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Jeux olympiques d'été de 2004

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Jeux olympiques d’été de 2004
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Localisation
Pays hôteDrapeau de la GrèceGrèce
Ville hôteAthènes
DateDu13 au29 août2004
Ouverture officielle parKonstantínos Stephanópoulos
Président de la République hellénique
Participants
Pays201[1]
Athlètes10 625[1]
(6 296 masc. et 4 329 fém.)
Compétition
Nombre de sports28
Nombre de disciplines40
Épreuves301[1]
Symboles
Serment olympiqueZoí Dimoscháki
Nageuse grecque
Flamme olympiqueNíkos Kaklamanákis
Voiliste grec
MascotteAthena et Phevos
Précédent2000Les cinq anneaux olympiques de cinq couleurs différentes2008Suivant
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LesJeux olympiques de 2004, officiellement appelésJeux de laXXVIIIeolympiade de l’ère moderne, ont été célébrés àAthènes (Grèce) du13 au. La capitale grecque fut désignée pour la deuxième fois ville organisatrice de cet événement après avoir accueilli les premiersJeux olympiques modernes de l'histoire en 1896. Athènes fut également le lieu desJeux olympiques intercalés de 1906, compétition non reconnue par leComité international olympique. Ces jeux furent les premiers à se tenir enEurope depuis ceux deBarcelone en1992.

Pour la première fois depuis 1996, tous lesComités nationaux olympiques furent représentés. 201 nations et 10 625 athlètes (dont 4 329 femmes) ont participé à 28 sports et 301 épreuves (soit une de plus qu'à Sydney).

Une grande partie des épreuves s'est déroulée aucomplexe olympique d'Athènes (ΟΑΚΑ) tandis que certaines compétitions avaient lieu dans d’autres sites urbains, auPirée, dans la région de l'Attique, voire pour le football dans les quatre autres villes olympiques :Salonique,Volos,Patras etHéraklion.

Les sportifs les plus en vue de ces jeux furent le nageur américainMichael Phelps, la gymnaste roumaineCătălina Ponor, la canoéiste allemandeBirgit Fischer et l'athlète marocainHicham El Guerrouj.

Élection de la ville hôte

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LeComité international olympique confie l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2004 à la ville d'Athènes au cours de la106e session du àLausanne. Sept ans après sa défaite contreAtlanta en vue d'accueillir lesJeux du centenaire de 1996, la capitale grecque obtient la majorité des votes des membres duCIO. À l'issue du5e tour de scrutin, elle devance la ville deRome de 25 voix. les autres finalistesLe Cap,Stockholm etBuenos Aires sont éliminés lors des tours précédents. Six autres villes, dites requérantes posèrent leur candidature mais ne furent pas retenues dans la liste finale :Lille, avecun projet de candidature (France),Istanbul (Turquie),Rio de Janeiro (Brésil),Saint-Pétersbourg (Russie),San Juan (Porto Rico) etSéville (Espagne).

Le succès d'Athènes est en grande partie fondé sur la volonté des organisateurs de faire appel à l'histoire et au rôle qu'a joué laGrèce dans la promotion du mouvement olympique. Cette attribution est perçue pour beaucoup comme une compensation à l'échec de la capitale grecque à l'organisation des Jeux du centenaire de 1996 qui aurait dû revenir de droit à Athènes, berceau de l'olympisme, même si à cause des Jeux de 1992 àBarcelone, l'alternance des continents n'aurait alors pas été respectée.

Résultats officiels du scrutin
VillesPaysTour 1Tour de ballotageTour 2Tour 3Tour 4
AthènesDrapeau de la GrèceGrèce32-385266
RomeDrapeau de l'ItalieItalie23-283541
Le CapDrapeau d'Afrique du SudAfrique du Sud16622220-
StockholmDrapeau de la SuèdeSuède20-19--
Buenos AiresDrapeau de l'ArgentineArgentine1644---

Organisation

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Emblèmes

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Poupée en terre cuite ayant inspiré les mascottes olympiques.

L'emblème des Jeux olympiques représentant une couronne d’olivier sur fond bleu, est une création de Rodanthi Senduka, et l'agence Red Design Consultants[2]. Le rameau d’olivier (oukotinos), est lié à l’histoire de laGrèce et de l'Olympisme puisqu’il récompensait les vainqueurs desJeux olympiques antiques. Le kotinos est par ailleurs, l'arbre sacré de la ville d’Athènes. Les couleurs représentatives de la Grèce, le bleu et le blanc, symbolisent le drapeau et les paysages du pays[3].

Lesmascottes officielles de ces Jeux olympiques de 2004 sontPhevos et Athena. Elles sont censées représenterPhoibos Apollon, dieu de la lumière et de la musique etAthéna, déesse de la sagesse et protectrice de la cité d'Athènes. Les deux mascottes[4] symbolisent le lien entre l'histoire de la Grèce et l'olympisme, leurs couleurs sont le bleu et l’orange (la mer et le soleil de la Grèce). Phevos et Athena sont jumeaux (même si dans la mythologie Apollo etAthéna ne le sont pas) afin de symboliser la fraternité entre tous les participants. Elles sont inspirées des poupées de terre cuite de la Grèce antique datant duVIIe siècle av. J.-C.

La torche olympique est également inspirée des feuilles d'olivier. Sa forme ergonomique courbée lui donne une apparence naturelle prolongeant la flamme de la main du porteur. Le flambeau olympique, composé de métal (magnésium) et de bois d'olivier, pèse 700 g et mesure 68 cm[5].

Sites des compétitions

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Article détaillé :Sites des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2004.

Athènes fit plusieurssites olympiques pour les Jeux olympiques, certains ont déjà servi pour lesJeux méditerranéens de 1991[6].

