Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Jeanne de Bourbon , née le3 février 1338 àVincennes , morte le6 février 1378 àParis [ 1] , futreine de France , épouse deCharles V . Elle était fille dePierre I er ,duc de Bourbon , et d'Isabelle de Valois .
Fille du duc Pierre I er de Bourbon et d'Isabelle de Valois , sœur dePhilippe VI , elle naît auchâteau de Vincennes quelques jours après son petit-cousin, le futur roi de France Charles V , qui deviendra son mari. Les deux enfants sont baptisés à l'église de Montreuil le même jour.
Le8 avril 1350 àTain-l'Hermitage , elle épouse ledauphin Charles, petit-fils du roiPhilippe VI et fils du roiJean II . En1364 , à la mort de ce dernier, il lui succède sous le nom de Charles V [ 2] et Jeanne devient reine de France.
Après son sacre, le19 mai 1364 , le roi se rapproche de son épouse et le couple devient alors très uni. Charles V demande très souvent l’avis de son épouse, aussi bien en politique qu’en matière de lettres et d’art.
En 1375, elle est atteinte d’un accès d’« aliénation mentale », qui dure plusieurs mois : « Elle perdit son bon sens etson bon mémoire . »[ 3]
Funérailles de Jeanne. Jeanne de Bourbon meurt à la naissance de sa filleCatherine . Le chroniqueurFroissart dit de cet événement :«La reine étant enceinte, les médecins lui avaient interdit le bain comme contraire et périlleux. Malgré leur opposition, elle voulut se baigner et de là conçut le mal de la mort.»
Charles V s'en montre très affligé.«Elle est ma belle lumière et le soleil de mon royaume» dit-il.Christine de Pisan écrit du deuil royal :«Le roi fut très dolent du trépas de la reine ; malgré sa grande vertu de constance, cette séparation lui causa si grande douleur et dura si longtemps que jamais on ne lui vit pareil deuil : car moult s’aimaient de grande amour.»
Son corps fut enterré dans labasilique de Saint-Denis , son cœur dans l'église des Cordeliers de Paris et ses entrailles aucouvent des Célestins .
De son union avec le roiCharles V sont issus huit enfants :
Jeanne (1357-1360), morte en l'abbaye deSaint-Antoine-des-Champs , et inhumée en l'église abbatiale, dans le même tombeau que sa sœur cadette, Bonne de France, décédée quelques jours après ; Bonne (1360-1360), inhumée en l'église abbatiale deSaint-Antoine-des-Champs , dans le même tombeau que sa sœur aînée, Jeanne de France. La tête de son gisant, seul vestige du tombeau, est conservé aumusée Mayer van den Bergh d’Anvers[ 4] ; Jeanne (1366) ; Charles (1368-1422), roi de France sous le nom de Charles VI à la mort de son père en1380 ;Marie (1370-1377), accordée par traité en 1373[ 5] et par contrat de mariage ratifié en 1375[ 6] avecGuillaume d'Ostrevant (futur Guillaume II duc de Bavière-Straubing, alias Guillaume IV comte de Hainaut) ; Louis (1372-1407), d'abord duc deTouraine en 1386 puis qui reçoit en 1392 le duché d'Orléans en apanage sous le nom de Louis Ier ; Isabelle (1373-1378) ; Catherine (1378-1388) qui devientcomtesse de Montpensier en 1386 à la suite de son mariage (non consommé) avec soncousin germain Jean de Berry ,comte de Montpensier , fils et héritier deJean ,duc de Berry .Ascendance de Jeanne de Bourbon
↑ Anselme de Sainte-Marie ,Histoire généalogique de la maison royale de France ,t. I , La Compagnie des Libraires, Paris, 1725,p. 110. ↑ Georges Minois,La guerre de Cent Ans , Paris, Perrin,2010 , 832 p.(ISBN 9782262032296 ) ↑ La folie de Charles VI , roi de France ,Revue des Deux Mondes , 1910 - tome 60,p. 844. ↑ FrançoiseBaron , « Un fragment de gisant de Bonne de France, fille de Charles V († 1360) provenant de Saint-Antoine-des-Champs »,Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France ,vol. 1978, no 1,1982 , p. 57–60 (DOI 10.3406/bsnaf.1982.8604 ,lire en ligne ) .↑ Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut.XIV e –XV e s. », (2e éd.), éd. Geoffroy G. Sury, Bruxelles, 2010, p. 153 : -Trésor des Chartes,RegistreVI , folio 271, « Traité de mariage entre Guillaume d’Ostrevant (futur Guillaume IV comte de Hainaut) et Marie de France, en date du 3/3/1373 », In, « Histoire généalogique des pairs de France »,vol. 12, Paris. Il s’agit dans le cas présent d’un accord de promesses de mariage. ↑ Sury Geoffroy G., « Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut.XIV e –XV e s. », (2e éd.), éd. Geoffroy G. Sury, Bruxelles, 2010, p. 153 : - Bibliothèque Ste-Geneviève à Paris, Ms 2068, fol. 44, (Contrat de mariage entre Guillaume ( II ) de Bavière(alias Guillaume d'Ostrevant en Hainaut) et Marie de France, année 1375.), Manuscrit duXVII e siècle.