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João Lourenço

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(Redirigé depuisJoão Lourenço (homme politique))
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Pour les articles homonymes, voirJoão Lourenço (homonymie).

João Lourenço
Illustration.
João Lourenço en 2023.
Fonctions
Président de la république d'Angola
En fonction depuis le
(8 ans et 2 mois)
Élection23 août 2017
Réélection24 août 2022
Vice-présidentBornito de Sousa
Esperança da Costa
PrédécesseurJosé Eduardo dos Santos
Président de l'Union africaine
En fonction depuis le
(9 mois et 11 jours)
PrédécesseurMohamed Ould Ghazouani
Ministre angolais de la Défense

(3 ans, 5 mois et 4 jours)
PrésidentJosé Eduardo dos Santos
PrédécesseurCândido Pereira dos Santos Van-Dúnem
SuccesseurSalviano de Jesus Sequeira
Biographie
Nom de naissanceJoão Manuel Gonçalves Lourenço
Date de naissance(71 ans)
Lieu de naissanceLobito (Angola portugais)
NationalitéAngolaise
Parti politiqueMPLA
Image illustrative de l’article João Lourenço
Présidents de la république d'Angola
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João Lourenço, né àLobito le, est unofficier général ethomme d'Étatangolais. Il estprésident de la République depuis et président duMouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) depuis.

Biographie

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Armée et MPLA

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Il participe à la guerre d’indépendance contre les forces coloniales portugaises, qui se termine en 1975[1]. Il suit ensuite des études d'histoire enUnion soviétique entre 1978 et 1982[2] à l’Académie supérieure Lénine[3]. Il occupe ensuite plusieurs postes au sein duMouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA, un parti initialement d’inspiration marxiste-léniniste)[1]. Son parcours militaire le conduit aux fonctions de commissaire provincial puis de chef de la direction politique nationale des FAPLA (Forças Armadas Populares de Libertação de Angola – Forces armées populaires de la libération de l’Angola)[3].

En 1986, le présidentJosé Eduardo dos Santos amorce un renouvellement des cadres politiques angolais et nomme, entre autres, Lourenço au poste de gouverneur de laprovince de Benguela en avril[4].

Il est secrétaire général du MPLA de 1998 à 2003[3]. Lorsque le présidentJosé Eduardo dos Santos indique, à la fin de laguerre civile angolaise en 2002, envisager de quitter le pouvoir, il se dit prêt à lui succéder. Mais dos Santos est un stratège, et sa déclaration n'avait peut être pour but que d'identifier les ambitieux. João Lourenço est écarté du secrétariat général du parti au pouvoir. Lourenço n’est pas en effet le choix premier du chef de l’État pour lui succéder. Dos Santos a d’abord privilégié son fils, José Filomeno de Sousa dos Santos, mais les cadres historiques du MPLA se montrent hostiles à cette option dynastique. Dos Santos a, dans un second temps, tenté d’imposer un homme qui lui doit tout, Manuel Vicente, l’ancien président de la compagnie pétrolièreSonangol, qui n'est passé ni par l'armée ni par le parti, et s'est trouvé disqualifié par des affaires de corruption[5].

Entre 2003 et 2014, João Lourenço devient premier vice-président de l'Assemblée nationale. En, il prend un poste important du gouvernement en étant nommé ministre de la Défense[6]. En, il devient aussi vice-président du MPLA[2],[7].

Président de la république d'Angola

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Fin, le MPLA, dirigé par dos Santos, choisit João Lourenço comme candidat à la présidence lors desélections législatives d'. Il appartient à la vieille garde du MPLA dont il fait partie de l'appareil, et est considéré comme un modéré[8]. Son choix est consensuel à l'intérieur du parti[9]. Selon l’ancien Premier ministreMarcolino Moco, « Lourenço fut de l’aile prudente au moment de la chute du mur de Berlin ». Plusieurs fois présent auPortugal lors des fêtes du journalAvante! et aux congrès duParti communiste portugais, João Lourenço a été membre de la délégation du MPLA au moment de l’adhésion de celui-ci à l’Internationale socialiste. Selon l’écrivain et journaliste d’opposition Rafael Marques, « João Lourenço est l’un des plus grandslatifundiaires du pays, […] il est associé de la banque SOL, de la Banque angolaise d’investissements ». Marques le décrit aussi comme un « général dur »[3],[10].