Complexe olympique d'Athènes

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LeComplexe olympique d'Athènes fut l'œuvre de l'architecte espagnolSantiago Calatrava. Il est situé à Marousi au nord-est de la ville et à 14,5 km du village olympique. Cinq sites de compétitions sont réunis dans ce centre[7]:

  • LeStade olympique Spyridon Louis fut rénové - couverture des tribunes par un toit futuriste - pour ces jeux d'Athènes. D'une capacité de 72 000 places, cette enceinte a accueilli les épreuves d'athlétisme, la finale de football ainsi que les cérémonies d'ouverture et de clôture.
  • 2pistes d'athlétisme d'entraînement pour entraîner les athlètes à la compétition
  • leCentre olympique aquatique a été le théâtre des épreuves de natation, de plongeon et water-polo.
  • LeGymnase olympique fut également rénové pour l'occasion. La gymnastique et basket-ball y furent les sports présentés.
  • LeCentre olympique de tennis comprenait 16 courts extérieurs.
  • LeVélodrome olympique fut rénové spécialement pour ces jeux.

Complexe olympique d'Helliniko

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Situé à 30 km du village olympique, lecomplexe d'Helliniko, construit sur le site de l'ancien aéroport d'Athènes, comprend le bassin de canoë-kayak slalom, les stades olympiques de hockey sur gazon, de baseball et de softball le Hall d'escrime, ainsi qu'une immense salle où se déroulèrent des matchs de basket et de handball.

Complexe olympique de la zone côtière de Fáliro

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Situé sur la côte à 10 km d'Athènes, leComplexe olympique de la zone côtière de Fáliro comprend le Pavillon des sports (handball, taekwondo), la Salle de la paix et de l'amitié (volley-ball) et leCentre olympique de beach-volley.

Centre olympique de voile Agios Kosmas

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Le lieu des régates de voile se trouve à 12 km au sud du centre-ville, dans la banlieue d'Helliniko. Il est distant du village olympique de 33,6 km.

Centre olympique de Markopoulo

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Ce site situé près de l'aéroport à 43 km du village olympique comprend le centre équestre (15 000 places) qui s'étend sur94 hectares, ainsi qu'une base de tir.

Sites historiques

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Lestade panathénaïque, rénové et utilisé pour les Jeux de 2004.

Des sites antiques rénovés furent également utilisés pour ces jeux : le départ dumarathon fut donné depuis la ville du même nom alors que le lancer du poids se déroula dans l'ancien Stade d'Olympie. LeStade panathénaïque accueillit les compétitions de tir à l'arc et l'arrivée du marathon. Des matchs de football furent disputés auStade Karaiskaki qui servit de vélodrome lors des jeux de 1896.

Autres sites

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Il s'agit de laSalle Ano Liosia (judo et lutte), de laSalle Galatsi (tennis de table et gymnastique rythmique), du Complexe olympique Goudi (badminton et pentathlon moderne), de la Salle Nikaia (haltérophilie), de la Salle Peristeri (boxe). Les courses de VTT furent disputés àParnès, celles d'aviron et de canoë-kayak en ligne à Schinias. Le Centre olympique de Vouliagmeni fut le théâtre du triathlon.

Sites à l'extérieur d'Athènes

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Les villes grecques d'Héraklion,Patras,Thessalonique etVolos ont accueilli des matchs de football.

Au-delà, les Jeux de 2004 sont l'occasion pour le gouvernement d'ouvrir une large politique d'aménagement d'Athènes. L'ancien aéroport est fermé pour accueillir les stades du site d'Helliniko, et unnouvel aéroport est inauguré en 2001. Une nouvelle rocade, un nouveautramway et de nouveauxtrolleybus sont construits.

Polémiques sur la construction des infrastructures

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Désignée comme ville hôte en 1997, Athènes a accumulé les retards sur le calendrier de constructions des sites olympiques et des infrastructures publiques. À tel point que, à l'été 2003, un an avant la cérémonie d'ouverture, seul un site destiné aux médias audiovisuels était officiellement prêt. L'ensemble des retards s'explique par des raisons politiques (corruption, concurrence entre ministères et organes décisionnaires, manque de communication...) et techniques (manque de savoir-faire, marchés fermés aux entreprises étrangères, découvertes archéologiques, mauvaise conception, réduction des budgets…).

Sous la pression des médias étrangers, des sponsors, de certaines nations craignant pour la sécurité de leurs athlètes et duCIO, mais également pour des questions d'orgueil national, le gouvernement grec et le comité organisateur (Athoc) ont mis les bouchées doubles pour rattraper le retard. Cela s'est traduit par une hausse sensible des coûts (effectifs accrus, heures supplémentaires, polices d'assurance…), mais aussi par une augmentation des accidents du travail. Le coût de l'organisation des jeux est évalué de 6 à 27 milliards d'euros selon les sources[8]. CertainesONG ont ainsi dénoncé le recours massif à une main-d’œuvre étrangère illégale pour pallier les insuffisances du bassin d'emploi local.

Le budget fera plus que doubler pour atteindre 13 milliards d'euros, augmentant la dette du pays de 2 à 3 %[9],[10]. D'autre part, officiellement, treize ouvriers ont trouvé la mort. « En réalité, les sources officieuses de la sécurité sociale (IKA) parlent de plus de cent morts et d’au moins quatre-mille-cinq cents blessés, majoritairement des immigrés » venus pour travailler sur les chantiers[11].

Cérémonies

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Feux d'artifice concluant la cérémonie d'ouverture.
Article détaillé :Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2004.

