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John Berryman

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John Berryman
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Resurrection Cemetery(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
John Allyn Smith, Jr.Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
John Berryman
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Eileen Simpson(en)(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
The Dream Songs(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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John Allyn Smith, Jr., connu sous le nom deJohn Berryman, né le àMcAlester dans l'État de l'Oklahoma et mort le àMinneapolis dans l'État duMinnesota, est unpoète,essayiste et universitaireaméricain. Figure majeure de lapoésie américaine de la seconde moitié duXXe siècle, il est souvent considéré, à son corps défendant, comme l'un des fondateurs du courant littéraire dit duconfessionnalisme. Berryman s'est suicidé en1972.

Biographie

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Jeunesse et formation

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John Berryman, né John Allyn Smith, Jr. à McAlester, Oklahoma, est le fils de John Allyn Smith, un employé de banque et de Martha Little,une enseignante d'école primaire. La famille déménage fréquemment, pour finalement s'installer àTampa, enFloride. À la suite de mauvais placements l'ayant ruiné, son père se suicide en1926. Trois mois plus tard, sa mère épouse John McAlpin Berryman, qui adopte John et lui donne son nom[1],[2],[3].

Mark van Doren.

La nouvelle famille s'installe à New York, au moment de laGrande dépression de1929. En1931, le jeune John Berryman fait sa premièretentative de suicide. L'année suivante, en1932, John s'inscrit au Columbia College (devenu par la suiteuniversité Columbia), où il obtient sonBachelor of Arts ( licence) en1936. Là, il fait la connaissance de celui qui devient son mentorMark Van Doren (en)[4] qui l'encourage à publier ses poèmes dans laColumbia Review etThe Nation (1935)[3].

De 1936 à 1938, John part en Grande Bretagne pour étudier à l'université de Cambridge où il rencontreW. B. Yeats,T. S. Eliot,W. H. Auden etDylan Thomas. Il s'essaie à l'écriture dramatique, et remporte le prix Oldham Shakespeare et publie des poèmes dans laSouthern Review (1937)[3],[5].

Carrière

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En 1939, de retour aux États-Unis, Berryman enseigne à l'université Wayne (plus tarduniversité de Wayne State) àDétroit et tient la rubrique poésie dans l'hebdomadaireThe Nation.

Ses premiers recueils de poèmes paraissent en1940 dansFive Young American Poets.

Alors que Berryman enseigne àHarvard, il épouse en 1942 la première de ses trois femmes Eileen Mulligan et publiePoems.

Invité par le poète R. P. Blackmur, Berryman enseigne à Princeton.

Pendant les vingt années suivantes, Berryman rédige plusieurs ouvrages dans le cadre universitaire : des critiques deW. W. Greg's The Editorial Problem in Shakespeare, une édition critique deKing Lear, (jamais publiée), des articles surHenry James,F. Scott Fitzgerald etRobert Lowell.

En 1946, il devient professeur associé de création littéraire àPrinceton.

En 1948, son recueils de poèmesThe Dispossessed remporte le prixShelley Memorial Award de laPoetry Society of America.

En 1950, il remporte le prix de l'American Academy Award pour la poésie.

En 1953, Berryman publieHomage to MistressBradstreet dans laParis Review. Ce poème difficile, un hommage au poète puritain de l'Amérique coloniale, prit cinq ans à Berryman pour le finaliser. Le supplément littéraire duTimes le salue comme un chef-d'œuvre innovant, le poèteRobert Fitzgerald (écrivain) (en) le qualifie de "poème de sa génération".

Avec cette œuvre, Berryman apparaît comme une figure littéraire majeure.

Au cours de ces années, il remporte différents prix : leNational Institute of Arts and Letters Award (1950), lePrix du livre Joseph Levenson (en) (1950) et unebourse Guggenheim (1952)

Berryman donne des conférences auxuniversités de Washington, deCincinnati et à l'Atelier des écrivains de l'Iowa, le poètePhilip Levine décrit ses conférences comme "brillantes, intenses et rigoureuses".

Si sa vie professionnelle est une succession de réussites et de reconnaissances, en revanche, sa vie privée se désagrège progressivement à cause de son alcoolisme et de ses diverses frasques sexuelles.

En 1953, il se sépare d'Eileen et est renvoyé de l'université de l'Iowa après son arrestation pour ivresse publique et trouble à l'ordre public.

En 1955, aidé par le poèteAllen Tate, Berryman s'installe àMinneapolis et est nommé maître de conférences en littérature à l'université du Minnesota.

Il y reste jusqu'à son décès. La boucle est bouclée puisqu'il revient sur le lieu de naissance de son père suicidaire.

C'est à cette époque qu'il commenceThe Dream Songs, son œuvre considérée comme la plus importante.

Vie privée

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Mariages

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En 1956, Berryman épouse Ann Levine, 24 ans, une semaine plus tard; le couple eut un fils. En 1959, il divorce, son épouse ne pouvant plus supporter son alcoolisme.

