Cet article concerne les Jeux olympiques modernes. Pour les Jeux antiques, voirJeux olympiques antiques. Pour les paralympiques, voirJeux paralympiques. Pour les autres significations, voirJo.
LesJeux olympiques (JO), aussi appelésJeux olympiques modernes, puisqu'ils prolongent la tradition desjeux olympiques de laGrèce antique, sont des événementssportifs internationaux majeurs, regroupant les sports d’été ou d’hiver, auxquels des milliers d’athlètes participent à travers différentescompétitions tous les quatre ans, pour chaqueolympiade moderne.
Les premiers Jeux olympiques modernes se déroulent en1896 à Athènes, et l'instauration des Jeux olympiques d'hiver date de1924 à Chamonix. Ils ont lieu la même année tous les quatre ans, souvent dans le même pays sous réserve qu'il possède un territoire montagneux, puis sont décalés de deux ans à partir de 1994[n 1]. Annulés en 1916, 1940 et 1944 pour cause deguerres mondiales, les Jeux ont vu leur édition de2020 reportée d'un an en raison de lapandémie de Covid-19.
Les Jeux olympiques sont devenus si importants que presque chaque nation est représentée. Une telle ampleur a causé de nombreux défis, comme leboycott, ledopage, lacorruption et leterrorisme. Tous les quatre ans, les Jeux et leurexposition médiatique permettent à des athlètes d'acquérir une notoriété nationale, voire mondiale dans certains cas. Les Jeux sont aussi une excellente occasion pour la ville hôte et le pays d'accueil d'assurer leur promotion sur la scène internationale.
Le sportif le plus médaillé des Jeux olympiques, été comme hiver, est le nageur américainMichael Phelps qui gagne, entre2004 et2016, vingt-huit médailles dont vingt-trois en or. Aux Jeux d'hiver, la fondeuse norvégienneMarit Bjørgen détient un record de quinze podiums, dont huit médailles d'or.
De nombreuses légendes entourent l'origine des Jeux olympiques antiques. L'une dit qu'Héraclès construisit le stade olympique ainsi que les bâtiments alentour en l'honneur de son pèreZeus, après avoir accompli sesdouze travaux, et aurait organisé avec ses quatre frères une course dont il couronna le vainqueur d'une branche d'olivier[8]. Il aurait également défini la longueur du stade olympique en l'arpentant avec la longueur de son pied en avançant de 600 pas.
Les premiers Jeux olympiques sont réputés avoir pris place en776av. J.-C. sur l'initiative d'Iphitos, roi d'Élide. Cette année marque le début du calendrier olympique, selon lequel les années sont regroupées enolympiades, et l'an 1 du calendrier grec adopté en260av. J.-C. Toutefois, il est probable que les Jeux aient été encore plus anciens, compte tenu de l'abondance des offrandes de l'époque géométrique retrouvées àOlympie. Dès lors, les Jeux gagnèrent en importance dans toute laGrèce antique, mais il existe près de 300 réunions sportives du même type, lesagônes. On passe à plus de 500 sous l'Empire romain. Les Jeux olympiques forment, avec lesJeux pythiques, lesJeux néméens, et lesJeux isthmiques, un cycle des jeux sacrés dont l'un revient chaque année. L'athlète qui gagne des prix à ces quatreJeux panhelléniques est désigné par le titre de« periodonikès »[9].
À la suite de l'invasion romaine, les Jeux s'ouvrent aux non Grecs. Le prestige des Jeux est tel que plusieurs empereurs y prennent part. Sur les conseils de l'évêqueAmbroise de Milan, l'empereurThéodoseIer interdit les Jeux en393-394 en raison de leur caractèrepaïen. Cette interdiction ne vise d'ailleurs pas spécifiquement les Jeux olympiques mais de façon générale lesJeux du cirque dont ceux-là sont un événement particulier.
Les Jeux olympiques connaissent quelques timides tentatives de rénovation entre la fin duXVIIIe siècle, époque à laquelle on découvre les ruines des sites d'Olympie, et la fin duXIXe siècle. Citons ainsi l'Olympiade de la République qui se tient à Paris en1796,1797 et1798. Esprit-Paul de Lafont-Pouloti réclame même le rétablissement des Jeux olympiques. Il va jusqu'à présenter un projet à la municipalité parisienne, qui rejette l’idée. LeCIO honora la mémoire de ce visionnaire en1924[réf. souhaitée]. Parmi les autres tentatives, citons les Jeux dupetit séminaire du Rondeau àGrenoble à partir de1832, les Jeux scandinaves (en1834 et1836), les festivals olympiques britanniques (depuis1849) comme les Jeux de Much Wenlock, les Jeux athlétiques disputés àMontréal (Canada) en1843 et qui sont rebaptisés Jeux olympiques pour les éditions1844 et1845 et lesjeux olympiques de Zappas àAthènes en1859 et1870. L'Allemagne tient également un rôle important dans cette rénovation en étant déterminante en matière de fouilles archéologiques menées parErnst Curtius sur le site d'Olympie et en devenant, très tôt, favorable à la rénovation[16].