La cérémonie d'ouverture a débuté auStade olympique d'Athènes le vers 20h45 locale par un compte à rebours composé de vingt-huit rythmes cardiaques, nombre d’olympiades précédant ces jeux d’Athènes. Le thème du spectacle fut un hommage à la mythologie, l’histoire et la civilisation grecques. La mise en scène fut l’œuvre du chorégrapheDimitri Papaioannou, les costumes de la styliste Sophia Kokosalaki et la musique du compositeurStávros Xarchákos. Papaioannou a placé la cérémonie d'ouverture sous le signe du dieuApollon et des arts grecs. Lors du défilé des athlètes, les différentes délégations pénétrèrent dans le stade selon l’alphabet grec.Sainte-Lucie fut la première nation à se présenter au public et laGrèce, en tant que pays organisateur, fut l’ultime délégation comme le veut la coutume desJeux olympiques. Comme en 2000 àSydney, les deuxCorée défilèrent sous la même bannière. Après le passage des 201 nations et des 10 500 athlètes, la chanteuseNana Mouskouri interpréta une de ses chansons alors qu’une carte du monde fut projetée dans l’écran du stade. Après l’allumage de la flamme olympique, le serment des athlètes fut prononcé par la nageuse grecqueZoí Dimoschákiet le serment des juges par l’arbitre de basket-ball Lazaros Voreadis[12]. Le Président de la République de la Grèce,Konstantínos Stephanópoulos, déclara officiellement ouverts les jeux de laXXVIIIe olympiade, sous les yeux du ComteJacques Rogge, Président duComité international olympique. La cérémonie d’ouverture s'acheva par un feu d’artifice spectaculaire.

Relais de la flamme olympique

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Relais de la flamme olympique.

Le retour desJeux olympiques dans leur berceau originel, 108 ans après lespremiers jeux de l'ère moderne àAthènes, a donné lieu à un parcours de laflamme olympique dans tous les pays où desJeux olympiques d'été oud'hiver de l'ère moderne ont été organisés mais aussi sur tous les continents et sous-continents, après son départ du sanctuaire d'Olympie dans lapéninsule duPéloponnèse.

Une fois revenue enGrèce, une fois tous les dèmes (départements) traversés, les relayeurs de la flamme lui ont notamment fait traverser le nouveaupont Rion-Antirion au-dessus dugolfe de Corinthe. Les porteurs ont été les membres de l'équipe de Grèce de football qui avaient remporté lechampionnat d'Europe des nations auPortugal enjuin 2004.

Le soir du 13 août, le dernier relayeur, celui qui a allumé devant 72 000 spectateurs, la flamme dessinée parSantiago Calatrava Valls, a étéNíkos Kaklamanákis, vainqueur de la catégorie Mistral àAtlanta en 1996.

Après son départ d'Olympie, la flamme olympique parcouru le voyage suivant :

Sécurité

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C'est dans un environnement géopolitique mouvant que la préparation des Jeux s'est effectuée. En effet, avec lesattentats du 11 septembre 2001 auxÉtats-Unis d'Amérique, puis ceux deMadrid, le11 mars 2004, lasécurité a pris une part considérable dans l'organisation de l'événement. La peur d’une attaque terroriste fut également alimentée par plusieurs attentats à la bombe qui se sont produits enGrèce quelques semaines avant les Jeux[13]. Sans réelle connaissance de la menace terroriste internationale, les Grecs ont dû revoir tout leur dispositif aussi bien au niveau humain, budgétaire que technique, avec notamment une sécurisation accrue des infrastructures pendant et après les travaux. C’est ainsi que 1,2 milliard d’euros furent consacrés à la sécurité des athlètes, des médias, des dirigeants et des spectateurs[14], un montant qui n'avait encore jamais été atteint jusqu'alors[15] et qui ne fut pas égalé par le budget sécurité des Jeux olympiques de Londres en 2012 qui atteignit environ 700 millions d'euros[16]. Près de 100 000 membres des forces de l'ordre furent mobilisés à travers tout le pays et près de 1 000 caméras surveillèrent la cité athénienne. L’OTAN participa au dispositif en déployant des avionsAWACS pour la sécurité de l’espace aérien, ainsi que sept navires de guerre et un sous-marin. Un dirigeable survola la ville d’Athènes durant tous les jeux. Aucun incident grave ne fut déploré à l’issue de ces Jeux olympiques[17]. Plus anecdotique, le brésilienVanderlei de Lima fut ceinturé par un déséquilibré et retardé pendant plusieurs secondes alors qu'il était en tête du marathon. L’agresseur fut immédiatement interpellé par la police. Après les Jeux, le ministre grec de l’Ordre public, Georges Voulgarakis, exprima son soulagement et déclara que la capacité de la Grèce à organiser les Jeux fut « largement sous-estimée »[18].

Nations participantes

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Pays participants en 2004.
  • Pays participant pour la première fois.
  • Pays ayant déjà participé.

Tous les comités nationaux olympiques sont représentés aux Jeux d'Athènes, comme ce fut le cas en 1996. Deux nouveaux pays, lesKiribati et leTimor oriental (qui avait participé en tant qu'athlètes internationaux olympiques en 2000) participent pour la première fois aux Jeux olympiques. LaYougoslavie concourt sous les couleurs de laSerbie-et-Monténégro. LesÉtats-Unis se présentent à Athènes avec le plus gros contingent de sportifs (536). 201 nations et 10 625 athlètes participent aux différentes compétitions.

Les 202 délégations participantes
(le nombre d'engagés est indiqué entre parenthèses)
AfriqueAmériquesAsieEuropeOcéanie
53 pays42 pays44 pays48 pays15 pays

Compétitions

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Sports et résultats

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Natation (32)
Natation synchronisée (2)
Plongeon (8)
Water-polo (2)

Calendrier

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août 200411121314151617181920212223242526272829
CérémoniesOC
Athlétisme
Aviron
Badminton
Baseball
Basket-ball
Boxe
Canoë-kayak
Cyclisme
Équitation
Escrime
Football
Gymnastique
Haltérophilie
Handball
Judo
août 200411121314151617181920212223242526272829
Hockey sur gazon
Lutte
Natation
Natation synchronisée
Pentathlon moderne
Plongeon
Softball
Taekwondo
Tennis
Tennis de table
Tir
Tir à l'arc
Triathlon
Voile
Volley-ball
Water-polo
• : jour de finaleO : cérémonie d'ouvertureC : cérémonie de clôture

Faits marquants

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Athlétisme

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Justin Gatlin.

