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John Brown

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Pour les articles homonymes, voirJohn Brown (homonymie) etBrown.

John Brown
John Brown par Augustus Washington,c. 1846-1847.
Fonction
Commandant en chef
Armée provisoire(d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
John BrownVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Osawatomie,Isaac SmithVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Père
Owen Brown(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ruth Mills(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
John Brown Junior(en)
Owen Brown
Frederick Brown(d)
Watson Brown
Oliver BrownVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Arme
Armée provisoire(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Archives conservées par
  • Atlanta University Center Robert W. Woodruff Library
  • Wilson Special Collection Library de l'Université de la Caroline du Nord
  • National Archives,Today’s Document from the National Archives
  • Kansas Historical Society
Œuvres principales
signature de John Brown
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

John Brown, né le àTorrington dans l'État duConnecticut et mort parpendaison le àCharles Town, dans l'État de la Virginie (maintenant enVirginie-Occidentale), est unabolitionnisteaméricain qui en appela à l'insurrection armée pour abolir l'esclavage. Il est l'auteur desassassinats de Pottawatomie en 1856 auKansas et d'une tentative d'insurrection àHarpers Ferry en 1859 qui se termine par son arrestation, sa condamnation à mort pour trahison contre l'État de Virginie et par sa pendaison.

Le présidentAbraham Lincoln le décrivit comme un « fanatique ». L'activisme sanglant de John Brown, son raid sur Harpers Ferry et sa fin tragique sont parmi les causes de laguerre de Sécession. Personnalité historique très controversée, John Brown est ainsi décrit à la fois comme un martyr ou unterroriste, un visionnaire ou un fanatique, un zélote ou un humaniste.

La chansonJohn Brown's Body (version originale deThe Battle Hymn of the Republic, réécrite parJulia Ward Howe) devint un hymne nordiste durant laguerre de Sécession.

Biographie

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Jeunesse et formation

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John Brown est le fils de Owen Brown, untanneur, et de Ruth Mills Brown, couple de confessioncalviniste. Il est amené à l'âge de douze ans à parcourir leMichigan où il séjournera chez un homme qui possédait un esclave noir. Les scènes de violences que l'on fait subir à l'esclave sous ses yeux fondent son engagement au même titre que les convictions transmises par son père qui était membre du comité d’administration de l’université d’Oberlin, centre du mouvement abolitionniste. En 1837, après l'assassinat d'un de ses amis directeur d'un journal abolitionniste, Brown se donne pour mission d'éradiquer l'esclavage[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7].

L’influence du calvinisme

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John Brown est un ardent calviniste, il admire l’œuvre du théologienJonathan Edwards, il est fier de dire que sa famille a des racines dans lepuritanisme de laNouvelle Angleterre. Lui même se compare àOliver Cromwell, comme le feront également ses admirateurs après sa mort. D'après ses dires, il pratique le terrorisme par fidélité à sa foi puritaine[3],[8].

Les difficultés

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Brown esttanneur de métier, mais il rencontre de grosses difficultés professionnelles et fait faillite plus de vingt fois dans six États différents. Il est criblé de dettes mais pense être l'envoyé de Dieu sur Terre[4],[5],[9].

Du militantisme abolitionniste à l'activisme

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Le premier portrait connu de John Brown c. 1846 est undaguerréotype d'Augustus Washington[10].

En1847, il rencontreFrederick Douglass, ancien esclave noir devenu orateur et futur homme politique (sa colistièreWoodhull le brigua contre son gré à la vice-présidence des États-Unis en 1872). Il s'installe en1849 dans une communauté noire de l'État de New York[3],[4],[5],[11],[6]

La participation au Bleeding Kansas

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Son action devient plus violente à partir de1855 : aidé de cinq de ses fils, il part dans leKansas alors que l'acte Kansas-Nebraska vient de rouvrir la question de l'esclavage[12]. Il est aidé pour cela, financièrement, par de nombreux abolitionnistes. Il rencontre lephilosopheHenry David Thoreau qui lui voue, par la suite, une admiration sans bornes et qui prend une part active contre l'esclavage, par le biais de nombreuses conférences et d'aide auxfugitifs. Il va être l'un des protagonistes des confrontations entre pro-esclavagistes et abolitionnistes, qui seront appeléesBleeding Kansas[3],[4],[5],[6].

Le massacre de Pottawatomie

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En1856, àPottawatomie Creek, lui et ses hommes tuentcinq colons esclavagistes à coups de sabre au motif qu'ils font partie des « légions de Satan ». Il s'agit pour lui de répondre au massacre du Kansas de 1856, où des groupes organisés parDavid Atchison, le sénateur esclavagiste du Michigan, ont harcelé des colons non esclavagistes puis mis à sac la ville deLawrence.

La bataille d'Osawatomie

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Lors de labataille d'Osawatomie, auKansas, il défendit le village contre 400 hommes armés[2],[3],[4],[5],[6],[13].

