Pas moins de 821 athlètes parmi 32 nations, un record pour les Jeux d'hiver, concourent dans quatre sports et vingt-quatre épreuves. L'Union soviétique, qui fait des débuts aux Jeux olympiques d'hiver, est la nation la plus médaillée. L'AutrichienToni Sailer devient le premier à remporter les trois médailles d'or deski alpin la même année. LeSuédoisSixten Jernberg gagne quatre médailles enski de fond, ce qui fait de lui l'athlète le plus médaillé de ces Jeux. Les épreuves depatinage artistique sont disputées pour la dernière fois à l'extérieur. Le seul problème logistique est le manque de neige sur les pistes de ski alpin. Pour y remédier, l'armée italienne transporte de grandes quantités de neige.
La politique n'a pas d'impact sur les Jeux d'hiver de 1956, contrairement auxJeux d'été, àMelbourne, enAustralie, où la réponse soviétique à laRévolution hongroise et lacrise du canal de Suez causent le boycott des Jeux de nombreuses nations. Les Jeux de Cortina sont les premiers à bénéficier d'une diffusion télévisuelle internationale. Comme les pays communistes ont des technologies plus avancées, des pays d'Europe de l'Ouest comme l'Allemagne de l'Ouest et la Finlande ne reçoivent les images des Jeux que par les diffuseurs communistes. C'est une victoire significative des Soviétiques dans leur propagande pendant laGuerre froide.
LaGuerre froide commence après la victoire desAlliés pendant laSeconde Guerre mondiale. Jusqu'en 1952, beaucoup de pays communistes de l'Europe de l'Est participent auxOlympiades ouvrières ou auxSpartakiades. L'Union soviétique sort de son isolement international en participant auxJeux olympiques d'été de 1952. Le pays fait ses débuts aux Jeux d'hiver en 1956. L'objectif deNikita Khrouchtchev, Secrétaire général duParti communiste de l'Union soviétique, est d'utiliser les compétitions sportives internationales, comme les Jeux olympiques, pour prouver la supériorité du communisme, renforcer les liens politiques avec les autres pays communistes et montrer l'Union soviétique comme une nation pacifique activement engagée dans le monde[9]. La participation soviétique augmente le niveau sportif des Jeux. Les athlètes soviétiques remportent en effet le classement des médailles[10]. Les Jeux de Cortina se déroulent avant laRévolution hongroise et lacrise du canal de Suez, qui se passent à partir de l'automne 1956. Ils échappent donc aux boycotts dont sont victimes lesJeux olympiques d'été de 1956, organisés àMelbourne, enAustralie, à la fin de l'année[11].
Les Jeux olympiques d'hiver de 1956 sont organisés par un comité composé de membres du Comité olympique italien et du gouvernement italien[5]. Des observateurs ont été envoyés aux Jeux d'Oslo en 1952 pour avoir des informations sur le programme, les infrastructures et les logements nécessaires[12]. Ils remarquent que les équipements de Cortina n'atteignent pas les standards olympiques. La station n'a pas de patinoire ni de piste de patinage de vitesse et les pistes de ski alpin, le tremplin de saut à ski et la piste de bobsleigh sont en mauvais état. Cortina est une petite station, et ses infrastructures ne peuvent pas supporter la foule attendue aux Jeux. Pour accueillir l'afflux d'athlètes, d'officiels et de spectateurs, des nouvelles routes et des lignes de chemin de fer doivent être construites, et le réseau d'électricité et de lignes de téléphone de la ville est étendu. Le réseau d'eau et les égouts doivent aussi être améliorés[13]. Le gouvernement italien fournit 460 millions de lires pour l'amélioration des infrastructures. Le Comité olympique italien est responsable de payer le reste des coûts engendrés par les Jeux. Ses membres trouvent l'argent dans leur propre budget, la vente de billets et les paris de football locaux[14],[15]. Le comité d'organisation fait sponsoriser l'évènement. Par exemple,Fiat est la marque de voiture officielle des Jeux etOlivetti fournit des machines à écrire pour les 400 journalistes des Jeux[15],[16].
