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Jiang Zemin

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Pour les articles homonymes, voirJiang.

Dans ce nom chinois, lenom de famille,Jiang, précède lenom personnel.

Jiang Zemin
江泽民
Illustration.
Jiang Zemin en 2002.
Fonctions
5ePrésident de la république populaire de Chine

(9 ans, 11 mois et 16 jours)
Élection
Réélection
Vice-présidentRong Yiren
Hu Jintao
Premier ministreLi Peng
Zhu Rongji
PrédécesseurYang Shangkun
SuccesseurHu Jintao
Président de la Commission militaire centrale de l'État

(14 ans, 11 mois et 22 jours)
PrédécesseurDeng Xiaoping
SuccesseurHu Jintao
Président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois

(14 ans, 10 mois et 10 jours)
PrédécesseurDeng Xiaoping
SuccesseurHu Jintao
Secrétaire général du Parti communiste chinois

(13 ans, 4 mois et 22 jours)
Élection
Réélection
PrédécesseurZhao Ziyang
SuccesseurHu Jintao
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceYangzhou,Jiangsu (Chine)
Date de décès (à 96 ans)
Lieu de décèsShanghai (Chine)
Nature du décèsLeucémie
NationalitéChinoise
Parti politiqueParti communiste chinois
ConjointWang Yeping
EnfantsJiang Mianheng
Diplômé deUniversité de Nankin
Université Jiao-tong de Shanghai
ProfessionÉlectrotechnicien
ReligionAthée
RésidenceZhongnanhai

Image illustrative de l’article Jiang Zemin
Secrétaire général du Parti communiste chinois
Présidents de la république populaire de Chine
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Jiang Zemin (chinois simplifié :江泽民 ; chinois traditionnel :江澤民 ; pinyin :Jiāng Zémín ; Wade :Chiang¹ Tse²-min² ; pe̍h-ōe-jī :Kang Tik-bîn), né le àYangzhou et mort le àShanghai, est unhomme d'État chinois, qui a été maire deShanghai entre 1985 et 1988,secrétaire général du Parti communiste chinois entre 1989 et 2002 et président de larépublique populaire de Chine entre 1993 et 2003.

Biographie

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Originaire de la province côtière duJiangsu, Jiang Zemin grandit sous l'occupation japonaise. Il est adopté par l'épouse de son oncle. Il fait des études d'ingénieur en génie mécanique à l'université de Nankin puis à l'université Jiao-tong de Shanghai. Il adhère auParti communiste chinois (PCC) en 1946[1], tout en poursuivant une carrière d'ingénieur et de dirigeant technique.

Percée politique

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Sa percée au sein de l'appareil du Parti est tardive : Jiang Zemin est vice-président de la Commission pour les investissements étrangers de 1980 à 1982 et successivement vice-ministre puis ministre de l'Industrie électronique.

En 1985, il devient maire de Shanghai puis, en 1987, secrétaire général du Comité du PCC de la ville. La même année, lors duXIIIe Congrès, il entre aubureau politique du Comité central (13e Politburo)[1].

Jiang Zemin soutient la répression desmanifestations de la place Tian'anmen en 1989[1].Deng Xiaoping confie alors à Jiang Zemin les postes de secrétaire général du Parti communiste chinois, où il succède àZhao Ziyang, et de président de laCommission militaire centrale, des postes très importants en Chine communiste[1]. Il est alors vu comme incarnant une voie médiane entre le réformisme deZhao Ziyang, qui avait soutenu les manifestants, et le conservatisme du Premier ministreLi Peng.

Président de la république populaire de Chine (1993-2003)

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Jiang Zemin, qui menait jusque-là une carrière discrète, devient brusquement l'homme fort du pays. En 1993, il accède au poste de chef de l'État et concentre tous les pouvoirs (14e puis15e Politburo). Deng Xiaoping étant toujours vivant, Jiang Zemin continue la politique d'ouverture et de réformes de son prédécesseur. Sous ses mandats, il assiste à la rétrocession deHong Kong, jusqu'alorscolonie britannique, et deMacao,colonie portugaise. Son désir était de prendre aussiTaïwan.

En 1998, Jiang Zemin interdit en tant que chef du Parti le renouvellement des mandats des responsables actuels, ce qui entraîne également sa retraite pour 2003, date à laquelle il remet ses attributions de secrétaire général du Parti et de président de l'État àHu Jintao, son vice-président de l'État, qui a été élu par l'Assemblée nationale populaire.

AprèsDeng Xiaoping, il accompagne la transformation économique de la Chine. En 2001, elle intègre l'Organisation mondiale du commerce (OMC)[1].