Résultats détaillés
LesÉtats-Unis et laRussie obtiennent près du tiers des médailles. En sprint, la BielorusseYulia Nesterenko et l’AméricainJustin Gatlin deviennent les athlètes les plus rapides sur 100 mètres. Les sprinteurs américains réalisent par ailleurs le triplé sur 200 m et 400 m. Devant son public, la GrecqueFaní Halkiá remporte l’épreuve du 400 m haies. LaBritanniqueKelly Holmes décroche la médaille d‘or sur 800 m et 1 500 m, le MarocainHicham El Guerrouj fait de même sur 1 500 m et 5 000 m. Les coureurséthiopiens dominent les épreuves de fond, à l’image deKenenisa Bekele sur le 10 000 m où l’Érythrée remporte la première médaille olympique (en bronze) de son histoire. LaSuédoiseCarolina Klüft et leTchèqueRoman Šebrle dominent les épreuves combinées. Le Japon conserve son titre dumarathon féminin. Au saut à la perche les victoires reviennent à l’AméricainTimothy Mack (5,95 m) etYelena Isinbayeva (4,91 m). L’épreuve du lancer du poids est disputée pour la première fois depuis l’an 393 dans l’ancien stade d’Olympie.Yuriy Bilonog s’impose chez les hommes etYumileidi Cumba chez les femmes.

Aviron

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Résultats détaillés
La RoumaineElisabeta Lipă remporte sa quatrième médaille d'or consécutive (sa cinquième au total) dans l’épreuve du Huit féminin. Le britanniqueMatthew Pinsent décroche également sa quatrième couronne olympique en quatre sans barreur. À 39 ans, l’australien James Tomkins gagne sa troisième médaille d‘or en cinq participations.

Badminton

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Résultats détaillés
Les nations asiatiques dominent les compétitions. LaChine remporte les deux tournois féminins ainsi que le double mixte, la Corée du Sud et l’Indonésie les titres masculins.

Baseball

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Résultats détaillés
L’équipe deCuba s’adjuge son troisième titre en disposant en finale de l’Australie. LeBaseball est présent aux Jeux olympiques depuis 1992.

Basket-ball

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Résultats détaillés
Lors du tour préliminaire,Porto Rico inflige auxÉtats-Unis leur première défaite depuis lesjeux de Séoul en 1988 (92-73). Ces derniers sont une nouvelle fois battus lors des demi-finales par l’équipe d’Argentine, future championne olympique face à l’Italie. Dans le tournoi féminin, la victoire revient auxÉtats-Unis qui battent l’Australie en finale.

Boxe

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Résultats détaillés
La délégationcubaine domine une nouvelle fois les compétitions de boxe (8 médailles dont 5 d’or). LaRussie monte à trois reprises sur la plus haute marche.

Canoë-kayak

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Résultats détaillés
La canoéiste allemandeBirgit Fischer[19] réussit un authentique exploit en ajoutant, à l’âge de 42 ans, deux médailles supplémentaires (dont une d’or) à son immense palmarès. Elle devient la première athlète à remporter deux médailles à chaqueJeux olympiques auxquels elle a participé. Sa première médaille d’or fut obtenue en 1980 et son bilan est de douze médailles (dont huit d’or) sur cinq olympiades. En slalom, le françaisTony Estanguet conserve son titre en C1 obtenu à Sydney.

Cyclisme

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Résultats détaillés
La néerlandaiseLeontien van Moorsel enrichie son palmarès olympique de deux nouvelles médailles, l’or au contre-la montre sur route et le bronze en poursuite individuelle, portant à six le nombre total de podiums olympiques obtenus. Chez les hommes, les pistards australiens obtiennent cinq titres olympiques. Le titre de la course en ligne revient à l’italienPaolo Bettini, et celui du contre-la-montre à l’américainTyler Hamilton. Ce dernier avouera néanmoins s'être dopé et rendra sa médaille d'or en 2011, le titre revenant au RusseViatcheslav Ekimov[20].

Équitation

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Résultats détaillés
La délégation allemande remporte trois des six titres mis en jeu. Dans l’épreuve du concours complet par équipes, une de leurs cavalières franchit deux fois la ligne de départ. Après de multiples réclamations, l’équipe d’Allemagne est disqualifiée, puis requalifiée, avant que la victoire ne soit finalement attribuée au deuxième, laFrance.

Escrime

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Duel à l'épée lors des Jeux d'Athènes.

Résultats détaillés
L’Italie et la France se partagent une grande partie des titres avec 13 médailles à eux deux. La françaiseLaura Flessel remporte sa cinquième médaille olympique à l’épée.Marcel Fischer devient le premier escrimeur suisse champion olympique etMariel Zagunis la première américaine. Pour la première fois, une épreuve de sabre féminine est organisée.

Football

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Résultats détaillés
Le tournoi olympique masculin est remporté par l’équipe d’Argentine qui bat leParaguay en finale (1-0). La délégation argentine obtient sa première médaille d’or en 52 ans. LesÉtats-Unis remportent le tournoi féminin face auBrésil (2-1 après prolongations).

Gymnastique

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Résultats détaillés
L’équipe duJapon remporte le concours général par équipe après leur dernier titre remporté en 1976.Paul Hamm devient le premier américain champion olympique de l’épreuve individuelle, il devance le deuxième de 0,012 pts, soit la plus faible marge jamais enregistré. Au sol, le canadienKyle Shewfelt offre à son pays sa première médaille d’or en gymnastique. La Roumanie domine les épreuves féminines (4 titres sur 6 épreuves de gymnastique artistique), à l’image deCătălina Ponor et ses trois médailles d’or. La Russie remporte les deux épreuves de gymnastique rythmique.