Il faut préciser que la rénovation des Jeux olympiques n'est pas seulement inspirée par les Jeux antiques. L'actualité de cette fin deXIXe siècle influence nettement l'esprit de ceux qui vont lancer le nouveau mouvement olympique : ladéfaite grecque contre les Turcs en 1897, celle desFrançais contre les Allemands en 1870 incitent les gouvernements à réformer l'éducation de leur jeunesse en favorisant le sport et l'éducation physique pour endurcir les corps, fortifier les esprits et préparer cette jeunesse à combattre pour la revanche[17]. C'est cependant la volonté dePierre de Coubertin de favoriser les interactions culturelles entre les pays et de promouvoir les valeurs éducatives et universelles du pays qui l'oriente vers son projet de rénover les Jeux[18]. De même, l'inspiration puise également ses sources dans des pratiques profondément ancrées dans la culture européenne comme celle des joutes chevaleresques médiévales[19]. Cette tradition nobiliaire explique que les Jeux olympiques attendent de leurs athlètes qu'ils aient l'étoffe d'aristocrates en cultivant lefair-play des gentlemen, les attitudes gestuelles et l'amateurisme éthique (seuls les athlètes issus des classes les plus favorisées pouvant consacrer leur temps à faire du sport, notamment l'escrime, leyachting, letennis ou l'équitation, épreuves phares des premiers Jeux olympiques) qui se développe en réaction à la professionnalisation du sport par lesclasses populaires, le « shamateurisme » (deshame, « la honte », et d'amateurisme) des sportifs roturiers étant perçu comme une subversion[20] des codes de l'amateurisme[21],[22].
La fédération omnisports française d'athlétismeUSFSA fête son cinquième anniversaire le dans le grand amphithéâtre de laSorbonne àParis. À cette occasion,Pierre de Coubertin appelle à la rénovation des Jeux olympiques. Deux ans plus tard, du16 au, se tient également à laSorbonne le « Congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques ». Devant l’absence de réactions à son appel deux ans plus tôt,Pierre de Coubertin parvient à convaincre les représentants britanniques et américains, mais aussi d'autres nations, notamment laJamaïque, laNouvelle-Zélande ou laSuède. Plus de 2 000 personnes représentant douze nations assistent finalement au congrès, qui vote à l’unanimité la rénovation des Jeux olympiques. L'autre décision importante prise à l’occasion de ce Congrès est la condamnation des règlements sportifs de certaines fédérations (britanniques notamment) excluant les ouvriers et les artisans au nom d’un élitisme social qui allait à l’encontre des idéaux égalitaires français.
Après le succès initial des épreuves à Athènes en1896, les olympiades deParis en1900 (qui virent pour la première fois des femmes participer aux épreuves,Charlotte Cooper étant la première championne olympique) et deSaint Louis en1904 sont noyées dans les programmes desexpositions universelles. Le premier athlète noir à participer, à remporter une médaille et à être champion olympique est l'Haïtien d'origineConstantin Henriquez, en1900.
LesJeux olympiques intercalaires de 1906 d'Athènes, non reconnus ultérieurement par le CIO, marquèrent un regain d'intérêt du public et des athlètes, avec une participation très internationale alors que 80 % des sportifs ayant pris part aux Jeux de Saint-Louis étaient américains. Les nations européennes avaient en effet renoncé à faire le long et coûteux déplacement outre-Atlantique.
De241 athlètes de quatorze nations en 1896[23], les Jeux passent à 10 568 sportifs représentant 204 délégations lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. C'est désormais l'un des événements les plus médiatisés. LesJeux de Sydney en2000 réunissent ainsi plus de 16 000 journalistes et diffuseurs. La dimension de l'épreuve est telle que cela pose des problèmes financiers aux villes hôtes, que lesponsoring ne couvre que partiellement. Les villes hôtes profitent en effet des Jeux pour s'équiper notamment en transports en commun et en équipements sportifs. À titre d'exemple, le budget estimé desJeux de Londres en2012 est de neuf milliards delivres sterling.
Sous la tutelle du CIO ont également lieu des jeux régionaux. Les plus anciens sont les Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, tenus pour la première fois à Mexico en 1926[24].
↑Ce numéro enregistre ainsi le numéro de l’édition des Jeux d’hiver : il est en conséquence indépendant du fait que des Jeux d’hiver ont été supprimés, comme cela a été le cas en 1940 et 1944, en raison de la seconde guerre mondiale, puisque ceux-ci ne sont pas comptés. La méthode de comptage apparaît donc différente de celle des « Jeux olympiques » — qualifiés de « Jeux olympique d’été » à partir de 1924 — comme cela a été expliqué en haut du tableau précédent.
Le programme des compétitions se met progressivement en place. Lors de la première édition des Jeux (776av. J.-C.), une seule épreuve est disputée : c'est la course pédestre du stade (environ 192 m). En724av. J.-C., la course pédestre du double stade (diaulos) est introduite dans le programme, puis quatre ans plus tard, la première épreuve de fond fait son apparition : le dolichos, soit vingt-quatre stades (environ 4 600 m). Lepentathlon est introduit au programme olympique en708av. J.-C. en même temps que la lutte. Lepugilat arrive en688av. J.-C. et lepancrace en648av. J.-C. La course dehoplites (course pédestre en tenue militaire) fait son entrée au programme en520av. J.-C.
Des épreuves de course et de lutte réservées aux juniors sont ajoutées au programme olympique en632av. J.-C. Un concours de pentathlon (628av. J.-C.) et un autre depugilat (616av. J.-C.) viennent ensuite compléter le programme olympique des juniors.
