1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour :
À 19 ans, il est recruté par l'Ajax Amsterdam où il connaît rapidement ses premiers succès, notamment européens. Lui et son équipe remportent troisCoupes d'Europe des clubs champions consécutives lors de ses trois premières saisons. Johan fait partie, avecRinus Michels etJohan Cruyff, de l'équipe développant le « football total » qui domine l'Europe dans les années 1970.
En 1974, il part pour leFC Barcelone, retrouver Michels et Cruyff. Malgré des résultats mitigés, Johan est rapidement adopté et remporte uneC2 lors sa dernière saison.
Il part ensuite pour lesNew York Cosmos où il joue cinq saisons. En 1991, après sept saisons à effectuer des piges auxÉtats-Unis, auxPays-Bas et enSuisse, Johan Neeskens prend sa retraite et devient entraîneur. Après des premiers pas dans de faibles divisions, il devient assistant dessélections néerlandaise puisaustralienne, du FC Barcelone et deGalatasaray. Entre-temps, il est entraîneur principal duNEC Nimègue au début des années 2000, puis duMamelodi Sundowns en 2011-2012.
Johan Neeskens est connu comme l'un des milieux de terrain les plus complets de l'histoire. Il préfigure les milieux défensifs modernes grâce à sa combativité et son nombre important de ballons récupérés par match. Neeskens est le comparse deJohan Cruyff tout au long des années 1970, que ce soit à l'Ajax, au FC Barcelone, en sélection des Pays-Bas ou enNorth American Soccer League. Les deux génies néerlandais sont rapidement devenus indissociables dans l’imaginaire populaire. Les supporters catalans résument ce sentiment en le baptisant « Johan Segon » (Johan le second).
Johannes Neeskens naît le àHeemstede, village médiéval de 25 000 âmes située sur les rives de la rivièreSpaarne dans le nord de laHollande. Mince et svelte depuis l'enfance, il devient rapidement célèbre dans le collège de Heemstede pour sa capacité à réussir dans tout type de sport[2].
Neeskens intègre son premier club defootball à l'âge de 8 ans, dans sa ville natale. AuRacing Club Heemstede, une sectionbaseball existe, qu'il intègre en parallèle l'année suivante. À quatorze ans, Neeskens gagne le prix du meilleur batteur avec l'équipe de baseball des Pays-Bas lors d'un championnat européen pour les jeunes dans les années 1960 à Rome. Johan continue ce sport jusqu'à ses seize ans avant de préférer le football[3],[4]. Pour autant, lors de sa signature à l'Ajax Amsterdam, il a l'occasion de passer trois mois aux États-Unis au sein desChicago Cubs[5]. Johan est également doué pour lebasketball et il lui arrive de passergardien de but à l'entraînement[6].
Pour la saison 1968-1969, Johan Neeskens intègre l'équipe première du RC Heemstede. Il joue 34 rencontres lors de ce premier exercice. La saison suivante, Neeskens joue autant et inscrit son premier but. Lors de ces deux premières saisons de haut niveau avec le Racing, Neeskens joue ainsi près de 70 matches deseconde division hollandaise, évoluant commearrière droit. À l'été 1970, il est recruté par l'Ajax Amsterdam[2].
Johan Neeskens est remarqué par les observateurs de l'Ajax Amsterdam. Le club décide de s'acheter ses services sur les conseils de son ancien joueurArie van Eijden(nl). Quand il arrive à l'Ajax, les Lanciers viennent d'être battus 4 à 1 par l'AC Milan en finale de lacoupe des champions. Dans une équipe qui comprend notamment dans ses rangsRudi Krol etJohan Cruijff[2].
En 1972-1973, l'Ajax remporte sa troisièmeCoupe des clubs champions consécutive, en battant laJuventus FC en finale, après avoir écrasé en quarts-de-finale,4-0 puis 1-2 à Munich, leBayern Munich qui sera vainqueur de la coupe l'année d’après et les deux suivantes. En trois saisons européennes, l'Ajax gagne ses quatorze matchs à domicile avec 34 buts marqués pour seulement 3 encaissés. Le club bat ensuite lesGlasgow Rangers et remporte la premièreSupercoupe d'Europe (3-1 à l'aller, puis 3-2 au retour pour l'Ajax). Enchampionnat, l'équipe est sacrée en marquant plus de 100 buts.
