La franchise fut fondée en1959 sous le nom de « New York Titans » comme membre de l'American Football League (AFC). Ils se qualifient pour la première fois en play-offs en1968, et remportent leSuper Bowl III face auxColts de Baltimore. Ils deviennent à cette occasion la première équipe d'AFL à battre une franchise NFL.
Depuis 1968, les Jets se sont qualifiés à treize reprises pour les play-offs, et ont participé à quatre finales de conférence. En1970, lors de la fusion entre la NFL et l'AFL, les Jets furent intégrés dans la NFL. La franchise n'est jamais plus retournée auSuper Bowl, ce qui fait d'elle l'une des deux équipes à n'avoir remporté qu'un seulTrophée Vince-Lombardi pour une apparition, avec lesSaints de La Nouvelle-Orléans.
Harry Wismer(en), le fondateur des New York Titans le, rêvait de voir une deuxième franchise à New York pour concurrencer celle déjà existante desGiants[2]. Il choisit le nom de "Titans", car selon lui "les titans sont plus grands et plus forts que les géants"[3]. L'équipe débute auPolo Grounds et lutte à la fois financièrement et sportivement, durant ses trois premières saisons. À tel point, qu'en1962, Wismer ne peut plus assumer les dettes, certains salaires ne sont plus payés et l'AFL est obligée d'assumer les dépenses de l'équipe jusqu'à la fin de la saison[4].
Au bord du gouffre financier, la franchise est rachetée l'année suivante, en1963, par un consortium d'investisseurs emmené parSonny Werblin(en). LesTitans deviennent alors lesNew York Jets. Le célèbre et déjà titré,Weeb Ewbank, est nommé manager général et entraîneur[4]. Ce dernier, accompagné duquarterbackJoe Namath, va mener l'équipe vers une première victoire auSuper Bowl III, face auxColts de Baltimore, qui étaient pourtant les grands favoris[5]. Ce succès vient couronner une saison à onze victoires pour trois défaites.
Mais cette victoire n'aura pas de lendemain et lesJets vont entrer dans une longue période de disette. Les blessures à répétition de leur quarterback vedette,Joe Namath, ne permettront à l'équipe de retrouver son niveau. Dans les années 1980, la franchise alterne bonnes et mauvaises performances, arrivant tout de même à jouer une finale de conférence en1982.
Les années 1990 ne seront pas plus fastes pour lesJets, qui sont considérés comme une équipe médiocre malgré les nombreux entraîneurs qui vont se succéder. En1997, le propriétaire d'alors,Leon Hess(en), créé la polémique en réussissant à engager l'entraîneur desPatriots de la Nouvelle-Angleterre,Bill Parcells. Ce dernier mène l'équipe jusqu'à la finale de conférence en 1998.Leon Hess(en) meurt en1999, alors que sa franchise fait un parcours correct cette année-là, ratant la qualification pour les play-offs de très peu[6].Bill Parcells quitte son poste d'entraîneur à la fin de la saison, tandis que son adjoint d'alors,Bill Belichik, accepte le poste d'entraîneur chez lesPatriots[7]. Ces différents échanges d'entraîneur sont un facteur majeur de la rivalité actuelle entre les deux franchises.
À partir de2000, le nouveau propriétaire s'appelleWoody Johnson. Lors de cette nouvelle décennie, lesJets réalisent de meilleures performances, puisqu'ils atteignent les play-offs à trois reprises, sous la direction de trois entraîneurs différents. De2009 à2014,Rex Ryan est responsable de l'équipe[8]. Depuis2015,Todd Bowles a pris les commandes.
Wismer, journaliste puis homme d'affaires, passionné de sport, voulait en devenir un acteur majeur. Après des participations mineures dans différentes franchises, en particulier dans celle desRedskins de Washington, il parvient à créer la deuxième franchise de New York, les New York Titans, en 1959[9]. Il a tout mis en œuvre pour mener son équipe vers le succès, n'hésitant pas à endetter sa franchise. N'étant plus capable d'assumer alors que les Titans sont dans une impasse financière, la franchise est vendue pour un million de dollars en 1963[7].