Les Jeux de Cortina sont les premiers Jeux d'hiver à bénéficier d'une diffusion télévisuelle européenne[17]. La télévision en tant que technologie de communication de masse s'est beaucoup développée dans les années 1950. Pendant laGuerre froide, l'Europe est un champ de bataille de propagande : les pays diffusent des signaux de télévision à travers leRideau de fer[18]. En 1956, les pays de lasphère d’influence soviétique ont une technologie plus avancée et sont capables de diffuser des programmes de télévision communistes dans des pays tels que laFinlande et l'Allemagne de l'Est[18]. En conséquence, les Allemands de l'Ouest regardent les Jeux de 1956 grâce à la diffusion en Allemagne de l'Est avec un point de vue favorable au communisme. C'est une victoire significative des Soviétiques dans leur propagande pendant laGuerre froide[19]. Les ramifications politiques ne sont pas le seul impact que la télévision a sur les Jeux. La diffusion ne génère pas de revenus (lesJeux olympiques d'hiver de 1960 sont les premiers à en engendrer[20],[21]) mais confirme la possibilité de diffuser un grand évènement sportif[22]. Pour la première fois aux Jeux olympiques, des sites sont construits d'après les exigences de la télévision. Par exemple, la grande tribune pour l'épreuve de ski de fond (Lo Stadio della neve) est orientée vers le sud pour que les caméras ne soient pas dérangées par le soleil[14].
Un total de 32 nations envoie des athlètes aux Jeux olympiques d'hiver de 1956[2]. L'Union soviétique, la Bolivie et l'Iran participent pour la première fois aux Jeux d'hiver. La Corée du Sud, le Liechtenstein et la Turquie retrouvent cette compétition après l'avoir manquée en1952, alors que l'Argentine, le Danemark, la Nouvelle-Zélande et le Portugal, qui ont participé quatre ans plus tôt, ne concourent pas à Cortina d'Ampezzo[23]. Les athlètes de l'Allemagne de l'Ouest et de l'Allemagne de l'Est participent ensemble comme l'Équipe unifiée d'Allemagne, une collaboration qui continue pendant les deuxolympiades suivantes[24].
Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés par pays[25].
La cérémonie d'ouverture a lieu le, tout comme les premiers matches du tournoi dehockey sur glace. Du au, jour de la cérémonie de clôture, au moins une finale d'épreuve est tenue chaque jour[26].
Les anneaux olympiques lors des Jeux olympiques d'hiver de 1956.
Lacérémonie d'ouverture a lieu le jeudi dans leStadio Olympica. Des sièges sont ajoutés pour augmenter temporairement le nombre de places de 12 000 à 14 000. Les athlètes représentant les 32 nations défilent etGiovanni Gronchi, Président de la République italienne, déclare lesVIIe Jeux olympiques d'hiver ouverts. Ensuite, le patineur de vitesseGuido Caroli arrive dans le stade en patinant et en portant la Flamme olympique. En patinant, il trébuche et tombe sur un câble de télévision, mais la flamme ne s'éteint pas et il peut allumer la vasque[25]. Le serment olympique est dit parGiuliana Chenal-Minuzzo ; c'est la première fois qu'une athlète féminine a cet honneur[2].
Deux épreuves sont ajoutées aux quatre sports et vingt-deux épreuves desJeux de 1952 : la course deski de fond masculine de 30 kilomètres et le relais féminin de ski de fond de 3 × 5 kilomètres. L'Union soviétique a demandé l'ajout d'une compétition féminine de patinage de vitesse, mais cette requête a été rejetée par le CIO lors de sa49e session àAthènes en 1954[7].
Le huitième tournoi olympique dehockey sur glace compte aussi pour lesChampionnats d'Europe etdu monde. Les dix nations participantes sont réparties en trois groupes. Les deux meilleures nations de chaque groupe sont qualifiées pour le tour final, et les équipes restantes jouent dans un groupe de consolation pour les places 7 à 10. LeCanada, laTchécoslovaquie et l'Union soviétique finissent à la première place de leur groupe, tandis que l'Allemagne, lesÉtats-Unis et laSuède sont au deuxième rang[27].
Le match entre le Canada, qui a obtenu six médailles d'or et une d'argent dans les sept tournois précédents, et les États-Unis, qui ont terminé juste derrière le Canada à leurs cinq participations, est un match important du tour final. Les Américains le remportent par quatre buts à un. Ils rencontrent ensuite les Soviétiques dans un jeu décisif pour la médaille d'or. Les Soviétiques réussissent à gagner le match par quatre buts à zéro. Ils s'adjugent l'or en battant le Canada, alors que les États-Unis se contentent de l'argent et les Canadiens, après deux défaites, du bronze[27]. La victoire soviétique est remarquable, puisqu'ils n'ont commencé les compétitions internationales qu'en 1954[28].