À la suite du départ de Johan Cruyff auFC Barcelone, l'Ajax perd de sa qualité de jeu et voit ses ambitions amoindries. Jusqu'à présent encore régulièrement utilisé comme défenseur, Neeskens est placémeneur de jeu à la suite du départ de Cruyff[2]. Au début de l'exercice 1973-1974, le club gagne tout de même une nouvelleSupercoupe d'Europe en battant leMilan AC (1-0 au match aller pour Milan, 6-0 au retour pour l'Ajax). Au terme de la saison, Neeskens rejoint Michels et Cruyff au Barça.
Lorsqu'il arrive auFC Barcelone, Johan Neeskens débarque dans une équipe championne en titre, contrôlée par son ancien entraîneurRinus Michels et son meneur de jeuJohan Cruyff. En 1974-1975, le Barça termine troisième deLiga et échoue en demi-finale de laCoupe des clubs champions européens. Lors de cette première saison, Neeskens doit prouver son talent, remplaçant l'avant-centre péruvienHugo Sotil idolâtré par les supporters[2], pour occuper une des deux places étrangères avec Cruyff[7].
Pour l'exercice 1975-1976, Neeskens monte en puissance. Il inscrit douze des 61 buts de son équipe enchampionnat pour une place de vice-champion. EnCoupe UEFA 1975-1976, ses six buts en neuf matchs permettent d'atteindre une nouvelle fois les demi-finales. Neeskens reçoit lePrix Don Balón du meilleur joueur étranger duchampionnat d'Espagne en 1976. Ces performances et sa cote de popularité lui permettent de jouer avec l'équipe de Catalogne pour affronter l'URSS, la même année, pour le seul match de cette équipe non reconnue internationalement entre 1968 et 1997.
Celui surnommé « Johan Segon » (Johan le second), en rapport à son entente avec Cruyff, ne parvient pas à garder cette efficacité pour la saison 1976-1977 où le Barça est à nouveauvice-champion, à un point du premier, et quart-de-finaliste de laCoupe UEFA. En 1977-1978, le club enchaîne une troisième seconde place enLiga et une nouvelle demi-finale deC3. En fin de saison, les Catalans se déplacent auStade José Rico Pérez, l’antre d’Alicante. Au toilette, le président du club,Josep Lluís Núñez, demande au Hollandais de lui glisser un rouleau de papier toilette. Johan Neeskens refuse alors et déclenche l’ire de son président. Nunez promet de le vendre au prochain mercato, choqué par ce manque de respect[8],[6]. En fin de saison, le FC Barcelone remporte laCoupe d'Espagne, Neeskens ne prend part qu'au 39 premières minutes du match avant d'être remplacé.
Lors de la saison 1978-1979, le Barça remporte sa première compétition européenne avec laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Enfinale face auFortuna Düsseldorf, le FC Barcelone s'impose 4-3 après prolongation et Neeskens joue tout le match. Enchampionnat, l'équipe termine à une piètre cinquième place. Comme promis par le président un an plus tôt, à 29 ans, le Hollandais quitte le Barça pour leNew York Cosmos[8].
En 1979, au sortir de cinq années barcelonaises relativement pauvres en trophées, mais qui ont achevé de faire de lui l'un des plus grands joueurs d'Europe, Neeskens part monnayer son talent auNew York Cosmos. Le club a alors connu la présence dePelé et compte toujours dans ses rangs le BrésilienCarlos Alberto et l'AllemandFranz Beckenbauer. Mais, à 28 ans, Neeskens n'est plus le même, physiquement parlant. Ses meilleures années sont derrière lui et le physique commence à l'abandonner[2].
Au début desannées 1980, uneOPA ratée force tout de même le club à vendre ses meilleurs éléments. Le, le Cosmos bat le célèbreFC Barcelone 5-3 et remporte sa troisième et dernière Coupe Trans-Atlantique[9]. Pour la saison 1984, le club ne se qualifie pas pour les play-off. Son déclin entraine alors celui de laNASL. Neeskens quitte le club.