Haltérophilie

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Résultats détaillés
De nombreux haltérophiles sont disqualifiés à la suite descontrôles antidopage. Côté compétition, la Chine et la Turquie décrochent près de la moitié des titres.Nurcan Taylan, 1,50 m et 48 kg, remporte la catégorie des 48 kg. Première femmeturque à remporter un titre olympique, elle souleva deux fois son poids pour établir un nouveau record du monde.

Handball

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Résultats détaillés
LaCroatie remporte le tournoi olympique masculin en disposant de l’Allemagne en finale (26-24) alors que le titre féminin revient auDanemark pour la troisième fois consécutive.

Hockey sur gazon

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Résultats détaillés
Les médailles d’or reviennent aux Allemands chez les hommes et à l’Australie chez les dames.

Judo

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Résultats détaillés
Le Japon domine les compétitions avec huit titres sur quatorze, dont cinq chez les femmes. En super-légers,Tadahiro Nomura devient le premier judoka à remporter trois médailles d’or consécutives. La France, deuxième nation à Sydney en 2000 ne décroche qu’une seule médaille.

Lutte

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Résultats détaillés
Les Russes obtiennent dix médailles au total (dont cinq d’or). La lutte féminine est inscrite pour la première fois au programme des Jeux olympiques.

Pentathlon moderne

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Résultats détaillés
Andrey Moiseev (Russie) remporte le titre masculin et la hongroiseZsuzsanna Voros le titre féminin.

Natation

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Résultats détaillés

Michael Phelps réalise l’exploit de ces jeux d’Athènes en remportant huit médailles dont six d’or. Le nageur américain de 19 ans s’impose dès le premier jour des compétitions dans l’épreuve du 400 m quatre-nages en avec plus de trois secondes d’avance sur le deuxième en battant à l’occasion le record du monde de la distance. Deux jours plus tard, il termine troisième, battu parIan Thorpe etPieter van den Hoogenband, dans le 200 m nage libre appelée « la course du siècle ». Phelps s’impose ensuite dans la finale du 100 m papillon, devançant son compatrioteIan Crocker de 4 centièmes de secondes, puis dans le 200 m papillon. Une heure après ce titre, l’Américain prend le départ du relais4 × 200 m nage libre, course qu’il remporte avec ses coéquipiers face aux nageurs australiens. Toujours en relais, Phelps obtient une nouvelle médaille d’or dans le4 × 100 m 4-nages alors qu’il n’a participé qu’aux séries. Il conclut cette moisson de médaille par le titre olympique du 200 m 4-nages et la médaille de bronze du relais4 × 100 m nage libre. Michael Phelps devient, avec le gymnaste russeAlexander Dityatin, le seul sportif de l’histoire à récolter huit médailles lors d’une seule olympiade. Il est par ailleurs le premier nageur à se qualifier pour six épreuves individuelles. Il améliore également le record de médailles deMark Spitz auxJeux olympiques d'été de 1972. Ce dernier remporta sept médailles au total, mais exclusivement d’or.

LesÉtats-Unis et l’Australie s’adjugent près de la moitié des titres de lanatation sportive. L’AustralienIan Thorpe conserve son titre du 400 m nage libre et remporte trois médailles supplémentaires (dont l’or sur 200 m nage libre).Gary Hall Jr. conserve son titre sur le 50 m nage libre alors que son compatrioteAaron Peirsol décroche les titres du 100 m et 200 m dos ainsi que le relais 4-nages. En brasse, le JaponaisKōsuke Kitajima est le maitre de la discipline (médaille d’or sur 100 m et 200 m). Du côté féminin,Natalie Coughlin remporte cinq médailles (dont deux d’or) etInge de Bruijn 4, conservant à l’occasion son titre du 50 m nage libre.Yana Klochkova remporte les courses du 200 m et 400 m 4-nages alors que la FrançaiseLaure Manaudou s’illustre à l'occasion de ses premiers Jeux olympiques (or sur 400 m, argent sur 800 m et bronze sur le 100 m dos).

Softball

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Résultats détaillés
LesÉtats-Unis remportent la finale en battant l’équipe d’Australie (5-1). Les Américaines ont remporté tous les titres depuis l’apparition du softball en 1996.

Taekwondo

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Résultats détaillés
Les nations asiatiques remportent 7 des 8 épreuves au programme.

Tennis

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Résultats détaillés
Le chilienNicolás Massú remporte les épreuves du simple et du double (avec son compatrioteFernando González). Chez les dames, laBelgeJustine Henin dispose d’Amélie Mauresmo en finale. Le double est remporté par l’équipe chinoiseLi Ting -Sun Tiantian.

Tennis de table

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Résultats détaillés
LaChine poursuit sa domination mondiale en s’emparant de trois des quatre titres olympiques. Sur les 20 médailles d’or attribuées lors des cinq dernières olympiades, seules quatre furent obtenus par des pongistes non Chinois.

Tir

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Épreuves du tir à l'arc dans lestade panathénaïque.

Résultats détaillés
La Chine et la Russie dominent les épreuves de tir avec respectivement neuf et dix médailles remportées.

Tir à l'arc

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Résultats détaillés
Comme en 2000, laCorée du Sud remporte trois des quatre épreuves au programme, dont les deux épreuves féminines. Les compétitions se sont déroulées dans le lieu historique duStade panathénaïque.

Triathlon

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Résultats détaillés
Le néo-zélandaisHamish Carter remporte l’épreuve masculine devant son compatrioteBevan Docherty. Chez les femmes, la victoire revient à l’autrichienneKate Allen.

Volley-ball

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Résultats détaillés
En volley ball en salle, LeBrésil s'adjuge le tournoi olympique masculin et laChine le tournoi féminin. Les épreuves du beach-volley sont remportées par les paires brésiliennes et américaines.