Deux compétitions debobsleigh sont disputées : le bobsleigh à deux et à quatre. Chaque nation peut être représentée par deux équipes dans chaque évènement. Les bobeurs participent dans quatre manches et les temps sont additionnés pour établir le classement. LesItaliens remportent l'or et l'argent en bobsleigh à deux. LesSuisses prennent la troisième place en dépassant l'Espagne pendant la dernière manche[29]. La compétition de bobsleigh à quatre a lieu une semaine plus tard. Les Suisses remportent la médaille d'or, les Italiens prennent l'argent et lesAméricains gagnent le bronze[30]. L'Italie avait participé aux épreuves de bobsleigh des six Jeux précédents, mais n'avait jamais atteint le podium[31],[32]. Les ItaliensRenzo Alverà etEugenio Monti gagnent l'argent à deux et à quatre[33]. Les médailles d'argent d'Eugenio Monti en 1956 sont les premières de ses six médailles olympiques en bobsleigh. Lapiste de bobsleigh de Cortina est renommée plus tard laPiste Eugenio Monti, en honneur à sa carrière[34]. Ses médailles en bobsleigh sont les seules du pays hôte à ces Jeux[35]. Les épreuves de bobsleigh sont critiquées sur le fait que la piste devient usée à cause de son utilisation trop fréquente. Cela désavantage les équipes ayant obtenu de meilleurs résultats lors des dernières manches que lors des premières[36].
Six compétitions deski alpin ont lieu : trois masculines et trois féminines. Il s'agit de ladescente, duslalom et duslalom géant. L'AutrichienToni Sailer rafle les médailles d'or des hommes avec des écarts historiques, devenant le premier à gagner trois médailles d'or olympiques en ski alpin la même année[2]. Menés par Sailer, les Autrichiens dominent les épreuves de ski alpin des hommes et des femmes, en remportant neuf médailles sur les dix-huit mises en jeu, contre seulement 4 pour les Suisses[37]. Ils sont particulièrement performants en slalom géant : les hommes s'adjugent les trois médailles et les femmes ont l'argent et le bronze.Chiharu Igaya devient le premierJaponais à gagner une médaille aux Jeux olympiques d'hiver en se classant deuxième en slalom[38],[39]. LaSuissesseMadeleine Berthod remporte la descente le jour de son anniversaire avec une avance impressionnante de 4,7 secondes sur la deuxième, sa compatrioteFrieda Dänzer[2]. Leur coéquipièreRenée Colliard gagne le slalom.Ossi Reichert obtient la seule médaille d'or de la délégationallemande en étant première du slalom géant[40].
Pour la première fois, deux épreuves féminines deski de fond sont disputées. Les femmessoviétiques obtiennent les deux premières places de la course individuelle de 10 kilomètres, mais sont devancées par lesFinlandaises dans la nouvelle compétition du relais 3 × 5 kilomètres. Les hommes ont aussi une nouvelle course : le 30 kilomètres. Elle est remportée par leFinlandaisVeikko Hakulinen. Les trois autres épreuves masculines sont gagnées par trois nations différentes : leNorvégienHallgeir Brenden remporte le 15 kilomètres, qui remplace le 18 kilomètres, leSuédoisSixten Jernberg gagne le 50 kilomètres et les Soviétiques s'adjugent le relais 4 × 10 kilomètres[41]. L'Union soviétique, la meilleure nation en ski de fond, gagne en tout sept médailles sur dix-huit. Les Suédois remportent six médailles, surtout grâce àSixten Jernberg, qui est l'athlète le plus médaillé des Jeux[42]. Il prend une médaille d'or, deux d'argent et une de bronze, qui sont les premières de ses neuf médailles olympiques de sa carrière en ski de fond[43].
L'Union soviétique domine aussi les épreuves depatinage de vitesse en reportant sept médailles sur douze, dont quatre en or. Les patineurs soviétiques battent deux records du monde, un record olympique et ont au moins un médaillé dans chacune des quatre compétitions.Evgueni Grichine est le meilleur athlète individuel. Il remporte deux médailles d'or et bat deux records du monde[44]. Grichine et son coéquipierYuri Mikhaylov finissent à égalité dans la course du 1 500 mètres. Ils reçoivent donc chacun une médaille d'or et aucune médaille d'argent n'est remise[45]. LeSuédoisSigvard Ericsson gagne une médaille d'or et une de bronze et bat le record olympique du 10 000 mètres[46].
La championne olympique de patinage artistiqueTenley Albright.