Un groupe d'investisseurs, dont faisait partie Werblin, se porte acquéreur de la franchise en 1963.Sonny Werblin(en) est un homme d'affaires et un homme de média, et il est bien décidé à mettre enfin la franchise dans la lumière[10]. Même si cette reprise a été faite par un groupe d'investisseurs, dont faisait partieLeon Hess(en), Werblin était le véritable décisionnaire des changements qui ont été apportés. La franchise change de nom et de couleur, pour devenir les Jets de New York. Il décide également de faire signerWeeb Ewbank au poste d'entraîneur, ainsi que le très prometteur quarterbackJoe Namath. L'équipe remporte son premier et uniqueSuper Bowl en 1968 alors que Werblin revend ses parts.
Homme d'affaires et membre du consortium acquéreur de la franchise en 1963, il devient l'unique propriétaire après les départs successifs de ses anciens partenaires. Il cherchera toujours à réconcilier son équipe avec le succès. Mis à part quelques éclairs, son rêve de voir les Jets auSuper Bowl une deuxième fois ne se réalisera pas. Il meurt en 1999.
Johnson est un homme d'affaires, président du groupe pharmaceutiqueJohnson & Johnson. En 2000 il achète la franchise des Jets de New York pour635 millions de dollars, ce qui est le troisième prix le plus élevé jamais payé pour une équipe de sport professionnel et le plus élevé pour la ville deNew York. L'équipe a été vendue 100 000 000 de dollars plus cher que les estimations des spécialistes financiers. Ces derniers estiment que la véritable valeur de l'équipe est d'environ250 millions de dollars[11]. Après avoir acheté les Jets, Jonhson a annoncé des plans pour déplacer la franchise au West Side Stadium à Manhattan. Mais ce projet a échoué. Les Jets ont alors investi dans un autre stade en 2010, leMetLife Stadium, qu'ils partagent avec lesNew York Giants. Johnson a siégé auNFL Commissioner search comitee qui a dressé une liste de 185 candidats à la succession dePaul Tagliabue, et qui a vu la nomination deRoger Goodell.
Lors de la création de la franchise, Harry Wismer décide d'installer l'équipe auPolo Grounds, un stade abandonné par l'équipe de baseball des Giants depuis 1957. Ils joueront leurs quatre premières saisons dans cette enceinte. Durant les deux dernières saisons, ils partageront le stade avec une autre équipe de Baseball, lesNew York Mets[12].
En 1964, les deux franchises déménagent vers leShea Stadium. Le partage du stade va s'avérer être un véritable problème. À tel point qu'en 1977, les Jets joueront deux matchs à domicile auGiants Stadium dans leNew Jersey. Malgré ces difficultés, la ville deNew York souhaitait un renouvellement du bail de l'équipe auShea Stadium qui se terminait en 1983. Le propriétaire d'alors, Leon Hess acceptait de négocier et d'imposer certaines conditions : il souhaitait une modernisation du stade et une augmentation de sa capacité. Des questions financières étaient également au centre des pourparlers. Mais les négociations n'aboutiront pas. Hess annonça alors son intention d'installer l'équipe dans le New Jersey. Le, la défaite des Jets face auxSteelers est le dernier match joué auShea Stadium[13].
Le Giants Stadium ou Meadowlands
Les Jets déménagent auGiants Stadium en 1984. Les fans espéraient un changement de nom du stade, mais le refus des Giants a été catégorique. Il sera tout de même surnommé le Meadowlands. Malgré cela, le partage de l'enceinte se fera dans de bonnes conditions[14].