- A Paris, le 16 mars 1375, Charles (V ), roi de France, fait connaître les termes d’un traité d’alliance conclu entre lui-même et son fils aîné, d’une part, et de l’autre, le duc Albert de Bavière et son fils aîné (Guillaume d'Ostrevant, futur Guillaume IV comte de Hainaut), ladite alliance concernant également les mariages à contracter par les enfants (Marie de France et Guillaume d'Ostrevant) des principaux intéressés.In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons,no d’ordre (cote) 1113, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; seul contre-sceau, détaché.) - A Paris, en juin 1375, Charles (V ), roi de France, fait connaître les modalités du règlement de la dot de 100.000 francs d’or qu’il destine à sa fille Marie, en exécution de son traité de mariage avec Guillaume (Guillaume d'Ostrevant), fils aîné du duc Albert de Bavière.In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons,no d’ordre (cote) 1114, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau.) - A Paris, en juin 1375, Charles (V ), roi de France, renonce, pour lui-même et pour sa fille Marie, à toutes prétentions sur les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande, et sur la seigneurie de Frise, à l’exception des « adhéritements », assignations, douaire et provisions prévus par les clauses du contrat de mariage évoqué ci-avant et rappelés ici en détail.In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons,no d’ordre (cote) 1115, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau.) - A Paris, le 17 septembre 1375, Charles (V ), roi de France, ratifie par son serment les termes du contrat de mariage évoqué dans les deux actes précédents et s’engage à les faire observer par sa fille Marie, et ce, en contrepartie du serment équivalent prêté en sa présence par le duc Albert de Bavière, bail, gouverneur et héritier des comtés de Hainaut, etc., et son fils aîné Guillaume (Guillaume d’Ostrevant.)In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons,no d’ordre (cote) 1116, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 237. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau.) Sur les autres projets Wikimedia :
Généralités FrançoiseAutrand ,Charles V : le Sage , Paris,Fayard ,1994 , 909 p.(ISBN 2-213-02769-2 ,présentation en ligne ) .Carolyne Masse, « Liens sororaux et familles royales: l'exemple de la visite de l'empereur Charles IV à la reine de France, Jeanne de Bourbon », dans Christiane Raynaud, éd.,Familles royales : vie publique, vie privée auxXIV e et XV e siècles , Publications de l’Université de Provence, 2010,p. 67-80 .[lire en ligne ] . Georges Fréchet,Le mariage du siècle : Charles V de Valois & Jeanne de Bourbon , Mercurol, Éditions François Baudez,2018 , 115 p.(ISBN 978-2-84668-632-7 ) .Représentation de Jeanne de Bourbon dans l'art (en) Carra Ferguson O'Meara,Monarchy and consent, The Coronation Book of Charles V of France, British Library, Cotton MS Tiberius B.VIII , Londres, Harvey Miller, 2001(ISBN 1-87250-110-9 ) . Pamela Nourrigeon,« Illustrer le sacre de la reine : l’exemple de Jeanne de Bourbon » , dans Jean-François Gicquel, Catherine Guyon, Bruno Maes,Sacres et couronnements en Europe. Rite, politique et société, du Moyen Âge à nos jours , Rennes, Presses universitaires de Rennes,2023 (DOI https://doi-org/10.4000/books.pur.191410. ) ,p. 89-102. (en) Claire Richter Sherman, « The Queen in Charles V 's "Coronation Book". Jeanne de Bourbon and theOrdo ad reginam benedicendam »,Viator , 8, 1977,p. 255-297 .DOI 10.1484/J.VIATOR.2.301571 . (en) Claire Richter Sherman, « Taking a Second Look: Observations on the Iconography of a French Queen Jeanne de Bourbon (1338-1378) », Norma Broude et Mary D. Garrard, éd.Feminism and Art History , New York, Harper & Row Pub, 1978, p. 101-118 . (en) Cécile Quentel-Touche, « Charles V 's Visual Definition of the Queen's Virtues »,Virtue Ethics for Women, 1250-1500 , Springer, 2011,p. 53-80 .DOI 10.1007/978-94-007-0529-6_5 . Bibliophilie