Il y a trois épreuves dans la compétition olympique depatinage artistique : l'épreuve masculine, féminine et par couple. Elles se déroulent pour la dernière fois à l'extérieur à Cortina[2]. Les patineursaméricains remportent cinq médailles : les trois de l'épreuve masculine et l'or et l'argent de l'épreuve féminine.Tenley Albright devient championne olympique malgré une blessure grave. Moins de deux semaines avant les Jeux, à l'entraînement, elle tombe sur la glace et se blesse la cheville droite avec la lame de son patin gauche[47]. Sa coéquipièreCarol Heiss obtient l'argent, et l'AutrichienneIngrid Wendl prend la médaille de bronze. Les médaillés masculins sont les frères américainsHayes Alan etDavid Jenkins, ainsi que leur coéquipierRonald Robertson. Le couple autrichienElisabeth Schwarz etKurt Oppelt remporte la médaille d'or[48]. LesCanadiensFrances Dafoe etNorris Bowden gagnent l'argent tandis que lesHongroisMarianna etLászló Nagy, qui sont sœur et frère, défendent leur médaille de bronze obtenue lors desJeux de 1952[49],[50].
Il y a des changements significatifs à l'épreuve decombiné nordique par rapport à celles des Jeux précédents. Cette compétition a toujours été une course de ski de fond suivie de sauts à ski. Les participants du combiné nordique prenaient part à la course de ski de fond du 18 kilomètres, ce qui signifie qu'ils concouraient avec les athlètes spécialistes du ski de fond. Leurs temps étaient combinés avec leurs scores de deux sauts à ski pour établir le classement final[51]. Aux Jeux de Cortina, le format est changé pour permettre aux athlètes de combiné nordique de concourir dans une course de 15 kilomètres qui leur est dédiée. Deux jours plus tard, ils sautent trois fois du tremplin de saut à ski. Le score des deux meilleurs sauts est combiné avec le temps de la course de ski de fond pour déterminer le vainqueur. Ce format devient le standard pour les compétitions suivantes[51]. LesNorvégiens continuent à dominer cette épreuve :Sverre Stenersen décroche la médaille d'or. Depuis l'introduction du combiné nordique auxJeux de 1924, la médaille d'or leur a échappé une seule fois[52],[53]. Stenersen est suivi duSuédoisBengt Eriksson et duPolonaisFranciszek Gąsienica Groń[51].
Dans la compétition desaut à ski, leSuisseAndreas Däscher introduit un nouveau style de saut, qui est connu plus tard sous le nom detechnique Däscher. Avant ces Jeux, les athlètes, mettaient leurs bras en avant par-dessus leur tête[54]. Däscher pense que si le sauteur tient ses bras le long du corps, il arrive plus loin. Les athlètes qui adoptent cette nouvelle technique dominent la compétition, ce qui prouve son efficacité. LesFinlandaisAntti Hyvärinen etAulis Kallakorpi prennent la première et la deuxième place[25], et l'AllemandHarry Glass remporte la médaille de bronze[55]. Cette épreuve marque la fin de la domination des Norvégiens dans ce sport. Depuis les premiers Jeux olympiques d'hiver en1924, ils ont gagné la médaille d'or à chaque fois jusqu'en 1956. Ces mauvaises performances sont dues à leur refus d'adopter la nouvelle technique de saut[56].
La cérémonie de clôture a lieu le dimanche dans leStadio Olympica. Elle est précédée d'une démonstration de patinage artistique par les champions des hommes, des femmes et des couples. Les porte-drapeaux de chaque nation entrent dans le stade. Ils sont suivis des drapeaux de la Grèce et des États-Unis, en l'honneur à la nation fondatrice des Jeux olympiques et au prochain pays à accueillir les Jeux d'hiver. C'est depuis cette session des Jeux olympiques que les athlètes ne défilent pas par équipes nationales mais parcourent le stade en groupes mélangés pour symboliser l'unité de l'humanité[57].Avery Brundage, président duComité international olympique, déclare la clôture des Jeux et des feux d’artifice concluent l'évènement[58].
La proximité des sites est une caractéristique unique des Jeux de Cortina. À l'exception de ceux du patinage de vitesse et du ski alpin, ils sont tous atteignables à pied à l'intérieur de la ville de Cortina. Les compétitions se déroulent sans incidents à l'exception de celles de ski alpin, qui souffrent du manque de neige[13]. Tous les sites sont construits ou rénovés pour les Jeux.
Aucunvillage olympique n'est construit pour les Jeux d'hiver de 1956. La ville de Cortina d'Ampezzo a une population inférieure à 7 000 habitants en 1956. Les hôtels locaux craignaient qu'une fois les Jeux terminés un village olympique aurait tant augmenté la capacité en logement de la ville que beaucoup d'entre eux auraient fait faillite. Les athlètes sont donc logés dans les familles locales et dans les hôtels existants[59].
