Le, àSingapour, le jury désigne Londres comme ville hôte des Jeux olympiques de 2012 au terme de quatre tours de scrutin. Lors du dernier tour, la capitale britannique devance Paris de 4 voix[8].
LeLondon Organising Committee of the Olympic Games (LOCOG) est chargé de l'organisation de ces Jeux.
Budget
Lord Coe, directeur des Jeux olympiques de Londres 2012.
Le budget final des Jeux olympiques 2012 est d'environ 11 milliards d'euros[9].
Ceci représente environ le double de la somme prévue dans le dossier de candidature de 2005[10]. Néanmoins, les officiels se fondent sur le budget de 2007 et non celui de 2005 pour leurs calculs, ce qui a permis, le, au président duCIOJacques Rogge d'estimer que le budget public des Jeux olympiques de Londres sera respecté[11], en dépit des craintes exprimées sur la menace d'un blocage des Jeux[12].
Marketing
À l'occasion de cet événement, la compagnie aérienneBritish Airways décide de repeindre le fuselage entier de neuf appareilsAirbus A319 désignés par Pascal Anson[13].
Identité visuelle
Il existe deux logos pour Londres 2012 : l'un durant le processus qui porte la candidature de la ville et l'autre en tant que marque durant toute la période des Jeux olympiques eux-mêmes. Ce dernier, dessiné par Woff Olins, est dévoilé le. Il coûte 400 000livres (soit environ 590 000euros)[14]. Ce logo est la représentation stylisée du nombre 2012 avec les anneaux olympiques inscrits dans le chiffrezéro ainsi que la représentation des différentspays desîles Britanniques (Irlande du Nord,Irlande du Sud,Écosse,Pays de Galles,Angleterre)[15]. Il est décliné en 4 couleurs et pour la première fois, il est utilisé pour les Jeux olympiques et fait l'objet d'une adaptation pour lesJeux paralympiques[16].
Les premières réactions tant de la part du public que des experts sont largement négatives, selon unsondage effectué sur le site web de laBBC plus de 83 % des 16 000 votes lui ont attribué la plus mauvaise note[17]. Une pétition exigeant son retrait recueille 30 000 signatures en moins d’une journée. Le comité d'organisation a alors annoncé que le logo sera repensé au cours des cinq prochaines années[18].
Par ailleurs, une représentation animé représentant le logo en mouvements saccadés très rapides, aurait provoqué des crises comitiales chez des personnesépileptiques à la vue de cette vidéo. Les organisateurs décident rapidement de retirer l’animation de leur site web, qui est interdite par l'autorité de régulation audiovisuelle britannique, avant que la séquence litigieuse ne soit remontée[19]. Une polémique supplémentaire survient en2011 à l'initiative de l'Iran, qui considère que le logo dissimule le mot « Zion »[20].
Logo de candidature pour les JO de 2012 (2005-2007).
Logo officiel utilisé pour les JO de 2012 (2007-2012).
Horloge du compte à rebours des Jeux olympiques d’été de 2012 (ici à 500 jours).
Horloge du compte à rebours des Jeux olympiques d’été de 2012 (ici à 497 jours).
Feux d'artifice à la cérémonie d'ouverture.
Lacérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres débute le[21] à partir de21 h, heure locale, pour se terminer vers 1 h, heure locale[22]. L'organisation de la cérémonie d'ouverture est confiée au réalisateurDanny Boyle[23]. La vasque olympique est allumée par sept jeunes athlètes britanniques après avoir reçu la flamme des mains deSteve Redgrave[24], le sportif anglais avec le plus beau palmarès. La vasque était originale cette année car elle était composée de plusieurs pétales qui se sont réunis en bouquet de fleurs. La cérémonie rassemble des personnalités aussi diverses que l'humoristeRowan Atkinson, le footballeurDavid Beckham, les acteursKenneth Branagh etDaniel Craig, le chanteurPaul McCartney et l'écrivaineJ. K. Rowling.
Le, à 500 jours de la cérémonie d'ouverture de Londres 2012, les organisateurs etOmega (chronométreur officiel des Jeux de Londres) dévoilent lecompte à rebours àTrafalgar Square[25].