À 19 ans, les portes de l'équipe nationale sont déjà ouvertes pour Johan Neeskens. Aussi polyvalent que déjà charismatique, le jeune Neeskens s'adapte presque immédiatement au niveau du football international, démontrant une maturité au dessus de la moyenne, après quelques mois seulement à l'Ajax Amsterdam alors qu'il jouait encore en deuxième division quelques mois plus tôt[2]. Neeskens connaît sa première sélection le et un match contre l'équipe d'Allemagne de l'Est àDresde dans le cadre desqualifications auchampionnat d'Europe 1972 (défaite 1-0)[1],[10]. Les Pays-Bas n’obtiennent pas leur participation à l'épreuve.
Les Néerlandais sequalifient pour le Mondial 1974, leur première phase finale de Coupe du monde depuis 36 ans, en infligeant notamment un 9-0 auxNorvégiens et un triplé de Neeskens[11]. Bien qu'il réussisse à qualifier les Pays-Bas, le sélectionneurFrantišek Fadrhonc(en) est remplacé parRinus Michels, premier entraîneur de Neeskens à l'Ajax, peu avant le début de la compétition. Les années 1970 voient l'invention duTotaalvoetbal enfrançais :« football total », reposant sur une permutation des postes durant les matchs, mis au point notamment par l'Ajax Amsterdam de Neeskens, du meneur de jeuJohan Cruijff et l'entraîneur Michels, qui gère donc l'équipe nationale en 1974[12].
Lors de laCoupe du monde 1974, en Allemagne, les Pays-Bas battent l'Uruguay (2-0), font un match nul et vierge avec la Suède et disposent de la Bulgarie au premier tour (4-1, doublé de Neeskens). LesOranjes continuent leur jeu éblouissant en écrasant l'Argentine (4-0), avant de l'emporter sur l'Allemagne de l'Est puis le Brésil sur le même score (2-0)[13]. Son but en finesse contre les tenants du titre brésilien au second tour est synonyme de qualification pour la finale[14]. Les Pays-Bas se qualifient ainsi pour leur première finale de Coupe du monde. Neeskens est l'un des symboles de cette révolution du jeu qu'est le football total. Le milieu inscrit le seul but de son équipe sur penalty dès la deuxième minute. Il s'agit du but le plus rapidement marqué et le premier penalty transformé en finale d'une Coupe du monde[14]. Déjà auteur de deux buts dans cet exercice, Neeskens prend ses responsabilités et trompeSepp Maier en frappant fort au centre du but. Mais sa formation va ensuite déjouer, et l'Allemagne va revenir dans le match (1-2)[15]. À 22 ans, son rôle plutôt défensif ne l'empêche pas de terminer à la deuxième place du classement des buteurs, avec cinq réalisations (dont 3 penalties)[14]. Il est la révélation du tournoi[15].
Neeskens ouvrant le score en finale du Mondial 1974 contre la RFA.
Après la Coupe du monde, l'équipe joue laphase de qualification du Championnat d'Europe 1976. Au sein d'un groupe délicat, l'équipe néerlandaise est accompagnée des sélections d'Italie, de Pologne et de Finlande. LesOranjes terminent premiers devant les Polonais à la différence de buts et avec un point de plus que les Italiens. Enphase finale, ils tombent face aux Belges en quart de finale (5-0 et 2-1) mais Neeskens ne prend pas part aux rencontres. En demi-finale et confrontés à des luttes internes avec l'entraîneurGeorge Knobel, ils sont défaits par les Tchécoslovaques en prolongation (1-3). Neeskens est exclu durant la rencontre. Les Néerlandais se classent troisièmes contre les Yougoslaves (3-2 ap) à nouveau sans Neeskens[16].
En 1976, Johan Neeskens est aussi sélectionné dans l'équipe de Catalogne pour affronter l'URSS. Cette rencontre est le premier match de l'équipe non-reconnue internationalement depuis 1968 (et avant 1997)[17]. Les Catalans font match nul (1-1) grâce à un but de Neeskens.
Neeskens (3e à g.) avec les Oranjes fin 1977.