En plus de ce programme sportif, des concours culturels étaient organisés.Platon est ainsi sacré deux fois « olympionique ».
En ce qui concerne les épreuves, les femmes ne pouvaient pas participer. On retrouve tout de même des noms de femmes dans les palmarès des vainqueurs de courses de chars. Cela tient au fait qu'on n'inscrivait pas le nom du conducteur, mais celui du propriétaire de l'attelage.
La nudité des athlètes lors des épreuves est parfois expliquée comme une conséquence de la victoire d'une femme lors d'une olympiade, alors que les participants concouraient encore vêtus. Cette pratique serait donc une solution pour exclure à coup sûr les femmes des épreuves. Mais aucune explication sérieuse sur ce sujet n'a encore été donnée, les Grecs se contentant eux-mêmes d'anecdotes peu convaincantes[25].
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Contrairement aux Jeux antiques, le programme olympique moderne est beaucoup moins stable. Chaque édition des Jeux apporte ainsi son lot de nouveautés, nouvelles disciplines et nouvelles catégories.
Conservateur et colonialiste convaincu,Pierre de Coubertin n'imagine pas des Jeux olympiques valorisant le corps de l'athlète noir ou celui de la femme[26],[27] mais ses convictions sont initialement peu appliquées car le CIO a le contrôle de la doctrine mais pas de l'organisation des premiers Jeux qui est déléguée à des entrepreneurs de spectacle[28].
Le CIO est devenu progressivement le seul décisionnaire sur l'admission d'une discipline au programme olympique. En1919,Alice Milliat demande auComité international olympique d'inclure des épreuves féminines lors des prochains Jeux olympiques, mais sa demande est refusée. Elle fonde deux ans plus tard laFédération sportive féminine internationale (FSFI) et organise les premiers Jeux olympiques féminins en1922, rapidement renomméesJeux mondiaux féminins face à la colère de la Fédération internationale d'athlétisme[29]. Les femmes sont finalement admises aux épreuves athlétiques desJeux olympiques d'été de 1928 à Amsterdam[30].
Le CIO doit désormais composer avec les Fédérations internationales gérant les disciplines. Le programme des compétitions sportives ne propose pas l'ensemble des disciplines sportives, ni même la totalité des différentes épreuves possibles. Les Jeux d'été comptent302 podiums, et c'est un plafond que le CIO ne souhaite pas dépasser. Ainsi, nombre de sports sont écartés du programme, comme c'est le cas du baseball et du softball après les Jeux de 2008, tandis que d'autres disciplines souhaitant profiter de la vitrine olympique sont priées d'attendre. LesJeux mondiaux rassemblent certains de ces sports non-olympiques mais dont les fédérations internationales sont reconnues par le CIO. Jusqu'en1996, ces sports pouvaient profiter du statut desport de démonstration.
Le nombre des participants aux Jeux olympiques d'hiver est plus modeste avec environ 2 500 athlètes àTurin en2006. Et du côté du programme, on cherche plutôt à l'étoffer. Certaines disciplines de salle ont été approchées pour passer des JOd'été à ceuxd'hiver mais les fédérations internationales concernées ont refusé.
Afin de contenir l'expansion, le nombre d'athlètes participants aux Jeux est désormais plafonné à 10 500 en été et les participants doivent désormais réaliser des minima dans les disciplines chiffrées ou profiter de quotas olympiques gagnés lors des grandes compétitions précédant les Jeux. Pour permettre à toutes les nations de participer, les minima sont à géométrie variable selon les nations et un Comité olympique n'ayant aucun athlète qualifié aux Jeux profite d'invitations, généralement en athlétisme, natation, judo ou haltérophilie pour les Jeux d'été.
Les femmes ne sont acceptées que dans quelques disciplines lors de leurs premiers Jeux olympiques telles que le golf, l’équitation, le tennis, la voile et le croquet. Elles représentent seulement 2,2 % de tous les athlètes olympiques qui y sont présents, des statistiques qui restent stables durant de nombreux Jeux[31].
Depuis les Jeux de 2004 à Athènes, les femmes représentent plus de 40% des athlètes. Ne pouvant pas concourir dans toutes les disciplines, les femmes restent inférieures jusqu’en2012 où l’épreuve de la boxe féminine fait son entrée dans le programme. Cette édition des Jeux olympiques est la première où les femmes concourent dans tous les sports[32].
Les côtes d’écoute des épreuves féminines étaient et sont encore à ce jour, en 2022, inférieures à celle des hommes et c’est donc pour promouvoir l’innovation et la plus grande diversité des sexes que le Comité international olympique ajoute, depuis les Jeux de Tokyo 2020, des épreuves mixtes dans plusieurs disciplines. On en compte 18 lors de ces Jeux, en athlétisme, badminton, judo, natation, sports équestres, tennis, tennis de table, tir, tir à l’arc, triathlon et voile. Comme l'affirme Kit McConnell, le directeur des sports du CIO : « Il n'y a rien de plus égal qu'un homme et une femme qui concourent en tant qu'équipe sur la même aire de compétition en vue de la même performance sportive »[33].