En, dos Santos déclare officiellement qu'il n'est pas candidat à la présidence en et que João Lourenço est le candidat du MPLA[8],[7],[11].

Avec la victoire du MPLA auxélections générales, il est éluprésident de la République[12] et prête serment le[13].

Lourenço s'attaque au népotisme mis en place par son prédécesseur : il limogeIsabel dos Santos, la fille d'Eduardo dos Santos deSonangol en novembre, puisSindika Dokolo, le gendre d'Eduardo, qui était impliqué dans le commerce de diamants et enfinJosé Filomeno (en), le fils d'Eduardo, de la présidence du fonds souverain angolais en. Malgré ces limogeages, la famille dos Santos contrôle toujours de nombreux pans de l'économie angolaise[14],[15]. En 2018, il remplace le chef des services de renseignement (SINSE), puis le chef d'état-major de l'armée après son inculpation dans une affaire de corruption portant sur 50 milliards de dollars[16].

Jose Eduardo dos Santos, toujours président du MPLA, convoque un congrès du parti pour afin d'annoncer sa retraite politique. Lors de ce congrès, Lourenço est élu président du parti avec 98,59 % des voix[17].

Le contrôle du parti devrait permettre à Lourenço d'accélerer la lutte contre la corruption et la diversification d'une économie qui dépend en très grande partie du pétrole[17]. Cependant le pays connait toujours des difficultés économiques : il reste en récession (avec une contraction du PIB estimée entre 1,1 % et 1,7 % en 2018) et letaux de chômage (autour de 20 %) et l'inflation (passée de 23,7 % en 2017 à 18,6 % en 2018) restent à des niveaux élevés. Pour 2019, les prévisions sont encourageantes avec un PIB en croissance de 1,2 % à 2,2 %[18],[19],[20].

Le, lors de sa visite officielle àCuba, Lourenço reçoit l'ordre de José Martí, la plus haute distinction cubaine. Le chef de l'État angolais a salué « …l’engagement de Cuba dans la défense du sol angolais et sa participation à la lutte pour l'indépendance de laNamibie … à l'abolition du régime d'apartheid en Afrique du Sud et l'aide à d'autres pays du monde malgré leblocus des États-Unis… »[21],[22],[23]. En 2021, João Lourenço exprime ses excuses publiques à propos des excès de la répression de la tentative de coup d’État du, où des milliers voire dizaines de milliers de personnes sont mortes et auquel les militaires cubains ont participé[24].

En, le directeur de cabinet de Lourenço,Edeltrudes Costa, est accusé par une enquête journalistique, de détournement de fonds publics et d'enrichissement personnel. En octobre, à Luanda, des manifestants demandent le limogeage de Costa[25],[26],[27].

Son premier mandat est principalement consacré à une politique vigoureuse de lutte contre la corruption. Sa politique économique (plan de réformes visant à varier les sources de revenus et privatisation d'entreprises publiques) ne permet pas de faire reculer la pauvreté, faisant baisser sa popularité[28]. Lors desélections générales de, le MPLA obtient 51,17 % des voix contre 43,95 % pour le premier parti d’opposition, l'UNITA. L'UNITA conteste le résultat de l'élection mais Lourenço est reconduit au poste de président[29].

Il prend ses fonctions de président de l’Union africaine à partir du, pour un an[30].

L'Union africaine demande la libération de l'ancien président gabonaisAli Bongo, renversé par uncoup d'État en 2023, et de ses proches en. LorsqueBrice Clotaire Oligui Nguema est investi président du Gabon en, João Lourenço vient à Libreville pour assister à la cérémonie. Lourenço rend aussi visite à Ali Bongo dans sa résidence surveillée. L'assignation à résidence d'Ali Bongo, de sa femme et de son fils Noureddin est levée peu après et ils rejoignentLuanda, la capitaleangolaise[31].