Lapollution inquiète beaucoup les organisateurs des Jeux de Londres, car celle-ci pourrait nuire aux performances des sportifs eux-mêmes. « Plusieurs études ont montré que l’exposition à l’ozone ou aux microparticules quand on fait du sport réduit la capacité pulmonaire, diminue les performances et surtout augmente le risque d’asthme» explique leDr Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France[28]. En 1984, aux Jeux de Los Angeles, le coureur de 800 mètresSteve Ovett s'était effondré pendant la finale en raison de problèmes respiratoires liés en partie selon lui à la pollution. En 2008 aux Jeux de Pékin, les autorités avaient réduit la circulation des voitures et fermé des centaines d'usines. À Londres, on craint d'être confronté au même problème[29].
24 000 personnes seront employées pour lasécurité. Lesforces armées britanniques fourniront 7 000 militaires. Les 17 000 autres seront des employésG4S qui va recruter quelque 10 000 employés temporaires (agents de sécurité, stewards, placiers payés entre 6 £ et 85 £ de l'heure). Le budget de la sécurité sur les sites est passé d'une estimation de 282 millions delivres sterling à l'origine à 553 millions annoncé en, somme à laquelle s'ajoutent 600 millions de £ pour les mesures policières en dehors des emprises sportives[30]. Le, le ministre de la DéfensePhilip Hammond annonce la mobilisation de 3 500 soldats supplémentaires pour boucler le dispositif de sécurité des JO[31] après la défaillance de la société de gardiennage privéeG4S[32]. Le, le préfet de la zone Nord met en place un dispositif permettant de mobiliser un maximum de 1 000 fonctionnaires en même temps dans la région dans le cadre du dispositif de sécurité mis en place pendant les Jeux[33].
Musique
Survival, une chanson du groupeMuse, issue de l'albumThe 2nd Law, a été choisie par le comité olympique pour être la chanson officielle des Jeux. La musique de fond lors de l'annonce des podiums est le thème desChariots de feu deVangelis, bande originale dufilm du même nom (sorti en 1981) qui retraçait l'histoire de deux athlètes britanniques dans leur préparation pour lesJeux olympiques de 1924.
Lors de la118e session duComité international olympique[34], réunie àSingapour, lebaseball et lesoftball ont été exclus de la liste des sports olympiques, réduisant à 26 le nombre de disciplines pour les Jeux de Londres 2012. La liste des sports olympiques d'été n'est plus immuable et sera remise en question après chaqueJeux olympiques, seuls les quotas de compétitions (301) et le nombre d'athlètes (10 500) resteront fixes.
Lors de cette même session, le CIO aurait également rejeté l'entrée de cinq nouveauxsports aux Jeux d'été[35] : legolf, leroller et lerugby à sept ont été éliminés d'entrée, tandis que lesquash et lekaraté ont obtenu 51 % des votes, ce qui les rendait éligibles, mais n'ont pas réuni la majorité requise des deux tiers.
En revanche, pour la première fois à Londres, des femmes participent aux épreuves deboxe, avec trois catégories de poids (contre dix chez les hommes).
Le nombre de sports olympiques, correspondant au nombre de fédérations internationales, est donc fixé à 26 pour ces Jeux de Londres :
Deux athlètes qualifiés pour lesJeux paralympiques se qualifient également pour les Jeux olympiques : le sprinteur sud-africainOscar Pistorius (amputé des deux jambes, courant avec des prothèses) et la pongiste polonaiseNatalia Partyka (née sans avant-bras droit)[37]. Il ne s'agit pas d'une première, puisque Natalia Partyka et la nageuse sud-africaineNatalie du Toit avaient déjà participé aux Jeux olympiques en 2008[38].