Les hommes d'Ernst Happel sortent aisément deséliminatoires de la Coupe du monde 1978, remportant cinq de leurs six matchs et ne concédant qu'un match nul contre l'Irlande du Nord[18]. Les Néerlandais sont moins impressionnants en phase de groupes, ne se qualifiant qu'à la différence de buts aux dépens de l'Écosse, après une victoire sur l'Iran (3-0), un match nul et vierge avec lePérou et une défaite contre l'Écosse (2-3)[19]. Dans la deuxième phase de groupes, les Pays-Bas terminent en tête en écartant l'Italie (2-1), l'Autriche (5-1) et l'Allemagne de l'Ouest (2-2) de la course vers la finale face au pays organisateur. Face à l'Argentine, Johan Neeskens et ses coéquipiers s'inclinent en prolongation (1-3), lors d'une édition controversée et dans un contexte pesant du fait de la dictature militaire instaurée par leGénéral Videla[15]. En l'absence de Cruyff, Neeskens s'est imposé comme un rouage essentiel de la machine néerlandaise[14].
Jan Zwartkruis prend alors la gestion de l'équipe nationale et Johan Nesskens, moins en réussite auFC Barcelone avant de partir auNew York Cosmos, est moins sollicité. Il ne prend part qu'à deux rencontres fin 1978, deux en 1979 dont un jubilé et aucune en 1980. Fin 1981, Neeskens est rappelé pour prendre part à deux matchs comptant pour leséliminatoires de la Coupe du monde 1982. Le match contre laFrance (défaite 0 à 2) est son dernier[10]. Celui-ci est le dernier du tour préliminaire qui voit les Néerlandais ne pas se qualifier pour le Mondial 1982[2].
En 1982, Neeskens connaît une sélection en équipe d'Europe pour jouer face à celle de laFIFA.
Trevor Francis, l'ancien attaquant de l'Angleterre, estime :« S'il n'était pas resté dans l'ombre de Cruyff, sa notoriété serait toute autre. Il était la clé de voûte de cette grande équipe néerlandaise ». En onze années de carrière internationale, Neeskens ne dispute que 49 matches avec les Pays-Bas. Il participe à douze rencontres de Coupe du Monde, ce qui représente un quart de l'ensemble de ses sélections[14].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
En, Johan Neeskens retourne jouer en première division hollandaise, auFC Groningen[2]. EnEredivisie 1984-1985, l'équipe échoue à la cinquième place, à un point d'une qualification européenne.
Mi-, leSouth Florida Sun(en) engage pour trois ans Johan Neeskens. Le Hollandais ne joue néanmoins qu'un seul match de championnat pour le Sun avant que la ligue refuse le transfert[20].
De 1995 à 1998 puis en 2005-06, Neeskens est adjoint deGuus Hiddink.
Après avoir pris sa retraite, Johan Neeskens devient entraîneur. Il débute en prenant en charge leSC Zoug dès 1991 après avoir raccroché les crampons[21]. Lors de lasaison 1991-1992 de D2 suisse, malgré son maintien obtenu, le SC Zoug n'obtient pas sa licence pour la saison suivante et est relégué en1re Ligue[22]. En D3 1992-1993, le club termine treizième et premier relégable[23]. Neeskens quitte son poste.
En 2000, Johan prend en charge le club de première division hollandaiseNEC Nimègue. Il les mène enCoupe UEFA 2003-2004 avant d'être écarté faute de résultats en[21].
Neeskens (à g.) sur le banc de Galatasaray.
En, il retrouve Guus Hiddink dont il est à nouveau l'adjoint pendant un an auprès de la sélection nationale australienne[21] jusqu'à laCoupe du monde 2006[14]. Alors qu'Hiddink prend la tête de la sélection russe, Neeskens décide de rejoindre Frank Rijkaard, qu'il assiste au FC Barcelone de 2007 à 2008[21], avant de partir en même temps que son compatriote[8]. En 2008-2009, il devient membre de l’encadrement de l'équipe B des Pays-Bas[21]. Il suit ensuite Rijkaard sur le banc de Galatasaray en 2009-2010[21],[24].
En, Johan Neeskens se pose sur le banc sud-africain duMamelodi Sundowns. Après une quatrième place en championnat et une finale de coupe lors de la saison 2011-2012, il est débarqué en[21] faute de résultat[25].
Johan Neeskens débute en professionnel commearrière droit d'abord au RC Heemstede puis à ses débuts à l'Ajax Amsterdam. Ce rôle correspond alors au sien aux vues de qualité et du football alors pratiqué. Il déclare lui-même :« En tant que latéral, j'ai appris l'importance de changer de rythme. Il est important à la fois pour les attaquants et pour les arrières. (...) Il est plus important de passer rapidement de 1 à 6, plutôt que de toujours aller à 10 »[2].