Disciplines, sports et nombre d'épreuves par sport aux Jeux olympiques d'été
En 1948,Sir Ludwig Guttman, fermement décidé à promouvoir la réhabilitation des soldats de laSeconde Guerre mondiale, organisa une compétition sportive entre différents hôpitaux au même moment que lesJeux olympiques d'été de 1948 àLondres. Cette compétition, connue alors sous le nom deJeux de Stoke Mandeville, devint annuelle. Durant les douze années suivantes, Guttman et d’autres continuèrent d’utiliser le sport comme thérapie de guérison. AuxJeux olympiques d'été de 1960 àRome, Guttman réunit 400 athlètes pour concourir dans les « Jeux olympiques parallèles » et devinrent les premiersJeux paralympiques. Depuis, les Paralympiques ont lieu chaque année olympique et se déroulent dans la même ville que les Jeux olympiques depuis les Jeux deSéoul en 1988[35].
À partir de 2010, les Jeux olympiques accueillent les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), où les athlètes ont entre 14 et 18 ans. Les JOJ sont créés parJacques Rogge, président du CIO, en 2001. La décision est approuvée pendant le 119e Congrès du CIO[36],[37]. LesJeux olympiques de la jeunesse d'été de 2010 se tiennent àSingapour et ceux d’hiver en 2012, àInnsbruck enAutriche[38]. Ces Jeux durent moins longtemps que les Jeux olympiques traditionnels. Ceux d’été durent douze jours et ceux d’hiver, neuf jours[39]. 3 500 athlètes et 875 officiels vont participer aux JO d’été de 2010, et 970 athlètes et 580 officiels aux JO d’hiver[40],[41]. Les sports au programme coïncident avec ceux des Jeux olympiques traditionnels, cependant le nombre de disciplines et d’épreuves est diminué[42].
À partir de 2018, le CIO s'intéresse à l'esport, et organise en 2023 la semaine olympique de l'esport à Singapour[43]. La création des Jeux Olympiques de l'esport a été approuvée à l'unanimité lors de la 142e session du CIO à Paris le[44]. Le CIO a noué un partenariat de 12 ans avec lecomité national olympique saoudien, et la première édition est prévue pour 2025[44].
Le CIO est fondé lors duCongrès olympique de 1894 àParis. Il a pour mission d'organiser les Jeux. Composé de 115 membres qui se réunissent au moins une fois par an, et élisent un président pour une durée de huit ans. Le mouvement olympique regroupe un grand nombre d’organisations et de fédérations sportives nationales et internationales, de partenaires médiatiques reconnus, d’athlètes, d’officiels, et juges et toutes les personnes et institutions qui sont d’accord pour respecter les règles de la Charte olympique[45]. Organisation de coordination du mouvement olympique, leCIO est responsable du choix de la ville hôte, la négociation des partenaires et des droits de diffusion, de superviser le programme du déroulement des Jeux olympiques, actualiser et approuver le programme sportif[46].Kirsty Coventry est à la tête du CIO depuis son élection le 20 mars 2025[47], devenant la première femme ainsi que la premièreAfricaine à ce poste[48].
Le CIO reconnaît 206 comités nationaux, selon des critères différents de ceux définissant unÉtat au sens dudroit international. De nombreuses dépendances prennent ainsi part aux Jeux sous leur propre drapeau, tel que lesBermudes,Porto Rico ouHong Kong, alors qu'elles sont légalement parties intégrantes d'un autre État. Depuis1980,Taïwan participe sous le nom deTaipei chinois, larépublique populaire de Chine refusant sa propre participation si Taïwan était présent sous le nom derépublique de Chine. LesÎles Marshall ont quant à elles été reconnues par le CIO le.
Le mouvement olympique regroupe trois grands éléments :
leComité national olympique (CNO) représente et régule le mouvement olympique dans chaque pays. Par exemple, le comité olympique français est leComité national olympique (CNOSF) de laFrance. On compte aujourd’hui 206 CNO reconnus par le CIO ;
Les Comités d’Organisation des Jeux Olympiques sont des comités temporaires responsables de l’organisation de Jeux olympiques spécifiques, un comité pour chaque ville organisatrice. Chaque comité est dissous après chaque Jeux, une fois que le compte rendu définitif est donné au CIO.
Le français et l’anglais sont les langues officielles du mouvement olympique. La langue du pays organisateur des Jeux olympiques est aussi utilisée. Toutes les annonces (comme celle du nom du pays lors du défilé des nations pendant la cérémonie d’ouverture) sont déclarées dans ces trois langues, dans cet ordre[50].
Le CIO a souvent été critiqué car c’est une organisation intraitable[Quoi ?], avec plusieurs de ses membres élus à vie. Les directions deAvery Brundage etJuan Antonio Samaranch furent en particulier controversées. Brundage fut président du CIO pendant plus de 20 ans. Pendant sa présidence, il protégea les Jeux olympiques de toutes implications politiques préjudiciables[51]. Il fut accusé de racisme pour sa gestion du problème de l’apartheid avec la délégationSud-Africaine et d’antisémitisme[52]. Samaranch fut accusé denépotisme et de corruption[53]. Les liens qu’entretenait Samaranch avec lerégime de Franco furent aussi une source de vives critiques[54]. En 1998, on révéla que plusieurs membres du CIO avaient reçu des pots-de-vin de la part du comité d’organisation deSalt Lake City pour s’assurer que leurs votes iraient en leur faveur. Le CIO entama une enquête qui aboutit à la démission de quatre membres et à l’exclusion de six autres. Le scandale eut aussi pour conséquence la mise en place de réformes pour la sélection des villes organisatrices afin d’éviter ce genre de cas à l’avenir[55].
