| Jim Bolger | |
Jim Bolger | |
| Fonctions | |
|---|---|
| 35ePremier ministre de Nouvelle-Zélande | |
| – (7 ans, 1 mois et 6 jours) | |
| Monarque | Élisabeth II |
| Gouverneur | Paul Reeves Catherine Tizard Michael Hardie Boys |
| Prédécesseur | Mike Moore |
| Successeur | Jenny Shipley |
| Chef de l'Opposition officielle | |
| – (4 ans, 7 mois et 7 jours) | |
| Premier ministre | David Lange Geoffrey Palmer Mike Moore |
| Prédécesseur | Jim McLay |
| Successeur | Mike Moore |
| Biographie | |
| Nom de naissance | James Brendan Bolger |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Taranaki (Nouvelle-Zélande) |
| Date de décès | (à 90 ans) |
| Lieu de décès | Wellington |
| Nationalité | Néo-Zélandaise |
| Parti politique | Parti national |
| Conjoint | Joan Maureen Riddell(mariés en 1963) |
| Profession | Agriculteur |
| Religion | Catholicisme |
| Premiers ministres de Nouvelle-Zélande | |
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James Brendan Bolger, ditJim Bolger, né le àTaranaki (Nouvelle-Zélande) et mort le àWellington[1], est unhomme d'État néo-zélandais. Il exerce les fonctions dePremier ministre, du au.
Jim Bolger est marié depuis1963 avec Joan Riddell, dont il a eu neuf enfants.
Jim Bolger s'engage en politique en1972, en se présentant aux élections générales, sous les couleurs duParti national de Nouvelle-Zélande (en anglais :New Zealand National Party), dans la circonscription de King Country (rebaptisée « Taranaki-King Country » en1996). Il remporte l'élection et y sera réélu sans discontinuer jusqu'à sa retraite de la vie politique en1998.
En1975, il entre au gouvernement, dans le cabinet deRobert Muldoon, où il occupe successivement les fonctions de ministre des Pêches et de ministre de l'Agriculture.
Il présente sa candidature à la direction du parti une première fois en1984, sans succès. Mais le, il est cette fois élu leader de sa formation, son prédécesseurJim McLay s'étant rendu impopulaire dans les rangs du parti et une majorité de ses députés ayant signé une lettre réclamant sa démission.
En tant que leader du Parti national, il ne parvient pas à remporter les élections générales de1987, mais remporte une large victoire lors des élections suivantes, en1990. Il est nommé Premier ministre le2 novembre.
Le gouvernement de Jim Bolger s'inscrit dans une certaine continuité, poursuivant les réformes économiques et sociales entreprises par le précédent gouvernementtravailliste. Sa ministre des Finances,Ruth Richardson, met ainsi en œuvre de sévères réductions des dépenses publiques, notamment dans les domaines de la santé et des affaires sociales. Les indemnités pour les personnes au chômage ou malades, ainsi que lesallocations familiales, sont sensiblement diminuées. Des services jusqu'alors gratuits dans les hôpitaux et les écoles sont devenus payants[2]. Lemarché du travail est davantage libéralisé, provoquant notamment une chute du taux de syndicalisation dans les années qui ont suivi l'adoption de la loi. Le gouvernement a également introduit la loi sur la construction de 1991, qui est généralement considérée comme le principal facteur de lacrise du logement dans la décennie suivante[3]. Les promesses de campagne sur la suppression de la surtaxe sur les retraites et des frais d'études supérieures sont abandonnées[4].
Contre l'avis des membres de son parti, Jim Bolger décide de promouvoir un changement de mode de scrutin pour les élections générales, jusqu'alors basé sur le système majoritaire à un tour hérité de la tradition électoralebritannique, pour aller vers un système mixte, alliant lescrutin uninominal majoritaire à un tour avec une dose dereprésentation proportionnelle de liste. Cette réforme est votée lors d'un premierréférendum, en1992, puis confirmée en1993 lors d'un second référendum se tenant en même temps que les élections générales.
Jim Bolger avait également proposé un retour aubicamérisme, abandonné depuis l'abolition du Conseil législatif – l'anciennechambre haute du Parlement néo-zélandais – en1951. La nouvelle chambre imaginée par Jim Bolger aurait porté le nom de Sénat. Cette réforme ne verra toutefois pas le jour.
