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Jeanne de Chantal

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Pour les articles homonymes, voirSainte Jeanne,Jeanne etChantal.

Jeanne de Chantal
Image illustrative de l’article Jeanne de Chantal
Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal.
Sainte,fondatrice
Date de naissance
Lieu de naissanceDijon
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décèsMoulins
Nationalité Française
Ordre religieuxOrdre de la Visitation
Béatification1751
parBenoît XIV
Canonisation
parClément XIII
Vénérée parl'Église catholique romaine
Fête12 août
Sainte patronneElle est la patronne de toutes les vocations, des personnes oubliées, des mères de famille, des veuves et des femmes portant le prénom Jeanne, France, Francine ou Chantal.
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Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal, née le àDijon (France) et morte le àMoulins, est unesainte française originaire deBourgogne, fondatrice de l'ordre de la Visitation de Sainte-Marie avecsaint François de Sales. Canonisée parClément XIII le elle est d'abordliturgiquement commémorée le puis, depuis2003, le.

Une noble éducation

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À l'âge de18 mois elle perd sa mère, Marguerite de Berbisey[1]. Son père Bénigne Frémyot[2],président à mortier auParlement de Bourgogne, issu de lanoblesse de robe, lui donne une solide éducation puis la marie dans lanoblesse d'épée en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Le couple, très uni, a six enfants :

  • un enfant mort-né (1592) ;
  • un enfant mort-né (1594) ;
  • Celse-Bénigne, baron de Chantal (né en 1596, mort ausiège de Saint-Martin-de-Ré le), qui épouse en 1623 Marie de Coulanges (1603-1633) et est le père de lamarquise de Sévigné ;
  • Marie-Aimée (1598-1617), qui épouse en 1609 Bernard de Sales, baron de Thorens (1583-1617), frère deFrançois de Sales, évêque de Genève et cofondateur de la Visitation, morte des suites de ses couches après avoir reçu le voile des visitandines ;
  • Françoise (1599-1684), qui épouse en 1620 Antoine II de Toulongeon (1572-1633) ;
  • Charlotte (1601-1610), filleule de la vénérableJeanne-Charlotte de Bréchard.

De l'amour conjugal à l'amour de Dieu

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Madame de Chantal.

En 1601, Christophe de Rabutin de Chantal meurt, victime d'un accident de chasse. La jeune veuve, après une période de deuil marquée par la rancœur et le désespoir, se sentant appelée par Dieu, se met à la recherche d'un guide spirituel. Entre-temps, elle avait cherché refuge auprès de son beau-père, lequel vivait en concubinage avec une de ses servantes qui traita assez mal la jeune veuve. Jeanne subit toutes ses avanies avec patience et douceur. Elle fait vœu, quoique jeune encore (29 ans), de« ne point se marier, et, après avoir établi ses enfants, elle se consacra tout entière à des œuvres de charité ».

En 1604, elle rencontre un prélat duduché de Savoie,François de Sales,évêque de Genève en résidence àAnnecy (Genève étant une villeréformée), venu àDijon pour prêcher lecarême : elle s'ouvre à lui et il accepte de devenir son directeur spirituel.

Un ordre nouveau pour répondre aux besoins de son époque

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En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoint François de Sales dans son diocèse et sous sadirection spirituelle fonde une nouvelle congrégation, l'ordre de la Visitation dans la résidenceannécienne de la Galerie, possession de François Viollon de la Pesse, dans leduché de Savoie.

En 1615, un premier couvent est fondé en France, àLyon, suivi par la fondation du couvent deMoulins l'année suivante.

À partir de 1618, l'ordre devient un ordre cloîtré par décision du papeUrbain VIII et avec l'assentiment de François de Sales.

Monastère Sainte-Marie-d'en-Haut à Grenoble.
Plaque du couvent de Rouen, fondé en 1630.

Après une grave maladie due à la perte de son gendre, de sa fille et de leur enfant mort-né, Jeanne est appelée à fonder de nouveaux monastères en France, àGrenoble (1618),Bourges dont son frère est évêque (1618),Paris (1619) où les oppositions et les calomnies ne manquèrent pas. Dans la capitale française, elle rencontre la supérieure de Port-Royal,Angélique Arnauld, qui s'était également mise sous la direction de François de Sales et voulut un temps devenir une fille de la Visitation, avant de devenir unejanséniste forcenée bien éloignée de la douceur du saint évêque de Genève[3].

Après la mort de François de Sales en 1622, elle s'occupe seule des 13monastères de l'ordre et poursuivit l'œuvre de son « directeur », dont elle hâte le procès en canonisation. Elle cherche alors conseil auprès desaint Vincent de Paul mais aussi, en 1640 deSaint-Cyran qui se compromettra avec lejansénisme. Pendant les19 ans qui suivent, elle fonde 74 autres couvents, souvent en devant affronter l'opposition des parlements et familles.