Avant les Jeux de 2012, trois pays avaient toujours été représentés exclusivement par des athlètes masculins : l'Arabie saoudite, leBrunei (toujours représenté par un unique athlète), et leQatar. LeComité international olympique indiqua qu'il presserait ces trois pays d'inclure des athlètes féminins dans leurs délégations, afin que les Jeux de Londres marquent la fin de l'exclusion des femmes dans toutes les nations du mouvement olympique[39]. En, leQatar annonça qu'il inclurait des femmes dans sa délégation aux Jeux de Londres[40]. En, leBrunei fit de même[41]. Quant à l'Arabie saoudite, Anita DeFrantz, présidente de la Commission Femmes et Sport du CIO, suggéra que le pays soit interdit de participation aux Jeux jusqu'à ce qu'il accepte la participation de femmes saoudiennes[40]. Emmanuelle Moreau, porte-parole du CIO, indiqua toutefois que le Comité « n'imposerait pas aux Saoudiens d'avoir des femmes parmi leurs représentants à Londres », arguant que « le CIO ne donne pas d'ultimatums [...] mais pense plutôt que beaucoup d'avancées se font par le dialogue »[42]. En, le Comité international olympique annonce que deuxSaoudiennes participeront pour la première fois aux Jeux olympiques[43].
Ainsi, pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, chacune des 204 délégations participantes aux Jeux de Londres 2012 ont envoyé au moins une femme pour prendre part à ce rendez-vous sportif.
Les Jeux de Londres sont également les premiers au cours desquels les femmes sont autorisées à concourir dans la totalité des 26 sports olympiques, avec l'introduction de la boxe féminine[44]. Inversement, lanatation synchronisée et lagymnastique rythmique demeurent des épreuves exclusivement féminines.
De nombreuses épreuves féminines sont différentes des épreuves masculines. S'il paraît logique que les catégories de poids soient différentes comme enboxe ou enhaltérophilie, certaines épreuves n'existent pas en 2012 pour les femmes comme enlutte la lutte gréco-romaine, enaviron, le quatre sans barreur et le quatre sans barreur (poids légers), enathlétisme le 50 km marche, envoile le dériveur lourd en solitaire (finn) et le dériveur haute performance à deux équipiers (49er) ; d'autres épreuves sont différentes : ainsi enathlétisme l'équivalent du110 m haies masculin est le100 m haies féminin, l'équivalent dudécathlon masculin est l'heptathlon féminin.
Sur la mixité des sports, sur les 26 sports proposés, seuls trois sports ont des épreuves mixtes. Il y a deux sports avec des équipes mixtes, le badminton et le tennis. Il n'y a aux Jeux olympiques d'été qu'un seul sport où les femmes et les hommes concourent pour la même médaille, l'équitation.
Bilan positif malgré les polémiques et problèmes divers
Succès global des Jeux
La plupart des commentateurs s'accordent à penser que l'organisation des Jeux par le Royaume-Uni et Londres est un succès. Le président du CIO,Jacques Rogge, a affirmé que ces jeux avaient été« fabuleux, extraordinaires »[45], les« meilleurs Jeux jamais organisés »[46]. Les éloges louent notamment la qualité des transports en commun, la transformation urbaine de l'Est londonien et la réutilisation future des équipements olympiques[46], ainsi que la réussite en matière de sécurité, alors que la crainte d'un attentat était forte[47]. La bonne humeur des volontaires a également été amplement saluée[48].
Commémoration de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich
La cérémonie d’ouverture.