De 1959 à 1962, il continue sa vie paradoxale succès professionnel (invitation par l'université de Californie à Berkeley, à Bread Loaf dans le Vermont[6], et à l'université Brown, il remporte des prix, etc.) et vie privée marquée des hospitalisations, des aventures sexuelles et un dernier mariage avec Kate Donahue, vingt-deux ans, en 1961 (ils auront deux filles).

Suicide

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La vie de John Berryman fut marquée par la problématique dusuicide. En1924, alors qu'il n'a que 10 ans, son père John Smith, banquier enFloride, se suicide. L’enfant est la première personne à découvrir le corps. Quelque temps plus tard, sa mère se remarie, et c'est en référence au nom de son beau-père qu'il choisit lepseudonyme de Berryman. L'image dusuicide de son père hante l'imagination de l'homme et imprègne ses poèmes, le sujet étant à plusieurs reprises abordé de manière indirecte dansThe Dream Songs, et de façon directe lorsque le poète assène qu'il aimerait pouvoir tuer le cadavre de son père. John Berryman était unalcoolique notoire, et ses amis rapportent que, lorsqu'il étudiait à l'Université Columbia, il semblait avoir une double personnalité suivant l'étendue de son état d'ébriété. L'alcoolisme et ladépression de Berryman ont petit à petit altéré ses capacités à écrire, parler en public, et travailler convenablement. En1972, sonétat dépressif le mène à suivre l'exemple de son père : il se tue en sautant du pont de la Washington Avenue àMinneapolis, dans leMinnesota.

Il repose auResurection cimetery des Mendota Heights, dans le comté deDakota (Minnesota)[7].

Regard sur son œuvre

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John Berryman publie sa première œuvre, intituléePoems, en1942 pendant laSeconde Guerre mondiale, et sa deuxième,Dispossessed, six ans plus tard. Sa première œuvre majeure,Homage to Mistress Bradstreet, paraît en1956. C'est cependant la série de recueils desDream Songs, débutée en1964, qui recueille le plus de succès auprès du public et de la critique.

Le premier volume, intitulé77 Dream Songs, sort en1964 et permet à son auteur de remporter lePrix Pulitzer[8] de la poésie. Le second, intituléHis Toy, His Dream, His Rest, sort en1968. Ces deux volets deDream Songs ont ensuite été publiés en un seul volume sous le titre deThe Dream Songs, en1969. À cette époque, John Berryman est considéré comme une figure importante de l'univers littéraire de la poésie, et bénéficie d'un vaste lectorat parmi ses contemporains.

Dans le recueilThe Dream Songs, les poèmes font entrer en jeu un personnage qui est, tour à tour, le narrateur et son interlocuteur. Dans la mesure où les lecteurs ont considéré qu'il s'agissait là pour Berryman d'une manière de se parler à lui-même, sa poésie a été catégorisée dans le courant duconfessionnalisme. Berryman a toujours démenti son appartenance à ce mouvement.

Archives

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Lesarchives de John Berryman sont déposées et consultables auprès de la bibliothèque de l'université du Minnesota et de la bibliothèque de l'université Emory[9],[10].

Œuvres

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Recueils de poèmes

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Roman autobiographique

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Essais

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Correspondances

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Distinctions

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Références

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  1. « John Berryman | Modern American Poetry », surwww.modernamericanpoetry.org(consulté le)
  2. (en) « John Berryman | American poet »,Encyclopedia Britannica,‎(lire en ligne, consulté le)
  3. ab etc(en-US) John A. Garraty & Mark C. Carnes (dir.),American National Biography, Volume 2: Baker - Blatch, New York, Oxford University Press, USA,1er janvier 1999, 955 p.(ISBN 9780195127812,lire en ligne),p. 690-692
  4. (en) « Mark Van Doren | American writer | Britannica », surEncyclopædia Britannica(consulté le)
  5. a etb« John Berryman | The Bollingen Prize for Poetry », surbollingen.yale.edu(consulté le)
  6. (en) « Bread Loaf School of English | Middlebury »,Middlebury,‎(lire en ligne, consulté le)
  7. (en-US) « John Allyn Berryman », surFind a grave
  8. (en-US) « John Berryman », surPoetry Foundation,(consulté le)
  9. (en-US) « Collection: John Berryman papers | University of Minnesota Archival Collections Guides »Accès libre, surarchives.lib.umn.edu(consulté le)
  10. (en-US) « John Berryman collection, 1956-1990 »Accès libre, surfindingaids.library.emory.edu,(consulté le)
  11. (en-US) « The 1965 Pulitzer Prize Winner in Poetry », surThe Pulitzer Prize,
  12. (en) JohnBerryman, « John Berryman », surJohn Berryman,(consulté le)
  13. (en-US) « Winner, National Book Awards 1969 for Poetry », surNational Book Foundation

Pour approfondir

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Bibliographie

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Notices dans des encyclopédies et manuels de référence

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Essais

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Articles anglophones

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Liens externes

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