Un documentaire de laBBC intituléPanorama: Buying the Games diffusé en août 2004, retrace l’enquête qui eut lieu sur les pots-de-vin lors de la sélection de la ville organisatrice pour lesJeux olympiques d'été de 2012[56]. Le documentaire montra qu’il était possible d’acheter les membres du CIO afin qu’ils votent pour une ville en particulier. Après la défaite deParis pour les Jeux de 2012[57],Bertrand Delanoë accusa en particulierTony Blair,Premier ministre britannique, et le comité londonien (dontSebastian Coe était à la tête) d’enfreindre les règles des votes. Il cita comme témoinJacques Chirac[58]. La sélection deTurin pour lesJeux olympiques d'hiver de 2006 fut aussi controversée.Marc Hodler, éminent membre du CIO, et en faveur de la ville concurrente deSion enSuisse, affirma que certains membres du CIO avaient été achetés par le Comité d’organisation de Turin. Ces accusations menèrent à une enquête et desservirent la candidature de Sion en faveur de Turin[59].
Le calendrier olympique, le déroulement des cérémonies et leur symbolique sont le résultat d'une évolution. Ainsi, il n'y a pas de cérémonie d'ouverture en1900 aux Jeux deParis. L'hymne olympique existe depuis1896, composition grecque rendue officielle seulement aux Jeux deRome de1960. Ledrapeau olympique, dessiné par Coubertin en1913, et leserment olympique sont présentés aux Jeux d'Anvers de1920. Les villages olympiques apparaissent pour la première fois aux Jeux de Paris de1924. Laflamme olympique, symbolisant le lien entre les Jeux antiques et les Jeux modernes, brûle depuis les Jeux d'Amsterdam de1928. Depuis les Jeux deBerlin de1936, elle effectue un parcours sous forme derelais avant la tenue des Jeux, innovation créée par le naziGoebbels. Le défilé des athlètes est la plus longue des séquences des cérémonies d'ouverture et de clôture. Le défilé est toujours ouvert par la délégation grecque et le pays qui accueille les Jeux ferme la marche.
Entre les cérémonies d'ouverture et de clôtures, deux semaines de compétitions se tiennent sur différents sites, parfois assez éloignés. Les athlètes sont logés dans unvillage olympique exclusivement réservé aux athlètes et aux entraîneurs. Les journalistes sont regroupés au sein d'un centre médias et ont un accès limité au village olympique des athlètes. L'organisation fait appel à des milliers de volontaires bénévoles afin d'assister les athlètes, les officiels, les journalistes et les spectateurs. L'une des traditions typiques des Jeux est l'échange de Pin's entre délégations et médias. Les volontaires terminent souvent les Jeux couverts de ces épinglettes.
Depuis lepremier congrès olympique en1894, la devise latine des Jeux olympiques est :citius, altius, fortius… (plus vite, plus haut, plus fort…). C'estPierre de Coubertin qui proposa cette devise, empruntée à son ami dominicain, l'abbéHenri Didon, ancien vainqueur en 1855 des jeux olympiques du petit séminaire du Rondeau de Grenoble. Le mardi 20 juillet 2021, leCIO s'est réuni à Tokyo à trois jours de la Cérémonie d'ouverture de la 138e session desJeux olympiques d'été de 2020. Il est alors décidé de marquer une rupture dans l'histoire des Jeux modernes en modifiant la devise qui est désormais : Plus vite, Plus haut, Plus fort - Ensemble (Citius, Altius, Fortius - Communiter)[61].
Les langues en usage pendant les Jeux sont, dans cet ordre, le français, l'anglais et la langue locale. À l'usage, le français recule pourtant clairement devant l'anglais pour les informations de signalisation dans les sites olympiques. L'anglais est également privilégié lors des discours des cérémonies d'ouverture et de clôture. C'est pourtant bien en français que commence la cérémonie de remise des médailles, comme le prévoit le protocole olympique.
L'extinction de la flamme olympique marque la fin de la parenthèse olympique.
Le baron Pierre de Coubertin expliquait lui-même[62] :
« Le drapeau olympique, on le sait, est tout blanc avec, au centre, cinq anneaux enlacés : bleu, jaune, noir, vert, rouge ; l’anneau bleu en haut et à gauche à côté de la hampe. Ainsi dessiné, il est symbolique ; il représente les cinq parties du monde unies par l’Olympisme et ses cinq couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux nationaux qui flottent à travers l’univers de nos jours. »
Paavo Nurmi, détenteur de 12 médailles olympiques, dont 9 en or, aux Jeux olympiques de Paris 1924.