Médiateur du processus de Luanda

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Article principal :Processus de Luanda.

De à, João Lourenço joue un rôle central dans leprocessus de Luanda, une initiative diplomatique qu'il dirige en tant que facilitateur désigné par l'Union africaine et qui vise à apporter la paix dans l'est de larépublique démocratique du Congo (RDC)[32].

Entre 2022 et 2023, Lourenço organise plusieurs sommets et réunions àLuanda, réunissant les dirigeants de la RDC, duRwanda, et d'autres acteurs régionaux pour tenter de résoudre les conflits dans l'est de la RDC[33],[34]. Il parvient à obtenir des engagements de désescalade et des accords de cessez-le-feu[34],[35], bien que ceux-ci soient souvent violés par leMouvement du 23 mars (M23)[35],[36]. En, il relance le processus, menant à un nouvel accord de cessez-le-feu en[37]. Cependant, malgré ses efforts, les tensions persistent, et en mars 2025, après une tentative infructueuse de négociations directes entre la RDC et le M23[38], l'Angola annonce cesser sa médiation, Lourenço estimant nécessaire de se concentrer sur d'autres priorités continentales[39]. Cette décision fait suite à deux échecs notables : la rencontre manquée à Luanda le pour réunirFélix Tshisekedi etPaul Kagame, et le boycott des discussions par les rebelles du M23 le[39]. Une méfiance croissante entre le Rwanda et l'Angola aurait également compliqué la médiation[39].

Famille

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Lourenço est marié àAna Dias Lourenço, ancienne économiste à laBanque mondiale et ministre du Plan entre 1997 et 2012[10],[40].

Décorations

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  • Première classe de l'ordre du Welwitschia (Drapeau de la NamibieNamibie, 4 mai 2018)[41]
  • Grand collier de l'ordre du Prince Henry (Drapeau du PortugalPortugal, 22 novembre 2018)[42]
  • Collier de l'ordre du Mérite civil (Drapeau de l'EspagneEspagne, 31 janvier 2023)[43]

