit à exécution le coup d'État. Toutefois une enquête des Nations unies en 1963 conclut à la liberté du culte bouddhiste ; tandis que selon l'historien Mark Moyar, Diệm avait mené des politiques publiques favorables aux communautés bouddhistes du Sud-Vietnam, en leur donnant la permission de mener des activités religieuses qui étaient interdites par l'ex-puissance coloniale française, et en finançant la construction d'écoles bouddhistes, l'organisation de cérémonies et la construction de nouvelles pagodes. Parmi les dix-huit membres du cabinet Diệm, il y avait cinq catholiques, cinq confucéens et huit bouddhistes, dont un vice-président et un ministre des affaires étrangères. Seuls trois des dix-neuf meilleurs responsables militaires étaient des catholiques[64]. Une partie non négligeable desimmolations et révoltes bouddhistes furent le fruit d'une infiltration des guérilleroscommunistes déguisés en bonzes[65].

En, Kennedy signe letraité de Moscou qui interdit les essais nucléaires dans l'atmosphère. Il s'agit de lutter contre la prolifération des armements et contre les effets à long terme desretombées radioactives. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS en sont les premiers signataires et Kennedy considère qu'il s'agit là d'une des actions majeures de son gouvernement. AuSalvador, son administration appuie la création de l'Orden (Organisation démocratique nationaliste) afin d'organiser et de surveiller la population rurale (l’Amérique centrale est alors agitée par des guérillas en lutte contre des gouvernements dictatoriaux) mais celle-ci se comporte rapidement enescadron de la mort[66]. Après le coup d’État militaire du contre le gouvernement réformiste deJuan Bosch enRépublique dominicaine,« Kennedy rompt les relations diplomatiques avec le pays tout en abandonnant Bosch à son triste sort qui s'exilera à San Juan de Porto Rico »[67].« La démocratie n'y aura tenu que sept mois »[67]. Les relations diplomatiques entre les deux pays seront rétablies le par le président Johnson et les pustchistes ainsi reconnus[68]. De même, début, Kennedy suspend les relations diplomatiques avec leHonduras après le renversement du libéralModesto Rodas Alvarado (en) parOswaldo López Arellano, coupe l'aide militaire à la junte et rappelle le personnel américain engagé dans la coopération ; ce n'était peut-être que provisoire du fait que l'année précédente au Pérou à l'été 1962, il avait suspendu seulement un mois ses relations diplomatiques en réaction à un coup d'État[69]. Mais au Honduras comme en République dominicaine ce fut Johnson qui, peu après l'attentat de Dallas, -en 1964-, reconnut cette deuxième junte militaire, issue à l'automne 1963 d'un coup d'état[70].

Politique intérieure

Kennedy milite contre laségrégation raciale, en prenant pour modèleAbraham Lincoln. Il soutientMartin Luther King, et le rencontre lors de samarche sur Washington en 1963.

L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les minorités ethniques qui restent légales dans certains États. Un arrêt de 1954 de laCour suprême des États-Unis interdit la ségrégation dans les écoles publiques, mais est resté lettre morte dans de nombreux États du Sud. Par ailleurs, des mesures discriminatoires restent toujours en vigueur dans d'autres lieux publics, tels que les transports urbains, les cinémas et les restaurants.

Il fait beaucoup pour laconquête de l'espace, en lançant leprogramme Apollo (We choose to go to the Moon).

Sur le plan social, son programmeNouvelle Frontière vise à améliorer le sort des classes modestes et desdroits civiques de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, Kennedy se heurte souvent, ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en majoritédémocrate, mais cette dernière est dominée par les démocrates du Sud,conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.

Sur le plan économique, le président Kennedy est conseillé par des économistes de lasynthèse néoclassique qui lui conseillent de mettre en place un plan de relance qui permette de sortir le pays de la sous-production dans laquelle il était bloqué du fait des politiques austéritaires d'Eisenhower[71]. Larelance Kennedy-Johnson est ainsi lancée[72].

Bilan et historiographie

Portrait officiel posthume de John F. Kennedy parAaron Shikler.