La convention de Chatham

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En 1858, àChatham, enOntario, il réunit dans une convention ses partisans et d'anciens esclaves réfugiés là. Ils adoptent lors de cette convention uneconstitution interdisant l'esclavage aux États-Unis, diteProvisional Constitution and Ordinances for the People of the United States. Vers la fin de l'année, il commence à porter la barbe pour "changer son apparence habituelle", cette apparence va devenir indistinct de son image populaire[4],[5],[14].

John Brown en. Il portera la barbe jusqu'à sa mort.

Le raid d'Harpers Ferry

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En 1859, avec l'aide de dix-huit hommes, il s’empare d’unarsenal fédéral àHarpers Ferry, enVirginie pour lancer l’insurrection (). Leraid de John Brown contre Harpers Ferry tourne au désastre : aucun esclave ne le rejoint, Brown est grièvement blessé de plusieurs balles et deux de ses fils sont tués[3],[4].

Le procès

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Il est jugé àCharleston pour meurtre et trahison envers l'État de Virginie ; condamné à mort, il est exécuté par pendaison le. Avant son exécution, il affirme que « Si j'avais fait ce que j'ai fait pour les Blancs, ou pour les riches, personne ne me l'aurait reproché »[2],[3],[4],[6],[15].

Le symbole

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John Brown deviendra un symbole de la lutte pour l’abolition de l’esclavage[4],[5].

Vie privée

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En 1820, John Brown épouse Dianthe Lusk, la fille de sagouvernante, le couple donne naissance à sept enfants dont cinq atteindront l'âge adulte. En 1832, Dianthe Lusk Brown meurt en couche[2],[3],[4].

En 1833, John Brown épouse en secondes noces Mary Ann Day, la fille d'unforgeron de New York, six de leurs 13 enfants atteindront l'âge adulte. Si Mary Ann Brown partage les convictions abolitionniste et calvinistes de son époux, en revanche, elle n'est pas d’accord avec son activisme. Après la mort de John Brown, elle, ses trois filles et son fils survivant prennent le train pour la Californie. Elle s'installe àRed Bluff où elle gagne sa vie comme infirmière. Elle meurt en 1884 àSan Francisco[2],[3],[4].

Regards sur son action et son procès

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John Brown, dessin de Victor Hugo.

Victor Hugo, depuis son exil àGuernesey, tentera d’obtenir sa grâce : il adressera une lettre ouverte qui paraîtra dans la presse européenne et américaine[16],[17]. Ce texte, qui annonce comme une prémonition laguerre civile, vaudra au poète bien des critiques aux États-Unis.

« […] Au point de vue politique, le meurtre de Brown serait une faute irréparable. Il ferait à l’Union une fissure latente qui finirait par la disloquer. Il serait possible que le supplice de Brown consolidât l’esclavage enVirginie, mais il est certain qu’il ébranlerait toute ladémocratie américaine. Vous sauvez votre honte, mais vous tuez votre gloire.

Au point de vue moral, il semble qu'une partie de la lumière humaine s’éclipserait, que la notion même du juste et de l’injuste s’obscurcirait, le jour où l’on verrait se consommer l’assassinat de la Délivrance par la Liberté. […]

Oui, que l'Amérique le sache et y songe, il y a quelque chose de plus effrayant queCaïn tuantAbel, c’est Washington tuantSpartacus. »

— Victor Hugo, Hauteville-House, 2 décembre 1859

L'édition des œuvres complètes de Victor Hugo parue chezJean-Jacques Pauvert indique que cette lettre n'arriva toutefois à destination qu'après l'exécution de John Brown.

Henry David Thoreau écrivit un longPlaidoyer pour John Brown (A Plea for Captain John Brown) et prononça un éloge funèbre, lors d'un office àConcord, le, date de son exécution[18],[19].

Le futur présidentAbraham Lincoln, dans un contexte tendu (le pays est alors au bord de la guerre de Sécession), quoique abolitionniste comme Brown, ne s’opposera pas à l’exécution et prendra même ses distances avec l’action de ce dernier, dont il condamnera la violence.

Cyprian Norwid, grand artiste et penseur polonais duXIXe siècle ami deChopin et poète favori deJean-Paul II, a écrit un poème en hommage à John Brown dont voici un extrait (traduction deChristophe Jeżewski)[20],[21] :

(…)Que l’on rabatte ton chapeau sur ton visage

Afin que l’Amérique ayant reconnu son fils

Ne s’écrie point sur ses douze étoiles :

« Éteignez les feux d’artifice de ma couronne,

La nuit descend — la nuit noire au visage de Nègre ! » (…)

La figure du martyr

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La condamnation à mort de John Brown fournit à la cause abolitionniste unmartyr auquel se rallier. Dorénavant, celui-ci deviendra la référence de son combat, et inspirera une chanson qui deviendra l'hymne de la cause chez tous les abolitionnistes de l'Union :

John Brown's body lies a-mold'ring in the grave
His soul goes marching on
(Le corps de John Brown gît dans la tombe.
Son âme, elle, marche parmi nous.)
  • Les marines attaquant l'arsenal tenu par John Brown lors de son raid à Harper's Ferry, gravure publié dans le Harper's Weekly en novembre 1859.
    Lesmarines attaquant l'arsenal tenu par John Brown lors de son raid à Harper's Ferry, gravure publié dans leHarper's Weekly en.
  • The Last Moments of John Brown, par Thomas Hovenden.
    The Last Moments of John Brown, parThomas Hovenden.