Records de médailles

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Sportifs les plus médaillés aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004
AthlètePaysSportMédaille d'or, Jeux olympiquesMédaille d'argent, Jeux olympiquesMédaille de bronze, Jeux olympiquesTotal
Michael PhelpsDrapeau des États-UnisÉtats-UnisNatation6028
Petria ThomasDrapeau de l'AustralieAustralieNatation3104
Aaron PeirsolDrapeau des États-UnisÉtats-UnisNatation3003
Cătălina PonorDrapeau de la RoumanieRoumanieGymnastique artistique3003
Natalie CoughlinDrapeau des États-UnisÉtats-UnisNatation2215
Ian ThorpeDrapeau de l'AustralieAustralieNatation2114
Kōsuke KitajimaDrapeau du JaponJaponNatation2013
Hicham El GuerroujDrapeau du Maroc MarocAthlétisme2002

Tableau des médailles

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74 nations repartent de ces Jeux d'Athènes avec au moins une médaille. LesÉtats-Unis terminent en tête du classement avec 101 médailles au total (dont 35 en or). LaRussie en remporte 92 mais est devancée par laChine au nombre de médailles d'or. LaGrèce, pays hôte, décroche 16 médailles dont 6 d'or.

Tableau des médailles
RangNationOrArgentBronzeTotal
Tableau des médailles officiel[21]
1États-Unis363926101
2Chine32171463
3Russie28263690
4Australie17161750
5Japon1691237
6Allemagne13162049
7France1191333
8Italie10111132
9Corée du Sud912930
10Grande-Bretagne991230
11Cuba971127
12Hongrie86317
13Ukraine85922
14Roumanie85619
15Grèce66416
16Brésil52310
17Norvège5016
18Pays-Bas49922
19Suède4217
20Espagne311620
21Canada36312
22Turquie34411
23Pologne32510
24Nouvelle-Zélande3205
25Thaïlande3148
26Biélorussie25613
27Autriche2417
28Éthiopie2327
29Iran2226
29Slovaquie2226
31Taipei chinois2215
32Géorgie2204
33Bulgarie21912
34Danemark2158
35Jamaïque2125
35Ouzbékistan2125
37Maroc2103
38Argentine2046
39Chili2013
40Kazakhstan1438
41Kenya1427
42République tchèque1359
43Afrique du Sud1326
44Croatie1225
45Lituanie1203
46Égypte1135
46Suisse1135
48Indonésie1124
49Zimbabwe1113
50Azerbaïdjan1045
51Belgique1023
52Bahamas1012
52Israël1012
54Cameroun1001
54République dominicaine1001
54Émirats arabes unis1001
57Corée du Nord0415
58Lettonie0404
59Mexique0314
60Portugal0213
61Finlande0202
61Serbie-et-Monténégro0202
63Slovénie0134
64Estonie0123
65Hong Kong0101
65Inde0101
65Paraguay0101
68Colombie0022
68Nigeria0022
68Venezuela0022
71Érythrée0011
71Mongolie0011
71Syrie0011
71Trinité-et-Tobago0011
Total301301325927

(*) : L'île deTaïwan participe sous le nom anglais de son comité national olympique, seul toléré par laChine :Chinese Taipei.

Dopage

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Grâce à l'intensification et l'amélioration des contrôles, plusieurs athlètes furent convaincus dedopage durant ces Jeux d'Athènes, les privant du même coup de leur performance et de leur médaille éventuelle. La multiplication des contrôles fut mise en place durant les mois précédant le début des compétitions. Des participants potentiels furent testés positif à l'image de l'ex-champion du monde de cyclismeOscar Camenzind ou du sprinter américainJerome Young alors qu'éclata auxÉtats-Unis le scandale de dopage organisé du laboratoire Balco. Les athlètes contrôlés positifs à Athènes furent les suivants :

NomPaysSportSubstanceMédaille
Wafa AmmouriDrapeau du Maroc MarocHaltérophiliestéroïde anabolisant
Adrian Annus[22]Drapeau de la HongrieHongrieAthlétismerésultats du test falsifiésOr (Lancer du marteau)
Ludger BeerbaumDrapeau de l'AllemagneAllemagneÉquitationbétaméthasone
(au cheval Goldfever)
Or (Saut d'obstacles par équipe)
Yuriy BilonogDrapeau de l'UkraineUkraineAthlétismestéroïdesOr (Lancer du poids)
Andrew BrackDrapeau de la GrèceGrèceBaseballstanozolol
Thinbaijam ChanuDrapeau de l'IndeIndeHaltérophiliefurosémide
Viktor ChisleanDrapeau de la MoldavieMoldavieHaltérophiliestéroïde anabolisant
Robert FazekasDrapeau de la HongrieHongrieAthlétismeabsent au testOr (Lancer du disque)
Mabel FonsecaDrapeau de Porto RicoPorto RicoLuttestanozolol
Anton GalkinDrapeau de la RussieRussieAthlétismestanozolol
Ferenc GyurkovicsDrapeau de la HongrieHongrieHaltérophilieoxandroloneArgent (105 kg)
Zoltan KecskesDrapeau de la HongrieHongrieHaltérophiliestéroïde anabolisant
Konstadínos KentérisDrapeau de la GrèceGrèceAthlétismeabsent aux tests
Aye Khine NanDrapeau de la BirmanieBirmanieHaltérophiliestéroïde anabolisant
Albina KhomicDrapeau de la RussieRussieHaltérophilietestostérone
Irina KorzhanenkoDrapeau de la RussieRussieAthlétismestanozololOr (Lancer du poids)
Zoltan KovacsDrapeau de la HongrieHongrieHaltérophilieabsent aux tests
Svetlana KrivelyovaDrapeau de la Biélorussie BiélorussieAthlétismestéroïdesBronze (Lancer du poids)
Pratima Kumari NaDrapeau de l'IndeIndeHaltérophiliestéroïde anabolisant
Aleksey LesnichiyDrapeau de la BiélorussieBiélorussieAthlétismeclenbutérol
David MunyasiaDrapeau du KenyaKenyaBoxecathine
Derek NicholsonDrapeau de la GrèceGrèceBaseballdiurétique
Cian O'ConnorDrapeau de l'IrlandeIrlandeÉquitationneuroleptique
(au cheval Waterford Crystal)
Or (Saut d'obstacles)
Olena OlefirenkoDrapeau de l'UkraineUkraineAvironétamivanBronze (Quatre sans barreur)
Oleg PerepetchenovDrapeau de la RussieRussieHaltérophilietestostéroneBronze (77 kg)
Leonidas SampanisDrapeau de la GrèceGrèceHaltérophilietestostéroneBronze (62 kg)
Mital SharipovDrapeau du KirghizistanKirghizistanHaltérophiliefurosémide
Olga ShchukinaDrapeau de l'OuzbékistanOuzbékistanAthlétismeclenbutérol
Sahbaz SuleDrapeau de la TurquieTurquieHaltérophiliestéroïde anabolisant
Ekateríni ThánouDrapeau de la GrèceGrèceAthlétismeabsent aux tests
Ivan TsikhanDrapeau de la Biélorussie BiélorussieAthlétismestéroïdesArgent (Lancer du marteau)
Irina YatchenkoDrapeau de la Biélorussie BiélorussieAthlétismestéroïdesBronze (Lancer du disque)