Les équipes ou athlètes qui se classent en première, deuxième ou troisième place dans chaque épreuve reçoivent des médailles. Les vainqueurs de l'épreuve reçoivent des médailles d'or, qui étaient en or massif jusqu'en 1912, puis en argent doré et maintenant en argent plaqué or. Chaque médaille d'or doit toutefois contenir au moins six grammes d'or pur[63]. Les finalistes recevront des médailles d'argent et pour la troisième place les athlètes sont récompensés par une médaille de bronze. Dans les épreuves contestées par un tournoi à élimination directe (comme la boxe), la troisième place ne pourrait être déterminée et les deux perdants des demi-finales reçoivent des médailles de bronze. AuxJeux olympiques de 1896, seulement les deux premiers ont reçu une médaille, l'argent pour le premier et le cuivre pour le deuxième. Le format actuel de trois médailles a été introduit auxJeux olympiques de 1904[64]. Depuis 1948, les athlètes classés quatrièmes, cinquièmes et sixièmes ont reçu des certificats dont le nom est aujourd'huidiplôme olympique. En 1984, le diplôme est élargi aux septième et huitième places. Lors desJeux de 1896 àAthènes, les médaillés ont reçu des diplômes ainsi qu’un rameau d’olivier pour les premiers et une branche delauriers pour les deuxièmes. Lors des Jeux suivants ayant lieu à Athènes, en2004, les athlètes médaillés recevaient également une couronne d'olivier[65] en souvenir de ces premiers Jeux. LeCIO ne tient pas de statistiques pour les médailles remportées, mais lescomités nationaux olympiques et les médias tiennent des statistiques concernant les médailles et les records pour mesurer les succès des différentes nations participantes[66].
Au départ, le CIO trouvait ses fonds grâce à des sociétés partenaires. C’est lorsqueAvery Brundage partit en retraite en 1972 que le CIO commença à explorer le potentiel de la télévision et le marché lucratif de la publicité qui s’offraient à eux[67]. Sous la présidence deJuan Antonio Samaranch, les Jeux commencèrent à s’intéresser aux sponsors internationaux qui cherchaient à associer leurs produits à la marque olympique[68]. Les Jeux olympiques 2024 ont été médiatisés par le défilé printemps-été 2025 deDior représentant les femmes sportives et en invitant Sagg Napoli.
Dans la première moitié duXXe siècle, le CIO avait un petit budget[68],[69]. Président du CIO de 1952 à 1972, Avery Brundage rejeta toutes les tentatives de lier les Jeux aux intérêts commerciaux[67]. Il pensait que le lobby des sociétés influencerait les décisions du CIO[67]. Lorsqu’il prit sa retraite, le CIO avait deux millions de dollars d’actifs. Huit ans plus tard, les coffres du CIO atteignirent45 millions de dollars[67]. Ce fut d’abord dû au changement d’idéologie qui prôna l’expansion des Jeux grâce aux sponsors de sociétés et la vente des droits audiovisuels[67]. Lorsque Juan Antonio Samaranch fut élu à la tête du CIO en 1980, il désirait rendre le CIO financièrement indépendant[69].
LesJeux olympiques d'été de 1984 àLos Angeles restent une étape clé dans l’histoire olympique. Le comité d’organisation de Los Angeles, dirigé parPeter Ueberroth réussit à engranger un surplus de225 millions de dollars, résultat sans précédent à l’époque[70]. Le comité d’organisation réussit à créer un tel surplus en partie grâce à la vente des droits exclusifs des sponsors à certaines sociétés[70]. Le CIO cherchait à avoir le contrôle de ces droits. Samaranch prit part à l’élaboration du programme olympique en 1985 afin de créer une marque olympique[68]. Il créa en 1988 le programme TOP (The Olympic Partners) : faire partie de ce programme olympique de sponsorship est très exclusif et onéreux. Les frais sont de50 millions de dollars pour quatre ans d’adhésion[69]. Les membres du programme olympique reçoivent des droits de publicité exclusifs et l’utilisation du symbole olympique, lesanneaux olympiques, dans leurs publications et leurs publicités[71].
Actuellement, les revenus du CIO peuvent avoir quatre sources[72] : principalement les droits télévisés quatre milliards de dollars sur l'olympiade 2009-2012), le programme de sponsorship TOP un milliard de dollars sur la même période) et dans une moindre mesure la billetterie et les licences pour l'exploitation desproduits dérivés. Le CIO garde 10 % de ces revenus et en redistribue 90 % auxcomités nationaux olympiques,fédérations sportives internationales et au Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (COJO) du pays hôte.
Durant les décennies suivantes, les Jeux devinrent l’un des terrains idéologiques de laguerre froide. Les grandes puissances manœuvrèrent pour prendre le pouvoir politique et le CIO décida de prendre l’avantage de cet intérêt grâce aux médias[75]. La vente des droits audiovisuels permit au CIO de bien plus exposer au Monde les Jeux olympiques, et ainsi leur donner plus d’intérêt, ce qui eut pour conséquence d’attirer les sponsors qui achetèrent des plages publicitaires. Cela permit au CIO d’augmenter les tarifs de ces droits[75]. Par exemple, CBS déboursa375 millions de dollars pour les droits de retransmission desJeux olympiques d'hiver de 1998 àNagano[77], tandis queNBC dépensa3,5 milliards pour les droits de retransmission pour tous les Jeux olympiques de 2000 à 2008[68]. Le nombre de téléspectateurs a beaucoup augmenté depuis les années 1960, notamment grâce à l’utilisation de satellite en 1964 et l’apparition de la télévision couleur en 1968[78]. Les coûts pour retransmettre les Jeux étant très élevés, la pression d’internet, plus une concurrence rude au niveau du câble, le lobby de la télévision exigea que le CIO stimule les cotes[79]. À la suite de cela, le CIO fit certains changements dans le programme olympique. Pour les Jeux d’été, les épreuves de gymnastique passèrent de sept à neuf soirées et un gala en fin de compétition fut ajouté[80]. Les programmes de natation et plongeon furent aussi développés[80]. Enfin, le lobby de la télévision américaine réussit à imposer la date de certaines épreuves pour qu’elles soient diffusées enpremière partie de soirée auxÉtats-Unis[81].
