Pour les articles homonymes, voirLévy.
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| Conjoint | Pierre-Paul Louis Lévy(d) |
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Jeanne Lévy, née le àAlger et morte le dans le14e arrondissement de Paris est unemédecin,pharmacologue,chimiste etrésistante française.
Elle est, en 1934, la première femme agrégée de médecine en France et la première professeur agrégée de lafaculté de médecine de Paris en1959.
Jeanne Lévy est la fille d'Émile Lévy décédé en 1945, et la sœur du médecin lieutenant André Lévy[1].
Jeanne Lévy grandit dans la foi catholique et suit un enseignement secondaire aulycée Lamartine à Paris et est parmi les premières jeunes filles à obtenir unbaccalauréat scientifique en 1914[2].
Elle étudie lachimie générale à lafaculté des sciences de Paris en tant qu'élève deMarc Tiffeneau, unchimiste organique devenu professeur de pharmacologie à l'École de médecine de la Sorbonne[3]. Elle obtient des certificats de mathématiques générales en 1916, de physique générale en 1917 et un certificat médical[2].
Jeanne Lévy travaille pour le laboratoire de chimie de guerre de 1916 à 1918 puis donne des cours de chimie organique pour l’Association philotechnique de 1921 à 1923[2]. En 1921, elle obtient son diplôme de docteur en sciences physiques puis sondoctorat en médecine en 1931[2]. Elle collabore pendant de nombreuses années avecErnest Kahane[2].
En 1934, elle est la première femmeagrégée de médecine en France à la suite de ses travaux fructueux de chimie organique, de pharmacologie, de chimie biologique[2],[4].
Elle est chargée de l’enseignement de pharmacologie à lafaculté de médecine de Paris[2].
Elle doit se cacher au cours de laSeconde Guerre mondiale en raison de ses origines (son père était juif, mais non pas sa mère) et rejoint larésistance[3]. En novembre 1942, elle rejoint lafaculté de médecine de Toulouse pour y enseigner, dès juin 1943, la chimie car elle prouve qu'elle n'est pas juive selon les critères des lois en place[2].
Après la fin de la guerre, elle bénéficie de la protection des autorités sanitaires communistes qui lui confient la direction d'unlaboratoire de production d'antibiotiques contre lesmaladies vénériennes à l'Institut Fournier. Ce laboratoire comporte deux départements de recherche, l'un enphysiologie et l'autre enchimie dont la responsabilité est confiée àBianca Tchoubar[3].
En 1948, dans le contexte du début de l'affaire Lyssenko, elle publie un article[5] tentant de concilier une posture de scientifique rigoureuse avec sa fidélité à l'idéologie marxiste. Selon le philosopheYves Vargas,« elle évite d'opposer la « science soviétique » à la « science classique » et montre les passerelles possibles. En faisant mine de défendre les recherches des camaradesIrène etFrédéric Joliot-Curie, elle rappelle perfidement que leurs travaux furent qualifiés de « conception juive de l'atome » par lesnazis qui se sont « couverts de ridicule », et finalement ne s'engage pas comme savant, mais comme marxiste : Lyssenko est compatible avec lematérialisme dialectique »[6].
En janvier 1949, Jeanne Lévy estmaître de conférences puis, en 1959, elle devient la première professeure « à titre personnel » à la faculté de médecine de Paris[2].
En 1959, elle obtient une chaire de pharmacologie à la faculté de médecine de la Sorbonne[3].
Elle est directrice du Laboratoire national du contrôle du médicament de la Santé publique (Laboratoire national du contrôle du médicament de la Santé publique) en 1987[7].
Jeanne Lévy adhère auparti communiste après la Seconde Guerre mondiale et est candidate communiste, sans succès, auxélections législatives de 1951 et1956[2].
Elle signe en 1949 un appel pour la paix lancé par l'Union des Femmes Françaises aux côtés de nombreuses personnalités telles queMadeleine Braun,Lucie Aubrac,Simone de Beauvoir[8].
Le 23 janvier 1953, dix médecins communistes (Yves Cachin,Jean Dalsace,Hector Descomps,Pierre Frumusan,Paul Hertzog,HF Klotz,Victor Lafitte,Raymond Leibovici etHenri Chrétien) dont Jeanne Lévy signent une déclaration parue dansL'Humanité le 27 janvier contre ungroupe de médecins soupçonnés d’être des espions américains en Union soviétique. Le 6 avril 1953, on apprend qu'ils sont arrêtés par erreur[9].
Les principaux ouvrages publiés par Jeanne Lévy sont[10] :