Enmai 2012, leComité international olympique avait opposé « une fin de non-recevoir » à une demande israélienne de commémoration, par uneminute de silence durant la cérémonie d'ouverture des Jeux, des 40 ans del'assassinat de onze athlètes israéliens par des membres de l'OLP durant lesJeux olympiques de Munich en 1972 déclarant que « le CIO a régulièrement commémoré la tragédie de 1972 et le fera une nouvelle fois à Londres lors d'une cérémonie qui se déroulera pendant les Jeux, mais il n'y aura pas de minute de silence durant la cérémonie d'ouverture. » Le principe d'une commémoration à l'ouverture des Jeux avait été soutenu début juillet par le ministre allemand des Affaires étrangères,Guido Westerwelle, qui avait écrit au président du Comité international olympique,Jacques Rogge, pour lui demander d'accéder à sa demande. Cette proposition a également été soutenue par laMaison-Blanche. Toutefois, le 21 juillet, le président du CIO a maintenu dans une conférence de presse son opposition, déclarant que« Nous estimons que nous pouvons rendre hommage aux athlètes dans un autre contexte. Les cérémonies d'ouverture n'ont pas une atmosphère qui se prête aux commémorations de ce genre », et ajoutant qu'il « avait bien entendu les avis de plusieurs pays, notamment des États-Unis, favorables à une minute de silence durant la cérémonie d'ouverture mais qu'il ne les suivait pas forcément ». Le présentateur vedette de la chaîne de télévision américaineNBC, Bob Costas, prévoit « de dénoncer à l'antenne lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres l'attitude insensible du CIO à l'égard de la prise d'otages sanglante des JO de Munich, il y a 40 ans », expliquant dans une interview auHollywood Reporter « que beaucoup de gens trouvent ce refus plus insensible que déconcertant[49],[50] ». Cette demande d'observer une minute de silence avait été aussi appuyée par leSénat américain, leBundestag allemand, leParlement du Canada, leParlement d'Australie, 140 membres duParlement de la République italienne ainsi que 50 députés auParlement du Royaume-Uni. Fiamma Nirenstein, vice-présidente de la Commission des affaires étrangères du parlement italien qui a rendu publique la lettre envoyée par les députés italiens à Jacques Rogge, déplore le fait qu'« à tous les Jeux depuis 1976, les membres de la famille des athlètes assassinés ont demandé une minute de silence, mais cela leur a toujours été refusé. Cette année marque le40e anniversaire du massacre, il aurait été temps pour un moment de compassion pour ces athlètes assassinés et une condamnation ferme du terrorisme[51] ».Jacques Rogge n'a jamais voulu donner d'explications claires concernant le refus de cette minute de silence mais de nombreuses sources sous le couvert de l'anonymat parlent de risques d'attentats par des islamistes[52] ou deboycott de la part de pays arabes influents financièrement[53].
Le, les veuves d'un athlète et d'un entraîneur israéliens tués aux Jeux de Munich ont remis à Jacques Rogge une pétition de 105 000 signatures dont celle deBarack Obama en faveur de la tenue d'une minute de silence, tandis qu'Hillary Clinton a demandé auprésident du CIO de revenir sur sa décision et de permettre la commémoration durant la cérémonie d'ouverture des Jeux[54],[55].
Le,David Cameron rend hommage au cours d'une commémoration aux 11 Israéliens tués lors des Jeux olympiques de 1972[56].
Dopage
Le, neuf athlètes (trois Russes, deux Ukrainiennes, une Bulgare, une Grecque, une Turque et une Marocaine) sont suspendus pour dopage à la suite de contrôles effectués en vue de la compétition[57]. L'haltérophile albanaisHysen Pulaku(en) est le premier participant à être exclu durant les Jeux à la suite d'un contrôle positif austanozolol datant du[58]. La gymnaste ouzbèkeLuiza Galiulina est elle aussi exclue après un test positif aufurosémide[59], ainsi que la sprinteuse kittittienne Tameka Williams[60].
Le, la cycliste sur piste russe Victoria Baranova[61] et l'athlète marocain Amine Laalou[62] sont exclus pour dopage.
Le, le judoka américain Nick Delpopolo[63] et l'athlète italienAlex Schwazer[64],[65] sont exclus pour dopage.
Le, l'athlète françaisHassan Hirt, contrôlé positif à l'EPO, est exclu de sa délégation[66].
Le, l'athlète syrienne Ghofran Almohamad est contrôlée positive à laméthylhexanamine. Elle est disqualifiée par le CIO[67].
Le, au lendemain de la clôture des jeux, le CIO annonce avoir contrôlé positivement la lanceuse de poids biélorusseNadzeya Ostapchuk et lui retire en conséquence sa médaille d'or[68].
Le, l’haltérophile roumainRazvan Martin est déchu de sa médaille de bronze (moins de 69 kg) par décision du CIO[74].Roxana Cocos quant à elle est déchue de sa médaille d’argent obtenue dans la catégorie "moins de 69 kg". Les deux médailles sont vacantes au[75].
