Cet article est uneébauche concernant uncompositeurcubain.
| Nom de naissance | Joaquín Nin Castellanos |
|---|---|
| Naissance | La Havane |
| Décès | (à 70 ans) La Havane |
| Activité principale | compositeur, professeur de musique, pianiste, musicologue |
| Formation | Schola Cantorum de Paris |
| Élèves | María Enma Botet Dubois |
| Descendants | Anaïs Nin, Thorvald Nin-Culmell, Joaquín Nin-Culmell, |
Joaquín Nin (encatalan :Joaquim Nin i Castellanos), né àLa Havane le, mort dans la même ville le, est unpianiste etcompositeurcubain de la première moitié duXXe siècle.
Il est le fils de l'écrivain catalan Joaquin Nin Tudó et la cubaine de Camagüey Àngela Castellanos Perdomo. La famille s'installe àBarcelone en 1880, et c'est dans cette ville que le jeune Joaquín devient l'élève au piano deCarles G. Vidiella et suit des cours à l'Insitució Catalana de Música. Il donne ses premiers concerts. Âgé d'à peine 20 ans, il part pourLa Havane, tente de s'intégrer au milieu artistique, et propose des leçons de piano. Le 8 avril 1902, il épouse la chanteuse cubaine Rosa Culmell Vaurigaud (1871-1954), d'origine franco-danoise. Il accompagne son épouse pour une tournée européenne. C'est à Paris que naît leur premier enfant, la future autriceAnaïs Nin.Vincent d'Indy à laSchola Cantorum le recrute alors comme assistant dans les spécialités du chant grégorien, de l'harmonie et du contrepoint. Il en profite pour se perfectionner auprès deMoritz Moszkowski. De 1905 à 1908, il est nommé professeur à la Scola. C'est durant cette période qu'il interprète au piano de lamusique ancienne pour clavier, dont celle deJean-Sébastien Bach et de ses fils, relativement oubliés à cette époque[1]. Il effectue de nombreuses tournée en tant qu'interprète, accompagné de son épouse au chant. Lors d'un nouveau séjour à La Havane en 1905, naît leur deuxième enfant, Thorvald Nin Culmell, qui deviendra un homme d'affaires (mort en 1991)[2].
Il part ensuite pour Berlin en 1908 : durant ce séjour allemand, naît son troisième enfant,Joaquín Nin-Culmell, futur compositeur et pianiste de renom. Un bref retour à La Havane et un projet avorté de conservatoire national cubain le décide à revenir en Europe. Il s'installe à Bruxelles entre 1909 et 1911. Il vit principalement à Paris de 1912 à 1939, travaillant à la Scola, donnant des conférences et composant. Il effectue de nombreux séjours à La Havane et Madrid.
Il part pour Cuba en 1940. Il est un temps à New York au moment de la guerre, puis passe parBuenos Aires où il effectue son dernier enregistrement en 1943. Il est le rédacteur en chef de la Revista Bimestral de Arte y Crítica (La Havane, 1940-1946). Il meurt à La Havane en 1949.
Il est connu principalement pour ses arrangements de musique populaire espagnole et sa redécouverte de musiques anciennes. Il fut l'ami deMaurice Ravel et l'un des témoins de la genèse duBoléro en1928. Il fut membre de l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand deMadrid et nommé en juin 1929 chevalier de laLégion d'honneur[3],[4]. Au piano, il a interprété de lamusique ancienne pour clavier, dont celle deJ.S. Bach.
Il a écrit plusieurs essais sur les problèmes d'esthétique :Pour l'Art (Paris, 1909),Idées et commentaires (1912),Clavecin ou piano (1921) etLas tres grandes escuelas.
Il a publié deux recueils demusique espagnole pour le clavier :16 Sonates anciennes d'auteurs espagnols (Paris, 1925)[5] et17 Sonates et pièces anciennes d'auteurs espagnols (Paris, 1929). Ces recueils contiennent les premières éditions contemporaines duPadre Antonio Soler. Il a aussi publiéSept chants lyriques espagnols anciens (1926) etSept chansons picaresques espagnoles anciennes (1926),10 pièces pour violon et piano de Herrando (Paris, 1937).
Anaïs Nin a laissé dans sonJournal intime un témoignage de son père enDon Juan impénitent, qui fut, avec elle, d'une extrême violence[6].
En 2008, l'écrivaine cubaineDaína Chaviano en fait un personnage dans son romanL'île des amours éternelles (roman cubain le plus traduit de tous les temps[réf. nécessaire], médaille d’Or du concours des Florida Book Awards).