Le cycliste américainTyler Hamilton avouera s'être dopé et rendra sa médaille d'or en 2011, le titre revenant au RusseViatcheslav Ekimov[20].

Médias

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En France,France télévisions,Canal+ etEurosport diffusèrent l’événement[réf. nécessaire].

Héritage post-olympique

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Éléphants blancs

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Article détaillé :Éléphant blanc (expression).

Sur les 22 sites des Jeux olympiques d'Athènes, 20 sont abandonnés[23], et ne sont plus utilisés ni entretenus en 2012, ce qui constitue deséléphants blancs[24].

En effet, la capitale grecque n'a pas su anticiper l'utilisation post-olympique des installations sportives.Richard W. Pound, président de la commission d'études des Jeux olympiques, estimait pourtant dans le rapport de la115e session du CIO publié en 2003, que« la maintenance après les Jeux d'un site sous-utilisé peut être un fardeau financier considérable pour la ville hôte et en fin de compte s'avérer contre-productif par rapport à l'usage pour lequel le site était prévu à l'origine »[25].

En juin 2007, lafondation Stávros-Niárchos a obtenu l’accord du gouvernement grec pour la construction d’un grand centre culturel (pour l’Opéra national et la Bibliothèque nationale) àKallithéa : 60 000 m² dans un parc de12 ha pour une somme de 300 millions d’euros, en bord de mer sur un des sites des JO de 2004. En février 2008, l'architecteRenzo Piano fut choisi pour la construction de ce grand centre culturel, devenu leCentre culturel de la fondation Stávros-Niárchos.

LesJeux olympiques de Londres en 2012 sont l'occasion pour certains reporters de revenir sur les sites des jeux de 2004. À la suite de lacrise économique qui secoue la Grèce à partir de 2008, la plupart des infrastructures sont très mal entretenues ou abandonnées (malgré les 100 millions d'euros prévus au départ pour leur entretien[26]). Après la polémique sur le coût et la construction des installations, c'est une polémique sur le devenir de celles-ci qui est abordée. De nombreux facteurs ont contribué à cette situation. Tout d'abord, la Grèce était l'un des plus petits pays à organiser les compétitions, d'où la disproportion des équipements au regard de ladémographie du pays. En outre, La Grèce étant le berceau des Jeux olympiques antiques, le gouvernement grec s'est senti la responsabilité d'organiser des olympiades grandioses. La Grèce a traversé durant les années 1990 et au début des années 2000 une période de forte croissance économique, cette embellie a donné lieu à de grand espoirs et des projets hors-normes, qui se sont révélés impossibles à supporter une fois la crise survenue. Enfin, la conception des infrastructures a manifestement été mal réfléchie. Les sites n'ont pas été conçus en vue de leur utilisation après les jeux. Les organisateurs n'ont pas voulu utiliser de structures provisoires, et se retrouvent donc désormais avec des structures pérennes surdimensionnées et non utilisées[27] (une donnée que les organisateurs des jeux de Londres n'oublieront pas pour la construction de leurs infrastructures). La Grèce ne compte qu'un tout petit nombre de pratiquants de sports hippiques, de baseball ou de tennis de table, les installations correspondantes sont donc très peu utilisées ou en friche[28]. Le canal de canoë-kayak est vidé et depuis laissé à l'abandon. Dès 2011, le gouvernement grec souhaite se séparer de la majeure partie du site d'Helliniko et le met en vente[29]. La grande Agora, servant de place centrale sur le site principal est en friche en 2013 (végétation non entretenue, luminaires cassés, fontaines vidées, boutiques et sanitaires désaffectés).

Ainsi, pour assurer un entretien convenable de l'ensemble des installations, l’État grec et sa capitale doivent dépenser, chaque année, depuis la fin des Jeux, 50 millions d'euros au titre de l'entretien des sites olympiques[30]. Des installations tels que les stades de baseball, softball ou le bassin de canoë-kayak sont ainsi abandonnés.

Infrastructures extra-sportives

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Outre la construction d’infrastructures sportives, les Jeux olympiques d'été de 2004 ont permis la réalisation de travaux d'aménagement urbains et d'infrastructures de transport.

Des infrastructures d'accessibilité d'un coût de 3,5 milliards d'euros, financés par l'Union européenne à hauteur de 50 % (le reste étant financé par l'État grec et la ville d'Athènes)[31],[25].