Accueillir les Jeux Olympiques, opportunité économique ou mauvais calcul ?
La vente de la marque olympique prête à des controverses. Le débat tourne autour du fait que les Jeux ne se distinguent plus des autres compétitions sportives commercialisées[71]. Certaines critiques furent lancées contre le CIO à cause de la saturation du marché pendant les Jeux de 1996 à Atlanta et 2000 à Sydney. Les deux villes étaient envahies par des sociétés et des marchands qui tentaient de vendre des marchandises en rapport avec les Jeux[82].
Une autre critique vient du fait que les Jeux sont financés par la ville organisatrice et le pays. Le CIO ne prend rien en charge et pourtant il contrôle tout et tire profit des symboles olympiques. Le CIO prend aussi un pourcentage de tous les bénéfices des sponsors et des émissions[71]. Les villes organisatrices continuent à rivaliser pour accueillir les Jeux, même si elles ne sont pas sûres de récupérer leurs investissements financiers[83].
La politique de redistribution du CIO soulève également des critiques : depuis lesJeux olympiques d'été de 1984 àLos Angeles, lecomité olympique américain reçoit à lui seul autant que les 201 autres comités nationaux. Cette redistribution s'explique par la prédominance historique des sponsors américains (Coca-Cola,Dow Chemical,Procter & Gamble,General Electric,McDonald's,VISA). Un nouveau contrat signé en 2012, s'appliquant de 2021 à 2040, prévoit que le comité olympique américain ne percevra plus que 7 % des droits télévisés (contre 12,5 % actuellement) et 10 % des revenus de sponsoring (contre 20 %)[84].
Une autre critique majeure concerne le gigantisme des infrastructures construites dans l'optique des Jeux par les villes-hôtes. Le cas desJeux d'Athènes en 2004 et deceux de Rio en 2016 ont mis en lumière la difficulté pour des pays faisant face à des difficultés économiques de gérer à long terme et de trouver une réaffectation à une telle quantité de sites[85],[86]. Le souhait des organisateurs desJeux olympiques de 2024 àParis est d'éviter que cela ne se reproduise grâce à un nombre important d'installations olympiques existant déjà[87].
Le premier athlète olympique contrôlé positif pour utilisation de drogues améliorant la performance estHans-Gunnar Liljenwall, un athlète suédois pratiquant lePentathlon moderne. Lors desJeux olympiques d'été de 1968, il perd sa médaille de bronze pour consommation d'alcool[88]. Il est le seul athlète à être contrôlé positif pour une substance interdite aux Jeux olympiques de 1968.
Les enjeux économiques et médiatiques ne sont pas les seuls enjeux devenus marquants lors des Jeux olympiques. En effet, l'environnement est un sujet de plus en plus pris en compte notamment avec les nombreuses infrastructures et le tourisme qu'apportent les jeux. Tous les aménagements mis en place pour la tenue des Jeux olympiques et pour faciliter la pratique des sports sont des causes de pollution, mais aussi de dérèglements naturels tels que les avalanches, l'utilisation de chlore, la déforestation ou encore l'érosion des sols. La question écologique des jeux d'hiver débute avec l'épreuve de bob. Avec l'ammoniac utilisé pour glacer la piste et l'aménagement difficile de cette dernière, les Jeux de Squaw Valley décident de ne pas mettre en place le sport dans la compétition. Le ski est un autre sujet de discussion entourant l'environnement[89].
En 1992, le Comité des Jeux olympiques se présente au sommet de Rio pour le rassemblement mondial sur la question de l'environnement. Malgré tout, il est difficile du fait de l'envergure des jeux de poser des actions concrètes et dès lors, le développement environnemental autour des jeux prend du temps[89].
Malgré les vœux de Coubertin, les deux guerres mondiales empêchèrent la tenue du rendez-vous olympique. Les Jeux de1916 furent ainsi annulés pendant laPremière Guerre mondiale, et ceux de1940 et1944 pendant laSeconde.
La politique s'empare parfois du symbole olympique. D'abord opposé à la tenue des Jeux olympiques enAllemagne,Adolf Hitler utilise cette manifestation à des fins de propagande, lors desJeux olympiques d'été de 1936 à Berlin. C'est également le cas àMoscou en1980. L'Union soviétique entra pourtant tardivement au sein du mouvement olympique. C'est en 1952 que l'URSS reprendra les compétitions sportives internationales en participant aux Jeux olympiques d'été à Helsinki. Au fil des années, ces Jeux connaîtront un nouvel engouement pour le monde entier car on assistera à une guerre des médailles entre les États-Unis et l'URSS.