Mais les Jets ont de l'ambition et cherchent à se développer. La ville de New York souhaite le retour de l'équipe, alors que le bail avec le Giants Stadium doit se terminer en 2008. Pour ce projet, un nouveau stade est impératif. La franchise entre alors en négociation pour la construction d'un nouveau stade à Manhattan, leWest Side Stadium(en), prévue sur le site de la gare de triage située sur le côté ouest de l'île, entre les10e et12e avenues et entre les30e et33e rues. Ce projet a une autre raison d'aboutir : il servirait destade olympique pour New York si lacandidature pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2012 devait aboutir. Mais ce stade de 75 000 places (85 000 places pour les Jeux), mis en route sous l'impulsion deWoody Johnson, du président du comité de candidature Daniel Doctoroff et du maireMichael Bloomberg, est rejeté par une grande partie de la population et des politiques pour son coût qui dépasserait 1,4 milliard dedollars, financé en partie par des fonds publics. La polémique grandit et ne désenfle pas, même durant la cruciale visite duComité international olympique[15]. Le financement nécessaire pour le stade est retoqué un mois avant le vote, mais le CIO autorisera néanmoins le comité de candidature à choisir un autre projet de stade, dans leQueens, le futurCiti Field pour lesMets[16]. Finalement, le, jour du vote, New York est la seconde ville éliminée lors du scrutin pour l'organisation desolympiades de 2012. Plusieurs spécialistes et soutiens estiment que l'absence d'un projet abouti de stade a sérieusement affaiblit les chances de la candidature new-yorkaise, surtout face aux candidatures européennes[17],[18],[19],[20].
Après cet échec, les Jets acceptent la création d'un autre stade en partenariat avec lesNew York Giants[21]. LeMetLife Stadium deviendra, dans l'histoire de la NFL, le premier stade construit par deux franchises. Par souci denaming, il porte le nom de la compagnie d'assuranceMetLife. Le stade est illuminé de différentes couleurs en fonction de l'équipe qui y joue. Il est inauguré en par un match d'exhibition qui voit s'affronter les deux franchises propriétaires. Le premier match de saison régulière a lieu le et se solde par la défaite des Jets face auxRavens de Baltimore[22].
Contrairement à ce que l'on peut penser, les Jets de New York n'entretiennent pas particulièrement de rivalité avec leurs voisins lesNew York Giants, comme on pourrait le voir dans une rivalité classique en Europe. Ceci s'explique, en partie, par la répartition des deux équipes dans chaque Conférence de laNFL (NFC etAFC).En revanche les Jets de New York entretiennent des rivalités avec lesNew England Patriots et plus particulièrement avec lesMiami Dolphins, deux équipes de leur Division (AFC East).
Depuis leur début enNFL, lesJets entretiennent une rivalité avec lesPatriots. Cette rivalité s'est accentuée en 1966, lorsqu'ils éliminent lesPatriots en play-off et mettent fin à leur ambition de remporter leSuper Bowl I. L'équipe de la Nouvelle-Angleterre se venge en 1985, en éliminant lesJets enWild Card. Cette année-là, lesPatriots accèdent auSuper Bowl XX mais s'inclinent face auxBears[23].En 1997, une polémique largement relayée par les médias ravive les tensions entre les deux franchises. En effet,Bill Parcells quitte son poste d'entraîneur desPatriots pour rejoindre lesJets[24]. Quelques années après, lesJets réussissent à faire signer l'un des meilleurs joueurs desPatriots, le running back "Prow Bowler",Curtis Martin. Le jeu des chaises musicales continue lorsque Parcells démissionne à la fin de sa troisième saison. Alors que son assistant,Bill Belichick, doit normalement lui succéder, ce dernier décide de s'engager avec la franchise de la Nouvelle-Angleterre. Ce qui est vécu comme une trahison par les fans[25].Mais c'est le que la rivalité atteint son paroxysme, lorsque le linebacker desJets,Mo Lewis, adresse un sévère plaquage àDrew Bledsoe. Le quarterback vétéran sort du terrain avec une hémorragie interne[26]. Cet événement permet àTom Brady de devenir le quarterback titulaire.LorsqueRex Ryan est à la tête des Jets, la rivalité des deux franchises est exacerbée à travers la guerre des mots qui l'oppose régulièrement àBill Belichick[27].