Les années suivantes conduisent la « mère de Chantal » dans leduché de Bar, àPont-à-Mousson où est fondé un couvent, pour une fois sans contrariété, sous l'égide d'une dame noble veuve, madame de Génicourt, comtesse douairière deHaraucourt, qui fait venir sa supérieure à la cour de Lorraine dans son propre carrosse (Jeanne, bien qu'entrant dans la vieillesse, ne voyageait qu'à cheval). Elle y reste quatre mois, reçue par le ducCharles IV et son épouse la « pauvre duchesse »Nicole mais surtout par le pèrePierre Fourier, curé deMattaincourt dont la sainteté était déjà reconnue et à qui elle confie la nouvelle fondation (1626).

En Bretagne,Rennes a son couvent en 1628,Rouen etNantes en 1630. La même année, malgré de nombreux retards, c'estBesançon, enFranche-Comté alors espagnole et membre duSaint-Empire romain germanique, qui s'ouvre à l'ordre.Gray etChamplitte suivent. En 1632, retour sur les confins Lorrains et Évêchois avecNancy (duché de Lorraine) et l'année suivanteMetz, (Trois-Évêchés). La même annéePoitiers etTours entrent dans la famille visitandine (1633).Angers suit trois ans plus tard.

En 1638, l'ordre de la Visitation franchit les Alpes et un couvent s'ouvre àTurin, capitale duduché de Savoie sous l'égide de larégente Christine, sœur deLouis XIII.

Bientôt, Lyon a trois Visitations, Paris, deux. Les demandes affluent d'autres pays (Suisse, Saint-Empire,Pologne) et même deQuébec.

« Nous nous multiplions trop, je ne cesse de le dire, mais on ne me croit pas. Que cette multitude de maisons qu'on n'a pas moyen de soutenir, tant au spirituel qu'au temporel, me fait grand peine. » se plaignait la fondatrice.

Jeanne de Chantal meurt en1641, à l'âge de69 ans, quelques jours après son retour d'un fatigant voyage en litière deMoulins àSaint-Germain-en-Laye, où elle avait été appelée pour s'entretenir avec lareine de FranceAnne d'Autriche.

L'ordre de la Visitation, consacré d'abord à la visite et aux soins des malades puis à la contemplation, comporte au décès de sa fondatrice en 1641, après trente et une années d'existence, 87monastères dans toute l'Europe. Aujourd'hui, il regroupe 3 500 visitandines dans 135 couvents répartis à travers le monde.

Sainteté

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François de Sales et Jeanne de Chantal réunis sur une médaille duXIXe siècle.

Bien que soupçonnée un temps de sympathiesjansénistes et dequiétisme, Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal futbéatifiée en 1751 parBenoît XIV etcanonisée parClément XIII le[4]. Elle est la patronne et protectrice des personnes oubliées[5], des repris de justice, des mères de famille, des veuves et des femmes portant le prénomFrance,Françoise,Francine etChantal.

Détail du tombeau de la sainte dans labasilique de la Visitation.

Sa dépouille mortelle est conservée avec celle de François de Sales dans labasilique de la Visitation àAnnecy.

Le bref de béatification (1751) et la bulle de canonisation (1767) ont fixé sa fête au. Longtemps fêtée aussi le, veille de la date de son décès un, sa fête est le depuis 2003. Les calendriers usuels gardent encore souvent la date du.

Telle sa petite-fille après elle (la célèbremarquise de Sévigné), elle a laissé desLettres, qui ont été publiées en 1660 (Paris, in-8°), puis rééditées en 1833 (2 vol. in-8°).

SaVie a été écrite par J.-M.-S. Daurignac[6] et par une de ses sœurs visitandinesFrançoise-Madeleine de Chaugy[7].

Œuvres

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  • Lettres I (Lire en ligne)
  • Lettres IILire en ligne)
  • Lettres inédites (Lire en ligne)
  • Petit livret (Lire en ligne)
  • Œuvres diverses II (Lire en ligne)
  • Les Épistres spirituelles de la Mère Jeanne Françoise Fremiot, baronne de Chantal, fondatrice et première supérieure de l'Ordre de la Visitation de Sainte Marie. Fidèlement recueillies par les religieuses du premier monastère d'Annessy (Lire en ligne)
  • Lettres inédites de la sainte mère Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Rabutin-Chantal, dame de Bourbilly, publiées d'après les textes originaux, annotées et précédées d'une introduction parÉdouard de Barthélemy 1860 (Lire en ligne surGallica)

Film

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Notes et références

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  1. Victor Giraud Sainte Jeanne de ChantalLire en ligne page 9
  2. Louis Gros,Le Parlement et la Ligue en Bourgogne, 1910,p. 19.
  3. EmileBougaud,Histoire de Sainte Chantal : et les origines de La Visitation, Paris : Poussielque,(lire en ligne)
  4. La Vie de la bienheureuse mère de Chantal par M. l'abbé Marsollier, Nouvelle édition augmentée des brefs de la béatification et de la canonisation de la vénérable mère, donnés par les papesBenoît XIV etClément XIII pages xiij et xix
  5. (fr)« Sainte Jeanne de Chantal », surhttps://catholicsaints.info/(consulté le).
  6. Lire en ligne
  7. [1] Lire en ligne.

Annexes

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Bibliographie

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Émission de télévision

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  • « La Foi prise au mot - François de Sales, Jeanne de Chantal »,Régis Burnet reçoit Marie-Claire Bussat-Enevoldsen et Hélène Michon,KTO-TV, 2010(visionner en ligne).

Liens externes

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