Comme son prédécesseur, Jiang Zemin a choisi de partir en douceur tout en surveillant son successeur. C'est ce qui explique qu'il ait conservé jusqu'en 2004 la présidence de la Commission militaire centrale[1]. En outre, avant de passer le relais, il a nommé plusieurs de ses proches, appartenant à lafaction de Shanghai, à des postes importants dans les institutions politiques et militaires chinoises. Un argument supplémentaire, avec sa personnalité et son expérience, pour conserver encore une influence dans les décisions du Parti et de l'État.

Ses conditions pour négocier avec le dalaï-lama

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En, lors d'une conférence de presse à Pékin en présence du président américainBill Clinton qui l'exhorte à dialoguer avec ledalaï-lama[2], Jiang Zemin énonce comme conditions préalables à des négociations que le dalaï-lama déclare publiquement que le Tibet est une partie inaliénable de la Chine et reconnaisse Taïwan comme une province chinoise. Le dalaï-lama répondit qu'il ne souhaitait pas l'indépendance mais une autonomie authentique du Tibet, et que concernant Taïwan, c'est aux Taïwanais de se prononcer[3]. C'est sous la présidence de Jiang Zemin que débuta leDialogue entre le gouvernement tibétain en exil et la république populaire de Chine qui prit fin en 2010, sous la présidence deHu Jintao.

Rapports avec la France

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« Admirateur de la culture française »

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Lors de la visite officielle du présidentJacques Chirac en Chine en, Jiang Zemin se présenta à son invité comme « admirateur de la culture française », rapportant qu'il avait apprisLa Marseillaise au lycée, qu'il avait lu des œuvres d'Alphonse Daudet (La Dernière classe), deVictor Hugo, d'Alexandre Dumas (notammentLe Comte de Monte-Cristo), deRomain Rolland, et qu'elles avaient contribué à sa formation[4].

Entretien avec Jacques Chirac en 1999

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En, lors de sa venue en France et de son séjour chez lesChirac auchâteau de Bity enCorrèze, visite qui fut critiquée par certains hommes politiques[5], Jiang Zemin, interrogé par Jacques Chirac à propos de la possibilité de négocier avec le14e dalaï-lama, lui indiqua qu'il avait posé « deux conditions simples : que le dalaï-lama reconnaisse que le Tibet fait partie de la Chine et, puisqu'il s'est rendu à Taïwan, qu'il reconnaisse aussi qu'il s'agit d'une province chinoise ». Mais, affirme Jiang Zemin, le14e dalaï-lama « avait adopté des positions ambiguës »[4].

Polémiques

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Jiang Zemin avec leprésident russe,Vladimir Poutine (Pékin, 8 août 2008).

Plaintes devant la justice espagnole

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Jiang Zemin avecBill Clinton etJacques Chirac (New York, 7 septembre 2000).

Jiang Zemin a fait l'objet de plusieurs plaintes pour génocide, déposées par des associations de défense de la cause tibétaine[6] et leFalun Gong, pour la répression menée par l'État chinois[7]. La justice espagnole, qui se reconnaissait unecompétence universelle pour le traitement des plaintes pour génocide même si elles n'impliquaient pas de nationaux[8], avait adressé deux commissions rogatoires au gouvernement chinois demandant que l'ancien président soit entendu. À la suite de pressions émanant d'Israël, deChine et desÉtats-Unis[9], leSénat espagnol a limité laloi de compétence universelle, celle-ci ne devant plus s'appliquer qu'à des plaignants de nationalité espagnole ou à des suspects présents sur le territoire de l'Espagne[10]. En septembre 2010, leComite de Apoyo al Tibet etThubten Wangchen, ressortissant espagnol président de laCasa del Tibet et député duParlement tibétain en exil, ont saisi la courno 2 de l'Audiencia Nacional d'Espagne enquêtant sur le génocide et autres crimes qui auraient été commis au Tibet par Jiang Zemin[11]. Le 19 novembre 2013, la Cour nationale espagnole a rendu un arrêt qui devrait entraîner l'émission de mandats d'interpellation de Jiang Zemin et de quatre autres anciens dirigeants chinois soupçonnés d'avoir bafoué les droits de l'Homme au Tibet[12],[13]. Le 10 février 2014, la Cour suprême espagnole demande l'émission d'un mandat d'arrêt international contre Jiang Zemin,Li Peng et d'autres dirigeants pour génocide au Tibet[14]. En 2014, à la suite de pressions de la Chine sur l'Espagne, sa compétence universelle sur les crimes contre l'humanité est encore limitée, conduisant à suspendre les enquêtes sur les accusations de génocide contre les cinq anciens dirigeants chinois, dont l'ancien président Jiang Zemin[15].