La rivalité avec la franchise de Miami a souvent donné lieu à des matchs spectaculaires. L'un des plus mémorables se déroule le : alors que lesDolphins sont largement menés au score, ils effectuent une remontée historique. Sous la houlette deDan Marino, ils remportent le match par untouchdown dans les dernières secondes du match[28]. L'autre rencontre marquante remonte au. LesJets sont alors menés 37 à 7 à la fin du troisième quart temps. Ils parviennent à marquer23 points dans le dernier quart temps et remportent finalement le match enprolongation après une pénalité de 40 yards deJohn Hall(en). Cette rencontre est connue sous le nom de "The Monday Night Miracle(en)"[29].La rivalité s'est accentuée après l'arrivée deRex Ryan à la tête desJets. Il est accusé en 2010 d'avoir adressé un geste obscène aux fans desDolphins. Également lorsqu'un préparateur physique, présent sur le bord du terrain, crochète le cornerbackNolan Carroll(en). Le joueur n'a pas été blessé mais l'assistant de Rex Ryan démissionne deux mois plus tard[30],[31].
On pourrait croire à une forte rivalité avec leur voisin, lesNew York Giants. Cette rivalité existe, mais n'est pas aussi forte que celle avec lesPatriots ou lesDolphins en raison de la rareté des rencontres en saison régulière. La rivalité débute en 1969 à l'occasion de la première rencontre entre les deux franchises pour un match d'avant saison. LesJets sont les tenants du titre et lesGiants, une équipe faible à l'époque, est considérée largement comme outsider de la part des médias et des fans. LesJets l'emporte 37 à 14.En 1988, les deux équipes se rencontrent pour l'ultime match de la saison régulière. Alors que lesJets ont perdu tout espoir de se qualifier pour les play-offs, lesGiants peuvent obtenir la qualification en remportant le match. Mais la défense desJets est trop solide. Le quarterback,Phil Simms, subit huit "sacks" dans le match[32].Malgré cette rivalité sportive, tout de même assez rare, et certaines déclarations entre joueurs, les deux équipes ont partagé le même stade durant26 ans, sans réels problèmes. De plus, les deux franchises ont étroitement collaboré pour la construction duMetLife Stadium en 2010[33].
La rencontre de saison régulière en 2011 a ravivé les tensions. L'enjeu sportif était important, car les deux équipes étaient en lice pour une qualification en play-offs. La semaine précédant la rencontre a donné lieu à une guerre des mots entre les joueurs[34]. Après la victoire desGiants 29 à 14, une altercation a même eu lieu entreRex Ryan et le running back,Brandon Jacobs[35],[36].
Mark Sanchez avec l'uniforme des New York Titans en 2009.
Lorsque lesJets étaient encore lesTitans, l'équipe était habillée de bleu et or. Le maillot comportait quelques similitudes avec celui de l'équipe universitaire deNotre Dame, qui s'explique par les relations entre Wismer et leFighting Irish de Notre Dame. Avant de créer lesTitans, Wismer était journaliste et suivait de prés les matchs de l'équipe universitaire[37].
Quand Werblin et ses associés rachètent la franchise et la renomment, les couleurs changent aussi. Apparaissent le vert et le blanc que nous connaissons aujourd'hui. Un avion blanc est apposé sur le casque avec l'inscription « JETS ». Des changements mineurs seront apportés au gré des années. Le logo est à nouveau changé quelque temps plus tard, laissant apparaître l'inscription « JETS » dans un ballon de football recouvrant les lettres « NY ».
Le, lesJets rendent hommage auxTitans, en portant un maillot et un casque aux couleurs de l'ancienne équipe[38]. Cet hommage est rendu fréquemment désormais, à l'image de nombreuses franchises qui font revivre leurs anciennes couleurs le temps d'un match.
Ewbank, Martin, Maynard et Namath sont reconnus pour leur carrière réalisée avec lesJets, même si Ewbank avait déjà été titré avec lesColts de Baltimore en 1958 et 1959. Riggins est d'abord reconnu pour sa carrière avec lesRedskins de Washington (1976-1979, 1981-1985), tout comme Monk (1980-1993), qui a remporté troisSuper Bowl avec Washington. Lott est au "Hall of Fame" principalement pour ses exploits avec les49ers de San Francisco.