Archives

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Lesarchives de John Brown sont déposées et consultables auprès de laRobert W. Woodruff Library, Atlanta University Center (en)[22], de laLouis Round Wilson Library (en) de l'université de la Caroline du Nord[23], à la collectionToday’s Document from the National Archives de laNational Archives and Records Administration[24] et aux archives de laKansas Historical Society (en)[25].

Dans la culture populaire

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Notes et références

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  1. (en-US) « John Brown : American abolitionist », surBritannica.
  2. abcd eteSuzan Michele Bourgoin (dir.),Encyclopedia of World Biography,vol. 3. Brice-Ch'i Pai-Shih, Detroit, Michigan, Gale Research,, 527 p.(ISBN 9780787625436,lire en ligne),p. 39-41.
  3. abcdefgh eti(en-US) Charles Holden, « John Brown (1800–1859) », surEncyclopedia of Virginia.
  4. abcdefghij etk(en-US) John A. Garraty & Mark C. Carnes,American National Biography,vol. 3 : Blatchford - Burnet, New York, Oxford University Press, USA,1er janvier 1999, 973 p.(ISBN 9780195127829,lire en ligne),p. 690-693.
  5. abcdef etg(en-US) Gary B. Nash & Joan Vaugh (dir.),Encyclopedia of American History,vol. 5. Civil War and Reconstruction, 1856 to 1869, New York, Facts on File,1er décembre 2009, 509 p.(ISBN 9780816071364,lire en ligne),p. 43-45.
  6. abcd ete(en-US) « John Brown | Encyclopedia.com », surwww.encyclopedia.com(consulté le).
  7. (en-US) Robert J. McNamara, « The Hanging of Abolitionist John Brown Helped Hasten the Civil War », surThoughtCo,(consulté le).
  8. (en-US) David S. Reynolds,John Brown, Abolitionist : The Man Who Killed Slavery, Sparked the Civil War, and Seeded Civil Rights, New York, Alfred A. Knopf,1er janvier 2005, 578 p.(ISBN 9780375411885,lire en ligne),p. 19.
  9. (en-US) « John Brown - Ohio History Central », surohiohistorycentral.org(consulté le).
  10. (en) « John Brown by Augustus Washington », surcivilwar.si.edu.
  11. (en-US) « John Brown », surpbs.org(consulté le).
  12. (en) History comEditors, « John Brown », surHISTORY(consulté le).
  13. (en-US) « Brown, John | Civil War on the Western Border: The Missouri-Kansas Conflict, 1854-1865 », surcivilwaronthewesternborder.org(consulté le).
  14. « With John Brown in Kansas; what happened to his family »,Democrat and Chronicle,‎,p. 11(lire en ligne, consulté le).
  15. (en-US) Fergus M. Bordewich, « John Brown’s Day of Reckoning »,Smithsonian Magazine,‎(lire en ligne).
  16. (fr) Victor Hugo, « Lettre sur John Brown », surWikisource.
  17. (fr) Léon-François Hoffmann, « Victor Hugo, John Brown et les Haïtiens »,Nineteenth-Century French Studies, Vol. 16, No. 1/2,‎ hiver 1987/1988,p. 47-58 (12 pages)(lire en ligne).
  18. (en-US) Michael Meyer, « Thoreau's Rescue of John Brown from History »,Studies in the American Renaissance,‎,p. 301-316 (16 pages)(lire en ligne).
  19. (en-US) Jack Turner, « Performing Conscience: Thoreau, Political Action, and the Plea for John Brown »,Political Theory, Vol. 33, No. 4,‎,p. 448-471 (24 pages)(lire en ligneInscription nécessaire).
  20. (en-US) George Kliger & Robert C. Albrecht, « A Polish Poet on John Brown »,The Polish Review, Vol. 8, No. 3,‎,p. 80-85 (6 pages)(lire en ligne).
  21. (en) « To Citizen Johna Brown », surmission.net(consulté le).
  22. « Collection: John Brown collection | Archives Research Center », surfindingaids.auctr.edu(consulté le).
  23. (en-US) « Collection Title: John Brown Letter, 29 November 1859. », surUniversité de la Caroline du Nord.
  24. « Today's Document from the National Archives »[html], surwww.archives.gov(consulté le).
  25. « John Brown Papers, 1826-1948 - Kansas Historical Society », surwww.kshs.org(consulté le).

Pour approfondir

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Bibliographie

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Notices dans des encyclopédies et manuels de références

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Essais et biographies

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Articles

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Article connexe

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Liens externes

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