Lors de l'épreuve de qualification de cyclisme sur piste, le démarreur britanniquePhilip Hindes chute dès le départ. D'après le règlement officiel, l'équipe doit alors recommencer l'épreuve sans aucune conséquence. Cependant, après l'obtention de la médaille d'or, celui-ci déclare avoir chuté délibérément, ayant pris un mauvais départ[79]. Malgré cet aveu de tricherie, il n'est pas sanctionné et garde le bénéfice de sa médaille.
Le, une autre polémique apparaît après une défaite de l'équipe espagnole de basket-ball face au Brésil (alors que l'Espagne menait pendant les 3 premiers quart-temps, ils perdent le dernier quart-temps 31-16), défaite qui permettait aux joueurs espagnols d'éviter de se retrouver dans la même partie de tableau que les États-Unis, favoris de la compétition[84].
Le, les boxeurs françaisNordine Oubaali etAlexis Vastine sont éliminés de la compétition à la suite de décisions arbitrales. En particulier, la défaite d'Alexis Vastine est contestée par des journalistes[85] et des entraîneurs[86], ainsi que par laFédération française de boxe, qui porte réclamation pour les combats des deux boxeurs éliminés. L'appel est finalement rejeté par l'AIBA[87]. Dans un autre match de boxe, l'AzerbaïdjanaisMagomed Abdulhamidov est donné vainqueur face auJaponaisSatoshi Shimizu qui l'a pourtant envoyé trois fois au tapis[88]. Après réclamation, Shimizu obtient néanmoins gain de cause et est réintégré à la place d'Abdulhamidov[88] et un arbitre duTurkménistan est renvoyé par l'AIBA[89]. Le match entre l'AzerbaïdjanaisTeymur Mammadov et leBiélorusseSergey Korneyev et le match entre le BritanniqueTom Stalker et leMongolErdene Uranchimeg sont aussi signalés comme douteux[90]. SelonL'Équipe, les décisions contestables sont nombreuses dans ce tournoi olympique de boxe et lascoring-machine est pointée du doigt[91].
Le début du match de football féminin opposant la Colombie et la Corée du Nord a pris une heure de retard à cause d'une erreur des organisateurs. En effet, ceux-ci avaient confondu les drapeaux sud- et nord-coréen sur le tableau d'affichage. En raison des relations tendues entre les deux pays coréens, les joueuses étaient retournées dans les tribunes en attendant les excuses et le retour à la normale[93].
L'athlèteParaskeví Papahrístou, représentant la Grèce entriple saut, fut exclue des Jeux olympiques pour propos racistes sur son compteTwitter[94], de même que le footballeur suisseMichel Morganella à la suite d'un tweet injurieux à l'encontre des Sud-Coréens[95].
À l'issue du match pour la médaille de bronze en football masculin, remporté 2-0 par l'équipe sud-coréenne face à l'équipe japonaise, le joueur sud-coréenPark Jong-woo brandit un panneau« Dokdo est notre territoire », ravivant les tensions entre les deux pays, qui revendiquent chacun la souveraineté de l'île. Une procédure disciplinaire est ouverte par laFIFA[96],[97].
Autres
Le choix de certaines des entreprises partenaires commanditaires (Dow Chemical,BP) par leCIO est critiqué[98], parce qu'elles sont soupçonnées d'écoblanchiment[99]. De plus, le choix de ces sponsors a remis sur le devant de la scène lacatastrophe environnementale de Bhopal causée par Union Carbide en 1984[100]. Or,Union Carbide est devenue une filiale deDow Chemical en 2001, d'où l'indignation de la délégation indienne. Celle-ci a d'ailleurs failli boycotter les Jeux olympiques, avant de revenir sur sa décision[101]. De même, le choix du Comité olympique britannique de faire deLakshmi Mittal, PDG milliardaire d'ArcelorMittal, un des porteurs de la flamme olympique fut accueilli avec une certaine indignation[102],[103], dans la mesure où les sites de Liège-Seraing (Belgique), deFlorange (France) ou encore de Schifflange-Rodange (au Luxembourg) connaissent des difficultés économiques et des plans de réduction des effectifs[104], alors que pour obtenir une telle récompense,Lakshmi Mittal a dépensé quelque 18 millions d'euros pour la construction de la« Tour Orbit » à l'effigie des Jeux olympiques.