En1994, Jim Bolger crée la surprise, en proposant que la Nouvelle-Zélande, comme son voisinaustralien, rompe ses derniers liens avec lamonarchie britannique, en devenant unerépublique. À la différence du débat en Australie, où l'abolition de la monarchie restera longtemps tangente (et finira par échouer), le soutien populaire à la création d'une république en Nouvelle-Zélande ne sera jamais réel. Il en sera de même pour une proposition simultanée visant à supprimer le statut du Conseil privé de la Reine comme cour d'appel suprême du pays. Jim Bolger, dans ses efforts pour distendre les liens avec l'ancienne puissance coloniale, parvient tout de même à instituer un système dedécorations indépendant duBritish honours system, et qui est dénomméNew Zealand Honours System (« Système des honneurs de Nouvelle-Zélande »).
En1996, les élections générales se déroulent pour la première fois avec le nouveau mode de scrutin mixte, et une certaine incertitude règne sur l'issue des tractations visant à la formation d'une coalition gouvernementale. En effet, à l'issue du vote, un nouveau parti,Nouvelle-Zélande d'abord (en anglais :New Zealand First) détient une position « charnière » au sein de la nouvelle chambre, dans laquelle aucun parti ne dispose à lui seul de la majorité absolue. Aussi bien Jim Bolger qu'Helen Clark, leader de l'opposition travailliste, « courtisent » alorsWinston Peters, leader de Nouvelle-Zélande d'abord, pour former une coalition. Winston Peters avait été auparavant député sous les couleurs du Parti national, mais, en raison de son opposition aux réformes économiques de Jim Bolger (et du gouvernement travailliste avant lui), avait préféré quitter le parti pour fonder sa propre formation. Un accord de gouvernement est finalement trouvé entre le Parti national et Nouvelle-Zélande d'abord, et un gouvernement de coalition est formé, endécembre, dans lequel Winston Peters est nommé à un nouveau poste de ministre du Trésor, portefeuille détaché du ministère des Finances qui échoit àBill Birch, membre du Parti national.
Jim Bolger est surnommé familièrementSpud (« Patate ») en raison de sa physionomie, mais aussi de son ascendanceirlandaise et du fait que Jim Bolger, avant de s'engager en politique, était fermier et cultivait notamment de lapomme de terre. L'aviation néo-zélandaise (Royal New Zealand Air Force) ira jusqu'à surnommer les avions de service servant au Premier ministreSpud One (par décalque duAir Force One des présidents américains) ainsi que les agents assurant le service dans ces avions. Jim Bolger, qui n'aime guère ce surnom, semble toutefois en prendre son parti et, lors d'une conférence de presse, répond sans sourciller à un journaliste qui l'interpelle avec l'aide de ce surnom.
Au fil des années, un certain malaise se fait jour dans les rangs du Parti national, pour partie en raison de l'usure du pouvoir, pour partie en raison d'un certain « immobilisme » dans les réformes, qui est reproché au Premier ministre. La ministre des Transports,Jenny Shipley, étoile montante du parti, profite d'un voyage de Jim Bolger enÉcosse, où il doit donner une conférence, pour s'emparer des rênes du parti. Le Premier ministre, prenant acte de la désaffection du parti à son encontre, en tire les conséquences et démissionne. Jenny Shipley est alors nommée Premier ministre, le. À titre de « lot de consolation », elle offre toutefois une place de secrétaire d'État dans son gouvernement au Premier ministre évincé.
Jim Bolger finit par démissionner du gouvernement et de son siège de député, en1998, provoquant ainsi une élection partielle. Il est alors nommé ambassadeur de Nouvelle-Zélande auxNations unies, où il restera en fonction jusqu'en2001.
Après son retour en Nouvelle-Zélande, il est nommé à la tête de la poste néo-zélandaise (New Zealand Post) et de sa filiale bancaire,Kiwibank.
Le il est nommé président du conseil d'administration deKiwiRail,entreprise ferroviaire néo-zélandaise. Il reste en poste jusqu'au[5].
Jim Bolger meurt le, à l'âge de 90 ans[6].
Jim Bolger est titulaire de l'ordre de Nouvelle-Zélande (Order of New Zealand) depuis1997.
| Élection | Circonscription | Parti | Voix | % | Résultats | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Législatives de 1972 | King Country | National | 7 107 | 48,0 | Élu | |
| Législatives de 1975 | 9 180 | 56,1 | ||||
| Législatives de 1978 | 6 804 | 44,6 | ||||
| Législatives de 1981 | 7 937 | 49,1 | ||||
| Législatives de 1984 | 10 040 | 55,1 | ||||
| Législatives de 1987 | 10 942 | 64,2 | ||||
| Législatives de 1990 | 10 406 | 64,4 | ||||
| Législatives de 1993 | 8 396 | 51,8 | ||||
| Législatives de 1996 | Taranaki-King Country | 14 934 | 54,0 | |||