Notes et références

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  1. a etbAymeric Janier, « Les Angolais aux urnes pour préparer l’après-dos Santos »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  2. a etb(en) Herculano Coroado, « Angola's dos Santos calls end to 38 years in power »,Reuters,‎(lire en ligne)
  3. abc etd(pt) NunoRibeiro, « O (provável) Presidente tampão », surPúblico(consulté le).
  4. « M. Paulo Jorge est nommé gouverneur de province », Le Monde,.
  5. Ricardo Soares de Oliveira et Joan Tilouine, « Angola : Le bilan de José Eduardo dos Santos est un grand gaspillage »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  6. (en) « April 2014 », surRulers.org.
  7. a etb« Dos Santos quittera le pouvoir en août »,BBC News,‎(lire en ligne)
  8. a etbRédaction du Monde et AFP, « José Eduardo dos Santos confirme sa retraite après trente-sept ans de pouvoir en Angola »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  9. Claire Guyot, « João Lourenço, l’« homme d’appareil » à la tête de l’Angola »,La Croix,.
  10. a etbDominique Cettour-Rose, « Angola: Joao Lourenço, futur homme fort du pays? »,France info,.
  11. (en) Herculano Coroado, « Angola's Dos Santos not up for re-election in 2017 -party document »,Reuters,‎(lire en ligne)
  12. En Angola, le nouveau président s’appelle Lourenço mais l’économie rime avec dos Santos,Le Monde, 28 août 2017.
  13. Angola: le nouveau président João Lourenço a prêté serment, RFI Afrique, 26 septembre 2017
  14. « Angola: le président Lourenço limoge Isabel dos Santos de la présidence de la compagnie pétrolière nationale »,Radio France internationale,.
  15. « Angola: le fils de l’ex-président dos Santos évincé de la tête du fonds souverain », RFI,.
  16. « Angola: le président limoge le chef d’état-major de l’armée, le général Nunda », RFI,.
  17. a etb(en) Stephen Eisenhammer, « Angola's Lourenço appointed leader of ruling MPLA party », Reuters,.
  18. « principaux Indicateurs économiques »,Coface,.
  19. « Perspectives économiques de l'Angola »,Banque africaine de développement.
  20. « L'économie angolaise pourrait avoir subi une récession de l'ordre de 1,7% en 2018 »,Agência Angola Press,.
  21. « Le Chef de l'Etat angolais décore des personnalités cubaines - Politique - Angola Press - ANGOP », surangop.ao(consulté le).
  22. Reynaldo Henquen, « Cuba : L'Angola reconnaît la coopération de Cuba », surRadio Havane Cuba(consulté le).
  23. (es)« Los gobiernos de Cuba y Angola repasan las relaciones bilaterales y de cooperación »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surefe.com(consulté le).
  24. Angola pide perdón por masacre en la que participó el ejército cubano.ADNcuba, 27 mai 2021.
  25. « Angola : un site d'information et un journaliste victimes de cyberattaques »,Reporters sans frontières,.
  26. « Manifestation en Angola après des accusations contre un proche du président »,Voice of America,.
  27. Estelle Maussion, « Angola : quand la croisade anticorruption se retourne contre João Lourenço »,Jeune Afrique,‎(lire en ligne)
  28. « Présidentielle en Angola : le président sortant João Lourenço veut convaincre à nouveau », surTV5MONDE,.
  29. « En Angola, le parti historique remporte les élections législatives et conserve ainsi le pouvoir », Le Monde,.
  30. « Union africaine La crise congolaise, priorité de l’Angolais Joao Lourenço pour son mandat à la tête de l’Union africaine », Le Monde,.
  31. « Gabon: le président déchu Ali Bongo Ondimba et sa famille libérés et arrivés à Luanda », Radio France internationale,.
  32. « Conflit à l’est de la RDC: en quoi consiste le document adopté par Kinshasa et Kigali? »Accès libre, surRadio France Internationale,(consulté le)
  33. « Crise dans l’est de la RDC: à Luanda, des organisations régionales s’accordent sur une concertation renforcée »Accès libre, surRadio France Internationale,(consulté le)
  34. a etb« RDC : un accord de cessez-le-feu conclu au mini-sommet de Luanda »Accès libre, surRadio France Internationale,(consulté le)
  35. a etb« RDC/Rwanda : le M23 déclare ne pas 'être engagé' sur un cessez-le-feu »Accès libre, surTV5 Monde,(consulté le)
  36. « Est de la RDC: le cessez-le-feu entre en vigueur alors que le M23 progresse »Accès libre, surRadio France Internationale,(consulté le)
  37. AgenceFrance-Presse, « La France « salue le cessez-le-feu » entre Kinshasa et Kigali dans l’est de la RDC », surMédiapart,(consulté le)
  38. « RD Congo : le M23 indique qu'il ne participera pas aux pourparlers de paix à Luanda »Accès libre, surTV5 Monde,(consulté le)
  39. ab etc« Est de la RDC: l’Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et Kigali »Accès libre, surRadio France Internationale,(consulté le)
  40. Michael Pauron, « João Lourenço, ou le renouveau diplomatique angolais », Jeune Afrique,.
  41. « https://twitter.com/hagegeingob/status/992426847785897984 », surX (formerly Twitter)(consulté le).
  42. « Página Oficial da Presidência da República Portuguesa », surweb.archive.org,(consulté le).
  43. « BOE-A-2023-2706 Real Decreto 60/2023, de 31 de enero, por el que se concede el Collar de la Orden del Mérito Civil a Su Excelencia señor João Manuel Gonçalves Lourenço, Presidente de la República de Angola. », surboe.es(consulté le).

Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
République populaire d'Angola (1975-1992)
République d'Angola (depuis 1992)
v ·m
v ·m
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