Afin de garantir l'exclusivité pour les sponsors, leLondon Olympic Games and Paralympic Games Act 2006(en) permet de faciliter l'application du droit depropriété intellectuelle en interdisant strictement l'utilisation du logo, d'expressions ou le port de vêtements de marques concurrentes des sponsors officiels[105]. En réaction,Nick Symmonds, coureur desÉtats-Unis, a décidé de louer son épaule à un sponsor non officiel, mais sera obligé de poser un sparadrap dessus durant les épreuves[106]. La diffusion de photographies et de vidéos des épreuves sur lesréseaux sociaux est en outre interdite aux spectateurs et aux athlètes participants[105].
Une polémique a également éclaté sur le fait que des compétitions se jouaient à guichets fermés, alors que des centaines de rangées de places sont restées vides, privant ainsi certains spectateurs d'accès aux compétitions olympiques. L'affaire prend de l’ampleur à tel point que l’on parle de « Seatgate » mais le LOCOG a immédiatement nuancé ce fait, en assurant que « c'était assez habituel en début de compétition[107] ». Un dimanche du mois de, 3 000 billets ont été remis en vente, et 29 vendeurs de billets au marché noir ont été arrêtés, le lendemain[108],[109]. En attendant, des soldats de l'armée britannique en poste pour assurer la sécurité[110] et des étudiants ont été envoyés remplir les stades pour faire désenfler la polémique. Plusieurs explications ont été données : un allotement de 5 % des places est réservée à la « famille olympique » et aux comités nationaux olympiques, ces invités et délégations ne les utilisant pas systématiquement ; la plate-forme de remise en vente des billets mis en place par le LOCOG interdit leur revente 7 jours avant les épreuves ; l'UK Bribery Act rend les personnes invitées aux Jeux olympiques par les entreprises imposables sur leurs avantages en nature (billets, prestations d'hospitalité) et réglemente sévèrement les cadeaux d'entreprise[111].
Le port du voile a été sujet à controverses, notamment au judo. Le père de la judokate saoudienne Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani a exigé que sa fille puisse porter le voile lors de l'épreuve des plus de 78 kg[112]. Finalement, laFédération internationale de judo et leCIO ont autorisé l'athlète à participer à l'épreuve. Cette décision a suscité des réactions mitigées d'une partie du corps olympique[113].
La chaîne américaineNBC est accusée de racisme à la suite de la diffusion d'un spot publicitaire montrant un singe pratiquant l'épreuve des anneaux après la victoire deGabrielle Douglas en gymnastique[114].
Le, un cycliste est tué après avoir été percuté par une navette des Jeux olympiques dans l'est de Londres[115].
Legouvernement britannique annonce en que les retombées économiques (estimées à 11,5 milliards d'euros dont 695 millions d'euros de dépenses des touristes étrangers ; 1,1 milliard d'euros de contrats conclus pour les JO et les coupes du monde à venir ; 2,5 milliards d'investissements intérieurs et surtout 6.8 milliards d'euros de ventes de conférences liées aux Jeux) ont dépassé la dépense en argent public (estimée à 10,4 milliards d'euros)[118].
L'audience relevée dans ce tableau est celle duprime time de la soirée.
Lesprime time ont été suivis, en moyenne, par 4 227 529 téléspectateurs.
À la fin de l'événement, le groupeFrance Télévisions annonce avoir réalisé une part d'audience de 42,6 % sur 15 jours. Plus de 39 millions de téléspectateurs ont regardé au moins une heure les Jeux olympiques. Le pic d'audience a été enregistré pendant la finale du100 m, avec 9,6 millions de téléspectateurs[135].
Ce tableau représente l'audience de la cérémonie d'ouverture. L'audience de la cérémonie d'ouverture est estimée à plus d'un milliard de téléspectateurs[153].