Sur le terrain, Johan Neeskens occupe ensuite un poste demilieu de terrain relayeur qui fait de lui le principal soutien du « Hollandais volant »,Johan Cruyff sur le terrain. Il représente à lui seul lefootball total instauré par son manager à l'Ajax puis en sélection,Rinus Michels. Au sein d'une formation basée sur le jeu offensif impliquant du mouvement et des permutations, Neeskens est le joueur de l'ombre, dévoué à la défense, mais qui n'hésite jamais à remonter le ballon et tirer au but. Infatigable sur le terrain, il préfigure déjà les milieux défensifs modernes grâce à sa combativité et son nombre incalculable de ballons récupérés par match[15]. Cadre de l'Ajax lors des débuts de Neeskens,Sjaak Swart déclare :« Il était le premier vrai joueur de « box-to-box[28] » : je ne l'ai jamais vu rester au sol plus de 3 secondes »[2]. Si Cruyff incarne le génie de cette génération, Neeskens en symbolise l'inépuisable énergie. Il est ainsi capable de perturber le jeu adverse par ses courses incessantes et ses tacles rageurs. Mais il est tout aussi efficace en attaque, où la justesse de ses passes et son sens du but sont souvent remarqués. Sa mobilité, son dynamisme et sa puissance permettent à Michels d'ajouter un pressing tout terrain à son Football Total. L'adjoint de Michels à l'Ajax,Bobby Haarns, décrit Neeskens comme« un kamikaze, un soldat de la ligne de front »[14].
Neeskens (à g.) en position acrobatique de frappe.
Lors de la Coupe du monde 1974, alors que Michels prend en main l'équipe nationale hollandaise, il intègre Neeskens. Bien que relégué dans l'ombre médiatique de Johan Cruyff, l'Amsterdamois est l'un des acteurs majeurs de la sélection néerlandaise, qui perd face aupays hôte allemand (1-2). À 22 ans, son mélange de force et d'élégance est sans pareil. Le rôle plutôt défensif qui lui est confié dans l'entre-jeu ne l'empêche pas de terminer à la deuxième place du classement des buteurs. Il fait remarquer sa force, sa générosité et son agressivité, mais aussi comme stratège de premier ordre[15],[14]. Johan annonce l'émergence d'un nouveau type demilieu de terrain, capables de tout faire sur un terrain : marquer de près ou de loin, donner la dernière passe, éliminer en un contre un, récupérer le ballon, prendre le meneur de jeu adverse en individuelle ou encore organiser et offrir de la fluidité au jeu[15]. Avec ses favoris, son gabarit robuste et son regard perçant, le Néerlandais intimide plus d'un adversaire[14].
Sa frappe de balle fait trembler plusieurs fois les filets dans sa carrière. Neeskens possède ainsi une réputation de spécialiste des penalties. Puissantes et précises, ses frappes sont très peu arrêtées[14].
Devenu entraîneur, l'ancien milieu de terrain continue à se faire remarquer par la vigueur. Quelle que soit l'issue de la rencontre, Neeskens laissait toujours toutes ses forces dans la bataille et quitte le terrain en nage.« J'aimais faire le spectacle et gagner », reconnaît l'intéressé[14].
En quarante-neuf sélections, Johan Neeskens connaît trente victoires, neuf matchs nuls et dix défaites, soit 70% de succès. Il connaît sa plus large victoire lors du 9-0 où il l'auteur d'un triplé contre la Norvège fin 1972. Son revers le plus important a lieu le à Belgrade contre la Yougoslavie (0-3) en match amical. Entre sa cinquième sélection le et son23e match le, Neeskens est invaincu avec l'équipe des Pays-Bas, soit pendant dix-neuf matchs ou 2 ans et 7 mois[10].
Détails des sélections de Johan Neeskens avec lesPays-Bas[1],[10]
À l'issue du laCoupe du monde 1974, Johan Neeskens est élu dans l'équipe-type de la compétition et termine second meilleur buteur avec cinq réalisations[14].
En 2004, Neeskens est choisi parPelé pour faire partie duFIFA 100. Il s'agit d'une liste faite par le Brésilien des 125 footballeurs vivants qu'il considère comme étant les joueurs les plus exceptionnels et les plus talentueux de leur génération[14].