Accusations contre Zhou Yongkang

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Zhou Yongkang, un allié de Jiang Zemin, est accusé de corruption puis exclu du Parti communiste chinois en.

Mort

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Jiang Zemin meurt d'uneleucémie le àShanghai, à l’âge de96 ans[16].

Famille

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Article connexe :Princes rouges.

Jiang Zemin est marié à Wang Yeping, qui l'accompagne par exemple publiquement en 2001 lors d'une visite officielle àMalte puis en 2002 auxÉtats-Unis[17].

En 2007, son filsJiang Mianheng a échoué à remporter sa nomination en tant que délégué auXVIIe Congrès du parti. Reuters indique qu'il s'agissait d'un signe que la clique de Shanghai sous l'égide de son père avait perdu son pouvoir. Il a été l'un des vice-présidents de l'Académie chinoise des sciences de 1999 jusqu'en. Puis Jiang Mianheng a été démis de son poste et accusé decorruption et de détournement de fonds[18].

Décorations

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Jiang Zemin sur un timbre d'Azerbaïdjan (2002).

Notes et références

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  1. abcde etfBrice Pedroletti, « Jiang Zemin, ancien président de la République populaire de Chine, est mort », surlemonde.fr,(consulté le).
  2. Anne F. Thurston,Gyalo Thondup,The Noodle Maker of Kalimpong: The Untold Story of My Struggle for Tibet, p. 255.
  3. Claude B. Levenson,Tibet: La question qui dérange.
  4. a etbJacques Chirac,Dans le temps présidentiel,2e volume de ses mémoires, 2001 (livre électronique Google).
  5. (en) Marie-Benedicte Allaire,Chirac, Jiang Discuss Rights, Nuclear Testing,Reuters, 24 octobre 1999 :« It was the first time Chirac had hosted a visiting head of state at his Bity estate -- a decision criticized by a number of politicians, uncomfortable about China's human rights record. However, French presidential officials said the intimate nature of the meeting allowedmore things to be said. »
  6. Tibetan Genocide Victim to Testify before Spain's National Court,Phayul.com, 3 juin 2006.
  7. « En Espagne, un juge veut interroger l'ex-président chinois Jiang Zemin »,(consulté le).
  8. (en) Craig Whitlock,Spain's Judges Cross Borders In Rights Cases,Washington Post, 24 mai 2009.
  9. Sharon Weill,De Gaza à Madrid, l’assassinat ciblé de Salah Shehadeh,Le Monde diplomatique, septembre 2009 :« Par ailleurs, les pressions exercées par les gouvernements israélien, chinois et américain incitèrent le Sénat espagnol à limiter, le 19 mai 2009, la loi sur la compétence universelle à des cas impliquant des Espagnols ou des suspects présents sur le sol espagnol. »
  10. La compétence universelle de la justice espagnole remise en cause,7sur7, 13 mai 2009.
  11. (es)La Audiencia Nacional admite calificar como crímenes de guerra los presuntamente cometidos por dirigentes chinos,Europa Press, 4 avril 2011.
  12. (en)Spanish court orders arrest of Chinese leaders including Hu Jintao,Phayul.com, 19 novembre 2013.
  13. Jiang Zemin et Li Peng pourraient être arrêtés à l'étranger-Espagne,Reuters, 19 novembre 2013.
  14. Tibet. L'Espagne demande l'arrestation de l'ex-président chinois,Ouest-France, 10 février 2014« "Jiang exerçait une autorité de contrôle sur un peuple qui a directement commis ces abus et cela le rend responsable des actes de torture et d'autres violations majeures des droits de l'homme commises par ses subordonnés contre le peuple tibétain", affirme le juge Moreno dans son arrêt. Le juge demande à Interpol d'émettre un mandat d'arrêt exigeant la capture et l'emprisonnement de Jiang pour génocide,torture et crimes contre l'humanité. »
  15. Spain's Supreme Court upholds dismissal of Tibet genocide charges against Chinese former leaders.
  16. (en)Reuters, « Former Chinese President Jiang Zemin has died - state media »,Reuters,‎(lire en ligne, consulté le).
  17. « 'Wife Diplomacy': The women behind Chinese leadership », globaltimes.cn, 27 mai 2014.
  18. Stephen Chen,Jiang's son loses out in bid for top science post,South China Morning Post, 5 mars 2011.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Secrétaire général
(1925 - 1943)
Président
(1945 - 1982)
Secrétaire général
(1982 - )
v ·m
Politique en république populaire de Chine
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