Le stade olympique (Lo Stadio del ghiaccio) est conçu pour être le point central des Jeux. Il est construit sur les rives de la rivièreBoite, au Nord de Cortina. Après la construction de nouvelles routes et d'un pont, le stade est à huit minutes de marche du centre-ville. Il peut accueillir 6 000 à 7 000 personnes. À cause du manque de place, les tribunes sont construites verticalement. Il y a deux patinoires artificielles de 30 mètres par 60, pour une surface totale de 4 320 m2. Une installation située sous le stade gèle la surface en évaporant de l'ammoniac. La construction du stade coûte 1,3 milliard delires italiennes, ce qui en fait le site le plus cher de ces Jeux. Le stade olympique est utilisé pour lescérémonies d'ouverture et de clôture et pour les épreuves depatinage artistique. Après les Jeux, le comité d'organisation offre le stade à la ville de Cortina. Il est utilisé comme patinoire en hiver et comme stade extérieur de judo et de gymnastique en été[60].
Le stade Apollonino est utilisé pour le tournoi dehockey sur glace. Un travail considérable doit être effectué pour le rénover. Une deuxième patinoire est ajoutée pour permettre de jouer deux matches simultanément. Le stade est équipé de lumières électriques et la capacité est augmentée pour atteindre 2 000 personnes[61].
Lapiste de bobsleigh (La pista del bob) est construite à l'origine en 1928. Elle est reconstruite et agrandie plusieurs fois durant les années précédant les Jeux. Un panneau illuminé affichant la position de chaque bob sur la piste est installé[62].
Situé à environ deux kilomètres et demi de Cortina, près de Zuel, le tremplin desaut à skiItalia est construit en 1940, et remplace le tremplinFranchetti, construit en 1923. Avec l'organisation des Jeux de 1956 à Cortina, le tremplin est rénové pour s'adapter aux exigences techniques des Jeux olympiques. Le, le nouveau tremplin est terminé pour un coût de 310 millions de lires. Une route est construite entre Cortina et le tremplin pour le transport des athlètes, des officiels et des autorités[63]. La plate-forme en béton armé est haute de 54 mètres, et possède une rampe de lancement de 87,5 mètres de longueur inclinée à 35 degrés. Deux tribunes, chacune avec une capacité de 3 000 personnes, sont placées de chaque côté de la zone d’atterrissage. Une zone naturelle au bas du tremplin peut contenir jusqu'à 40 000 spectateurs debout[63].
Le stade de la neige (Lo Stadio della neve) est construit à deux kilomètres de Cortina et accueille les compétitions deski de fond. Deux tribunes sont construites pour un total de 6 000 places. Trois types de pistes sont construits : une de 15 kilomètres, trois de 5 kilomètres, et quatre de 10 kilomètres. Certaines de ces pistes traversent lapiste de bobsleigh. Un pont doit donc être construit pour que les épreuves sur les deux sites ne s'interfèrent pas[64].
Les pistes deski alpin (Le piste alpine) sont construites sur les pentes duMonte Tofana et du Monte Faloria dans lesDolomites. La descente et le slalom des hommes et des femmes se tiennent au Monte Tofana. Le Monte Faloria est le site des deux courses de slalom géant. La construction des pistes dure presque deux ans. Pendant les années précédant les Jeux, le manque de neige n'est pas un problème, mais en 1956, les chutes de neige sont insuffisantes pour que les skieurs descendent en sécurité. De la neige doit donc être transportée par l'armée italienne[65].
La patinoire Misurina (La pista di Misurina) est le site des épreuves depatinage de vitesse. C'est la dernière fois que les compétitions de patinage de vitesse aux Jeux olympiques ont lieu sur de la glace naturelle. Le lac se trouve à 13 kilomètres de Cortina. La patinoire est établie à l'extrémité nord du lac et des tribunes sont construites pour accueillir 8 500 personnes. Elles sont équipées de bobines de silice intégrées aux sièges. Cette technologie est récemment devenue économique[66]. Malgré le fait que les compétitions se tiennent à l'extérieur sur un lac gelé, deux records du monde et deux records olympiques sont battus ou égalés[67].
Trois des sites de ces Jeux, le stade olympique, le tremplin de saut à ski et la piste de bobsleigh apparaissent dans le film deJames BondRien que pour vos yeux, sorti en 1981[68].
↑GeorgePrice, « Red:and lie detector, startling breakthroughs in space research, home heating, criminology »,Popular Science Monthly,,p. 93–96, 216–217(lire en ligne)
La version du 27 juillet 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.