Les presque trois ans de présidence de Kennedy ont été marqués par quelques mesures notables (début de la conquête de l'espace, de ladéségrégation,Corps de la paix, signature dutraité de Moscou), mais les historiens restent partagés sur l'importance de cette présidence dans l'histoire américaine. Élu de justesse, Kennedy a accru l'engagement des États-Unis au Vietnam, il a mis à exécution ledébarquement de la baie des Cochons préparé par l'administration précédente, il n'a pas empêché la construction dumur de Berlin, il a approuvé la mise sur écoute par le FBI deMartin Luther King, soutenu le renversement de dirigeants en République dominicaine, enIrak et au Vietnam, tout en condamnant des coups d'État (toujours en République dominicaine le coup d'État militaire en contre Juan Bosch) ; il avait des liens avec la mafia et n'a pas mené à bien la baisse d'impôts qu'il avait promise.

De ce fait, s'il est souvent cité comme étantle plus populaire des présidents qu'a compté le pays, selon certains, cela reflète davantage son charisme, sa jeunesse, sa bonne connaissance des médias, et les conditions tragiques de son décès. Après 1963, son historiographie a vu des ouvrages hagiographiques écrits par ses anciens conseillers,Ted Sorensen etPierre Salinger. Un regard plus critique survient dans lesannées 1980 avecThe Kennedy Imprisonment de Garry Willis, où Kennedy est décrit comme un « improvisateur » se reposant sur son charisme et prenant de mauvaises décisions, et un obsédé sexuel se mettant lui-même en danger du fait des risques de chantage que cela implique[73]. Les historiens sont partagés mais les critiques reviennent quant au manque d'autorité face àKhrouchtchev et à la question raciale qui stagne[74].Patrick Buisson dansLa Cause du peuple reprend ces critiques, dénonce une imposture créée de toutes pièces par les médias, Kennedy étant dans la « télé-gouvernance » et la publicité, masquant les liens avec la mafia, une libido incontrôlée et un échec aux affaires étrangères.

Le président fascine toujours autant l'Amérique. Depuis 1963, 40 000 ouvrages ont été écrits à son sujet, surtout sur son assassinat[75], ainsi que de nombreux récitsuchroniques, imaginant le déroulement du monde si son assassinat fût raté[76],[77]. Le cinquantième anniversaire desa mort relance de nouvelles études et publications[78]. Son projet (finalement réussi parNixon) de dépasser l'URSS dans la conquête spatiale avant l'année 1970, souligné par Philippe Labro, ne l'empêche pas de subir sous sa présidence un second revers deux ans après l'exploit deYouri Gagarine : l'envoi en d'une femme soviétique dans l'espace,Valentina Terechkova.

Assassinat et funérailles

Article détaillé :Assassinat de John F. Kennedy.
Pierres tombales de JFK (à gauche) et deJacqueline Kennedy-Onassis (à droite), au cimetière national d'Arlington.

Le, lors d'une visite pré-électorale de John F. Kennedy àDallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que lalimousine décapotée du président passe surDealey Plaza vers12 h 30, des coups de feu éclatent. Le président est d'abord blessé au cou, puis le gouverneurConnally, assis devant lui, est blessé à la poitrine, enfin une balle atteint le président à la tête, endommageant gravement la partie arrière supérieure de son crâne[79], et ressort probablement par la tempe droite[80]. Aussitôt transporté auParkland Hospital, le président est déclaré mort à13 h après de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en apprenant la nouvelle[81].

Lors dela mort de Kennedy, les trois grands réseaux de télévision américains ont suspendu leurs émissions pour rapporter toutes les nouvelles concernant le président du 22 au, ce qui fait de la couverture télévisée de cet événement la plus longue de l'histoire télévisée américaine (70 heures) jusqu'à celle desattentats du 11 septembre 2001 (72 heures)[82]. En France, les reportages filmés sur sesobsèques nationales consacreront la domination de la télévision sur les autres médias et la fin desactualités filmées au cinéma[83].

Selon les enquêtes officielles,Lee Harvey Oswald a assassiné seul le président, mais la seconde enquête mandatée par laChambre des représentants — l'enquête duHSCA — estime en 1979 qu'il y a eu au moins deux tireurs, doncconspiration.

La garde d'honneur se prépare à plier le drapeau au-dessus du cercueil de John Fitzgerald Kennedy, aucimetière national d'Arlington, le 25 novembre 1963.