  • Letramway d'Athènes : 350 millions d'euros.
  • Le réseau de transport suburbain : 640 millions d'euros.
  • L'autorouteAttiki Odos, périphérique autoroutier d'Athénes de 60 kilomètres : 950 millions d'euros.
  • La modernisation dumétro d'Athènes : 1,6 milliard d'euros.

Des projets tels que l'autoroute Attiki Odos ou le tramway étaient fortement demandés par les Athéniens.

D'autres infrastructures ont bénéficié de l'élan lié à l'accueil des jeux Olympiques, tels lepont Rion-Antirion (inauguré le, lors du passage de laflamme olympique), ou l'aéroport international d'Athènes (ouvert en2001).

De même, les sites archéologiques ont été valorisés, avec l'aide de l'Union européenne à hauteur de 75 %[25].

Effets sur l'économie grecque

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Les jeux, qui ont coûté 9 milliards d'euros, ont pu avoir un effet sur lacrise économique grecque.

Selon Victor Matheson, spécialiste américain de l'économie du sport,« dans la genèse de la crise actuelle, ils jouent un rôle symbolique », car ils« ont fait exploser la banque ».Jacques Rogge, président duCIO, a admis fin 2011 que la« dette grecque avait crû de 2 à 3 % en raison du coût des JO ». Selon Jean-Louis Chappelet, professeur de management public à l’Université de Lausanne,« il est communément admis que les JO de 2004 ont creusé la dette du pays ».

Un coût important des jeux Olympiques dus, selon Jean-Louis Chappelet,« non seulement aux éléphants blancs, mais aussi à la facture du système de sécurité exigé à l'époque par les États-Unis, ainsi qu'au système de pots-de-vin ».

Des effets sur l'économie à mesurer, car si les Jeux Olympiques n'ont pas arrangé les finances publiques, ils n'expliquent pas à eux seuls lacrise économique grecque car selon Philippe Sabuco, économiste spécialiste de la Grèce chezBNP Paribas,« le pays connaît un déficit structurel depuis le début des années 2000, soit bien avant les JO. Les Jeux ont eu un effet d'amplification ».

De plus, les Jeux Olympiques ont eu un effet sur le tourisme, secteur important de l'économie grecque.« L'année des JO, les touristes ont fui la Grèce, et pour cause : Athènes était devenu un gigantesque chantier », et les touristes ne sont pas revenus en 2005, selon Victor Matheson[32],[33].

Notes et références

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  1. ab etc(fr)ATHÈNES 2004 - Jeux de la XXVIIIe Olympiade - Site officiel du mouvement olympique
  2. « CaseStudy_Athens2004V3 », surarchive.wikiwix.com(consulté le)
  3. « Jeux Olympiques Athènes 2004 - L'emblème », surweb.archive.org,(consulté le)
  4. « Jeux Olympiques Athènes 2004 - La mascotte », surweb.archive.org,(consulté le)
  5. « Jeux Olympiques Athènes 2004 - La torche », surweb.archive.org,(consulté le)
  6. (en) « Athens info guide, Olympic venues ».
  7. OAKA (en) site officiel OAKA
  8. (en) « Athens 2004 Olympics: what happened after the athletes went home? », surThe Guardian,.
  9. Les JO d'Athènes de 2004 ont fait courir la dette de la Grèce, francetvinfo.fr, 27 décembre 2011
  10. Baptiste Blanchet,Athènes 2004: retour sur les temps forts, lexpress.fr, 24 juillet 2008
  11. Christophe Chiclet,La Grèce en crise,Confluences Méditerranée, 2008/4 (N°67), pages 79 à 82
  12. « Jeux Olympiques d'Été de Athènes 2004 - résultats & vidéos des meilleurs moments », surInternational Olympic Committee,(consulté le)
  13. La sécurité des Jeux olympiques d'Athènes, www.dw-world.de, 06/05/2004
  14. JO 2004 : Athènes présente son dispositif de sécurité
  15. « The Sobering Realities of the 2004 Olympics: Fiscal Crisis and the », surarchive.wikiwix.com(consulté le)
  16. Olympic games budget cost, The Guardian, 2012
  17. La sécurité comme défi olympique
  18. La Grèce a gagné son pari, site en ligne de RFI, 30/08/2004
  19. « Birgit FISCHER. La plus grande championne de canoë-kayak. », surweb.archive.org,(consulté le)
  20. a etb« Hamilton officiellement déchu de son titre », surcyclismactu.fr,(consulté le).
  21. « Source CIO 2004 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  22. « JO - Dopage - Adrian Annus officiellement disqualifié »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surL'Équipe.fr,.
  23. « La chasse aux éléphants blancs »,Sport et Vie, hors-sérieno 35,p. 36-39.
  24. « Les “éléphants blancs” des JO d’Athènes »,Rue89, nouvelobs.com, 29 juillet 2012.
  25. ab etcKévin Bernardi,Impacts & héritage des Jeux olympiques modernes[PDF].
  26. « Après les JO, des installations olympiques pas toujours rentabilisées », surFrance Info,
  27. « La Grèce n'en finit pas de payer la facture d'Athènes 2004 », surLe Monde,
  28. « Les stades athéniens sont à l'abandon », surrtbfsport,
  29. DH LesSports+, « La Grèce met en vente ses anciennes installations olympiques », surDH Les Sports +,(consulté le)
  30. Cyril Auffret,Reportage pour le journal télévisé de 20 h de TF1, avril 2008.
  31. « Coût définitif des Jeux olympiques d'Athènes : dépassement au double du budget initial », suriNFO-GRECE.COM,(consulté le)
  32. « La crise grecque et les Jeux olympiques »,Le Figaro, 17 février 2010, par Guillaume Guichard
  33. « En Grèce comme en Chine, le capital olympique sommeille, AFP, 26 juin 2012 »

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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