En1968,1972 et1976, de nombreux pays africains boycottent les Jeux afin de protester contre le régime d'apartheid sud-africain. L'exclusion de laNouvelle-Zélande est également réclamée, car son équipe de rugby s'était rendue enAfrique du Sud pour y jouer des matches. ÀMontréal, 21 pays africains et le Guyana manquent à l'appel. Précisons que le Président Senghor (alors Président d'honneur de la Fédération Mondiale des Cités Unies) avait célébré le jumelage symbolique du village olympique avec toutes les villes du monde pour en faire un village de paix et de fraternité, quatre ans après l'assassinat des athlètes Israéliens dans le village olympique de Munich. Il avait souhaité que la politique soit exclue des JO, c'est pourquoi le Sénégal et la Côte d'Ivoire sont restés et ont participé aux JO de Montréal. C'est aussi lors de ces Jeux que pour la première fois des athlètes ont été reçus chez l'habitant et que le soir, ils étaient célébrés par les municipalités du Québec - fait unique dans l'histoire des jeux olympiques.
En1972, lors des Jeux de Munich, un commando de terroristes palestiniens prit en otage onze membres de la délégation israélienne dans le village olympique et les assassina. Depuis ce crime, les polices des pays occidentaux comprennent des sectionsantiterroristes très pointues. De plus, la sécurité est renforcée autour des grands événements comme les Jeux olympiques. Le village olympique est parfois comparé à un bunker.
En1980, lesÉtats-Unis et 64 autres délégations boycottent lesJeux de Moscou en raison de l'intervention soviétique en Afghanistan. LaFrance ou encore leRoyaume-Uni ne se sont pas solidarisés avec ce mouvement et se rendent àMoscou avec quatorze autres nations occidentales. Le Comité olympique américain (USOC) tente de passer outre l'ordre de boycott donné par la Maison-Blanche. Il faut que leprésident américain Carter menace les athlètes d'interdiction de sortie de territoire pour faire plier l'USOC. En réplique à ce boycott, l'URSS et quatorze de ses pays satellites boycottent lesJeux de Los Angeles quatre ans plus tard sous prétexte que la sécurité des délégations n'était pas garantie et à cause de l'installation de fusées Pershing américaines en Europe de l’Ouest. Cependant, laRoumanie se distingue du bloc de l'Est en se rendant àLos Angeles.
En1988,Cuba, l'Éthiopie et leNicaragua boycottent les Jeux de Séoul pour protester contre la mise à l'écart de laCorée du Nord dans l'organisation des Jeux.
En1996, lors des Jeux olympiques d'Atlanta, une bombe explose sur la place principale de la ville, tuant deux personnes et en blessant cent onze.
Avant 2008, un mouvement de protestation, mené parReporters sans frontières, tente de convaincre le plus de pays possible de boycotter la cérémonie d'ouverture desJeux olympiques de Pékin en 2008 pour protester contre le bafouement desdroits de l'homme enrépublique populaire de Chine. Ce mouvement de protestation se manifeste particulièrement durant le passage de la flamme olympique autour du monde et notamment à Paris.
En 2022, lors des JO d'hiver de Pékin, les États-Unis, le Canada ainsi que le Royaume-Uni ont décidé d'accomplir un boycott diplomatique afin de protester contre la politique de répression des Ouïgours menée par le pays organisateur[90].
En 2024, les athlètes russes et biélorusses peuvent participer aux JO de Paris 2024 sous certaines conditions. En effet, en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine, le CIO a accepté la participation des athlètes sous bannières neutres et qu'ils n'ont pas joué de rôle dans l'invasion russe de l'Ukraine[91].
↑Jean-Pierre Augustin et Pascal Gillon,L'Olympisme : Bilan et enjeux géopolitiques,Armand Colin,,p. 1968.
↑Jacques Thibault,Sport et éducation physique 1870-1970 : L'influence du mouvement sportif sur l'évolution de l'éducation physique dans l'enseignement secondaire français. Étude historique et critique, Vrin,,p. 45.
↑Sébastien Nadot,« Les Jeux olympiques : cette chevalerie moderne », dans C. Boli (dir.),Les Jeux olympiques, Fierté nationale et enjeu mondial, éd. Atlantica,
↑Maurice Sartre, « Les athlètes couraient aussi pour l'argent… »,Les collections de l'Histoire,no 20,,p. 40.
↑Pas opposé à la pratique sportive féminine (sa sœur et sa mère sont écuyères, escrimeuses), Pierre de Coubertin refuse que les femmes se produisent en public et considère qu'il « est indécent que les spectateurs soient exposés au risque de voir le corps d'une femme brisé devant leurs yeux. En plus, peu importe la force de la sportive, son organisme n'est pas fait pour supporter certains chocs. » Source :(en) Pierre de Coubertin, « France on the wrong track »,American Monthly Review of Reviews,vol. 23,no 4,,p. 449.
↑En 1924 l'épreuve disputée est celle de « ski militaire » (ski de fond + tir) courue en patrouille. Elle est considérée comme l'ancêtre du biathlon moderne dont les règles n'ont été définies qu'en 1956.
Ouvrage collectif, avec les contributions de Patrick Bond, Eddie Cottle, Stephen Graham, Ashok Kumar, Fabien Ollier, et coll.,La coupe est pleine : Les désastres économiques de sociaux des grands évènements sportifs, Genève, CETIM,, 140 p.(ISBN978-2-88053-098-3)