Sa femmeJacqueline, lors du transport du cercueil à bord de l'avionAir Force One, lui organise desobsèques nationales impressionnantes sur le modèle de celles d'Abraham Lincoln[84]. John Fitzgerald Kennedy repose aucimetière national d'Arlington, près deWashington.

Le président américainDonald Trump a autorisé le la déclassification de 2 891 documents sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, dont le maintien sous scellés pendant plus de 50 ans a alimenté de nombreusesthéories du complot. Y figurent notamment les noms deJean-Paul Sartre,Simone de Beauvoir et plus étonnamment de l'actriceCatherine Deneuve qui auraient tous les trois versé de l'argent à Larry Cox, activiste qui a refusé à trois reprises d'intégrer l'armée américaine et de partir auViêt Nam[85].

Le 15 décembre 2022, le présidentJoe Biden autorise la déclassification de milliers d’autres documents. Toutefois, pour des raisons de sécurité nationale, certains documents resteront privés[86].

Le 23 janvier 2025, trois jours après son retour au pouvoir, Donald Trump ordonne la déclassification de tous les documents encore confidentiels liés à l'assassinat de John F. Kennedy. Cette mesure s'étend aussi aux dossiers de l'assassinat de son frère Robert F. Kennedy et de l'assassinat de Martin Luther King[87]. Plus de 1 100 dossiers, représentant plus de 31 000 pages, ont été publiés le mardi 18 mars 2025 sur le site web des Archives nationales des États-Unis. La majorité de la collection, soit plus de six millions de pages de documents, photographies, films, enregistrements sonores et objets liés à l'assassinat, avait déjà été rendue publique[88].

Hommages

Profil gauche de Kennedy sur une pièce d'un demi-dollar.
LaJohn F. Kennedy Presidential Library and Museum àBoston.

Mythes et réalités

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Ouvrages

Culture populaire

Cinéma

Apparitions

Inspiré de son assassinat

  • 1979 :I… comme Icare, film français d'Henri Verneuil. Le cinéaste s'inspira de l'assassinat de Kennedy pour construire la trame de son film[97].
  • 1991 :JFK, film américain d'Oliver Stone, version romancée d'une enquête tentant de faire la lumière sur l'assassinat de Kennedy[98]

Télévision

Littérature

  • 1973 : dansLe Grand Secret,René Barjavel fait intervenir John F. Kennedy dans une science-fiction qui mentionne déjà deux tireurs[106] et l'idée d'une conspiration, mais, au service de son sujet, entièrement fictive et toute différente des hypothèses qui seront avancées par la suite.

Notes et références

Notes

  1. a etbPrononciation enanglais américainretranscrite selon lanorme API.

Références

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  77. « Et si… JFK n'avait pas été assassiné en 1963 ? », surL'Express,.
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  79. Ce qui est nettement visible à la consultation, en mode ralenti, du film amateur de référence tourné par le témoinAbraham Zapruder.
  80. À ce propos, voir le paragraphe « Le tir mortel » de l'article détaillé sur l'Assassinat de John F. Kennedy. Y est également évoquée la possibilité d’une3e balle tirée de l'avant touchant à nouveau John F. Kennedy après le tir mortel.
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  85. Voir le Rapport déclassifié écrit le 11 juillet 1969 par Paul K. Chalemsky, ancien directeur de l'antenne de la CIA à Paris, qui précise les sommes ainsi versées parJean-Paul Sartre (100 $),Simone de Beauvoir etCatherine Deneuve (1 500 Francs).
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Bibliographie

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Ascendants de
Joseph Patrick Kennedy
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James Kennedy (v. 1780 - v. 1831) et Maria Kennedy,parents de
Rose Elizabeth Fitzgerald
(1890 – 1995)
John Francis Fitzgerald (1863 - 1950) et Mary Josephine Hannon,parents de Rose Elizabeth Fitzgerald
Enfants de
Joseph Patrick Kennedy (1888 – 1969)
Rose Elizabeth Fitzgerald (1890 – 1995)
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(1920 – 1948)
-
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  • Robin Elizabeth Lawford (1961)
Robert Francis Kennedy
(1925 – 1968)
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  • William Kennedy Smith (1960)
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